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Les Renseignements Allemands espionnent les journalistes illégalement.

Publie le samedi 12 novembre 2005 par Open-Publishing

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Le chef du renseignement ‘étranger’(!) a confirmé jeudi passé que son agence a espionné les journalistes allemands dans les années 1990.

August Hanning, président de l’agence ‘fédérale’ de renseignement (Bundesnachrichtendienst, ou BND), a declare Jeudi que le BND espionnait en effet les journalistes en 1993 et 1994 et qu’il examinerait de ‘près’ les allégations.

"Je prends ceci extrêmement sérieusement et je suivrai cette enquête," a dit Hannig, qui ne dirigeait pas le BND à l’époque lorsque ces surveillances s’opéraient." Apparemment ,ce que les medias disent est correct aussi loin que nous pouvons le dire," a t’il ajouté.
Erich Schmidt-Eenboom : au centre de cette affaire il y a Erich Schmidt-Eenboom, journaliste d’investigation, qui dit que les membres de la BND l’ont observé après qu’il ait publié un livre sur cette organisation en 1993.

Il pretend que les officials du BND voulaient savoir qui l’avait informé sur ce service. Schmidt-Eenboom dit que quelques uns de ceux qui l’avaient surveillé le lui ont récemment spontanément déclaré. Ils surveillaient son domicile privé et son bureau et suivaient même sa famille lorsqu’ils allaient au supermarché.

"Il est étrange d’entendre par un tiers le genre de choses que je mettais dans mon coffre de voiture, voici plusieurs années," a t’il raconté au journal Die Welt .

D’autres journalistes suivis ?

Le quartier général du BND se trouve près de Munich .Schmidt dit aussi que d’autres journalistes ont été suivis également quand ils vinrent l’interviewer sur son livre.

"Cela est clairement illégal — le BND n’est pas autorisé à mener des investigations à l’intérieur du pays" a raconté Schmidt-Eenboom au quotidien allemand Junge Welt.

Alors qu’il déclare que les chefs du BND ne peuvent plus être tenus responsables légalement devant un cour criminelle, Schmidt-Eenboom
Dit qu’il envisage des actions légales pour obtenir le retour du materiel d’observation et d’écoute.

Les allégations arrivent juste quelques semaines après que le ministre de l’intérieur Otto Schily ( Bilderberg 2005) a subi le feu de la critique en relation avec le raid sur un bureau de presse du magazine ‘Cicero magazine’ après que ce dernier ait publié de l’information émanant d’un rapport secret de la police fédérale criminelle.

P.S : ainsi qu’on le voit, on saute allegremment sur le code de bonne conduite de la démocratie lorsqu’on dérange certains fromages