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Blair : un idéologue diabolique

Publie le mercredi 27 juillet 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

de Gilad Atzmon, grand musicien de jazz, israélien émigré à Londres, traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier.

Une nouvelle fois, Londres est attaquée. Même si, superficiellement, cela n’a pas l’air d’un événement catastrophique, le message est clair : nous sommes très vulnérables. Et pourtant, nous semblons très lents à apprendre notre leçon. En dépit d’indications persistantes que la majorité des Britanniques établissent un lien entre la politique de Blair et la détérioration de leur sécurité au quotidien, jusqu’ici, aucun appel sérieux à virer Blair n’a été lancé.

Blair continue donc à gérer ce pays, et il semble clair que nous nous acheminons vers une catastrophe colossale. Voici quelques heures, un Asiatique a été abattu de cinq balles, dans le métro, par des "officiers de police banalisés".

Nous nous dirigeons rapidement vers une société fragmentée et ségréguée, dans laquelle les personnes de type asiatique risquent de se retrouver dans une insécurité de tous les instants. Dans chacun de ses discours, Blair nous prêche d’arrêter l’idéologie du mal. Permettez-moi d’être clair, à ce sujet : mettre des bombes dans le métro, c’est indubitablement un mal, mais quelle est l’idéologie sous-jacente à cet acte ? Il nous reste encore à découvrir qui se trouver derrière les différents attentats à la bombe de Londres. Par conséquent, nous ne pouvons pas associer ces divers événements avec une quelconque idéologie. Pour être honnête, la seule idéologie clairement et assurément maléfique à laquelle je puisse penser est précisément celle que M. Blair en personne met en pratique.

N’est-ce pas Blair qui s’est volontairement associé avec M. Bush, lançant une guerre sans l’approbation de l’ONU ? Ce sont Blair et Bush qui sont en train de transformer notre planète en une bombe à retardement.
La situation devient compliquée, ici, au Royaume-Uni. L’opinion britannique est dans la confusion la plus totale. Jusqu’ici, les constats de l’enquête sur les précédents attentats (du 7 juillet) indiquent de manière certaine que les quatre jeunes musulmans soupçonnés d’avoir été les criminels n’avaient rien de kamikazes. D’après les journaux de dimanche dernier, le jour des attentats, les kamikazes soupçonnés ont placé des tickets de stationnement valides sur le pare-brise de leur voiture.

Puis ils ont acheté des tickets de train de banlieue Luton ­ Londres et retour. Une fois dans la station de métro, ils ont acheté à nouveau des tickets allez-retour. Inutile d’avoir fait Saint-Cyr pour comprendre que des kamikazes ne se préoccupent pas d’économiser sur leur « trajet de retour » ? La police avance l’argument qu’ils auraient transporté leurs explosifs dans des sacs à dos. C’est vraiment très inhabituel. En Palestine et en Irak, les kamikazes s’attachent leurs explosifs à même le corps. Quoi qu’il en soit, la police parle des kamikazes en disant qu’ils ne transportaient pas plus de cinq kilogrammes d’explosifs chacun. Là encore, cela ne tient pas vraiment debout. Des gens qui veulent tuer n’économisent pas les explosifs. Ils en emportent, tout simplement, autant qu’ils peuvent en porter.

La seule explication que je puisse entrevoir, c’est que les jeunes gens ne se doutaient pas de ce qui allait arriver. Ils ne savaient pas ce qu’ils transportaient, dans leurs sacs. Ils ne savaient pas ce qu’ils allaient faire.
Les quatre jeunes gens n’étaient pas des kamikazes. Il s’agissait soit de leurres, soit, plus vraisemblablement, de victimes d’une troisième composante assassine, au programme d’action manifestement pervers. Il semblent qu’ils aient été envoyés commettre aveuglément un acte, sans avoir réellement conscience de ce dans quoi on les avait engagés. Sans le moindre doute, aucun d’entre eux ne fut le coordinateur de l’attaque.

Un chef aurait pu emporter bien plus d’explosifs, simplement pour causer plus de carnage. Autre élément à ne pas perdre de vue : le fait que les terroristes suspects n’ont laissé aucun message. Or on sait qu’en Palestine, les kamikazes laissent une sorte de déclaration d’adieu : une vidéo, une lettre, voire même parfois quelques passages d’un texte religieux. Ceux qui ont recours à la tactique de l’attentat suicide se voient eux-mêmes comme des martyrs. Jusqu’ici, rien de tel n’a été retrouvé, au Royaume-Uni. La conclusion que l’on peut en tirer est très claire : les véritables perpétrateurs des attentats à la bombe dans le métro sont toujours en liberté. Ils sont dehors, et ils peuvent attaquer à nouveau. Reste à savoir de qui il peut bien s’agir ?

C’est très difficile à dire. Blair tente de nous persuader qu’il ne peut s’agir que de fondamentalistes musulmans. Mais, en réalité, il pourrait tout aussi bien s’agir de nationalistes arabes. Quand on y réfléchit : n’est-il pas envisageable qu’il puisse s’agir de nationalistes britanniques d’extrême-droite ? Le British National Party (équivalent anglais du FN, NDT) a été le premier à déclarer : « Ne nous avions-nous pas mis en garde, au sujet de ces musulmans ? » Mais cela va même encore plus loin : comme l’ont indiqué plusieurs commentateurs iconoclastes, nous ne pouvons exclure la possibilité que les services de renseignement d’une puissance étrangère soient impliqués.

