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Une usine de type seveso 2 a brulée a beziers le 27 juin

Publie le lundi 4 juillet 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

Pas un mot dans les médias depuis

Censure des médias et des autorités hélas habituelle en medefie sarkozye

Bizarement le sarkosme ne s’est pas déplacé ni mêmes d’autres ministres de l’umpfn non plus

Une usine SEVESO II entièrement brûlée à Béziers le 27/06Béziers (Hérault), l’usine de Soufre et pesticides "SBM Formulation" classée "Seveso II" à haut risque, a entièrement brûlée vers 3h00 du matin lundi 27 juin 2005.

Au moins 1000 tonnes (oui, mille tonnes) de fongicides et d’insecticides ont brulé. Le plus gros du nuage toxique, poussé par le vent marin, serait passé lundi vers 11h00 du matin du côté de Carcassonne en passant par Narbonne.

La presse locale (Radio Bleu Hérault, Le Midi Libre :

http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1119980583

a parlé de l’évènement le jour même, 27 juin, France Info a relayé les reportages de Radio Bleu Hérault. La presse régionale (L’Indépendant, la Dépêche du midi) et nationale semblent avoir totalement occulté l’évènement malgré le passage des nuages de produits toxiques sur l’Aude et Midi-Pyrénées.

Nous sommes dorénavant devant un nouveau cas d’intoxication chimique et mentale. Comme pour Tchernobyl, AZF ou l’Erika, le mot d’ordre de la Préfecture reste encore et toujours : surtout pas affoler les populations, pas de panique, rassurer.

Alors qu’il faudrait, bien au contraire, savoir quels produits sont susceptibles d’avoir été respirés, qu’est-ce qui s’est vraiment déposé sur les vignes, les melons, les tomates et autres cultures locales, puis agir en conséquence et surveiller spécialement la santé des gens.

Voici les informations des personnes résidant sur place :

D’après une riveraine de l’usine, une fumée noire et une odeur caractéristique se seraient échappées déjà de l’usine dimanche soir vers 19h00.

Une autre personne, enseignante, habitant dans Béziers a remarqué l’odeur nauséabonde et a eu très mal à la tête pendant toute la nuit de dimanche à lundi, sans comprendre pourquoi.

Lundi, depuis l’autoroute voisine, à partir de 3h00 du matin, on voyait "un mur de feu" selon l’expression utilisée.

Le plus gros du nuage toxique et malodorant, poussé par un léger vent marin, est passé lundi matin sur Narbonne puis vers 11h00 du matin sur Carcassonne pour y stagner jusqu’au mardi matin.

L’odeur soufrée aurait été perçue sur Toulouse toute la journée du mardi 28, selon le cousin toulousain d’une correspondante.

 Que font les pouvoirs publics ?

J’espère me tromper mais j’ai l’impression qu’ils semblent gérer au plus pressé, principalement les intérêts de l’usine et de la saison touristique. Vendredi 1er juillet, le Préfet a été remplacé par un autre Préfet qui vient d’Alsace, Michel Thénault. Les personnels de secours - auxquels il convient de rendre un hommage appuyé - quand on les questionne, semblent visiblement relayer (même à leurs proches et amis) les ordres de désinformation.

 Que fait la Presse ?

La presse n’informe que sur le plan local ; elle n’informe ni sur le plan régional (Aude, Toulouse) ni sur le plan national, sauf un minuscule entrefilet dans 20 minutes Paris et le reportage en boucle de France Info le lundi 27. Il est clair que la consigne est passée pour faire le silence sur cette catastrophe.

Pour ce qui concerne les informations locales, parlées et écrites, elles annoncent depuis le début qu’il n’y a aucun danger, ce qui semble une désinformation maladroite car tout le monde est d’accord qu’il faut un minimum de temps pour analyser correctement l’air et les retombées sur les fruits et légumes et autres cultures. On annonce donc vraisemblablement les résultats avant d’avoir fait toutes les analyses qui s’imposent.

La presse parlée et écrite a également signalé depuis lundi que les pompiers travaillaient à visage découvert comme s’il s’agissait du traitement d’un vulgaire feu de paille, ce que tout le monde a trouvé irresponsable pour la santé des pompiers. Or, les images de FR3 montrent bien qu’à part les personnes interviewées (état de santé à suivre), les masques et équipements spéciaux ont été heureusement utilisés.

Messages

  • les medias et autorités ont en ce moment beaucoup plus important a gerer : ils ont vendu tous les espaces actualités aux sponsors des J.O. et comme l’actualité est aujourd’hui une entreprise marchande dirigées par les mêmes pharmaciens qui ordonnent aux autorités et ben ; faut faire du chiffre. Et ce genre de nuage de m**de ne rapporte rien, que des em**rdes.

    j’espere que ces priorités donneront a reflechir à certains qui cautionnent haut et fort nos "médias" quant à la préparation de la fête, surtout si leurs gosses respirent dans cette region.

    wapasha

  • Lire aussi les quelques commentaires que cette info a suscités sur indymedia-grenoble :
    http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&id=1087

  • In "Le canard Enchaîné" du 31/08 page 3 :
    "Gaz irritants en promo chez Carrefour"

    Un entrepôt bourré de pesticides et de produits toxiques a brûlé du 27 juin au 7 juillet dernier au coeur de la zone industrielle de Béziers. A l’époque, "Le Canard" avait été l’un des seuls à signaler cet accident dans l’usine SBM, classée "Seveso". Pas anodin pourtant, l’accident :comme l’ont montré les analyses officielles, du soufre (SO2), de l’acide cyanhydrique, chlorhydrique et bromique sous forme gazeuse se sont échappés du brasier. Ce qui, selon la Ddass de l’Hérault, pouvait occasionner des affections respiratoires, digestives, voire cardio-vasculaires.
    Mais, dans cette affaire, un élément de taille a été caché aux populations : à quelques hectomètres de l’entrepôt se trouve une "plate-forme logistique" appartenant au groupe Carrefour. Elle alimente en produits frais (viande, poisson, laitages, fruits et légumes) quinze hypermarchés situés dans le triangle Nîmes-Toulouse-Perpignan. Durant les onze jours de combustion, l’activité n’a pas cessé et les camions (une centaine par jour) ont tranquillement continué de charger leurs produits frais.
    Interrogé par "Le Canard" sur l’éventuelle imprégnation des denrées par les vapeurs soufrées et chlorées, la direction de Carrefour évoque une enquête en cours. C’est toujours mieux que des explications fumeuses."

    ndlr(ecopieuse) : Il ne reste qu’à espérer que lesdits produits frais ne viennent pas d’exploitations situées sous le vent d’usines d’incinérations (dioxines + soufre + chlore vous relèvent un plat, non ?).