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Une enquête journalistique le confirme : Bure est un laboratoire de la répression du militantisme en France

par La Gazette des confiné·es

Publie le samedi 9 mai 2020 par La Gazette des confiné·es - Open-Publishing

Cet article est issu de La Gazette des confiné·es #12, disponible en ligne.

Dans un entretien à Mediapart, Sezin Topçu explique comment les autorités françaises utilisent les sciences sociales pour choisir leurs stratégies de communications afin de marginaliser le mouvement anti-nucléaire.

Reporterre et Médiapart ont publié une enquête très détaillée sur les moyens déployés par la justice pour enquêter à Bure. Quand on touche au nucléaire, l’Etat français ne recule devant rien pour réprimer les opposants, cela s’est vérifié de nombreuses fois tout le long de l’histoire du mouvement anti-nucléaire français.

On a confirmation dès la première partie de l’enquête que si vous êtes passé·es à Bure lors d’un événement collectif en 2018, votre numéro a été enregistré par un « IMSI-catcher ». Si vous avez vécu à Bure, vous avez même très probablement été la cible d’écoutes téléphoniques.

On apprend dans la deuxième partie de l’enquête que la gendarmerie a une unité spécifique, avec un écusson, qui comptait au moins cinq officiers de police judiciaire (OPJ) à plein temps entre 2018 et 2019. Le salaire de ces officiers combiné au prix des écoutes est estimé à plus d’un million d’euros (fourchette basse), soit vingt fois le coût des détériorations justifiant ces enquêtes. De nombreux·ses avocat·es trouvent les sommes dépensées complètement disproportionnées.

Finalement, l’Etat n’a pas hésité à mettre sur écoute et à perquisitionner l’avocat et militant anti-nucléaire Etienne Ambroselli, contrevenant ainsi aux droits élémentaires de la défense.

Pour conclure, laissons la parole à celles et ceux qui connaissent le mieux la répression de Bure, c’est-à-dire les personnes qui la subissent. Elles décrivent la justice à Bar-Le-Duc comme un système mafieux qui ne dit pas son nom.

Pendant ce temps, surfant sur la vague écologique, la propagande nucléaire prétend que l’énergie nucléaire serait une solution contre le réchauffement climatique. Cette offensive est notamment menée par le très influent Jean-Marc Jancovici. Les arguments écologiques pour défendre le nucléaire - un comble - sont réfutés par le réseau Sortir du nucléaire dans un argumentaire solide (pdf) même si l’on peut déplorer, comme dans beaucoup de publications antinucléaires, l’absence de critique des énergies renouvelables.

Consultez la suite de La Gazette des confiné·es #12 – Autonomie alimentaire, contrôle de l’info et carte tricolore, dont est extrait cet article.

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Consultez aussi nos précédents numéros et en particulier La Gazette des confiné·es #10 (Émeutes, BlackRock et grève des loyers), et La Gazette des confiné·es #11 (Rentrée des demi-classes, 1er mai et sorties sous surveillance).

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