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Oui, Sarkozy démission !

Publie le mardi 8 novembre 2005 par Open-Publishing
44 commentaires

di Gérard Filoche

Mais au nom de quoi faudrait-il ne pas dire "Sarkozy démission" comme on l’entend de-ci, delà et hélas, par des socialistes ?

Parce que cela donnerait raison aux casseurs ?

Cet argument ne tient pas une seconde : ce sont bien les propos grossiers et agressifs, la politique brutale d’extrême droite, les provocations policières et médiatiques de Sarkozy qui ont donné lieu à cette flambée de violence étendue sur tout le territoire. C’est bien lui qui a stigmatisé les banlieues, les chômeurs, les immigrés. C’est bien la politique de son gouvernement qui aggrave les inégalités sociales, qui désespère la jeunesse. Il n’y a pas photo, il n’y a pas symétrie, le responsable est en haut : “impunité zéro” cela doit commencer par le haut, par le ministre et le gouvernement fauteurs de trouble !

On ne peut rétablir l’ordre, les lois de la République, sans d’abord restaurer l’image de la République et la débarrasser des parasites à la Sarkozy !

Que nous condamnions évidemment les brûleurs de voitures, les brûleurs d’école et de de service public, les caillasseurs de pompiers et de braves gens, n’enlève rien à l’origine de tous ces maux : dans tous les départements, dans toutes les banlieues, il n’y aurait jamais eu une telle flambée généralisée, sans les provocations, les forfanteries, les irresponsabilités de ce ministre de l’intérieur, sans les mots de “racaille”, “karcher”, sans les accusations portées contre les deux jeunes électrocutés, sans la surdité de ce gouvernement minoritaire face à la crise sociale qu’il engendre et développe.

Oui, il y a explosion, et c’était prévisible : et si cela prend la forme d’une jacquerie, ce n’est pas la première fois dans l’histoire, c’est souvent le cas lorsqu’il n’y a pas de perspective immédiate, pas d’alternative politique, pas de lutte organisée suffisante !

Parce qu’il n’y a pas encore eu de suite au 4 octobre, aux mouvements de la Sncm, parce que les traminots marseillais voient se dresser contre eux, menaces et sanctions et non écoute et compréhension, parce que les grèves pour les services publics, pour les salaires , pour le droit du travail, ne sont pas entendues, alors l’explosion prend ces formes désespérées, aveugles, sauvages.

Oui, démission Sarkozy et ce gouvernement !

Désormais il y a urgence, l’heure n’est pas à se tromper de danger principal et à “protéger” Sarkozy, Il faut tout mettre en oeuvre, unité de tous à gauche, action et mobilisation autour d’un programme alternatif de transformation sociale pour empêcher la droite avant qu’elle ne conduise ce pays à l’explosion sociale !

Messages

  • cher gerard ,
    OUI sarkosy demission pour l’ensemble de son oeuvre , mais c’est ce gouvernement à la THIERS qui doit demissionner ,quant à faire un lien entre l’explosion de certains jeunes des cités et les combats sociaux que tu cites , il ne faut pas se faire d’illusion , ce lien n’existe pas , et un gouvernement de vrai gauche aura besoin de temps et de beaucoup d’argent en plus d’une volonté politique tres forte pour effacer trente ans d’abandon !
    claude de toulouse.

  • Dans tous les cas je ne vois pas au nom de quoi un ministre qui échoue, et pas un maigre échec !!! ne serait pas logé à la même enseigne que n’importe quel salarié de ce pays. Je pense que la tolérance des français a été jusqu’ici, à son égard, plus que remarquable. Il est temps pour lui d’aller écrire des bouquins au bord de l’eau, et de laisser à ceux que l’avenir du pays intéresse vraiment, de tout le pays, le soin de le gouverner.
    Alors OUI ABSOLUMENT : Sarkozy DEMISSION !

    Voilà une occasion pour le gouvernement d’envoyer un "signe fort" qu’il a entendu.
    Le problème qui se pose est que Chirac ne le délogera pas, et lui-même reconnaître son échec, c’est une hypothèse totalement surréaliste. Sarko ne lâchera pas. C’est à nous français que revient la tâche d’aller éjecter de son siège ce politiquart râté. De prendre nos responsabilités, de se réapproprier nos droits.

    Isabelle

    DEHORS LA PTITE CROTTE !!! ;-)

    • bravo, dehors le petit appenti sorcier qui a semé par ses propos le chaos total dans l’esprit de ces jeunes, quant à Chirac il semble adopter le dicton latin "de minimis non curat praetor".
      de l’amour, du respect, des fleurs, de l’attention. non vous n’êtes pas des racailles mais le fruit de nos entrailles et la révolte vous est nécessaire. tant pis pour les bagnoles, dommage pour les écoles mais n’est ce pas Marcuse qui disait en 68 LE FEU REALISE ?

  • messieurs ,et si ces gamins exprimaient tout haut ce que bien des adultes pensent secretement.Ne pensez vous pas que notre Liberté par en peau de chagrin.Ne vous est il jamais arrivé d’etre controlé par ces messieurs de la "Force de l’ordre"avec un air hautain et suffisant,pas bien agréable n’es ce pas ,meme si on a rien à ce reprocher et que l’on est francais depuis dix generations. Cette reaction des ado (,qui ont grandit comme leur parents et grands parents avec des haines qui s’elevent au carré à chaque generation,)etait previsible ,l’aboutissement de l’isolement social dans sa spendeur.Alors ils le disent
    Certe il y a de bien meilleures facon de le faire,mais les ecouterions nous ?Ne dites vous jamais :"y en a marre de cette politique capitaliste",,,,Que reste t ’il de votre salaire d’une journée:amusez vous à faire le calcul,n’oubliez pas les eventuels PV, le transport,repas ,electricité,eau, assurances, complementaire ,chauffage ,telephone,loyer,emprunts,,,,,,vraiment tout,,
    nous aussi les adultes nous ferions bien de dire haut et fort que nous voulons
    vivre correctement ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,mais peut etre que je me trompe,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

  • copie du courriel que j’ai envoyé à Sarko.

