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Philippe Corcuff : une accusation infondée inacceptable

Publie le lundi 31 octobre 2005 par Open-Publishing
34 commentaires

A’ propos d’un article de Serge Halimi et Arnaud Rindel dans la revue Agone

de Philippe Corcuff

Au sein de la galaxie altermondialiste, les positions sont diversifiées, le débat souvent vif ; la polémique, voire la satire ayant légitimement leur place. Il en va ainsi tout particulièrement de la question de la critique des médias. Je suis un de ceux qui pensent qu’une certaine critique des médias en vogue dans cette mouvance politique et intellectuelle révèle des tendances manichéennes, notamment autour d’une vision en termes de "complot" et de "conspiration".

L’intellectuel américain Noam Chomsky représente à mon sens le pôle le plus sérieux de ce type de littérature.

Un article à paraître d’ici quelques mois dans la revue ContreTemps explicite et synthétise mes arguments sur ce point.

Je peux toutefois me tromper, mes arguments peuvent être mis en cause par d’autres arguments, mes analyses peuvent même être ridiculisées, si des contradicteurs pensent que c’est nécessaire. Mais ça ne veut pas dire que tous les moyens sont admissibles dans une telle controverse. En particulier, des propos s’attaquant de manière diffamatoire à la probité intellectuelle de tel ou tel auteur sont à rejeter.

C’est à une telle mise en cause mensongère de mon honnêteté intellectuelle que se livrent pourtant Serge Halimi et Arnaud Rindel dans un article qui vient de paraître dans la revue Agone (n°34, 2005) sous le titre « La conspiration - Quand les journalistes (et leurs favoris) falsifient l’analyse critique des médias » (texte qui est également annoncé à paraître en février 2006 dans un numéro spécial des Cahiers de l’Herne consacré à Noam Chomsky). Il ne s’agit pas ici des jugements sévères qu’ils portent sur mes écrits - tout à fait légitimes - ni des diatribes contre ma personne - qui renvoient à un style d’écriture avec lequel on peut avoir des divergences esthétiques et/ou politiques - mais de l’accusation de « trafiquer » fréquemment les citations auxquelles je recours dans mon travail intellectuel. Or l’accusation de falsifier des textes commentés constitue une des dénonciations les plus graves dans les métiers intellectuels.

Qu’écrivent donc précisément Serge Halimi et Arnaud Rindel dans leur article ? « Philippe Corcuff est coutumier de l’administration d’une preuve par voie de citation trafiquée » (note 24, p.52). Et l’exemple donné à l’appui de la malhonnêteté intellectuelle généralisée qui serait la mienne dans le maniement des citations est le suivant et fait référence à un texte mis en ligne sur le site Calle Luna en octobre 2004 (« De quelques aspects marquants de la sociologie de Pierre Bourdieu », http://bellaciao.org/fr/article.php...) : « quand dans un passage de Manufacturing Consent, Herman et Chomsky reprochent au New York Times de propager une vision à la "Big Brother", Corcuff utilise le terme de "Big Brother" comme preuve...de la vision conspirationniste des deux auteurs ! ». Si l’on suit donc Serge Halimi et Arnaud Rindel, Noam Chomsky et Edward S. Herman, dans un passage de leur livre Manufacturing Consent - The Political Economy of the Mass-Media (1e éd. américaine : 1988 ; traduction française sous le titre La fabrique de l’opinion publique américaine - La politique économique des médias américains, Le Serpent à plumes, 2003), s’attaqueraient à la « vision à la "Big Brother" » du New York Times, alors que je leur attribuerais malhonnêtement l’expression « Big Brother » pour en faire un indice de leur « vision conspirationniste » des médias.

La preuve du caractère diffamatoire de l’affirmation de Serge Halimi et Arnaud Rindel est facile à apporter (et chacun pourra le vérifier en examinant les textes concernés). Dans mon texte, je listais une série de phrases tirées de La fabrique de l’opinion publique, qui me semblaient aller dans le sens d’une interprétation en termes de « complot » et de « conspiration » des analyses de Noam Chomsky et Edward S. Herman (note 8, http://bellaciao.org/fr/article.php...), dont cet extrait : « Ce credo est basé sur des mensonges, mais les médias approuvent la définition que donne de ces élections le modèle de propagande de "Big Brother" » (La fabrique de l’opinion publique, traduction française, op. cit., p.115). Les phrases précédant cette citation indiquent clairement que Noam Chomsky et Edward S. Herman reprennent bien à leur compte l’expression “Big Brother” (entre guillemets, que j’ai d’ailleurs laissés tels quels dans ma citation) : « Étant donné les précédents en République dominicaine (1966) et au Viêt-nam (1967), nous pouvons tenter une généralisation : les médias américains trouveront toujours que les élections organisées dans un pays du tiers-monde soutenu par les États-Unis sont "un pas vers la démocratie" alors que d’autres élections ne seront que farces et attrapes chez un adversaire que Washington cherche à déstabiliser.

