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1948 : La famille humaine et la dignité humaine.

par Christian Delarue

Publie le vendredi 30 octobre 2020 par Christian Delarue - Open-Publishing

1948 : La famille humaine et la dignité humaine.

Première évidence : A cette époque les droits des animaux ne se posaient pas. Au sortir de la seconde guerre mondiale l’idée de dignité supérieure de tous les humains était posée comme une sorte de « plus jamais çà » ! Les humains étaient donc tous appelés à la vigilance pour soigner la paix et la fraternité entre eux tous, femmes comprises (mais avec des droits inégaux dans de nombreux pays), contre la part d’eux-même toujours tentée par l’exploitation, la guerre, la barbarie. Ce qui n’empêcha pas les guerres impériales et coloniales d’après-guerre et donc la perpétuation du racisme colonial.

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». La métaphore de la famille humaine apparue en 1948 au moment de la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits Humains (DUDH) répond à sa destruction récente par les Nazis. Mais on sait aujourd’hui qu’il n’y a pas que les Nazis a vouloir 1) diviser la famille humaine mondiale et 2) vouloir détruire une fraction de celle-ci jugée inférieure. Le racisme et le sexisme perdurent .

Une fraction destructrice existe au sein de chacune des religions monothéistes, abrahamiques ou non, notamment au sein de l’islam mondialisé ou les intégristes musulmans sont racistes car en guerre contre les mécréants, sont sexistes (sexyphobie et sexoséparatisme) car en guerre contre les femmes libres, contre les homosexuels et lesbiennes aussi . Cela fait beaucoup et cela doit cesser .

Nos parents de 1948 nous ont demandé, avec la culture de l’époque, d’être aussi vigilant qu’ils avaient pu être au sortir de la barbarie nazie.

La civilisation avance toujours contre la barbarie, mais celui ou celle qui se réclame de la civilisation peut à tout moment tomber lui-même dans la barbarie, l’ensauvagement du monde. La civilisation c’est une dynamique transversale contre les oppressions, exploitations, dominations diverses, petites et grandes.

Gardons-nous dans cette lutte ou il faut de la fermeté parfois, d’un durcissement de tous les rapports sociaux , sachons aller vers l’égalité en réduisant toutes les formes de domination, des plus massives aux plus anodines. Ce ne peut être sans doute qu’une tendance à entretenir avec conscience et vigilance, étant donné notre nature humaine intrinsèquement contradictoire (Erich Fromm), c’est à dire portée tout à la fois au bien et au mal, le tout en inscription dans la matérialité de multiples rapports sociaux réels qui ne sont pas à oublier comme le font celles et ceux qui raisonnent dans une humanité hors sol, en oubliant les divers rapports sociaux qui clivent l’humanité.

Christian Delarue

lire :
https://journals.openedition.org/aad/956