    Monsieur le ministre de l’intérieur.

    Je vous accuse d’incompétence.
    Je vous accuse d’irrévérence
    Je vous accuse d’intolérance
    Par votre faute et vos propos injurieux, la banlieue est à feu et à sang.
    Rappelez vous en 2001 et 2002 avant les présidentielles comme vous vous plaisiez à traiter d’incompétence la gauche au pouvoir. J’en fais de même aujourd’hui.
    3 ans et demi que vous nous dites qu’il n’y aura pas de zone de non droit.
    Jamais nous avons vu de telles exactions, toutes commise par votre faute. En traitant les jeunes comme vous les avez traités, ils n’attendent qu’une chose à présent. Votre démission.
    C’est le seul et dernier service que vous pouvez rendre à la France.
    Monsieur le ministre de l’intérieur je ne vous salue pas !!!

  • C’est le préalable à l’apaisement au calme relatif qui permettra d’avancer.
    Même si certains a gauche comme a droite tiennent a le garder comme repoussoir, afin de nous refaire le coup de 2002 en revant etre au second tour face a sarko (au lieu de le pen) et de rafler la mise, peut etre pas 80% mais laissons les rever, et agissons pour debloquer cette situation il faut qu’il parte !!!

  • Pas d’accord pour crier "Sarko démission" !
    Il n’est que le lansquenet du MEDEF et TOUT le gouvernement est complice, en criant ce slogan on exonère Villepin, on semble choisir entre deux malfrats.
    Et crier démission du gouvernement : dangereux ; dans le climat actuel nous savons par expérience qui raflera la mise en cas d’élections !!

    A mon avis : les "banlieues" veulent les moyens de vivre, il est urgent d’agir auprès des habitants, d’organiser des rencontres, des dialogues et construire ENSEMBLE de véritables changements !

    Car cette politique Monsieur Filoche n’est que le prolongement avec aggravation de ce qui s’est fait sous les Gouvernements socialistes et je n’entend pas d’auto-critique et de proposition pour ici et maintenant !

    Criéer "Sarko démission" le désigne comme bouc émissaire et ne fait que le jeu de la Droite ultra !

    ARLEQUIN

    • D’accord avec l’arlequin,
      Dépèche AFP du jour :

      Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a exprimé mardi son "estime" et son "amitié" pour le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui "se dépense sans compter pour la sécurité des Français", lors d’un débat à l’Assemblée sur la crise des banlieues.
      "Je tiens à rendre hommage aux forces de l’ordre ainsi qu’aux pompiers qui travaillent sans relâche depuis plusieurs jours, dans des conditions difficiles et souvent dangereuses. Je tiens aussi à redire l’estime et l’amitié que je porte au ministre d’Etat qui se dépense sans compter, nuit et jour, pour la sécurité des Français", a-t-il lancé sous les applaudissements très nourris des bancs de l’UMP.

      Trop facile d’avoir un bouc émissaire... et surtout ça ne mène à rien.

    • je suis d’accord avec toi arlequin mais qd tu dis :
      « Criéer "Sarko démission" le désigne comme bouc émissaire et ne fait que le jeu de la Droite ultra ! »
      c’est inutile car sarko est deja dans l’extremedroite !!!
      Dire à des jeunes que ce sont des "racailles" est digne d’un Le Pen ou d’un de Villiers !!!
      Et dire qu’un syndicaliste est un "terroriste" pour avoir détourné un bateau est aussi digne d’un fasciste !!!
      Il ne faut plus se voiler la face, nous avons à faire à des personnes qui nous renient et nous chient dessus !!!

      Je n’ai que 21 ans et j’ai peur du futur c’est pas normal !!
      Nous sommes la france d’en bas et il faut se reveiller !!!!

      LE GOUVERNEMENT DEHORS !!!

      un jeune qui a peur ...

  • Pensez-vous que sa démission servirait vraiment à quelque chose ?
    Soit, ça me ferait ressentir un certain plaisir mesquin, mais bon, il s’est de toutes façons grillé politiquement depuis une semaine.
    Propos injurieux puis dépassé par une crise qu’il a déclanché...
    Au revoir Mr Sarko, ne repasse pas par la case 2007, ne touchez pas à la présidence, et merci d’avoir joué.

    Mais maintenant il va falloir nettoyer derrière vous.

    shamanphenix

    • FAUX !! Rappelez vous les propos de Chirac ! Le bruit et l’odeur ! Ca ne les grile pas car ils s’en foutent royalement .

      Isabelle

    • DEMISSION DEMISSION DEMISSION
      DEMISSION DEMISSION DEMISSION
      de tout le gouvernement
      à qui nous avons déja dis NON
      rappellez vous
      Djo

    • tout faux mon ami , les propos de sarko sont appreciés par plus de 60% des francais , qu’ils habitent ou pas dans les cités ( dernier sondage IPSOS )
      claude de tlse ;

    • D’accord avec Isa, Sarko sait très bien ce qu’il fait : soit il parvient à continuer à durcir son gouvernement (ce qui semble acquis puisqu’on passe au couvre feu), soit il est lâché, et il fera le sauveur en qui on avait pas assez cru en 2007.

      Mais sarko, il est dans ce gouvernement depuis des années, Chirac, Raffarin, Sarkozy, de Villepin : ILS SONT TOUS PAREILS. Qu’ils s’en aillent tous.

      Chirac a besoin de Sarko pour son sens de la com et de De Villepin pour une caution républicaine. Mais tous ces enfoirés nous exploitent, nous licencient avec leurs copains patrons, cassent nos droits, nous envoient les flics en banlieue, et un jour ça pête de manière incontôlée et certains sont étonnés.

      La guerre de classe, la situation qui glisse tel un serpent silencieux vers le fascisme c’est pas demain : C’EST ICI ET MAINTENANT !

      Je REFUSERAI DE ME TERRER ET DE NE PLUS ALLER ET VENIR, leur couvre feu, il peuvent se le mettre où je pense, et s’ils me canardent, ça veut dire qu’ils auront canardé une syndicaliste, et on verra si on continuera à fermer bien gentiment nos gueules. Je pense qu’on doit refuser COLLECTIVEMENT CE COUVRE FEU.