Le 1er décembre 1987, un éditorial du New York Times enjoint le gouvernement américain de ne pas trahir les démocrates haïtiens sous peine de "décrédibiliser ses exigences d’élections libres au Nicaragua". Les remarques de ce texte brumeux sur Haïti ignorent naturellement l’appui de Washington aux duvaliéristes qui ont transformé les élections haïtiennes en mascarade et le journal endosse clairement la ligne reaganienne qui soutient que les élections de 1984 au Nicaragua n’ont pas été libres, et qu’il incombe aux États-Unis de rectifier la situation. Ce credo est basé sur des mensonges, mais les médias approuvent la définition que donne de ces élections le modèle de propagande de "Big Brother" » (op. cit., pp.114-115). Par contre, il n’est nullement question dans ce passage d’une critique, par Noam Chomsky et Edward S. Herman, d’« une vision à la "Big Brother" » qui serait propagée par le New York Times ! D’ailleurs dans le même chapitre (le chapitre 3, intitulé « Élections légitimes/élections futiles - Salvador Guatemala Nicaragua »), Noam Chomsky et Edward S. Hermann critiquent le gouvernement américain (p.78), puis un journaliste du New York Times considéré comme un « bon porte-voix de son gouvernement » (p.109), en faisant un parallèle avec des critiques de techniques politiques de manipulation proposées par l’écrivain britannique Georges Orwell dans son roman 1984 (je rappelle que « Big Brother », chef du parti unique d’une dictature imaginaire, est un personnage de ce roman d’Orwell). On a là une autre trace de la reprise à leur compte de la figure de « Big Brother » par Noam Chomsky et Edward S. Herman.

On peut tout à fait être d’accord avec le passage précédemment cité de Noam Chomsky et Edward S. Herman. On peut être en désaccord avec mon interprétation du recours à l’expression « Big Brother » (et à d’autres expressions que je listais) comme d’un indice d’une vision conspirationniste des médias. Mais cela n’autorise pas Serge Halimi et Arnaud Rindel à m’accuser de recourir fréquemment à des « citations trafiquées », ni à inventer une critique par Noam Chomsky et Edward S. Herman, d’« une vision à la "Big Brother" » qui serait propagée par le New York Times, qui ne s’y trouve manifestement pas.

Il est possible que Serge Halimi et Arnaud Rindel aient commis par inadvertance, emportés par leur élan polémique, une erreur malencontreuse. Si c’est le cas, tant la revue Agone que les deux auteurs auront à cœur de réparer le préjudice moral commis, en publiant un honnête correctif pour la première et en prononçant des excuses publiques pour les seconds. À l’inverse, s’ils ne le font pas, l’hypothèse d’une intention malveillante et mensongère se verrait confirmée. Je ne pense pas que de tels problèmes puissent être traités, au sein de la mouvance altermondialiste, par le recours aux tribunaux ; d’autant plus que cela pourrait pénaliser gravement les éditions Agone qui, en dehors de la publication de ce texte éthiquement contestable, font un travail éditorial utile dans le domaine de la philosophie, des sciences sociales et des essais politiques. Si donc ma protestation rationnellement argumentée risque d’être raillée - car demandant des vérifications trop lourdes par rapport à la légèreté des rumeurs insultantes - c’est pour moi un modeste moyen de défendre l’idéal d’une activité intellectuelle digne et d’une radicalité politique réellement pluraliste.

Au-delà des limites de ce cas particulier, les citoyens et les intellectuels critiques peuvent-ils admettre (« pour la bonne cause », « parce qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs », « parce que qui n’est pas avec nous est contre nous », etc.... ?), quand la polémique a trait aux médias, des méthodes considérées comme illégitimes sur d’autres terrains ? Les critiques des médias peuvent-ils s’extraire eux-mêmes des contraintes de vérité qu’ils reprochent légitimement aux médias dominants de ne pas suffisamment respecter ? Un critique féroce de la presse tel que l’écrivain autrichien Karl Kraus n’adossait-il pas ses satires à une visée d’exactitude plus grande que les journalistes mis en cause ? Sur ce plan, il est de l’honneur de Noam Chomsky d’être toujours resté sur le terrain de la discussion rationnelle et argumentée, et de ne s’être jamais laissé aller à des procédés diffamatoires.

Messages

  • Le procédé employé contre Philippe Corcuff est tout à fait inacceptable. La protestation et l’émotion de Philippe Corcuff sont justifiées. Il reste aux auteurs de cette accusation à montrer leur bonne foi, si il y a bonne foi, en acceptant de reconnaître s’être trompé. La polémique nécessaire doit s’arrêter où commence les accusations portées avec des insinuations ou des fausses preuves. Sinon, il ne peut plus y avoir de débats contradictoires et d’échanges d’idées. Il n’y a plus que des exclusions et des anathèmes.

    Athénaios.

    • Je ne comprends rien a ce que dit Corcuff...

      Est ce qu’il essaie de dire que Chomsky a une vision conspirationniste des media ?

      Si c’est le cas, c’est faux.

