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Journée du refus de la misère : LA PAUVRETÉ EST MOCHE !

Publie le lundi 17 octobre 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

de Le Yéti

Aujourd’hui 17 octobre 2005, ils ont décrété une journée de refus de la misère. Et qu’entends-je, que lis-je sur les médias du microcosme au pouvoir ? En guise de refus, on parle surtout de "représentation" de cette misère. En clair, il faut prendre conscience de l’existence de la pauvreté, rendre leur dignité aux pauvres, ne plus les cantonner dans des ghettos.

Je ne doute pas (quoique) de la bonne volonté de ceux qui en appellent à cette reconnaissance, mais cette vision "chrétienne" du problème me chauffe le sang. Croit-on qu’on refuse la misère en redorant des oripeaux ? N’a-t-on pas été dans le passé jusqu’à promettre aux miséreux qu’ils seraient les premiers au "royaume de Dieu". Foutaises !

La pauvreté est moche, elle est sale et elle pue ! Le seul moyen de "refuser la misère", c’est de trouver les moyens pour l’éradiquer. De ces moyens, on n’entend guère parler. Ou si pauvrement (sic).

"Attendons le retour de la croissance !" bêlent les élus de la secte libérale et leurs fidèles suppôts, histoire sans doute de gagner du temps.

Ah, j’enrage ! La vérité est que "la croissance ne fait qu’accroître les inégalités", soupirait le président d’ATD Quart-Monde il y a peu.
Qu’on n’arrête de tourner en rond, ça me rend vert de rage : pour éradiquer l’extrême pauvreté et redistribuer des richesses qui ne sont pas élastiques, il n’y a pas trente-six moyens : il faut reprendre aux extrêmement riches les trop-perçus, et voilà.

Les moyens d’actions politiques ne sont pas si difficiles à trouver.

Citons-en quelques-uns, valables dans notre "doux" pays, à titre d’exemples :

 taxer les revenus financiers plus qu’ils ne le sont actuellement (et qu’on ne me dise pas qu’une telle mesure chasserait ces revenus financiers vers de lointains paradis fiscaux, les moyens pour les en dissuader existent) ;

 taxer le chiffre affaire obtenu par des entreprises délocalisant la production de leurs produits hors de leur pays ou hors de leur communauté économique ;

 interdire certaines pratiques des banques qui font des profits insupportables sur le dos de leurs clients en difficulté (les fameux "frais bancaires", causes majeures de la spirale ).
J’en passe et des meilleurs.

Bon, vous allez me dire, comment mettre en oeuvre ces moyens de lutte contre l’extrême richesse... quand ce sont les sbires des extrêmement riches qui nous gouvernent ? Eh oui, c’est bien là le problème. Celui, par exemple, qui se pose à l’opposition politique de gauche, la vraie. Du haut de mes hauteurs himalayennes, j’attends leurs réponses et les signes de leur bonne volonté.

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