Une certaine idée de la souffrance.

Bon il est dimanche j’ai froid.
Normal en hivers, car sinon les sapins de noël n’auraient aucun sens, sauf si c’étaient des figuiers, dont pourtant le fruit est comestible (mais plus en janvier)
Mais pourquoi une préface si stupide alors qu’il y a de sujets sérieux dont je suis un spécialiste ?

Nous somment dimanche, et comme vous l’aurez constaté dans ma préface, un léger sentiment d’ennui me surprend à ne rien faire d’autre que rien.

Et voilà qu’une voix résonne doucement et érotiquement à mon oreille :

« Tu pourrais aller au tri, fainéant ».

Je vous signale que j’ai de nombreux sacs de tri (en plastique ok, mais j’ai pas de sacs en patates).

Et là les choses s’accélèrent (car je vous sentais un peu somnolents).

Prendre les sacs triés en fonction de boites en carton, et les autres de canettes de bière où c’est écrit : pensez au tri.

Deux étages escalier plus bas (un ascenseur, tu rigoles ?).

ET hop, hop, hop, arrivée sur le parking pas loin de chez moi, et de grosses boite en plastique dont la couleur indique :
jaune, et c’est emballage, autre couleur et c’est papier OU bouteille en verre , les autres boites c’est tout le reste.

Une dame assise en face de moi, que je n’avais pas remarqué en arrivant, arrive avec les mains vides mais un sourire démasqué.

« C’est du papier carton, donc il faut le mettre dans papier », me renseigna-t-elle avec je pense l’idée que je croyais que l’emballage d’un paquet de spaghetti numéro 5 était fabriqué avec de l’uranium 237.

Je ne lui ai pas fait remarquer que justement j’allais introduire dans la boite-papier mon emballage pur carton Made In Italy.

Mais était-ce si important ?

Elle était assise en face des boites en plastique, pourquoi, au fait ?

Est-ce que je n’étais la première personne à qui elle adressait la parole, au fait ?

Question dérangeante.

Mais c’est mieux qu’un dimanche dans une ville vide.

Et puis un sourire contre un paquet de spaghetti, je ne perdais pas au change.

Oups, il pleut maintenant.