      Est ce qu’il s’en prends a Halimi et Rimbert ? Pourquoi ?

      N’a-t-il pas apprécié d’etre Laisse d’Or de PLPL ?

    • Mais c’est lui, Philippe Corcuff, qui me semble de mauvaise foi lorsqu’il dit, à propos de ceux qui critiquent radicalement les médias dominants, ceci :
      "Je suis un de ceux qui pensent qu’une certaine critique des médias en vogue dans cette mouvance politique et intellectuelle révèle des tendances manichéennes, notamment autour d’une vision en termes de "complot" et de "conspiration"."

      Ceux qui lisent PLPL, CDFD, ceux qui vont sur des sites comme ACRIMED ou des sites d’infos alternatifs comme Indymédia ou Bellaciao, ne sont pas des conspirationnistes ! Il faut qu’il arrête son délire.

      Paolo

    • Pour une mallhereuse note (qu’il ne cite qu’à moitié et en dehors de son contexte), Corcuff s’enflamme. Mais qu’il place sur le même plan (tout en concédant qu’il s’agit des perversions diverses...) les auteurs du Portocole des Sages de Sion, Acrimed, PLPL, Chomsky, Ben Laden, Halimi seraient parfaitement acceptable !

      Citation d’un eouvre de Corcuff : "Et tous les mercredis, nous attendons notre shoot conspirationniste hebdomadaire en achetant Le Canard enchaîné. Il y a des « complots » pour tous les goûts et pour toutes les perversions : « le complot des Barbares contre la Civilisation » (le plus ancien), « le complot juif » (du faux antisémite, les Protocoles des Sages de Sion, à Bruno Gollnisch et à Al-Qaida : un de ceux qui dure le plus au box-office), « le complot communiste » (pour les nostalgiques d’avant la chute du mur de Berlin), « le complot américain » (Noam Chomsky), « le complot américano-sioniste » (Ben Laden), « le complot néolibéral » (Serge Halimi), « le complot médiatique » (d’Acrimed en PLPL : il plaît beaucoup dans les milieux militants critiques, car quand les mobilisations sont en deçà des espérances, on a un bouc émissaire sous la main), « le complot islamique » (de Georges Bush à Charlie Hebdo : il fait un tabac aujourd’hui dans les pays occidentaux), ...et puis surtout LE complot contre moi (je sens bien d’obscures accointances hostiles à mon égard entre le voisin d’à côté, le boulanger et le maire socialiste de la ville)."

      Qu’il criitique la critique "conspirationniste" des médias dans tous les médias libertaires que sont Charlie Hebdo, Le Monde, Libération, 20 minutes..., sans dire un mot sur ces médias eux-mêmes est sans doute profondément libertaire.

      Un comploteur

  • El les procédés qu’emploit Corcuff, sont-ils acceptables ???

  • Mais pourquoi ne pas répondre directement sur le site qui a publié le texte et le droit de réponse, c’est-à-dire Calle Luna ?

    C’est un peu comme si sur Calle Luna ont faisait des droits de réponses sur Bella Ciao.

    Calle Luna c’est http://calle-luna.org

    Petite question : Calle Luna et Bella Ciao ont tos les deux ce texte de Corcuff, mais qu’est-ce qui rapproche ces sites qui ont l’air quand même bien différents ?

    • Monsieur Corcuff est très occupé à écrire des textes pour se défendre contre ceux qui n’apprécient pas ses idées et ose le critiquer…
      Le combat principal de Monsieur Corcuff est de construire un monument à sa propre gloire.

      Pendant ce temps, Monsieur Corcuff n’a pas le temps de faire son travail de recherche universitaire, comme on peut le lire sur sa page perso sur le site de son laboratoire CNRS.

      http://www.cerlis.fr/pagesperso/per...

      Extrait 1.

      "Une enquête a été menée avec Natalie Depraz (Maître de Conférences de philosophie à l’Université de Paris IV-Sorbonne) à l’ANPE et à l’hôpital entre 1993 et 1996. Pour l’instant, l’analyse du matériaux recueillie* a été simplement amorcée, mais n’a pas été bouclée."

      * Etrange, cette phrase. Je suppose que Monsieur Corcuff voulait écrire "l’analyse du matériau recueilli" ou "l’analyse des matériaux recueillis" ???? Car "recueillie" concerne le matériau, pas l’analyse du matériau, et "du", c’est pour "de le", donc "matériau" au singulier ; si "matériaux" au pluriel, faut écrire "des"… CQFD.

      Extrait 2.

      "Ces pistes analytiques sont travaillées à partir d’une étude d’un feuilleton télévisé américain diffusé en France, Ally McBeal. 110 entretiens semi-directifs (en collaboration avec les étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon) ont été recueillis entre octobre 2001 et septembre 2003."

      Comme tous les mandarins, Monsieur Corcuff fait faire le boulot par ses étudiants.
      Quelle belle leçon de morale politique… Elle est pas belle, la vie d’étudiant qui a la chance d’avoir Monsieur Corcuff comme prof ?