      Pour finir, je suis d’origine algérienne, le "couvre feu" a un sens très particulier dans mon histoire familiale. Le couvre feu, c’était fin des années 50 en Algérie, mon oncle qui s’est fait tuer par l’armée, car il a eu le malheur de rentrer du coiffeur un peu trop tard. En banlieue ou en Algérie, il y a 50 ans ou aujourd’hui, mes ancêtres ou moi même, la lutte continuera toujours, tant que l’injustice sera !

      Amel

    • Inexact Claude,

      les français n’apprecient pas le rôle de Sarko :

      Dans un sondage Ifop réalisé pendant les émeutes et à paraître jeudi dans Paris-Match, le Premier ministre remporte son duel avec son numéro deux (52% préfèrent Villepin, 44% Sarkozy, alors que la proportion était de 46%-49% il y a un mois).

      http://fr.news.yahoo.com/08112005/2...

      Près de deux tiers des Français (63%) pensent que Nicolas Sarkozy utilise parfois des termes "choquants" pour un ministre de l’Intérieur, selon un sondage CSA réalisé pour Le Parisien-Dimanche, Aujourd’hui Dimanche et l’émission "Ripostes" sur France-5.
      Deux Français sur trois (66%) estiment également que M. Sarkozy, critiqué pour certains propos qu’il a tenus lors de visites en banlieue parisienne, dans le contexte actuel de violences urbaines, met trop l’accent sur la répression et pas assez sur la prévention.
      73% des personnes interrogées jugent aussi que ses interventions sont trop médiatiques.

      En revanche, 62% des Français pensent que le ministre de l’Intérieur a le souci de résoudre les problèmes des Français.
      commentaire : là les services d’Iznogoud ont bien travaillé...
      Mais seuls 48% d’entre eux estiment que son action est efficace contre l’insécurité, alors que 50% sont d’un avis inverse. Et 44% des personnes interrogées considèrent qu’il traite de façon égale toutes les catégories de Français, tandis que 53% ont une opinion contraire.

      Toutefois, 57% des Français ont une bonne image de Nicolas Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, alors que 39% (42% pour les personnes habitant en banlieue d’agglomération) ont une mauvaise image de lui à ce poste.

      Les choses ne sont donc pas aussi simples qu’on pense et on se rend compte qu’on surestime beaucoup trop l’acceptation sécuritaire du sarkozisme dans la population.

      D’autant plus que, comme d’habitude il y a des réactions incroyablement contrastées à gauche.

      Je guettais la réaction au travail des habituels supports du tout sécuritaire, et l’attitude des moins politisés et la reaction était claire : Ca ne passe pas et c’est désapprouvé (pour l’instant)...

      Sarko fait tout autant peur par ce qu’il a déchainé.

      En tenant compte que les sarkozistes ont les mêmes infos réactionnelles on peut penser que le recherche assidue de la provoc n’a pas encore payé pour l’ambition pariculière du voyou de l’interieur, pire l’a fait reculer.

      Il faut donc pousser la mise, aller plus loin, coincer les plus tièdes pour les embarquer au forceps dans la bataille... et Sarko, dans sa petite bataille politicienne a coincé le reste du gouvernement et Chichi dans la seule porte de sortie : Cogner , cogner plus fort...
      Fermeté et prévention,
      et comme il n’y a pas de fric, reste la fermeté.
      Fermer le ban
      .

      Obliger le reste de la droite à suivre la logique de baston....

      Toutefois il est très important que les malfaçons du voyou Sarkozy, ses provocations calculées, ne payent pas.
      Cette bataille est exessivement importante...
      En s’alignant derrière Sarko, Chichi et Villepin se sont carpétisés, comme le seront tous ceux qui se seront alignés sur la seule fermenté, de droite, de gauche...

      Sarko est bien la pointe avancée à émousser et à renvoyer dans un couvent de neuilly !
      Son maintien est la certitude de bien des douleurs pour les banlieues, villes populaires, et quartiers suivant les terminologies à la mode.
      Bien des douleurs pour les travailleurs, les chômeurs, les retraités, les jeunes...
      Quand le calcul devient si dangereux, si grand, alors oui, cet homme devient un danger par l’ampleur des risques qu’il fait courir à ce pays.

      Il est justifié de mener bataille, de le faire tomber.
      Decoudre Sarkozy, c’est rendre d’un coup très précautioneuses les autres ambitions bourgeoises, un très sérieux avertissement aux autres apprentis sorciers de Le Pen à De Villiers, de Chichi à Villepin, des gâte-sauces liberaux de gauche aux gauches de droite, droites des gauches, toujours prêtes à jouer les père-fouettards aux ombres pétainistes....

      Les jeunes dans leur colère désordonnée ne s’y sont pas trompés : Sarko n’est pas dans le périmètre des démocrates loyaux.
      La gauche, si elle se tait, laissera en pature une partie de sa vitalité de sa raison, laissera en pature une bonne partie de la jeunesse désheritée.

      Elle doit traiter ces jeunes comme ses enfants, les proteger des maneuvres et ardeurs guerrières et manipulatrices d’Iznogoud.
      Et donc se battre pour que celui-ci sorte du jeu.

      Sinon il recommencera demain avec d’autres cibles après s’être fait les dents sur des petits jeunes de banlieue.

      Déhors Sarko !

