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LE JOUR D’APRES... COMME AVANT ;

par Raymond H

Publie le mercredi 6 mai 2020 par Raymond H - Open-Publishing
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LE JOUR D’APRES …. COMME AVANT.

Il est de bon ton de pérorer, réfléchir, fantasmer sur le « jour d’après » qui, bien sûr, « ne sera pas comme avant ». On aimerait bien qu’il en soit ainsi, pour autant que nous ayons le contrôle, le pouvoir, pour aller sur le bon chemin ; ce qui est loin d’être le cas.
Les tenants de ce fantasme appartiennent à une caste sociopolitique qui s’en tient à des revendications sociétales, c’est-à-dire qui ne remettent pas en cause les fondements économiques et donc sociaux qui en découlent. Sauf peut-être à la marge pour certains/aines ; mais rien de bien méchant et donc d’inacceptable pour les capitalistes.
C’est en cela que pour les prolétaires, le jour d’après sera comme le jour d’avant, sinon pire.

Pire, parce que sous prétexte de redresser l’économie (et donc maintenir les emplois) il va falloir en donner un coup. Les ordonnances Macron-Philippe de mars 2020 sont là pour le prouver (notamment la possibilité de faire 60h00 par semaine) ; ordonnances qui risquent de perdurer autant que besoin. Les travailleurs en recherche de revenus perdus, seront prêts à accepter de nouvelles conditions d’enfer.
La réforme de la retraite va être remise sur le tapis au moment le plus opportun avec une bonne raison supplémentaire, la même : redresser l’économie donc, diminuer « les charges patronales ». On oubliera de préciser que l’enveloppe « retraite » ne devant pas dépasser x% du PIB, du fait de la baisse de celui-ci en ce moment, nos retraites, mécaniquement, baisseraient si cette réforme était déjà appliquée.
La restructuration de la santé publique va elle continuer après un ralentissement (on avait besoin de bras pour faire face à l’épidémie), les technocrates vont reprendre leur décompte de lits et en proposer des suppressions sous prétexte d’économies budgétaires.

Bref, ne nous laissons pas emporter et endormir par ce que le gouvernement va lâcher sous la pression de ladite caste, caste qui, majoritairement, sera contre nous sinon passive quand nous, révolutionnaires et communistes, demanderons de vraies transformations sociales et donc économiques.
Nous n’avons que faire des réflexions en chambre d’un camp qui n’est pas le nôtre, qui pétitionne à tout va pour occuper l’espace médiatique, seule lieu de lutte qui leur convient.
Alors c’est dès maintenant que nous devons nous préparer à la lutte dans les syndicats, les quartiers, pour demander l’abandon de la réforme de la retraite et un vrai service publique de la santé, de l’enseignement, des transports qui soit sanctuariser par un budget conséquent, quelque soit son poids sur l’endettement.

La lutte sera dure car les capitalistes, même en crise (bien réelle malgré ce que certains complotistes disent), gardent le contrôle. Ils le gardent d’autant plus qu’ils ont un gouvernement à leurs ordres et ils en ont besoin car ils vont en profiter pour lancer une opération de restructuration : des TPE et PME vont disparaitre et/ou passer sous la coupe de grands groupes ; des activités vont être délocalisées, même si une minorité va être en toute ou partie rapatriée (secteur assemblage) ; … Et le secteur bancaire va aider à faire ce ménage.
Le jour d’après sera le nôtre car : « plus jamais ça ».

Messages

  • En appui à ce qui est écrit, les dernières propositions de l’Institut Montaigne (boîte à penser/panser capitaliste libérale financée par les patrons du CAC 40). Ils vont encore plus loin et plus vite que ne peut l’imaginer. Ce sont des loups, des profiteurs, des opportunistes ; ils ont les manettes, tout leur est permis. Jusqu’à quand ?