    • Les néo-staliniens sont de retour. L’important, c’est de salir : "Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose..."

      Il fut un temps où l’esprit libertaire, contre la domination de staliniens et de leurs procès perpétuels, se nourrissait de livres, d’idées, d’arguments, pas d’insinuations, de diffamations, de diabolisation...

      Même quand il s’agit d’un adversaire politique (Corcuff ou un autre), tous les moyens ne sont pas bons...

    • Tellement égocentrique qu’il a trouvé moyen de se brouiller avec Val alors qu’il lui avait fourré tous ses arguments pour stigmatiser Chomsky, Bourdieu, Carles, Halimi et consort, tous logés à la même enseigne : des propagandistes d’une vision comspirationniste des médias.

      ça c’est de la pensée (social) libertaire, merci à la LCR d’offrir asile à tant de finesse.

    • Et pendant ce Temps, à Vera Cruz ...

  • Ces petits problèmes de gros égos me semblent avant tout pathétologiques.
    Ce genre de texte ayant une dimension curative non négligeable, laissons Philippe Corcuff à la rédaction de ses propres ordonnances et respectons le secret médical.

    Emma

  • D’accord avec la plupart des commentaires, cet article est rigoureusement incompréhensible ("ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément"). Le polygraphe Corcuffié se disperse et écrit n’importe quoi, n’importe comment. Cependant le ton de la suffisance indignée ("j’ai été gravement diffamé" etc.), et la condescendance ("attitude d’une personne qui accorde quelque chose en faisant sentir sa supériorité") à l’égard des braves éditions agone ("je pourrai porter plainte pour diffamation et les faire condamner, mais elles sont pauvres et méritantes"), témoigne plutôt des rodomontade d’un matamore embrouillé. ("retenez moi ou je fais un malheur" dit le guerillero des bacs à sable). L’appel aux "valeurs du mouvement altermondialiste" n’est que le lamentable cache-sexe de sa couardise : qu’il attaque en justice donc ! et on verra bien le résultat ! (si les éditions agone était condamnées 1) le demandeur peut simplement demandé des dommages et intérêts à titre symbolique 2) Si d’aventure un tribunal outrepassait cette requête, les dommages et intérêts n’étant pas imposables, M. Corcuff aurait tout le loisir de les reverser aux dites éditions agone). Mais tout cela n’est que pure forfanterie, pure prétexte à encore faire parler de lui à bon compte (son disque rayé sur les vertus de l’individualisme et la posture "mélancolique" comme horizon insurpassable de notre temps commence à lasser, et M. Corcuff se révèle finalement très "sec", sans beaucoup d’imagination). Maintenant il enfourche le dada de la polémique outragée, de la victime dont ne sait quel complot (les "infâmes gauchistes manichéens et totalitaires" sans aucun doute). On peut, pour conclure, s’interroger sur les raisons qu’a bellaciao ne nous sortir régulièrement un article de ce Monsieur, qui a cependant le douteux privilège de provoquer une vague croissante de dégoût et de réprobation dans les commentaires.

    • Il y a encore une vingtaine d’années quand nous (les anars) défilions en queue de manif, on recevait régulièrement des coups du SO de la CGT (il paraît que cela a recommencé il y a peu contre la CNT à Paris).

      Aujourd’hui, quand quelqu’un fait un pas d’écart vis-à-vis de la meute, la bande à Halimi envoie ses chiens de garde, son SO idéologique, pour poduire de la boue rhétorique.

      On ne vas pas examiner précisément les trois textes concernés dans la polémique (le livre de Chomsky et Herman, le texte de Corcuff sur Calle Luna, le texte d’Halimi et Rindel dans Agone) : on instruit un procès !

      On attaque une personne sur ses pratiques professionnelles : qui nous montre (chiffres à l’appui) que l’activité de recherche de Corcuff est (en termes de livres et d’articles publiés dans des revues universitaires) est beaucoup plus faible que la moyenne en sociologie en France ? qui nous montre (avec les résultats d’un questionnaire auprès de ses étudiants, par exemple) le caractère effroyablement mandarinale de sa conception de l’enseignement ?...on instruit un procès !

      Qui nous montre (citations non "trafiquées" à l’appui) que Corcuff a attribué une vision conspirationniste à Bourdieu (alors qu’on lit l’inverse dans le texte incriminé de Callé Luna) ?...on instruit un procès !

      Revoir "L’Aveu" de Costa-Gavras (d’après Arthur London), mais pour une cabine téléphonique de "radicaux", qui n’y risque pas leur vie !

      Je conseille au dit-Corcuff de faire des aveux publics, reconnaissant son infamie et la grandeur de ses accusateurs. Le procès sera bouclé, et il s’arrêtera donc. Les inquisiteurs pourront passer à la préparation d’autres procès et nous ça nous fera pendant un temps des vacances.

      Ou alors si on retrouve le dit-Corcuff, qui se serait fait sauter le caisson avec un flingue, avec un mot d’aveux à côté de lui, ça serait pas mal aussi pour notre SO.

