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"L’ultime tabou" roman de Franca Maï

Publie le lundi 21 novembre 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

La parole étouffée par Marc Alpozzo

En 2003, paru un roman sous le titre évocateur : Rose bonbon. Son objet : la dérive d’un pédophile. Ecrit à la première personne du singulier, généreux en détails, ce livre de littérature générale créa un tollé avant de disparaître dans un oubli bien déconcertant.

Lumière crue Alors, devant une telle censure symbolique (je rappelle que des "biens pensants" ont tout essayé pour faire interdire ce livre en librairie, voire se livrer à un "autodafé") la question que l’on DOIT se poser, c’est bien celle-ci : pourquoi tant de tapage ? La pédophilie fait-elle si peur ?

Certainement : OUI ! Et pourtant ! Elle est à notre porte.

Dans tous les journaux. A longueurs de JT. Le raz-de-marée d’Outreau, suite à la « cabale » injustement menée par un juge indigent et mégalomane, ne fait que nous le rappeler. Partout dans le monde, partout en France, partout dans votre région, et peut-être pas loin de votre porte, l’enfance est volée, bafouée, violée, assassinée !

Pourtant, la littérature rechigne à en parler. Comme si l’acte, ultime sacrilège rendait la parole impossible, la douleur et la peine indicibles. Ainsi donc, rare sont ces écrivains qui, à l’instar de Nicolas Jones-Gorlin - qui n’incitait d’ailleurs pas à la pédophilie, contrairement à ce que purent dire quelques crétins, quelques pisse-froids incapables de comprendre que la littérature sert aussi à dénoncer les excès et les vices de nos sociétés contemporaines -, à s’emparer de ce thème brûlant par tous les pores.

On en trouve heureusement un nouveau : un écrivain contemporain au style acéré, à la plume sans concession : Franca Maï. Avec son nouveau roman, tranché, vif, efficace, le sujet est à nouveau jeté en pleine lumière. Une lumière crue. Noire. Aveuglante. Elle va pourtant nous rendre la vue !

Cela relève d’ailleurs de tout le sens de l’œuvre de cet écrivain contemporain. Nouvelle voix dans le paysage éditorial bien fadasse en ce début de millénaire, sa hargne, sa révolte remuent le style et les idées.

Auteur de trois premiers romans courts, rythmés à cent à l’heure, le seul reproche que l’on pourrait formuler à l’encontre de cet écrivain qui se présente comme une conscience de notre temps, c’est de ne pas ménager notre sensibilité. Son écriture est à fleur de peau. Ses histoires, par leur sujet et par leur traitement toujours sans concession, claquent comme des fouets, foudroient bien souvent, et ne sont pas à mettre entre toutes les mains.

Le prochain, sobrement intitulé L’ultime tabou, est du même acabit. Il mêle deux histoires. Celle d’une mère qui vient de perdre sa fille, sauvagement assassinée, et celle d’un professeur de musique qui a eu une relation amoureuse avec l’une de ses petites élèves, autrefois.

Pour ma part, c’est de loin le meilleur des romans de Franca Maï ! Plus fluide, plus fort, plus profond ! Très certainement cette impression est-elle due au sujet traité.

L’ultime tabou en effet, celui qui ne se dévoile pas, qui ne se prononce pas, qui ne se pense pas, qui ne se dénonce pas, mais qui tapi dans l’ombre, rampe, veille, progresse, et brise des vies, sans cesse, accumule les victimes, blesse et vole l’innocence. J’ai franchement accroché à cette oeuvre qui devrait normalement faire « grand bruit » ou tout du moins, laisser couler un peu d’encre dans les journaux, s’il reste parmi nous quelques critiques littéraires encore digne de ce nom !