      Copas

    • Engueulez-vous, châtaignez-vous, embrassez-vous, ...
      ... mais arrêtez de vous étripez et de nous enquiquiner avec ces fichus sondages !
      Vous faut-il un exemple ?
      Regardez le taux de satisfaction du Premier ministre Jospin juste avant les présidentielles de 2002 (selon les sondages), et comparez-le à son résultat du 1er tour des élections présidentielles (selon les électeurs)
      Allez, bonne nuit à tous.
      Le Yéti

  • vous avez la mémoire courte ; le 21 AVRIL , résultat des Elections Présidentielles dans le 93

    L.JOSPIN ....................17,85%

    LE PEN........................ 17,74%

    CHIRAC..................... 16,12%

    R. HUE...................... 6,27%

    LAGUILLER................. 5,98%

    BESANCENOT.............. 3,77%

    Alors SVP réfléchissez un peu

    Nicole

  • Et si toutes ces provocs dont le résultat était connu servait surtout Sarkozy ! S’il pouvait être "poussé à la démission sous la pression de la rue" il n’aurait même pas à se payer un publicitaire pour sa campagne de 2007. Et si Chirac partait demain, Sarko serait président dans la foulée !
    En entendant les gens dans le bus ce matin (province "tranquille") j’ai constaté qu’ils étaient prêts pour que les chars fassent respecter l’ordre aux carrefours...
    Oode

  • Faudrait être un peu réaliste, parfois. Que Sarkozy démissionne ne changera absolument rien. Bien au contraire, il a toujours dit qu’il quitterait le gouvernement un an avant les élections afin de se prémunir du "syndrome" Balladur et Jospin.

    L’idéal, pour lui, est de partir sur un "clash" afin de se poser en recours de la droite ultra libérale. N’oubiez pas, comme le souligne Claude, que, malgré (ou à cause) de ses Karcher, Voyou et Racaille et son hyper médiatisation, 60 % des français ont une bonne opinion de lui !
    N’oubliez pas ce qu’il avait dit, en 2002, lors de son premier séjour à l’Intérieur, s’agissant de sa politique sécuritaire "Tout le problème sera de savoir quel degré de bavures l’opinion publique tolérera."

    En 2004, les bavures policières ont augmentée de 18,3 % !

    Sarko quitter le gouvernement ? Ce serait le meilleur cadeau à lui faire dans ces circonstances. Par ailleurs, cela ne changerait absolument rien, l’engrenage pris par Chirac ne permet plus un retour en arrière. Penser que le successeur de Sarko pratiquerait une autre politique est une lourde erreur. Ce que fait Sarkozy participe d’une même idéologie que Villepin approuve.

    L’état d’urgence implique la possibilité de perquisitions jour et nuit au domicile des particuliers, pendant 12 jours, il suffit de suspecter que des armes sont détenues, et la possibilité de saisir les juridictions militaires aux lieux et places des judiciaires (dont on nous rappelle, fort opportunément, qu’elles n’arrivent pas à juger les émeutiers assez rapidement).

    Quant à la démission du gouvernement avant les présidentielles se serait un suicide pour la droite dans son ensemble car elle aurait démontré, à son propre camp, son incapacité patente (même si c’est bien le cas) à gérer la crise. Pour qu’il y soit contraint, il faudrait une véritable insurrection populaire.

    En restant dans un cadre "institutionnel" le danger qui nous guette en 2007 est un duel Sarkozy - Le Pen, avec ce que cela implique. Seule une absolue unité de la gauche pourrait y faire fasse. Mais la Gauche est aussi le reflet du "peuple" de gauche : dubitatif et divisé.

    Bern

  • Oui c’est sur il faudrait que tout le gouvernement demissionne ;
    mais ca fait déja quatre fois qu’il devrait le faire et ils n’en ont rien à foutre puisque personne ne va aller les déloger !
    Quand on a arraché la mauvaise herbe, il ne faut pas oublié de passer un bon coup d’herbicide sinon ca repousse !
    On est déja pas capable d’arracher la mauvaise herbe alors pas question de penser à l’herbicide.
    Bon couvre feu à tous !

    • Le PS va surement pas demander la demission de sarkosy, car là c’est toute leur stratégie pour 2007 qui sécroule !!!
      On a rien a proposer mais regarder en face il y a le mechant nabot, si vous n’en voulez pas ou qu’il vous fait peur votez pour nous !!
      Agitez sarko pour faire peur aux petits bobos, voilà toute la stratégie de Hollande pour 2007
      Pour le reste, eco, social, etc... on continue comme maintenant mais c’est plus sympa dans la manière !!!

  • Putain je commence a flipper !!!!
    Je me croyais en pays libre et démocratique et c’est alors qu’on nous instaure un couvre-feu comme en 40, à croire que les nazis sont revenus au pouvoir !!!
    Cependant la réalité n’est pas bien loin, le gouvernement a fait passer les réformes de la retraite et de la secu par des méthodes FASCISTES, maintenant c’est l’ordre publique qu’il faut restaurer en utilisant des méthodes FASCISTES !!!
    Hé les gens réveillez-vous !!!
    Ce qui se passe en ce moment n’est que le début, toute les révoltes de l’histoire commencent à partir d’une colère généralisée. Il faut maintenant qu’on se réveille et faire front face à ce système qui nous enferme et nous empoisonne la vie !!!

    un jeune qui a tout a perdre ...

    • Je suis d’accord ! Le temps n’est plus de savoir si Sarkozy doit demissioner ou non... Le temps est de savoir ou nous allons. Et nous allons tout droit dans la merde.

      J’en ai marre des fascistes qui nous gouvernent. Et dans la rue, qu’est-ce que nous voyons ? Des jeunes qui luttent contre les injustices et qui ont le courage de lutter physiquement contre les fascistes.

      Et nous continuons à discuter de sujets steriles. A la place d’epauler nos enfants qui sont maltraités par les fascistes, nous ne faisons rien et attendons betement la suite des evenements. (enfin au moins moi...)

      Moi je dis que c’est une attidute lache, joignions-nous aux emeutiers, disons a nos enfants de rentrer chez eux, ciblons les entreprises criminelles, manifestons notre mecontement, faisons savoir que nous n’accepterons plus des methodes fascistes et des nazis neo liberaux dans notre gouvernement.

      En clair, revoltons nous pour de bon ! Et ne laissons pas les enfants des banlieues servir de chaires à canons.

      Bidule.

    • Tu as toute à fait raison chaque élection c’est toujours les banlieux et les étrangers qui sont les bouc émissaire.
      J’espère que les gens vont sortir dans les rues et demander la démission du gouvernement actuel, il temps, si non nos enfants risque de payer pour nous.