      "Allez, Monsieur Corcuff, un petit effort pour être sympa avec vos procureurs !"...

      PITOYABLE.

    • En ce concerne CORCUFF puisque la laideur de l’époque veux que l’on ai un avis sur tout à défaut de pouvoir convaincre, je dirais que ses textes contre l’extrême gauche de mauvaise foi et plus politiquement correcte , qu’il ne le pensait à l ‘époque. Je comprends que la disparition de PLPL rende notre universitaire contre les analyses qui le mettent en cause dans ce journal prétentieux au point qu’il puisse croire qu’il puisse confondre la chose avec sa représentation.
      Il ne suffit pas d’avoir les poses idéologiques pour être un futur Bourdieu n’est pas FOUCAULT qui veux.

    • On est en plein délire victimiste. "Corcuff" dissident, pourchassé par l’orthodoxie néo-communiste, qui, comme chacun sait règne en maître dans ce pays, à sciences po, à Charlie hebdo, france culture et autres libération... A qui veut-on faire croire de telle fable ? La vérité est beaucoup plus simple. Des articles de ce M. Corcuff paraissent régulièrement dans le forum bellaciao. A chaque fois c’est le même refrain de récriminations acerbes contre les "collectivistes", les "sectateurs" intolérants de l’extrême-gauche, les manichéistes qui pensent que la lutte des classes existent, les paranoïaques de la théorie du complot qui osent constater que la production médiatique devient quasi-monopolistique, entièrement aux mains des grands groupes capitalistes, et ne fait que que sans cesse légitimer la perpétuation de ce système... Bref un condensé de ce qu’on peut par ailleurs entendre et lire chaque jour dans les médias du système. A force cà lasse, et je constate que de nombreux lecteur du site bellaciao le font savoir. Pour ma part, je n’ai aucune envie d’instruire un quelconque procès à ce monsieur, ni de discuter ses thèses qui ne m’intéressent pas (il y a bien d’autres auteurs contemporains beaucoup plus passionnants). Mais se poser en victime (comme sa ridicule equipée en Tunisie, dont il tirait encore il y a quelques temps gloriole sur ce site) fait tout simplement partie de sa stratégie d’occupation de tous les terrains médiatiques, fussent-ils aussi confidentiels que celui-ci. Sa soif de notoriété et de vedettariat est telle, que tout est prétexte à faire parler de lui et de ses ridicules théories, qui n’ntéressent que ses pairs et ses étudiants.

    • Quand les Aveux ne viennent pas pour les Procureurs néo-staliniens, les Censeurs prennent logiquement la suite...d’abord les Grands Prêtres font monter "des masses" un appel "spontané" et "unanime" pour que les voix discordantes ne puissent plus être entendues sur Bella Ciao...et bientôt on brûlera peut-être des livres, ce qui évitera encore plus facilement aux Procureurs-Censeurs de les lire (et même de lire).

      Heureusement que Bella Ciao est un site radical ET pluraliste, un site de combat ET de débat, et que donc les censeurs n’y font pas la loi.

    • Sarkozy, bernard kouchner ou bernard tapie sont eux aussi "radical" à leur manière. Devrait-on les héberger sur un site proche de la rifondazione communista ? Quand aux "censeurs" et à la censure, cessez encore cette pose victimiste-persécuté. il ne s’agit pas de "brûler" des livres (le fantasme de la horde de nazies que nous serions (en gros ceux qui n’apprécient guère corccuff et consorts), prêt à brûler des livres, à vider des bibliothèques, à molester des gens, voire demain, les enfermer au goulag, ou leur mettre une balle de tokarev (ou walther PPK) dans la nuque, parce qu’ils ne seraient pas d’accord avec nous !) Cessez ces caricatures, qui relèvent purement et simplement de l’insulte et de l’outrage grossier, injurieux, et qui pour le coup, serait consititutif pénalement d’un fait de diffamation calomnieuse !

    • Les calomnieurs calomniés ? Mon oeil ! Tous les trucs de "L’Aveu" sont mobilisés (revoir Costa-Gavras ! relire London !). Et on veut faire croire que Corcuff, c’est pareil que Sarkozy ? Que de tels "vendus à l’ordre bourgeois" ne peuvent s’exprimer sur Bella Ciao ? Et pourquoi pas une bonne vieille chasse aux "hitléro-trotskystes", comme avant ? Et, avec un goût de l’incohérence typique des Procureurs qui font feu de tout bois, on veut aussi faire appel à "la justice bourgeoise" pour faire taire les dissidents ?

      LAMENTABLE.

      Heureusement que le pluralisme est préservé sur Bella Ciao contre ces néo-staliniens.

  • Si Besancenot est Président, peut-être que Corcuff sera Ministre de la Culture Libertaire. C’est là, vue la stature des intellos qui soutiennent la gauche alternative, que ça donne vachement envie d’en être : quel horizon !

    Pendant ce temps, Monsieur le capital danse avec Madame la Terre, comme disait l’autre... Bof !

