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L’OFM demande une étude sur les seuils actuels de concentration dans les médias

Publie le mercredi 22 juin 2005 par Open-Publishing

L’Observatoire français des médias demande une étude sur les seuils actuels de concentration dans le secteur médiatique français.

Il y a plus d’un an, l’Observatoire français des médias lançait son « Appel du 18 juin », une pétition dénonçant la « concentration et la mainmise financière sur les médias ». Le succès de cet appel, totalisant près 4500 signatures et regroupant une grande diversité d’organisations représentatives (qu’il s’agisse d’associations, de syndicats ou de partis politiques) a renforcé la légitimité et l’urgence de mettre la concentration des médias au coeur du débat public.

Depuis cet appel, l’OFM et ses partenaires ont continué à dénoncer les dérives auxquelles a mené, mène, et continuera à mener la concentration de la propriété des médias : la soumission du secteur médiatique à une logique de profit, le contrôle par les mêmes grands groupes des médias et de leur distribution (ce qui nuit à l’émergence d’alternatives), la transformation du public en « cerveaux disponibles » (pour reprendre la formulation de Monsieur Lelay), la mise à mal du pluralisme de l’information (au niveau national, mais aussi régional), le matraquage uniforme et anti-démocratique, dont la campagne référendaire sur le Traité pour une Constitution Européenne est l’exemple le plus récent.

Les pouvoirs publics ont-il pris la mesure des dysfonctionnements que nous dénonçons ? Nullement.

À la suite de l’installation par les pouvoirs publics, en février dernier, d’une commission, présidée par M. Alain Lancelot, chargée d’examiner les problèmes posés par la concentration des médias, l’Observatoire français des médias avait déclaré craindre - en regrettant les déséquilibres très importants qu’elle présentait -, qu’elle ne permette pas de répondre aux graves dérives actuelles du fonctionnement des médias.

Nous constatons aujourd’hui que les travaux de cette commission - dont la conclusion est attendue avant le premier juillet prochain -, n’ont fait l’objet d’aucun débat public, alors qu’ils abordent des questions qui relèvent de l’intérêt général.

Dans la mesure où la commission est chargée « d’établir un diagnostic sur la concentration dans les médias en France » afin de formuler des propositions destinées à améliorer la législation en vigueur, l’Observatoire français des médias considère qu’un des premiers objets de son activité aurait du être de procéder à une évaluation de la loi du 30 septembre 1986, notamment en ce qui concerne la situation des principaux groupes de communication vis-à-vis des dispositifs anti-concentration qu’elle promeut.

Aussi, l’Observatoire français des médias demande-t-il à la commission de rendre publics les résultats d’une étude permettant d’apprécier les niveaux de concentration atteints par les principaux groupes de communication en activité en France. Cette étude permettra d’évaluer ces niveaux à l’aune des seuils maximums fixés par la loi pour les différents types de médias comme en « plurimédia » (tant au niveau national que local).

L’équipe de l’OFM

3, avenue Stephen Pichon
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01 53 94 96 70

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