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COBAS, les attentats de Londres : Arrêter la guerre et la terreur

Publie le samedi 9 juillet 2005 par Open-Publishing
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de Piero Bernocchi traduit de l’italien par karl&rosa

Les horribles attentats de Londres sont en train de relancer un chœur politique et médiatique obsédant en faveur de la guerre préventive qui, déchaînée par les Etats-Unis et leurs alliés pour se garantir la domination sur les richesses du monde et sur les territoires stratégiques, a été justifiée jusqu’ici comme guerre anti-terrorisme et pour la démocratie.

Personne ne sait quelles forces sont vraiment derrière ces attentats et seuls les services secrets et militaires états-uniens pourraient nous dire ce qu’est aujourd’hui (et si elle existe encore) l’organisation centralisée dénommée "Al Qaeda", puisque ce sont justement eux qui inventèrent, organisèrent et financèrent, pour l’utiliser en Afghanistan contre les occupants soviétiques, la structure dirigée par Bin Laden.

Mais tout le monde semble s’attendre à ce que la guerre préventive et globale, loin de s’arrêter, doive au contraire s’élargir et s’approfondir pour extirper le "terrorisme". En réalité, ce qui est à l’œuvre n’est pas une présumée "spirale guerre-terrorisme", mais une entité monstrueuse et impitoyable qui est en train de déferler partout dans le monde et qu’il sera bon, comme le signale efficacement l’éditorial de "Il Manifesto" d’aujourd’hui, d’appeler par son nom : guerre. En finir avec l’idée qu’il en existe une version légale dont on peut tirer une version illégale, appelée terrorisme. Quelle différence y a-t-il entre celui qui meurt dans le métro de Londres en allant travailler et celui qui meurt dans la cabane d’un petit village en préparant son pain ?

Et s’il en est ainsi, il faut ressentir de l’horreur pour les morts de Londres comme pour ceux de Fallouja et ne pas considérer un mort "occidental" plus important que mille morts irakiens/irakiennes et éventuellement proposer de manifester pour les morts londoniens alors qu’on n’a rien fait quand des dizaines de milliers d’innocents civils irakiens étaient massacrés par des armes terrifiantes dans l’holocauste apocalyptique de Fallouja.

Ce que nous devons faire est de contribuer à arrêter la guerre, en arrêtant avant tout la contribution italienne à cette guerre : et donc, ici et maintenant, relancer la bataille pour le retrait des troupes de l’Irak, à partir de ce passage crucial que sera, les jours prochains, le vote parlementaire pour le refinancement de la mission militaire italienne en Irak. Le mouvement, le jour du vote, doit faire entendre sa voix avec une grande force devant le Parlement afin que le NON au refinancement et le retrait immédiat des troupes s’imposent.

Ce n’est que comme cela que notre voix aura cette autorité et cette crédibilité gagnées dans le monde le 15 février 2002 et confirmées aussi à nouveau ces jours-ci en Ecosse par les mobilisations anti-G8 et qu’elle démontrera irréfutablement que nous agissons sans cesse pour éliminer toutes les guerres, toutes les bombes, tous les massacres, toutes les politiques de la terreur.

http://bellaciao.org/it/article.php3?id_article=9287

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