  • Une démission de tout le gouvernement ne serait encore qu’un euphémisme : il faudrait traduire l’UMP devant les tribunaux pour forfaiture, parjure et haute trahison.

  • je voudrais ajouter- vous dites M Filoche : parce que cela donnerait raison aux casseurs-"et oui M.Filoche vous avez raison de demander la démission de pas de M. Sarkosy mais la démission d’un système, d’une politique ou l’ASSENTIMENT CITOYEN EST OUBLIE ; vous parlez tous pour vos chapelles mais la vrai croyance populaire qui supprimerait les communautés les corporatismes ..ETC
    Ou est-elle ? on nous preche à longueur de temps, : la responsabilité individuel, on nous preche
    la prévitisation qui doit nous apporter la liberté et le bonheur et si par malheur nous ne sommes pas d’accord avec cette nouvelle croyance, on nous matrraque des phrases toutes faites du genre -"C’est ineluctable, c’est la modernité, si nous n’allons pas dans ce sens la démocratie Française est foutue,
    nous sommes des ringards.-"
    J’ai (et la colère d’Isabelle le prouve)d’un besoin d’une idéologie, d’une croyance dans une politique qui sera aux services des citoyens et reprise par les citoyens.
    Vous voulez décider pour nous "la mondialisation", vous voulez nous évangéliser à vos croyances de l’économies, de vos jeux politiques.
    Pour finir car ma colère est telle, je vous demande : -Vous qui etes expert dans la politique, vous qui soit disant pouvez influer dans la démission d’un ministre, alorsd pourquoi ne pouvez vous pas
    redonner un vrai sens à notre futur sans nous dire que c’est inéluctable car ce mot pour moi n’a aucun
    sens car tout peut etre choisi, réfléchi et mis en oeuvre
    Nicole

    • bonsoir à tous ,
      bon ok pour une révolution en regle ; tous dans la rue !!!
      nous serons combien ?
      tres peu à mon avis...
      une trop grosse partie de cette population souffre d’individualisme...il ne semble pas y avoir d’antidote..
      alors que faire pour reveiller ce peuple endormi ( par des gouvernements successifs ) ?
      il semble evident que la " revolte " de ces jeunes traduit le mal etre de cette societe ..alors que font les soi-disant " adultes " ?

    • Ceux qui n’ont rien à perdre se battent pour obtenir un peu.

      Ceux qui ont peu à perdre se battent pour aider ceux qui n’ont rien à perdre, ou bien pour garder le peu qu’ils ont. Ou alors ils se cachent.

      Ceux qui ont beaucoup à perdre ne se battent pas. Ils laissent se battre entre eux ceux qui n’ont rien à perdre et ceux qui ont peu à perdre.

      La difficulté est de s’entendre. Surtout que dans ceux qui n’ont rien à perdre et ceux qui ont peu à perdre, il y en a toujours pour vouloir devenir les portes-paroles privilégiés des uns ou des autres, faire les importants, et finissent inévitablement par se ranger avec ceux qui ont beaucoup à perdre, leur importance notamment.

      Le reste n’est que littérature n’est-ce pas ? Et la littérature, c’est important.

  • Ce n’est pas de son poste de ministre que Sarkosy doit démissionner, tout calcul tactique vain, c’est de la politique en général.

    De cette chose grave et belle qui est de participer à la vie de la cité.
    C’est le sens premier du mot politique et c’est le dernier souci de cet homme, la vie de la cité, des cités, dévoré par une ambition qui l’autorise à recourir aux plus viles obscénités pour atteindre un but, le sien, dans une absence totale de générosité et de citoyenneté.

    Donc oui, aidons tous Sarkosy à trouver un emploi dans une autre branche.

    Marcel

  • SARKOZY DE-MIS-SION !!!

    Oui il faut obtenir la démission de Sarkozy !
    Oui, ce n’est pas assez et çà ne règle pas le problème !
    Mais pourtant il faut bien qu’on fasse ce qu’il faut pour qu’il cesse de mettre de l’huile sur le feu !
    Alors, oui aussi préparons activement et avec un sentiment d’urgence, dans des forums avec les gens des quartiers, un projet solidaire alternatif (et non pas une alternance !) et la reconquête populaire d’un pouvoir démocratique !
    SAR-KO-ZY DE-MIS-SION !

    NOSE

  • Et nous voilà de retour en 1955 en pleine guerre d’Algérie. La guerre s’est déplacée en France, dans les cités où nous avons parqué les descendants de ceux qu’on a fait venir par bateaux entiers dans les années 1960 pour profiter d’une main d’oeuvre bon marché. Cette fois, la France déclare la guerre aux petits-enfants de ceux qui ont connu le couvre-feu chez eux, en Algérie, et qui ont vécu une guerre parce qu’ils voulaient leur indépendance. Après les années d’euphorie, la crise est venue avec son lot de chômeurs en France. Ceux qu’on avait cherchés sont devenus un fardeau. Pouvait-on les jeter à la mer ? On a préféré les entasser dans des murs de béton avec comme seul horizon la misère et le désespoir. Il ne manquait plus qu’un Néron.

    Jacques Chirac, à qui il a bien fallu apprendre sa leçon avant de le mettre au lit (voir l’image), n’a eu qu’à répéter les propos du Premier ministre : « J’ai décidé de recourir à la loi du 3 avril 1955 sur l’état d’urgence au motif que l’instauration du couvre-feux était nécessaire... Le décret de la loi du 3 avril 1955 a été présenté en conseil des ministres par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Il sera applicable dès mercredi à 00 h 00. Nicolas Sarkozy sait parfaitement que le couvre-feu va amplifier les émeutes et va faire entrer les casseurs dans une logique de guerre urbaine. Les groupes vont s’organiser en armée de rébellion et la France pourrait brûler jusqu’au plus petit hameau.

    Sarkozy DOIT démissionner, avec Jacques Chirac et tout le gouvernement.

    Nicolas Sarkozy hors la loi ? Voilà comment l’UMP recrute...
    L’UMP a bien mené une campagne marketing en utilisant le système de liens sponsorisés Adwords. L’UMP a acheté (avec quel argent ?) des mots-clés dont voici un échantillon : « violence », « émeutes », « banlieue », « voitures brûlées », « racaille », « Chirac », « Villepin », « de Villiers », « Montebourg », « Jospin », etc...

