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Gaza J-5 : Jeu de rôles

Publie le vendredi 12 août 2005 par Open-Publishing

de Al Faraby

"J’ai besoin de deux parents, deux enfants, deux grands-parents. Qui est volontaire ?" Le capitaine Galit Bar-Gil, une jeune femme de 25 ans, jette un regard à la ronde sur la trentaine d’officiers assis devant elle, sous une bâche du camp militaire de Ze’elim, près de la bande de Gaza. Les jeunes gens se regardent perplexes, amusés.

Finalement des mains se lèvent et Galit passe à la maison suivante.

But de l’exercice : simuler grandeur nature l’évacuation des colonies de la bande de Gaza qui doit commencer le 17 août.

Les soldats de Galit joueront des familles de colons et seront logés dans les maisons d’un kibboutz tenant lieu d’implantation, pendant que les soldats d’une autre unité les évacueront.

A partir du 17 août, les récalcitrants seront évacués de force. Les responsables militaires ont souligné la nécessité de trouver un juste équilibre entre le respect des ordres d’évacuation et l’empathie requise à l’égard de concitoyens chassés de chez eux.

Le président israélien, Moshe Katsav a demandé "pardon" aux colons, tout en leur disant de respecter les ordres d’évacuation. "Je partage votre douleur. Nous savons que vous vous êtes installés dans la bande de Gaza à la suite des décisions des gouvernements israéliens... Au nom de l’Etat d’Israël, je vous demande pardon", a-t-il déclaré dans son allocution télévisée. "L’heure est venue de respecter les décisions de la Knesset et du gouvernement " , a-t-il cependant ajouté.

C’est la première fois depuis l’évacuation de Yamit, en 1982, que l’armée d’occupation est chargée de faire respecter ce type de décision.

"D’habitude, sur une zone de combats, notre mission est très exactement définie, nous savons au détail près ce que nous devons faire. Nous sommes censés vaincre des ennemis. Mais là, nous allons avoir en face de nous des gens de notre pays." explique Galit.

Depuis plusieurs semaines, les opposants au retrait ont fourbi leurs armes, en utilisant notamment la symbolique de la Shoah. Certains d’entre eux ont ainsi épinglé sur leur poitrine des étoiles de David. Des colons d’Eleï Sinaï, dans le nord de la bande de Gaza, prévoient de revêtir le jour de l’évacuation des uniformes semblables à ceux portés par les prisonniers des camps de concentration.

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Sauf que ces derniers ne jouaient pas et nombreux étaient contre l’occupation.

Comme on dit de par chez nous : " l’habit ne fait pas le moine "

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