Certes ! De Lolita à Rose bonbon, le sujet est évidemment traité sur différents modes ! Reste que l’enfance volée, l’innocence brisée, la pédophilie déguisée ou assumée est un fléau non pas grandissant, simplement repoussé comme une mauvaise maladie. Voilà en quoi ce roman est fort dans un premier temps. Bien sûr ! Un roman ne jouit pas du privilège de changer le monde. Il peut donner à voir sur un mode subjectif et créer une empathie nouvelle ! Un roman par sa liberté avec le réel peut évidemment sensibiliser d’une autre manière, donc changer le regard sur la question. Nous donner à voir !

Aussi, s’attaquer à la pédophilie, l’amour pour les corps jeunes, il faut un certain courage ! Franca Maï a eu ce courage d’en parler ! Oui ! Ce courage ! Car si, comme je l’ai dit, le sujet n’est pas novateur, il est cependant « novateur » d’en parler à « vive » voix !

A peine quelques scandales à répétition dans la presse, des associations qui luttent mais avec des moyens insuffisants, des policiers qui tentent de traquer la bête, mais avec quels outils ?- et rien d’autre !

La « pédophilie » doit-elle simplement être l’objet de scandales dans les journaux au JT ?

Ne faudrait-il pas (enfin !) en parler à vive voix, loin de remue-ménage des feux de l’actualité qui ne met en lumière que l’écume du problème, ce qui parle à notre cerveau reptilien.

Franca Maï a voulu tenter le pari, le pari de l’introspection d’un « pédophile » qu’elle a mis en parallèle avec un assassin. Les deux sont des lâches ; ils se sont attaqués à ce qui est fable, fragile, innocent. Ils se sont attaqués à l’enfance.

Franca Maï a eut entièrement raison de traiter le sujet par le matériau noble du roman. Cette lâcheté vile qui afflige nos sociétés contemporaines doit être également dénoncée par la littérature. Mais il fallait le faire sans oublier de soigner le texte d’une très grande pudeur ! C’est ainsi chose faîte.

Rythme minimaliste

Le nouveau roman de Franca Maï est cependant intéressant à bien d’autres égards. D’abord, elle épure le roman de tout ce qui pourrait nous éloigner des deux voix qui cousent ce récit. Celle de cette mère déchirée, dépossédée. Celle de ce professeur, Bernard, accusé d’abord à tort, avant d’être libéré, qui vient la rencontrer, et qui lui raconte son histoire sans fards. Le dialogue qui s’ensuit, demeure pudique, sans pour autant se refuser à aborder le fond du problème : l’amour ! L’amour pour l’enfance ! Les enfants ! Car Bernard est un pédophile, connu des services de police. Ou tout du moins, s’il serait incapable de tuer un enfant, il ne demeure pas moins, un adulte qui accepta l’amour d’une pré-adolescente à son endroit.

Ce roman, presque entièrement brodée par les deux voix qui se rencontrent et se nouent, est écrit selon des procédés propres au roman américain. Sans psychologisme. Les phrases sont bien souvent courtes. Hachurées. Comme pour mieux souligner l’abrupte violence de cette histoire. Son excessive démence. Son insupportable virulence. C’est sur fond de colère, contre soi-même, contre l’extrême cruauté de la nature humaine, que s’exprime le narrateur, mère de cette petite Betty, retrouvée morte, mutilée, la bouche pleine de terre.

C’est bien sûr sur fond d’horreur que se déroule le dialogue, le récit. Haletant. Dur. Enragé. Franca Maï se dispense d’un trop plein de détails qui risqueraient de nous laisser manquer l’essentiel : l’innocence dépossédée ! Telle qu’elle l’écrit dans son épigraphe à ce roman, vif, brutal, coléreux !

D’ailleurs, il ne faudrait pas oublier que, dans ce roman, comme dans toute injustice faîte aux innocents, un écho, une résonance hurle au loin : celle-ci est cette troisième voix étouffée, qui prend part à la conversation, qui sans cesse couvre les deux voix ; cette autre voix, celle de la petite fille Betty, qui hurle, du fin fond de son caveau, dans les fins fonds de la société qui se consterne, mais continue de vivre comme si ces échos-là n’étaient que bruits, des parasites inintelligibles.

