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Après le référendum : médias et démocratie ...

Publie le mercredi 29 juin 2005 par Open-Publishing
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que le fait que les médias actuellement....

moi, j’ai l’impression d’une espèce de chape de plomb sur ce « non » qui disparaît peu ou prou. Vous disiez tout à l’heure que le rôle du journaliste, c’était justement d’analyser une situation. Or justement, en passant sous le tapis l’analyse de cette situation, le sens de ce « non », est-ce que ce n’est pas aussi une spoliation de la démocratie -c’est peut-être un peu fort, mais- est-ce que ce n’est pas mettre en cause, prendre un risque avec la démocratie, alors même que, justement, c’est le reproche qui était fait aux partisans du « non » ?

Jacques Cotta : Moi, je crois que la question même de démocratie, ça a d’abord été la question centrale du problème européen... si on veut revenir sur l’analyse du vote. Les partisans du non, se sont raconté une histoire un peu. Parce que rappelez vous, beaucoup on dit : « Si on vire la partie III du traité constitutionnel, la I et la II pourquoi pas ? ». Il me semble que non, justement.

Il me semble que le contenu du vote, ça a était de dire, la I et la II, ça ne marche pas. Pourquoi ça ne marche pas ? Tout le monde l’a compris, et je pense que ça était un des éléments les plus forts : moi j’ai vu un petit peu en travaillant, dans mon boulot, ou bien alors en me baladant, en discutant, bon, comme vous, comme tout le monde, en allant boire un café, dans un troquet, en discutant avec les gens, en faisant, en fait ce que nous faisons dans notre métier, et en le faisant en plus de façon passionnée comme citoyen, dans la période exceptionnelle qu’on a vécu : les gens qu’est-ce qu’ils disaient ?

Je pense qu’ils avaient bien compris, ça. Ils disaient qu’en fait l’édifice, la construction européenne qu’on était en train de mettre en place, bafouait un principe élémentaire : c’était leur souveraineté, leur droit à leur pouvoir, leur capacité à décider de leurs propres affaires. Ils avaient compris qu’en fait, c’était une espèce de monstre tentaculaire, qui déniait leurs principes élémentaires démocratiques d’expression et de décision. Et le gros moteur du non, il est là, il n’est pas ailleurs. Alors, c’est intéressant parce que je pense que c’est lié à cette réaction, et à la façon dont les citoyens ont pu ressentir le traitement médiatique de l’affaire.

Il y avait une correspondance quasi absolue, quasi parfaite, entre un des aspects qui justifiait le rejet de ce projet constitutionnel du 29 mai, et la façon dont c’était relaté : le traitement dans notre propre pays par nos propres médias. Et je pense que la question de la démocratie a été centrale. Ça a été une question de fond, dans cette histoire. Alors, je pense qu’on l’a retrouvé et c’est dans doute une des questions auxquelles nos concitoyens sont le plus attachés. Et à juste titre, parce que quand même ce n’est pas n’importe quoi, la démocratie, c’est quand même une des valeurs qui nous permet de vivre ensemble.

Qui n’est pas secondaire, qui est quand même fondamentale. Et c’est vrai que quand on sent que certains s’amusent et jouent avec... ça ne va pas !Il y a une voix qui s’élève, et ce n’est pas mal : il y a eu 55% des français qui ont dit ce qu’ils en pensaient.

Pascale Fourier : C’était donc « Des sous... et des Hommes » en compagnie de Jacques Cotta, qui est journaliste, et qui anime... il va me le dire :

Jacques Cotta : Alors c’est un site. C’est tout simple, vous allez sur Internet, vous tapez les w w w traditionnels :

http://www.info-impartial.net/

... Et puis là-dessus, vous trouvez toutes les infos que vous voulez, vous pouvez y écrire, vous pouvez même rejoindre ce réseau qui est en train de se constituer, et en cherchant -il y a un petit formulaire dans un coin, vous le trouverez- Enfin, bref, en avant !!...