Tant le Mossad que la CIA sont des candidats raisonnables. Au fil des années, le Mossad s’est bâti une sérieuse réputation, avec ses opérations de diversion. Pourquoi le Mossad pourrait-il être intéressé à ce genre de tuerie ? Tout simplement parce que le sionisme est le grand bénéficiaire de l’émergence du soi-disant « choc des civilisations » entre le monde soi-disant « judéo-chrétien » et le monde musulman. La CIA, autre opérateur de diversion, pourrait être aisément associée aux attentats. Ce genre d’attaques pourraient alimenter la « guerre contre le Terrorisme », avec un zèle destructeur renouvelé.

Apparemment, la liste des terroristes potentiels est ouverte. A l’évidence, nous savons très peu de choses. En réalité, nous ne savons même rien du tout. En l’occurrence, nous nous contentons de faire des conjectures. De plus, il est vraisemblable que nous ne connaîtrons jamais la vérité. Toutefois, une chose est claire. Nous avons tous les plus grands doutes quant au rapport du gouvernement. Nous ne croyons pas à ce que disent les hommes politiques que nous avons élus. Nous savons que Blair nous avait déjà menti, avant et durant la guerre, nous savons que toutes les commissions d’enquête officielles n’avaient pas d’autre mission que de fournir un service de blanchiment. A l’évidence, nous sommes devenus de plus en plus cyniques au sujet du concept actuel de démocratie libérale.

Toutefois, les gens, ici, comprennent fort bien que c’est la politique de Blair qui les rend tellement vulnérables. Blair nous dit que nous devons combattre l’idéologie du mal. Il nous exhorte à ne pas nous rendre aux terroristes. Il a raison, nous ne devons jamais nous rendre au terrorisme d’Etat anglo-américain. Nous devons mettre un terme à la vague actuelle de colonialisme occidental. Nous devons virer Blair, et le plus tôt sera le mieux. Le pouvons-nous ? Non. Pas vraiment. C’est aux Travaillistes qu’il incombe de virer leur chef fomentateur de guerre.

Messages

  • Il fut un temps où lorsque un gouvernement ne pouvait plus faire face aux problèmes qu’il avait créés à l’intérieur du pays, on organisait "une bonne guerre" pour détourner l’attention du peuple des bidouilles des tenants du pouvoir.

    En frappant à l’extérieur du pays un ennemi fabriqué de toute pièce on arrivait à recréer une cohésion nationale derrière le gouvernement que l’on absolvait quasi automatiquement de toutes les errances passées pour peu qu’il arrive à "sortir le pays de la crise".

    De nos jours pour atteindre les mêmes objectifs on s’oriente de plus en plus vers de "bons attentats" à la maison sur le territoire national détournant ainsi l’attention de tout un chacun loin des véritables problèmes que le gouvernement ne souhaite surtout pas gérer au mieux de la Nation.

    En créant la peur et l’insécurité dans le cœur même du peuple on force une acceptation quasi instantanée de toute politique liberticide et répressive forte pouvant éventuellement, à terme, "sortir le pays de la crise".

    Ne nous y trompons pas et n’oublions jamais de suivre ce principe bête de toute enquête policière : A qui profite le crime ?

    Passer de l’autre côté du miroir aux alouettes permet souvent de ne pas se laisser aller aux pugilats des bouc émissaires désignés et révèle trop souvent une vérité bien plus cynique et ignoble que ne voudrait le laisser croire le manichéisme de propagande à courte vue des médias dominants.

    A qui profite le crime ?

    Qui crie le plus fort pour désigner un coupable tout prêt ?
    Qui ressort absout de toutes dérives passées pour "sortir le pays de la crise" ?
    Qui peut profiter économiquement de cet état de chose ?
    Qui peut se décharger d’une gestion rigoureuse des finances publiques ?
    Qui, au nom de la sauvegarde de la chose démocratique, profite tout soudainement pour s’essuyer les pieds sur les préceptes de bases de cette même démocratie ?
    Etc…

    Ne nous y trompons pas le terrorisme existe, mais pour qualifier un acte de terrorisme il faut souvent s’attacher à regarder qui le qualifie ainsi… et poursuivre le raisonnement pour discerner qui a favorisé la mise en place d’un climat propice à de tels actes.

    1944 une bombe explose sur une voie de chemin de fer en France. La nation occupante qualifie cet acte de terrorisme. Deux ans plus tard ce même acte est qualifié d’acte de résistance par une nation libérée…

    Un certain 11 septembre deux avions embrasent des tours jumelles. La nation visiblement attaquée désigne immédiatement la nation responsable de cet acte de terrorisme. Six mois plus tard le peuple de cette nation responsable est libéré de la terreur de son gouvernement par une nation devenue occupante…

    A qui profite vraiment le crime ?

    M.M.

    • J’ai beaucoup apprécié le texte de Gilad, simple, clair et précis ainsi que le commentaire suivant.
      De la part du grand sorcier Bush et de son caniche British, deux fiefés MENTEURS, il faut s’attendre à tout, absolument A TOUT.
      En France, c’est du même tonneau. Le refrain quotidien des médias aux ordres nous bourre le mou sur le sujet.

       les primates réclament l’installation de + de caméras de surveillance pour leur SECURITE. Yeah !

       les polices anti-émeutes dites républicaines, opèrent désormais CAGOULEES. POURQUOI et avec l’autorisation de QUI ?? Un vote de l’Assemblée Nationale ??

       A quand le feu vert de tirer dans la tête pour tuer ??

      A qui profite le crime ? La réponse est dans le texte de Gilad.

  • si tu veux avoir un autre éclairage sur ces attentats , tu devrais visiter jefrense ou prisonplanet ou davidicke , tu pourras te faire une idée plus précise . OUFLOUF