Franca Maï, L’ultime tabou, Le Cherche Midi éditeur, sortie 05 janvier 2006.

http://www.e-torpedo.net

Messages

  • Je dois être un des "bien pensants", "pisse-froid" ou "crétins" qui sont ici brocardés d’une manière assez agressive, car je suis de ceux qui pensent que ce sujet ne doit pas faire l’objet d’une fiction. Non pas parce qu’il ne faut pas parler de la pédophilie, mais justement parce qu’il faut en parler ! Mais sérieusement, pas derrière le voile littéraire.

    Je ne doute pas une seule seconde que Franca Maï soit bourrée de talent est que son oeuvre littéraire est extraordinaire, mais il est largement illusoire de prétendre qu’un roman, aussi bien écrit soit-il, puisse constituer une arme dans la lutte contre ce fléau (car c’en est un).

    D’autres s’y sont essayés, aucun n’a montré qu’on pouvait dénoncer un vice ou un crime en l’esthétisant. La pédophilie reste finalement assez mal connue que ce soit dans sa nature, son ampleur (un ami policier me disait il n’y a pas si longtemps que ses services disposaient d’un fichier de plus de 70 000 pédophiles à Paris, évidemment pas tous des Dutroux en puissance), ou ses diverses manifestations.

    J’ai trop rencontré de cultureux transis d’admiration devant des auteurs qui utilisaient leur plume pour exposer librement n’importe lequel de leurs fantasmes au motif que "la littérature permet tout" pour marcher dans la combine. Des faits, rien que des faits, c’est la seule chose qui compte si on pense que la pédophilie doit être poursuivie sans trêve ni complaisance.

    Pour finir, je précise qu’il ne suffit pas qu’un ouvrage provoque une polémique pour qu’il soit génial. Il peut aussi être tout simplement mauvais...

    Theoven

    • ou peut-être très intéressant et faire se poser les bonnes questions...
      Encore faut-il lire le roman et émettre un jugement, après lecture.
      On évite ainsi les "a-priori" sur un fléau dit tabou.
      La fiction permet souvent de déchirer le voile là où l’esprit confortablement s’installe en occultant la peur de l’autre.
      Cette fameuse intolérance face à la différence qui génère cet insoutenable silence.
      Silence et non-dit qui conduisent à des vies brisées Theoven.
      Alors peut-être serait-il temps d’en parler et si le biais d’une fiction pointe certaines carences et fermeture d’esprit, pourquoi pas ?
      En quoi cela ne serait-il pas sérieux ?

      Fanny Morin

    • Parler sérieusement de la pédophilie ? Qui le fera ? Qui ??? Il faut abattre ce mur du Silence, car c’est ce même mur qui permet l’inpunité des auteurs. Car soyons sérieux 2 minutes, ni les politiciens, ni la justice à deux vitesses, ni les journaux et encore moins la police ne sont capables de traiter avec dignité et sérieux, tant le sujet que le fond du problème.

      Je tiens par ailleurs à signaler le courage de Franca Maï, car comme toujours les plus touchés par la violence en général et par ce problème en particulier, ce sont les femmes.

      Philippe M.

      « Qui ne dit mot, consent ! »

    • Pour ceux qui veulent réfléchir en profondeur

      voici un lien intéressant :

      site : l’ange bleu

      Mata a ri

    • mon pauvre théoven ,
      alors là t’es mal barré , j’ai appris à mes depends que sur ce site on peut tout critiquer sauf madame FRANCA MAI , elle possede une garde rapprochée qui incendie le premier qui ose emettre un doute , soit sur le fond , soit sur la forme , je n’ai pas lu , donc pas critiqué ses ouvrages , juste fait un commentaire sur ses interventions sur le site , depuis je suis un beauf aviné , alors bon courage !
      claude de toulouse .

    • Au lieu de vous la péter souffre-douleur sur ce forum cher claude, n’auriez-vous rien à dire sur la thématique engagée, à savoir, la pédophilie ?