    P.

    • excusez mon ignorance , c’est qui Corccuf , jamais entendu parler de lui sauf sur bellaciao , et en plus je comprend rien a ce qu’il raconte , il se plaint d’un procedé intellectuellement malhonnete , mais meme en cherchant je ne vois rien d’extraordinaire , remarquez qu’avec rien il entraine des tonnes de reflexions toutes aussi incomprehensibles d’ailleurs !
      alors je suis allé sur le site plpl , et alors là sauf à etre docteur en sociologie tu n’y comprends couic .
      vous voyez je participe , j’essaye moi aussi d’etre intelligent , mais j’ai peur , je dois etre trop con je comprends rien !
      claude de toulouse .
      si on peut m’expliquer avec des mots simples , je suis pour !

    • Je ne suis pas Corcuffien, ni Halimiste, Bourdieusien, Chomskyste, Champagnien ou Woltoniste, j’ai juste la désagréable habitude de lire tous ces auteurs et d’essayer de me faire une idée de leurs positions à la source. Je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’ils disent/écrivent, mais j’ai la faiblesse de penser qu’ils apportent tous des éléments intéressants au débat.

      Je suis fatigué de toutes ces oppositions idiotes qui nourrissent l’essentiel des forums, qui constituent la presque totalité du contenu de journaux comme PLPL et CQFD. Elles sont d’autant plus inefficaces qu’elles ne sont jamais accompagnées d’éléments positifs.

      Autrement dit, on assiste à des bagarres nihilistes menées à grands coups d’interventions réactionnaires au sens premier du terme (je suis contre ce qu’il dit, par principe), dont on peine à sortir avec le moindre élément constructif. La lecture de PLPL est très illustrative de cet état d’esprit : tout le monde est à jeter... mais qui trouve grâce à leur yeux ?

      Theoven

    • * Qui est le dénommé Philippe Corcuff ? Maître de conférences à Sciences Po Lyon, il a écrit différents bouquins et articles universitaires (voir http://www.cerlis.fr/pagesperso/permanents/corcuffphilippe.htm ). C’est un spécialiste de Bourdieu, mais avec une lecture à part (voir son livre Bourdieu autrement - Fragilités d’un sociologue de combat, Textuel, 2003). Il a été chroniqueur de Charlie Hebdo pendant 3 ans, et l’a quitté en décembre 2004 pour cause de conflit avec Philippe Val (voir http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=11217 ). Il écrit de temps en temps dans Le Monde, Libération, L’Humanité ou Rouge (voir sur le site de Bella Ciao : http://bellaciao.org/fr/mot.php3?id_mot=111 ).

      Il a de forts conflits avec les critiques de médias type PLPL, ACRIMED et Serge Halimi, à partir d’un article critique qu’il a fait il y a quelques années dans la revue alternative bordelaise "Le Passant ordinaire" (voir http://www.passant-ordinaire.com/revue/36-272.asp ). A la suite de cet article il a été pas mal pris à partie par PLPL. Les pièces de conflit avec l’Acrimed sont aussi sur Bella Ciao (http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=6862 ). Corcuff est aussi membre de la Ligue Communiste Révolutionnaire (mais il ne se définit pas comme "marxiste" ou "trotskyste", mais "social-démocrate libertaire") et du Conseil Scientifique d’ATTAC (voir http://www.france.attac.org/au476 ). Politiquement, Corcuff est passé du PS (de la fin des années 1970 au début des années 1990), aux Verts, puis depuis quelques années à la LCR. En même temps, il a des dialogues avec les milieux anarchistes (voir http://1libertaire.free.fr/AMievillePCorcuff01.html ).

      * Le conflit spécifique porte d’abord sur l’analyse que Corcuff fait de la critique des médias proposée par Chomsky : il avance que cette critique a une tendance conspirationniste (en termes de "complot" et de "conspiration" : c’est-à-dire renvoyant à une action manipulatrice, consciente et volontaire, cachée, de quelques personnes : voir deux articles là-dessus : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=10519 et http://calle-luna.org/article.php3?id_article=165 ). Dans un article qui vient de paraître dans la revue Agone, Serge Halimi et Arnaud Rindel marquent leur désaccord radical avec cette analyse. Dans son communiqué, Corcuff ne remet pas en cause la légitimité de discuter son analyse, mais un passage du texte d’Halimi et Rindel qui l’accuse de "trafiquer" souvent ses citations dans son travail intellectuel. Corcuff dans le communqué essaye de montrer que le seul exemple donné par Halimi et Rindel de "citation trafiquée" est mensonger. Il proteste donc contre l’usage d’un procédé diffamatoire, mais reconnaît la légitimité de la polémique, voire de la satire dans les débats au sein de la gauche radicale.

