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Lebranchu cririque Sarkozy : l’hôpital se moque de la charité

Publie le lundi 27 juin 2005 par Open-Publishing

Lebranchu critique Sarkozy : l’hôpital se moque de la charité

Communiqué de presse de la Coordination Anti-Répressive de Bretagne

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Dans un entretien accordé au journal « Le Parisien Libéré- Aujourd’hui en France », l’ancienne ministre française de la Justice Marylise Lebranchu s’en est prise à l’actuel ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy qui a vivement critiqué une décision de mise en liberté, suite au meurtre de Nelly Crémel.

« C’est un manque d’éthique que d’exploiter à des fins politiciennes la trop grande douleur d’une famille », a notamment déclaré la politicienne socialiste.

« L’hôpital se moque de la charité », affirme le dicton populaire bien connu...

Il n’y a pour nous aucune différence de fond entre le comportement de l’actuel ministre de l’Intérieur et celui de l’ancienne ministre de la Justice...

La Coordination Anti-Répressive de Bretagne rappelle avec force qu’à plusieurs reprises, Madame Marylise Lebranchu, alors Ministre française de la Justice, a ouvertement foulé aux pieds la présomption d’innocence de plusieurs militants indépendantistes bretons poursuivis, par exemple par une interview au « Journal du Dimanche » le 24 décembre 2000 et sur France 3 le même jour.

« Les dernières arrestations concernent des gens impliqués dans un vol d’explosifs qui ont fait des morts en Bretagne et en Espagne », avait -elle osé déclarer dans le Journal du Dimanche, justifiant ainsi la mise en garde à vue de plusieurs dizaines de personnes dans des conditions infâmes, la plupart de ces personnes n’ont jamais été poursuivies... Elle avait persisté dans la même voie le 27 janvier 2001 devant les membres de l’association « SOS-Attentats » (largement sponsorisée par le Gouvernement français et la société McDonald’s France...) réunis en assemblée générale.

De plus, comme le faisait alors remarquer publiquement le porte-parole de l’Union Démocratique Bretonne (gauche régionaliste), interrogée par le « Journal du Dimanche » (24 décembre 2000) sur la revendication d’un rapatriement en Bretagne des militants indépendantistes bretons incarcérés en région parisienne, « la ministre de la Justice a fourni cette réponse pour le moins choquante : « Lorsque ces personnes auront été condamnées, nous pourrons étudier les demandes de rapprochement avec les familles ». L’extravagance du propos, qui plus est venant de la ministre en charge de la justice, n’a semble-t-il été relevée par aucun média. Il est donc de notre devoir de rappeler que dans un Etat démocratique, toute personne est présumée innocente jusqu’au jour de son jugement. Anticiper la condamnation des personnes actuellement poursuivies comme l’a fait Madame Lebranchu constitue une intervention politique d’une extrême gravité dans une affaire en cours d’instruction. »

Condamnés définitivement le 26 mars 2004, les militants indépendantistes bretons Kristian Georgeault et Arno Vannier sont toujours détenus à la prison parisienne de La Santé... C’est drôle, Madame Lebranchu ne semble plus concernée par le sujet...

Dans une déclaration reprise par la presse le dimanche 31 mars 2002 (« Ouest France », « Le Télégramme », « Le Journal du Dimanche »), la ministre française de la Justice voulait faire savoir que les instructions sur les affaires du vol d’explosifs de Plévin (septembre 1999) et du tragique, magique, (car servant à criminaliser toute revendication bretonne) et toujours très mystérieux attentat de Quévert seraient sur le point d’être bouclées et que les procès pourraient avoir lieu à l’automne 2002.

Le procès du vol d’explosifs de Plévin se déroule actuellement à Paris. Celui du dossier « Attentats en Bretagne 1993-2000 » a eu lieu en mars 2004. Quatre des onze personnes accusées ont été acquittées sur tous les points... Les quatre militants mis en examen pour « complicité » dans l’Affaire de Quévert ont été acquittés sur cette énorme accusation... « Je pense que le juge qui suit l’attentat de Quévert a une idée précise sur les responsables », tels étaient les propos de Madame Lebranchu rapportés par le Journal du Dimanche en décembre 2000...

L’arrêt de la Cour d’Assises spécialement composée qui a jugé l’an dernier l’Affaire de Quévert n’a sans doute pas satisfait Madame Lebranchu, le tribunal a complètement désavoué le juge d’instruction , un chevènementiste notoire...

Et Madame Lebranchu n’a plus rien dit, s’abstenant de présenter des excuses ni aux proches de la victime, ni aux personnes injustement mises en cause et salies dans cette Affaire, ni à l’opinion publique qu’elle a pourtant contribuée à intoxiquer délibérément.

« C’est un manque d’éthique que d’exploiter à des fins politiciennes la trop grande douleur d’une famille », cette critique peut donc s’appliquer parfaitement aux déclarations de Madame Lebranchu sur l’Affaire de Quévert.

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,

Le porte-parole,

Claude Le Duigou