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Du 16 au 18 novembre 2005 se tiendra en Tunisie le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) :
– Or, parce qu’un sommet mondial sur la société de l’information pourrait n’avoir aucun impact réel sur la majorité des habitants de la planète, si au centre des préoccupations d’un tel sommet, la personne humaine demeure reléguée à un rang quasi-accessoire ;
– Parce que l’expérience a démontré que les réunions internationales au sommet n’ont jamais, en matière d’information, abouti à des mesures positives pour rendre effectifs les droits du public, où qu’il soit, à un accès sans entraves à l’information ;
– Parce que les dictatures, à l’instar de celle du général tunisien Ben Ali, font du contrôle de l’information un pilier stratégique sans lequel leurs tyrannies s’effriteraient ;
– Parce que la permanence de l’impunité des tyrans, violant quotidiennement les droits de leurs peuples à la liberté d’expression, montrent que, hormis les ONG, il est illusoire de compter sur les gouvernements dits démocratiques pour soutenir les exclus d’un accès libre à l’information indépendante ;
– Et parce qu’enfin, si enjeu il y a lors du SMSI, il ne sera pas tant celui de la réduction de la « fracture numérique », mais celui de la réduction du mal qui ronge la paix dans le monde, en l’occurrence la « fracture démocratique ».
Aussi, à l’occasion du déroulement du SMSI et afin d’attirer l’attention de l’opinion publique tunisienne et internationale sur l’absence cruelle de la liberté d’expression et d’information en Tunisie, et sur l’incohérence flagrante entre les principes de ce sommet mondial et son accueil par un régime tunisien aussi brutal et répressif, un groupe de travail s’est constitué sous l’Égide de l’Association tunisienne pour la promotion et la défense du cyberespace (ATPD -Cyberespace) afin de lancer la campagne :
La liberté d’expression en deuil !
Cette campagne débute aujourd’hui, le 3 octobre 2005, et prendra fin avec la clôture du Sommet mondial sur la société de l’information.
Dans le cadre de la présente campagne, nous entamons dès à présent une première initiative portant sur les actions suivantes :
– A défaut de pouvoir manifester physiquement au sein des espaces publics tunisiens, nous mettons à profit l’espace que nous permet l’Internet, pour organiser une manifestation virtuelle permanente afin d’exprimer notre ras-le-bol à l’égard du régime dictatorial tunisien.
Ben Ali, Fock ! , Ben Ali, Yezzi !
Littéralement « Ben Ali, il suffit ! »(*) ; Ces expressions en arabe dialectal tunisien visent à faire passer un message clair au dictateur pour lui signifier de lâcher le pouvoir, parce que c’en est assez. Cette manifestation n’est que l’émergence d’une nouvelle forme de contestation, pour nous, Tunisien(e)s, qui avons toujours été privés d’accéder librement à l’information indépendante et qui sommes violemment empêché(e)s de manifester pacifiquement en Tunisie. (Voir le site www.yezzi.org )
Nous lançons un appel à tous ceux qui adhèrent à ce ras-le-bol de rejoindre cette manifestation, en faisant parvenir leurs photos indiquant l’un des slogans ci-mentionnés ou portant leur propre cri du coeur à l’adresse suivante : manif@yezzi.org.
– Un appel à l’ensemble des sites et blogs tunisiens à défendre la liberté d’expression dans Internet et à faire face aux projets gouvernementaux visant à « réglementer » le réseau. Ceci en rejoignant la campagne Ruban Bleu pour la liberté d’expression et en arborant le logo tunisien de l’action Ruban Bleu sur leurs pages Web. (Voir le site de l’ATPD -Cyberespace http://tounis.blogspot.com/)
(*) A noter que l’expression tunisienne « Fock » n’a aucun rapport avec l’expression anglaise fortuitement ressemblante à une lettre près.
Par le Groupe de travail
gt.atpd@yezzi.org
contact@yezzi.org
ATPD -Cyberespace
http://www.tounis.blogspot.com
atpd.cyberespace@gmail.com