    • a 159.**.33.**
      merci pour les informations , c’est un domaine que je ne connais pas , mais tu m’auras au moins appris quelque chose , c’est vrai qu’en general je vole moins haut .
      ma seule reaction pour le moment , elle est primaire j’en conviens , c’est que si il a été en conflit avec val , il m’est deja plus proche , la suffisance de ce petit monsieur lors du debat sur le TCE n’est pas encore passée .
      claude de toulouse

    • Les textes de ce monsieur sont pleins de liens qui renvoient eux mêmes vers d’autres textes qui parlent de lui. J’ignore ce qu’aurais penser Bourdieu de se roquet aux dents longues qui s’est fais un nom en cassant CHOMSKY alors qu’il est déjà mal vu en France par les incultes qui siègent dans les universités où CORCCUF donnent ces conférences.

    • Je comprends ce que tu veux dire Theoven, mais malheureusement je pense que tu as tort.

      Le grand problème est qu’il faut élever le cout de la compromission et de l’incompétence au sein de la gauche.

      Nous nous dispersons trop en effet, mais surtout nous perdons notre temps à suivre des mots d’ordre idiots, ou a servir de groupies a des petits chefs narcissiques.

      A quoi sert Corcuff ? Pendant qu’il parle ou pendant que l’on prends positions pour ou contre lui, nous ne faisons rien, nous perdons du temps.

      A mon sens, c’était à ca que servait PLPL paradoxalement, il a permis a nombre d’entre nous de nous rendre compte de l’abscence totale de pertinence et d’interets des trops nombreux pseudo debats, des tribunes vaguement intellectuelles mais pleinement narcissiques qui existent dans les medias.

      Le probleme est que cela prends du temps encore une fois et que c’est effectivement desagreable a faire : s’attaquer a quelqu’un nommement, ca peut facilement deriver.

      Malheureusement je crains que cela soit essentiel : il faut faire un tri, un tri qui viennent de notre cote et non celui exercé par les groupes dominants auxquels appartiennent les medias.

      Corcuff ne reprèsente que lui (il n’est pas le seul dans ce cas la), c’est pour celui qu’il n’est pas légitime.

      Pour que la Vertu soit possible, il faut que les régles du jeu social la rende possible et désirable : il faut que des BHL, des Val, des Corcuff soient tenu pour ridicule et donc illégitime comme representant de notre camps.

      Dois-je rappeller que BHL a pu être présenté comme un essayiste de gauche, comme Alain Minc, ou même Alexandre Adler ?

    • BHL un essayste de gauche , non la c’est du blaspheme , BHL etait a l’epoque de sa splendeur un philosophe de goche , enfin sa splendeur , la periode ou la bourgeoisie intellectuelle l’a porté au pinacle pour son role d’anticommuniste de service !
      et il s’est pris au jeu le petit monsieur , l’egal de sartre et de camus avec en plus la poesie d’eluard et le talent cinematographique d’orson wells !
      du vent ,monsieur ,du vent et encore pas le souffle puissant de la tempete , juste un petit zephir .

    • C’est un peu ça que je voulais dire par mon message > 1er novembre 2005 - 22h48 - Posté par 82.***.218.***

      Comme dit ironiquement un autre encore (le précédent cité étant Marx, celui-ci est moins recommandable) : "l’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre de leurs écrits vains même".
      D’où parlent les uns ou les autres ? Dans quelle posture, en tant que quoi ?

      Il n’est pas besoin d’être grand clair pour saisir qu’aucun chef de parti ou de syndicat, et plus encore qu’aucun intellectuel appointé par l’Université française et bien en chaire (et en chère sans problème, particulièrement ceux dont les noms nous inondent parisiennement), ne parle d’où il existe socialement, sans pour autant qu’il soit l’Engels patron subvenant aux besoins divers et variés du Marx d’aujourd’hui, mais produisant une pensée effectivement communiste.

      Tout ce monde là appartient à la sphère appointée par l’Etat avec le discours (pré-marxien, "révolutionnaire bourgeois") qui va avec, la citoyenneté contre/avec l’Etat, et dont la production intellectuelle (contrairement, sous réserve d’inventaire, à celle d’Engels en tant que patron exploiteur et conscient de l’être) n’a strictement rien de révolutionnaire, cad permettant de saisir dans l’activité même de la lutte de classes ce qui porte la potentialité d’abolition du capitalisme. C’est même tout le contraire qui se passe, et le rôle spécifique de la LCR, comme plaque tournante avec le PCF de cette nouvelle idéologie réformiste dure, s’éclaire d’année en année depuis 1995, dans l’enjeu, pour la petite histoire, de balancer par-dessus bord tout ce qu’on se traîne de bolchévisme (léniniste ou trotskiste) caduque.

      C’est ici qu’intervient la nécessité de vendre ce montage idéologique et sa quête de démocratie absolue (mais la démocratie n’est en rien, absolue ou pas, le contraire du capitalisme, elle est sa forme politiquement nécessaire et suffisante, jusqu’à preuve du contraire apparent, le régime fort, militaire, ’fasciste’, qui en est le prolongement naturel, comme le montre toute l’histoire de Bonaparte à Poutine, en passant par Hitler, Staline, Franco, Mussolini... dirigeants d’Etats de formes politiques adéquates au capitalisme, en tant qu’économie politique -les diverses formes du Spectacle, pour Debord).