      M.Simonet

    • C’est moi qui ai employé cette expression et je ne t’ai pas traité de "beauf aviné" : j’ai seulement dit que tes propos s’apparentaient parfois à ceux de tels individus, tant ils peuvent être caricaturaux, réactionnaires, intolérants et excessifs.

      De plus, cela n’avait rien à voir avec Franca Maï.

      Alors, remballe ta rancoeur, soit moins agressif et tu seras moins agressé...

    • M. SIMONET
      Il y a beaucoup à dire sur la pédophilie , et peut etre meme que le roman peut aider , je ne l’ai pas lu , je n’ai donc rien à dire sur le roman lui meme , mon intervention n’etait qu’un clin d’oeil à Theoven , que je croise souvent sur le site , elle n’avait pas pour objet de m’attirer la compassion de qui que ce soit .
      Sur le probleme lui meme , je m’interroge comme chacun , devant des criminels / malades ou des malades/ criminels , j’avoue mon ignorance , en general dans la nature tous les animaux protegent leurs petits , l’homme n’est pas different et lorsqu’il l’est , l’incomprehension , le degout et la haine sont vite au rendez vous .
      je suis visceralement contre la peine de mort , et pourtant , si ma petite fille par exemple etait la victime d’un pédophile , je crois que tout ce que j’ai pu construire en 60 ans de vie de combats , de reflexions , serait balayé par la haine à l’etat pur , et le desir de vengeance brutal !
      je sais qu’il n’est sans doute pas" in " d’ecrire cela , et pourtant , c’est la stricte vérité .
      l’enfant est en general un etre sacré dans toutes les civilisations , je souhaite que dans la notre il soit protégé au mieux .
      claude de toulouse .

    • Et si c’était ton fils qui était le pédophile, comment réagirais-tu Claude ?

      Je vous conseille à tous de surfer sur le site l’ange bleu, pour élargir le débat et tenter de mieux appréhender le problème et la souffrance également de ceux qui sont les "acteurs" du non-dit et qui vivent avec leurs propres monstruosités.

  • Un autre lien à consulter :

    site : unesco

    pour ne plus étouffer la parole.

    Isa

  • Dans tous les discours que j’entends contre la pédophilie, moi y a un truc que je trouve gênant, c’est la signification de ce mot. Car, soit un pédophile est une sorte de sadique qui abuse d’un être extrèmement faible, et dans ce cas, le mot sadique me parait suffire, soit c’est un adulte qui éprouve des sentiments sincère, l’amour, pour un mineur. Et là, je voie pas où est le problème. Dans le texte, il est parlé d’ "un adulte qui accepte l’amour d’une pré-adolescente à son endroit"Bon, alors, il est où, le problème ? Accepter l’amour, que je sache, c’est pas violer. C’est là où y a un truc que je pige pas. Comme si lorsqu’on est jeune, on n’a pas de sexe et qu’on n’éprouve pas de désir, comme si avant un certain age, il est interdit d’aimer et d’être aimé. Quand même, si on sait pas faire la différence entre un violeur (pédophile) et l’amour... Ca deviens gravios... Et puis, moi, je trouve que l’amour, c’est beau, quelque soi l’âge ; le viol, c’est affreux, quelque soit l’âge. Je pense qu’on devrait supprimer le mot pédophile qui ne veut pas dire violence, et utiliser celui de sadique dont tout le monde connait le sens, et qui se suffit à lui même.
    GD

    • Bonjour GD,

      Qu’un enfant soit troublé ou éveillé par une sexualité précoce ou non me semble un cheminement d’ordre naturel.

      Maintenant qu’un adulte parle d’amour pour un enfant de moins de quinze ans tout en passant à l’acte violemment ou avec douceur me pose problème quant à la sincérité de ce soi-disant amour.

