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Contre l’UNEDIC 2 juillet à 10H 80 rue Montgal Paris

Publie le dimanche 22 juin 2003 par Open-Publishing

Manifestation contre l’UNEDIC lors de son Conseil d’administration

Mercredi 2 juillet à 10H

80 rue Montgallet, 75012 Métro Montgallet

AC ! APEIS MNCP

L’Unedic exclu 850 000 chômeurs de l’indemnisation
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Le 20 décembre 2002, un accord Unedic est signé par le MEDEF et la CFDT,
la CGC, la CFTC. Arguant d’un déficit du régime dû aux baisses des
cotisations en 2000, il diminue considérablement la durée des droits à
l’indemnisation chômage par la réorganisation des "filières". Trente
mois de droits deviennent 23, 45 mois deviennent 36, 60 mois deviennent
42, etc. Nous avions alors dénoncé cette aggravation, et attaquée
juridiquement.

Ces nouvelles dispositions s’appliquent pour tous les chômeurs entrés
dans le système après la signature de l’accord, mais aussi (sauf pour
les plus de 50 ans) pour tous les chômeurs qui étaient déjà indemnisés
et pour qui l’Unedic va recalculer les droits. Les chômeurs vont donc
être informés et convoqués par les Assedic à partir du 1er juillet pour
apprendre la bonne nouvelle.

Très mauvaise prévisionniste, l’Unedic avait estimé à environ 180 000
personnes le nombre de ceux qui seraient concernés. S’est-elle trompée ?
Elle a refait ses calculs et annonce aujourd’hui que 613 000 à 850 000
chômeurs vont voir leurs droits diminuer ou disparaître dès le premier
janvier 2004*.

Dès cette date 252 400 à 369 800 n’auront plus aucun droit à l’assurance
chômage, 13 500 à 25 000 fin Janvier, 26 600 à 39 000 fin février, 25
500 à 32 400 fin mars et ainsi de suite.
Un allocataire qui avait ouvert 30 mois de droits à compter du 1er
janvier 2002, n’a plus droit qu’à 23 mois : le 1er janvier 2004 il en
aura utilisé 24 : il se retrouve sans indemnités !

Le montant mensuel moyen de l’Assedic est de 856 euros. Pour tous ceux
et celles qui vont ainsi se voir spolier, il ne restera que les minima
sociaux inférieurs au seuil de pauvreté tels que l’ASS (400 euros) ou
le RMI (356 euros hors forfait logement ) : et à condition d’y avoir
droit puisque l’accès est lié aux ressources du foyer. Beaucoup n’auront
rien.

L’objectif officiel du Pare était d’indemniser moins de chômeurs par un
"retour rapide à l’emploi". Pour un tiers des indemnisés, c’est
maintenant tout simplement la perte de toute indemnité.

C’est le même trio FILLON — CHEREQUE —SEILLIERE qui préparent des
retraites en baisse, auxquelles tous ceux et surtout celles, qui ont
connu des périodes de chômage et de précarité n’auront jamais droit.

C’est la même volonté d’appauvrir et de précariser qui préside à la loi
sur le RMA que le Gouvernement soumet en ce moment même au Parlement.
Nous n’accepterons aucune baisse de droits et nous organiserons la
mobilisation dans les semaines à venir.

Paris, le 17 juin 2003

* Direction des études et statistiques de l’Unedic - 28 mai 2003