    Noutnoute

    Lire le tout :
    http://www.reveil-des-marmottes.net...
    (La France déclare la guerre à la France)

  • Juste une précision, pour le débat, Nicolas Sarkozy était contre l’instauration de l’état d’urgence imposé par Villepin et Chirac. Un rapport des R.G. signalait déjà une baisse des révoltes dans les banlieues. Il souhaitait juste un renfort des effectifs de police sur le terrain.
    Que Sarko démissionne ne changera rien. Bien au contraire cela ouvrira pour lui une voie royale pour la présidentielle
    En fait, ce qui est grave c’est qu’une telle mesure montre l’affolement de la chiraquie à 18 mois des présidentielles. Dans ce contexte, elle peut être capable de tout.
    Ce qui est consternant c’est, aussi, l’attitude du PS ! Ne pas s’opposer fernement à l’instauration de l’état d’urgence est une faute politique, de même nature que d’avoir appeler à voter Chirac en 2002 !
    A ce que je sache, la france n’est pas à feu et à sang, les services publics (du moins ce qui en reste) fonctionnent, l’économie n’est pas manacée par une paralysie et les "émeutiers" ne revendiquent même pas de prendre le pouvoir, ce qui serait un contexte justifiant le recours à la loi du 15 avril 1955.
    En fait, une telle loi permet un contrôle individuel, totalement discrétionnaire, les personnes et des lieux de réunions. Là est le danger. Une manif serait non seulement interdite mais les manifestants, du coup, pourraient faire l’objet d’une arrestation, d’une perquisition à leurs domiciles hors l’autorisation judiciaire, voire d’une assignation à résidence !
    Il n’y a pas de politique sociale sans mouvement social de grande ampleur. Avec l’état d’urgence, le mouvement social a peu de chance de descendre dans la rue ! D’autant qu’une majorité de Français approuvent une telle mesure.... Et 83 % l’apprentissage à partir de 14 ans, c’est-à-dire l’exclusion.
    ¨Penser à Marseille : l’état d’urgence permet, de facto, d’interdire toute manifestation.

    Bern

  • sarkozy DEMISSION et EXPULSION (retour en hongrie car lui aussi est en situation "régulière"), au lieu de remercier la France de lui avoir donné le droit de rester ici et de laisser ce pays dans la Paix, non le petit nabo en manque de grandeur préfère provoquer et proner la haine qui va très bien avec sa tête de nazi déjà..... le plan de sarko se déroule à merveille pour l’instant.....à mon avis j’ai bien peur que suite à ses propos de crevard qu’il est, qu’il ne fasse courir à la France un risque d’être la cible de détraqués et d’être victime d’un attentat par quelques fous profitant de l’occasion pour mettre ça encore sur le dos des musulmans et des arabes et des gens de banlieues. Même si la France pour moi n’était pas l’exemple d’intégration et qu’elle porte beaucoup de racistes aujourd’hui encore malheureusement, elle avait au moins l’avantage de savoir faire cohabiter des gens d’horizons différents sans mettre la haine entre eux en essayant de s’arranger chaque jour un peu plus. Mais le problème aujourd’hui, c’est qu’un certain sarko se prenant pour un super héros de bande dessinée vient aujourd’hui attaquer de pauvres (dans tous les sens du terme) gens avec ses joujous (policiers, crs, ...) chez eux et veut en plus maintenant les expulser. Là il faut vraiment m’expliquer, car nous, les jeunes de banlieues, arabes, maghrébins, noirs, asiatiques, etc.... somme des français à part entière et somme chez nous en France alors si vraiment il y en a un qui n’aime pas la France telle qu’elle est aujourd’hui c’est bien lui, alors comme dit bien son ami de villiers "la France si on l’aime pas on la quitte". Donc ce gouvernement d’hypocrites doit laisser la place à des gens plus compétents et surtout à des personnes qui n’utilisent pas la peur des autres pour en faire leur cheval de bataille. alors sarko DEHORS DEHORS et pas seulement DEMISSION.

  • Et si on disait "Jacques Chirac démission" ? Il paraît qu’il existe encore... Je n’ai toujours pas digéré d’avoir voté pour lui aux dernières présidentielles ! Nicolas Sarkozy n’a pas encore les pleins pouvoirs... enfin j’espère et je m’inquiète...

  • 06 Décembre 96 - POLITIQUE

    Il y a dix ans, Malik Oussekine
    était matraqué à mort

    MERCREDI, Joris Clerté et Stéphane Lavignotte ont déposé des fleurs sur la tombe de Malik Oussekine, à Paris. En décembre 1986, Joris, aujourd’hui réalisateur
    de télévision, et Stéphane, journaliste, étaient en terminale au lycée Camille- Guerin de Poitiers, où ils animaient les manifestations lycéennes contre la loi Devaquet.
    Aujourd’hui, ils s’indignent que, en fêtant ses vingt ans, le RPR oublie que dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, en plein conflit gouvernement-étudiants,
    alors que Charles Pasqua était ministre de l’Intérieur, Malik Oussekine fut matraqué à mort par deux policiers de la brigade des voltigeurs motoportés.

    Cela se passait peu après minuit rue Monsieur-le-Prince, où se trouve un club de jazz que Malik fréquentait. Dans le hall du no 20, l’immeuble où le jeune homme
    s’était réfugié à la suite d’une manifestation pacifique marquée par la répression policière. Français d’origine algérienne, étudiant à l’école supérieure des professions
    immobilières (ESPI), ce jeune homme souffrait de déficiences rénales et devait être dialysé trois fois par semaine. Il n’était pas à proprement parler directement
    impliqué dans le mouvement qui s’était emparé de la jeunesse lycéenne et étudiante depuis le 25 novembre. Mouvement qui contestait un projet de loi visant à
    instaurer la sélection à l’entrée de l’université.

