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Primaires italiennes - Fausto Bertinotti : JE VEUX... une véritable Réforme du Pays (2)

Publie le mardi 4 octobre 2005 par Open-Publishing

de Fausto Bertinotti traduit de l’italien par Karl&Rosa

La crise du capitalisme italien et le manque d’une alternative de société se répercutent sur le Pays comme crise de la cohésion sociale, usure de la démocratie et manque de confiance général dans l’avenir.

La sortie de la crise et du déclin propose à la politique un objectif ambitieux : la construction d’un nouveau compromis social dynamique en mesure d’offrir
aux nouvelles générations la perspective d’un avenir attractif au sein d’une organisation partagée de la société.

C’est le thème de la Reforme du Pays, de la renaissance de la politique par la remise à l’ordre du jour de la question de la transformation de la société.

La mise en discussion par la droite du compromis social conquis par les luttes du mouvement ouvrier et par la gauche de l’après-guerre, a donné lieu à un cycle néo-libéral à l’intérieur de celui de la globalisation capitaliste.

Cette politique a échoué autant à cause de ses contradictions internes qu’à cause de la naissance d’une nouvelle génération de mouvements. Le risque grave est de subir maintenant les conséquences, qui peuvent être dévastatrices, d’une crise sans alternative.

C’est pourquoi il est nécessaire de se proposer le thème de la Réforme du Pays.

La réalité sociale montre qu’il est impossible de penser à un nouveau compromis en laissant le libre marché allouer les ressources dans le but d’obtenir la plus grande concurrence et en cherchant ensuite à construire des compensations extérieures au mécanisme d’accumulation dans le but de réduire les inégalités.

C’est le marché lui-même qui doit être réformé par l’intervention de l’Etat dans l’économie et par la réalisation d’une contrainte interne au développement, constituée par le bien commun, les droits sociaux et de citoyenneté, par une nouvelle qualité de l’Etat social.

Une économie soutenable et socialement progressiste requiert la construction d’un nouvel agencement d’économie mixte, un rééquilibrage des rapports de classe en faveur des travailleuses et des travailleurs et une nouvelle relation entre production, consommation et reproduction sociale.

La création de l’espace public doit être la ligne directrice du programme d’alternative et le levier de la programmation nécessaire.

Les biens communs et les droits universels doivent être placés à la base d’une économie soutenable et socialement progressiste.

Ce sont le marché et la compétitivité qui doivent être mis face aux défis de cette innovation de modèle et cela aussi parce que, autrement, en Italie comme en Europe, ils seraient aujourd’hui non seulement socialement régressifs et destructeurs de l’environnement mais encore, comme le démontre la réalité, incapables de se confronter au défi des grands compétiteurs internationaux.

La Réforme du Pays est aujourd’hui une nécessité historique en Italie comme en Europe.

La construction de l’unité entre la classe ouvrière traditionnelle et ceux qui vivent les nouvelles formes de travail et d’organisation sociale en constitue la
clé de voûte.

Pour réaliser la Réforme du Pays, la politique doit acquérir une nouvelle crédibilité auprès du peuple, en abattant le mur qui sépare ceux qui sont en bas de ceux qui sont en haut dans la division de la société.

Les premiers cent jours du gouvernement qui succèdera à celui de Berlusconi seront décisifs pour construire une nouvelle alliance entre le peuple et qui a reçu de lui le mandat de gouverner le Pays.

Rifondazione Comunista Parigi (Bellaciao)
Refondation Communiste Paris (Bellaciao)

Pour plus d’info, écrire ici : bellaciaoparis@yahoo.fr

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