      Et pour le vendre, rien de tel que les retrouvailles historiques des frères ennemis, qui post-stalinien, qui post-trotskiste, qui post-anar, qui post-républicain... Nous vivons le moment historique de la convergence des vieilleries qui feront obstacle, un jour ou l’autre et ensemble, à "l’émancipation des travailleurs comme oeuvre des travailleurs eux-mêmes". Que les militants et gogos qui donnent là-dedans se posent tout de même la question, surtout pour ceux qui ne sont pas nés d’avant-hier.

      Corcuff, et quelques dizaines d’autres, sont les idéologues de ce mouvement-là, avec leurs préoccupations nombrilistes et petites bourgeoises. Il suffit d’avoir en tête la phrase de Lénine (ben oui, à contre-léninisme pour le coup) : "les individus seront toujours les dupes stupides d’eux-mêmes tant qu’ils ne sauraont pas discerner derrière tel discours... les intérêts de telle ou telle classe". Qu’un universitaire puisse parler en sa position de prolétaire nu, exploité par l’Etat français et remettant en cause son rôle-même de maître à penser serait une chose. Qu’un Corcuff se glisse partout où il peut comme sous-maître à penser, en tant qu’il a une position de pouvoir dans l’Université, dans les médias, dans un parti qui se pose comme radicalement "social-démocrate libertaire" (Manifeste de la Ligue), cela n’abusera que ceux qui se laisseront enfiler une fois de plus, par devant ou derrière, par la démocratie libertarienne exprimée par des hommes de pouvoirs, payés par l’Etat, et posant en alternatifs radicaux.

      Donc, devant nous : le capital, et notre condition de prolétaire exploité, ou exploitable, par le salariat, avec sa cohorte de fonctionnaires et sa fOnction publique... le nec plus ultra da la radicalité révolutionnaire ? Mais qu’aucun de ceux qui montent sur ce cheval citoyen ne se prétende ni ’marxiste’, ni ’révolutionnaire’, ni ’libertaire’, ni ’anarchiste’, ni, en un mot : communiste.

      La soupe petite bourge et les bruits de chiottes médiatiques entre appareils parisiens de l’alternative officielle, ya un moment on en a vraiment ras le bol, surtout quand elle défile quotidiennement, comme à la télé, sur des écrans ouverts complaisamment comme par d’autres à d’autres au 20 heures, là où l’on affiche de vouloir changer le monde : le ver dans le fruit ?

      Bella Ciao !

      P.

    • Parfaitement d’accord : des intellos narcissiques comme Corcuff nous font perdre notre temps. A mon avis, faudrait passer le message à halimi et compagnie. Bourdieu disait de BHL : "même si je l’insultais il s’en vanterait". Là c’est pareil, faut arrêtez de l’encourager !
      Ca fait quand même un petit moment maintenant que l’on sait ce qu’il en est de la valeur des écrits de ce donneur de leçons (http://www.acrimed.org/article1572.html). Maintenant basta ! C’est comme pour Meyssan, en parlant des délires de ces types on leur fait de la pub et ils n’attendent que ça. Mieux vaut relire Bourdieu que de perdre son temps avec cette sociologie allégée à 0% de matière grise où il suffit d’écrire un panégyrique sur l’astrologie ou une chronique sur un site internet pour être intronisé "spécialiste".

    • PLPL aurait "apporté" quelque chose à la critique sociale ? Peut-être la simplification, le simplisme, le manichéisme, enrobés dans l’ironie, comme un paquet cadeau qui envelopperait du Rien intellectuel. Comme si la diabolisation et l’insulte avait quelque chose à voir avec la radicalité ("prendre les choses à la racine" selon Marx). PLPL, Acrimed, Halimi and co, c’est la critique à l’ère de la pensée fast-food, c’est le versant BHL du côté du gauchisme.

      Et il est étonnant qu’on entende ânoner les mêmes slogans bêtifiants par des personnes qui croient être intelligentes du seul fait de lire des trucs plus ou moins drôles (parfois c’est drôle) dans un canard qui, comme Libération, vous salit les mains. Et d’entendre les mêmes diatribes contre les mêmes boucs-émissaires...Et le "penser par soi-même", le lire par soi-même ?

      Corcuff est sans doute un nain intellectuel (et je ne suis pas sûr qu’il revendique autre chose que cette taille), mais les haines plpléiniennes qui se répandent sur internet sont l’oeuvre de microbes sans cervelles.

      Lisez plutôt La Boétie, Spinoza, Marx, Foucault, Bourdieu...

    • C’est toi qui le dit, c’est toi qui l’est...

      Que Corcuff aille lire Bourdieu et Chomsky, et on en reparlera...

    • Les disciples du Rien ont du mal à sortir de la maternelle : "c’est c’ui qui dit, c’est c’ui qui est"...On y lit ni La Boétie, ni Spinoza, ni Marx, ni Foucault, ni Bourdieu...