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Vivre en paix

Publie le samedi 9 juillet 2005 par Open-Publishing

de Giancarlo Pacchioni traduit de l’italien par karl&rosa

Le deuxième principe de la dynamique peut être exprimé par la relation vectorielle suivante : F=ma. Newton a établi, par le deuxième principe de la dynamique, un lien de proportionnalité directe entre la cause (l’accélération) et l’effet (la force). Cause et effet, cause et effet. La cause et l’effet sont la base de notre vie à tous, de notre agir quotidien. 11 septembre 2001, 11 mars 2004, 7 juillet 2005, mort, souffrances, terreur, désespoir. Les seigneurs de la guerre, devant cette vague de sang, répondent par encore du sang. Aux causes de mort, il répondent par d’autres causes de mort. Les effets sont d’autres morts, de nouvelles souffrances, encore de la terreur, un nouveau désespoir.

Aux seigneurs de la guerre s’opposent les mouvements pour la paix, un peuple hétérogène uni par le désir de paix. Accusés de tendre l’autre joue, nous marchons le regard tourné vers le seul avenir possible : la paix.

La répression, la guerre, la violence génèrent seulement et exclusivement encore de la violence. La paix on la bâtit par la paix. Un orphelin est un terroriste potentiel, une famille heureuse ne fuira jamais cette oasis de bonheur pour se bourrer d’explosif ou pour épauler un fusil.

Lutter contre le terrorisme signifie s’interroger sur les causes plutôt qu’en combattre les effets. Lutter contre le terrorisme signifie annuler la dette des pays pauvres, signifie bombarder de nourriture les enfants qui meurent de faim, signifie offrir de l’instruction, signifie bombarder de livres et de médicaments, signifie créer les conditions pour que tout le monde, et je souligne tout le monde, puisse vivre une vie digne. Combattre le terrorisme signifie semer la paix par la paix.

Au nom du marché, nous exploitons tous les sud du monde, le gros poisson mange le petit poisson. Au nom de la démocratie nous tuons et nous exploitons les ressources d’autrui. Au nom de la paix nous torturons et nous tuons.

En Italie, débarquent sans cesse des clandestins, nous les enfermons dans les centres de rétention de la honte et les réexpédions à l’expéditeur, c’est-à-dire qu’encore une fois nous nous opposons aux effets. Mais les causes ? Est-ce que les seigneurs qui nous gouvernent se sont demandés les causes de cet exode continu ? Combattons les causes et il n’y aura plus les effets.

Arrêtons avec la haine et l’hypocrisie, l’heure est arrivée de semer la paix. Je voudrais terminer en citant Tacite : "Prédateurs du monde entier, maintenant que manquent des terres à leur soif de dévastation totale, il vont fouiller même la mer : avides si l’ennemi est riche, arrogants s’il est pauvre, des gens que ni l’Orient ni l’Occident ne peuvent rassasier : ils brûlent de posséder à eux seuls en même temps les richesses et la misère. Ils volent, il massacrent, il dévalisent et ils appellent cela d’un faux nom, empire ; enfin, là où ils font le désert, ils l’appellent paix".

Là où ils font le désert, ils l’appellent paix...

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