    Seul témoin du drame, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l’immeuble, a raconté : ’Je rentrais chez moi ; au moment de refermer la porte
    après avoir composé le code, je vois le visage affolé d’un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte. Deux policiers s’engouffrent dans le hall, ils se
    sont précipités sur le type réfugié au fond et l’ont frappé avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans
    le ventre et dans le dos.’ Au lendemain de ce drame, Alain Devaquet, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et auteur du projet contesté, présentait sa
    démission. Au même moment, les étudiants défilaient massivement en silence, un peu partout en France, en portant des pancartes ’ils ont tué Malik’.

    Une gigantesque marche silencieuse se déroula le lundi 8 décembre. Trois cent mille personnes défilèrent à Paris, 1 million en France. Et Jacques Chirac, alors
    premier ministre du gouvernement de cohabitation, décidait de retirer le projet de loi. Les deux auteurs du matraquage mortel, le brigadier Jean Schmitt,
    cinquante-trois ans à l’époque, et le gardien Christophe Garcia, vingt-six ans, ont comparu trois ans plus tard devant la cour d’assises de Paris pour ’coups et
    blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner’. Ils furent condamnés le 28 janvier 1990 respectivement à cinq ans et deux ans de prison avec sursis.
    Leur administration n’a pris aucune sanction notable : l’un a vu sa retraite avancée, l’autre a changé de poste.

    PIERRE AGUDO.

  • davduf.net
    Au nom de la loi
    malik oussekine, les voltigeurs et la lacrymo
    décembre 1986
    Par davduf
    Malik Oussekine courre rue Monsieur le Prince, quelque part dans le Ve arrondissement, quelque part dans la nuit du 5 décembre 1986.

    (GIF) Malik Oussekine courre rue Monsieur le Prince, quelque part dans le Ve arrondissement, quelque part dans la nuit du 5 décembre 1986. Il est atteint, comme des milliers d’autres, d’une maladie incurable découverte par l’éminent professeur Louis Pauwels. Malik Oussekine a le sida mental, et des motocyclistes-voltigeurs aux trousses. Nous sommes deux centaines, à peine, à zigzaguer dans le Quartier latin, comme lui, à transpirer, à courir, morts de trouille. Au milieu du Boulevard Saint-Michel, plus personne ne s’occupe de raviver le petit feu, allumé quelques instants avant la charge policière. On court, on saute, on sauve sa peau. Ceux qui vont mourir te saluent. Nous sommes des héros : 1986-1968 ? Une simple question d’inversion. Mythe et réalité, course-poursuite et histoire en marche.

    Malik Oussekine se glisse derrière une silhouette au 20 de la rue Monsieur le Prince ; d’autres, perdus, égarés, fuyards, effrayés, entrent dans une Sorbonne souricière. Les voici immédiatement cernés. Rendez-vous ! Au commissariat. Je cours aux côtés de mon ami de toujours, monté de Poitiers pour l’occasion. Il est mon guide, mon chien d’aveugle : de peur briser de mes lunettes, ou de les perdre, je les ai soigneusement laissées chez moi. Ah, il est beau le révolutionnaire, il est prudent le héros. Je casse un rétroviseur rue des Écoles, par plaisir gratuit. C’est le meilleur moyen de se procurer des forces à bas prix.

    Malik Oussekine tremble, le souffle coupé, un flic derrière lui, la matraque en menace. La porte codée de l’immeuble est entrouverte, le hall d’entrée se fait cage et les trois fauves-voltigeurs ne répondent plus de rien. Malik Oussekine non plus. Ils frappent, il gémit ; ils cognent, il pleure. Ailleurs, plus loin, je sprinte. Des gros bras d’extrême droite, venus de la faculté d’Assas, nous somment de lâcher nos bâtons. Splouc, bruit sourd. J’avais donc un bâton, d’où venait-il ? Le sang, les cris, les vitrines brisées, les bruits de pas, les « par ici ! », « là ! », « fais gaffe ! », « arrêtez ! merde ! », une fille en pleurs, à genoux - je me souviens de son visage : ordinairement sublime - les radios-reporters, les autonomes casqués, uniques dans leur volonté dérisoire (eux ne courent pas devant les flics, ils les affrontent, cognent, tombent, idéalistes, va !), tout s’emmêle, ça s’accélère. Vertiges, c’est donc ça la guerre ? Un film interactif ? Un reality show ?

    (GIF) « Malik Oussekine, vous l’avez connu, Rachida, miaule le présentateur télé. Avant de nous dire quel garçon merveilleux il était, nous aimerions vous montrer, à vous Rachida et à vous, chers téléspectateurs, un document inédit. Le film de sa mort ». L’animateur se tourne lentement vers la caméra 2, heureux comme un type qui aurait triomphé de sa laideur. Dans son oreillette, sa productrice lui susurre : « Vas-y, Jacko, on est à 53% d’audience. Tiens-les jusqu’au bout ». Le présentateur poursuit, élargissant son sourire : « Bien sûr, il s’agit là d’une reconstitution. Mais elle est si fidèle aux témoignages, si véridique, si authentique, que ce film pourrait avoir une valeur juridique si le procès de ceux qui ont tué Malik était rouvert. » Pivotant sur son fauteuil, l’homme au regard vide fixe à présent une nouvelle caméra : « Je vous rappelle d’ailleurs que c’est l’objet de notre sondage minitel : faut-il réinstruire le procès des agents qui ont tué Malik ? »

    La cavalcade continue sur la place du Panthéon, déserte. Le commissariat semble fermé, pas un flic, pas un bruit. Respiration. En quelques compagnies de CRS, le quartier est complètement bouclé. Mon ami, mon frère, me regarde. « Ça va ? » Ça va. Une voiture s’arrête à notre hauteur, rue Clothilde. Dans sa R5, une femme, la quarantaine, affolée, calme un gros chien. Et aboie à son tour : « Montez ! je vous en supplie, montez... » « C’est gentil à vous madame, je dis en m’imaginant dans son lit. C’est gentil mais on a envie de rester... de voir comment ça va évoluer... » Est-ce qu’elle pleure ? « Vous êtes fous ! Je vous en prie ! Sont partout ! Les flics vont vous tabasser ! » J’ai envie de lui dire qu’elle est belle, que j’ai envie d’elle, que je ne l’oublierai jamais, que j’aimerais bien savoir ce qu’elle fout ici, la nostalgique de 68, que je l’emmerde avec son regard plein de pitié comme si nous allions mourir. Nous nous confondons en excuses et remerciements, bien élevés que nous sommes. Elle enclenche la première, derniers sourires, ultimes propositions.