      Tous les adultes que j’ai pu croiser au hasard de ma route ayant subi des attouchements ou des actes sexuels dans leur enfance par ces « amoureux » de corps jeunes étaient fortement déphasés et blessés dans leur relation à l’amour.

      La remarque qui revenait souvent était qu’ils s’étaient aperçus de leur interchangeabilité dès que leur corps s’était transformé et qu’ils avaient été vite remplacés, par un autre enfant pré- pubère.

      Appelez-vous toujours cela amour ? …
      J’y vois plutôt l’égoïsme forcené d’un adulte prêt à tout pour assouvir ses fantasmes , ses besoins et son plaisir. Je n’y vois aucun partage. Or, la qualité première de l’amour est le partage

      C’est à l’adulte d’indiquer la frontière même si l’enfant qui se trouve en face de lui est en quête ou en curiosité sur sa sexualité. Là, réside le véritable amour.

      Franca Maï

    • Le terme qu’il faudrait surtout cesser d’utiliser n’importe comment c’est le terme d’innocence... Quand on l’utilise de manière générique dans l’expression "l’enfant est innocent", on pré-suppose que l’adulte, lui ne l’est pas. Il serait donc coupable ? Mais coupable de quoi ? Ca n’a aucun sens. L’enfant peut-être ingénu, faible, naïf, fragile : ça oui, car à contrario l’adulte est généralement plus avisé, plus fort, plus solide. Mais dire que l’enfant est innocent n’a tout simplement pas de sens. C’est introduire une sémantique de crime là où elle n’a rien à faire. Et le résultat de ce genre de conception, c’est la confusion parfois catastrophique qui pour le coup devient criminel : par exemple à Outreau, où l’adulte était vu comme coupable, quoiqu’il arrive. Hé bien manque de peau, cette fois ci, l’adulte était innocent, plus encore que certains des enfants.

      La sémantique de l’innocence renvoie à celle de la pureté, c’est la même chose. Et c’est très exactement la sémantique du fascisme et du nazisme. Laissons ces mots dans leurs sens propres, dans leur domaine propre : l’innocence est du domaine du judiciaire, la pureté du domaine sanitaire. Ne laissons plus ces mots envahir le domaine symbolique, car ça ne peut mener qu’à des catastrophes.

      Guil

  • Ayant lu et aimé ce roman et ayant parcouru toutes ces réactions, je dois avouer ne pas etre surpris.

    La construction de ce roman met en scene finalement trois personnes en plus de la petite victime : Un tueur et violeur d’enfant, un homme ayant eu des rapports intimes avec un enfant et la mere de la victime. Franca Mai donne une parole à ces trois personnages qui s’opposent mutuellement. Le style est rapide, dépouillé et ne laisse place qu’aux paroles en limitant le cadre à son plus strict minimum.

    J’ai distingué la position de Franca Mai sur ce sujet et la partage, mais je ne crois pas que cette position ait été voulue prédominante et je crois que tout l’intérêt de ce roman réside dans ce fait. Franca Mai essaie d’engager le plus cruement mais le plus efficacement possible un dialogue entre ces trois personnages (et principalement deux). Il n’y a pas de diatribe sirupeuse, ni de détails voyeurs et scandaleux. Finalement, ce roman ne trace aucune voie magistrale et étouffante que ce soit du coté sentimental que du coté médical. L’équilibre est crée par ces trois présences qui représentent les extrèmes et leur milieu mais dont l’omniprésence d’une peut créer le déséquilibre.

    C’est selon moi l’intérêt de ce roman et la difficulté qu’a du affronter Franca Mai car personne ne peut évoquer des destructions de vies sans y impliquer son âme et peut-etre plus encore lorsqu’il s’agit aussi d’enfants.

    Ouvrir une fenêtre sur un sujet etouffé et hyper-sensible juste pour nous permettre d’y réfléchir...mais n’est-ce pas finalement aussi l’intérêt de l’écriture ? Et la foison des réactions ne sont peut-être là que pour le confirmer ...

    Laiguillon