    Malik Oussekine ne tiendra pas, insuffisance reinale ou pulmonaire, enfin un truc à ne pas mettre un jeune homme dehors un soir de manif, selon le gouvernement Chirac qui oubliera tout ça, quelques jours après la bavure, avec une belle fête anniversaire du RPR. On court, jusqu’au bout des rues et de la nuit. Rue Henri Barbusse, trois Beurs foncent avec nous. Derrière, des voltigeurs. On pousse des cris, des portes, toutes closes, toutes codées. Toutes, sauf une. C’est les autres, les Beurs, qui l’ont trouvée. Chérie, tu sais quoi, je crois qu’un Arabe m’a sauvé la vie. On grimpe l’escalier quatre à quatre, jusqu’au troisième étage. Les Beurs font circuler des revues pornos tombées d’un kiosque à journaux dans la confusion et le vacarme. X-Choc, X-Stars, Panthers-les plus belles filles du monde, Club-only for men. Je tourne les pages, mes mains qui tremblent font bouger les clichés, rendant les filles réelles, mais mon sexe reste indifférent - c’est bien la première fois qu’un magazine de cul ne m’excite pas.

    Dans son appartement, un locataire allume une lumière et sa radio. Flash RTL : « Violents affrontements hier soir au Quartier latin ». Malik Oussekine est pour l’heure anonyme, et sa mort même n’est pas connue. Le lêve-tôt du palier va appeler les flics, ça sent le Dupont-la joie dans cet immeuble. 1986-1942, simple habitude de délation. Les Arabes s’en foutent, les salopes du spécial salopes leur procurent bien du plaisir, et les flics aux basques, ils connaissent. Vont pas se faire du mouron pour ça. Ils nous rassurent. Il est temps de rentrer. J’en peux plus, cassos ! Allez, salut les mecs, et merci pour la porte ! Et les revues ! Boulevard Saint-Germain, une croissanterie ouvre ses portes. Il doit être 6h du matin. Ce jour-là, on y servait les meilleurs croissants du monde. Retour à la casbah, dans le Ier. Europe 1 annonce qu’il y a eu mort d’homme. Chérie, j’aurais pu m’appeler Malik Oussekine. Elle : t’en as pas marre de tes blagues racistes - Je ris jaune livide.

    « Alors, Rachida... Malik était votre petit ami. Qu’avez-vous pensé de ce film ? » Gros plan sur le visage de Rachida. En régie, un assistant-réalisateur s’énerve. « Dis-donc, elle chiale pas, la môme. Faudrait de la lacrymo. Comme pour l’autre con ».
    Mis en ligne le 1996.
    Source : d|a|v|d|u|f|.|n|e|t | Au nom de la loi
    http://www.davduf.net/article.php3?id_article=17

  • malik sonna le glas du règne de la droite.N’a plus pour nom que racaille, mais souffle la jacquerie et le prochain mort s’appellera comment ?

  • Bonjour, Mr Filoche.

    « Mais au nom de quoi faudrait-il ne pas dire "Sarkozy démission" comme on l’entend de-ci, delà et hélas, par des socialistes ? »

    Pour de très nombreuses raisons :
    1) Parce que se faire injurier n’est pas une raison pour être violent ?
    2) Parce qu’appeler un brûleur de voiture un voyou est une simple constatation ?
    3) Parce que cela ne ramènera pas le calme : les casseurs n’étant pas politisés ?
    4) Parce que c’est lui faire beaucoup d’honneur de penser qu’il est le seul responsable de la misère humaine des ZUS ?
    5) Parce que cela relève du calcul politique de votre part ?
    6) Parce que cela relève du calcul politique de sa part ?

    • La violence ne demande qu’à s’exprimer malheureusement et il y a des gens qui en sont les catalyseurs... On peut demander leur démission si ça soulage, ils ne partiront pas pour autant.
      Et puis quoi ou plutôt qui ensuite ?
      Je me méfie de ma propre violence et pourtant je ne suis ni un homme, ni très jeune, ni "politisée" et puis sans religion déclarée.
      Dans le but de m’occuper pour le mieux de mes enfants, j’ai déménagé, j’ai quitté mon emploi, c’était un choix... au départ. Je ne fais partie d’aucun groupe répertorié, je n’existe pas pour la société, vous imaginez le truc : des mères de famille ont mis le feu à des voitures...
      Quand j’ai voulu retravailler on m’a dit oh là là ça fait 12 ans que vous avez pas travaillé ... Ils m’ont fait une inscription bidon à l’ANPE comme agent de je sais plus trop quoi et puis la suite c’est que maintenant si j’y retourne on va me dire oh là là ça fait 17 ans que vous avez pas travaillé ... Le pire c’est que moi je sais que tous les jours je travaille en fait !
      J’aurais voulu travailler dans le social, j’ai voulu faire une formation de conseillère en économie sociale et familiale, j’ai tenu 3 ans et j’ai laissé tomber, les cours j’en ai marre. Qu’on me paye le smic et je vais travailler auprès des jeunes en difficulté.

      C.

  • A celui qui veut "gérer" le peuple de France et la France sur le modèle qu’il adule, celui "du travail de la dignité" et bien qu’il avoue donc publiquement son incapacité à faire autre chose qu’a polluer l’espace médiatique.

    Ai le courage le de toi-même démissionner toi qui ne sait pas, qui ne voit pas, qui ne veut pas entendre ce qu’est aujourd’hui la raison de nos maux....

    A d’autres moment de notre histoire les citoyens par sursaut on su régler cette question, tu voulais une réforme de la cinquième république et bien c’est ton propre recyclage qui nous est aujourd’hui nécessaire.