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OCCUPATION des locaux du Medef à Pau et de la direction régionale de l’action culturelle à Toulouse

Publie le jeudi 24 novembre 2005 par Open-Publishing

Les intermittents font monter la pression sur la négociation chômage

Emploi La tension monte entre les partenaires sociaux gestionnaires de l’assurance- chômage qui ont tenu hier une deuxième réunion. L’entrée dans le vif du sujet est programmée les 1er et 7 décembre.

de F.-X. B.

OCCUPATION des locaux du Medef à Pau, de la direction régionale de l’action culturelle à Toulouse, sit-in de 200 chômeurs et intermittents
du spectacle devant le siège parisien du Medef : la tension autour des
négociations chômage monte, même si cette deuxième réunion, hier, n’a
encore marqué que les préliminaires.

Comme prévu, le patronat s’est contenté de propositions orales. Il ne
remettra un document écrit que le 1er décembre, avant la réunion du 7
que d’aucuns espèrent « conclusive ». Pour « accélérer le retour à
l’emploi et réduire le déficit » dont le cumul atteindra près de 14
milliards d’euros à la fin de 2005, il propose de réduire la durée
d’indemnisation de l’ensemble des chômeurs (pour passer de 23 mois à 15
dans la filière principale) et des mesures pour améliorer leur
« employabilité ». L’organisation patronale a en revanche rejeté l’idée
de taxer le travail précaire que réclame l’ensemble des syndicats, sous
des formes diverses : surcotisation à l’embauche pour la CGT et FO,
surprime de précarité en fin de CDD et intérim si le salarié va pointer
à l’Unedic (CFDT). Le Medef a proposé de définir plus précisément
« l’offre valable d’emploi » (OVE) qu’un chômeur ne peut refuser sous
peine de sanctions. Les syndicats sont divisés sur leur volonté de
négocier sur ce dernier point. Pour le négociateur FO, Jean-Claude
Quentin, « le patronat veut ramener le régime à l’équilibre en trois ans
alors que nous estimons la durée à cinq ans. Cela l’oblige à nous
proposer des mesures drastiques ». Pour la CGT, les propositions du
patronat sont « d’autant plus inacceptables qu’il n’a été à aucun moment
question de taxer le travail précaire ».

De nouvelles règles avant le 31 décembre

Mais, surtout, les partenaires sociaux se sont penchés sur le dossier
explosif du régime d’indemnisation des intermittents du spectacle. Le
déficit de ce régime spécifique s’élevait à 952 millions d’euros fin
2004. La date butoir pour déterminer les nouvelles règles
d’indemnisation des intermittents est fixée au 31 décembre. Ces
nouvelles règles doivent mettre un terme à la crise ouverte durant
l’été 2003 lorsque les partenaires sociaux avaient durci leurs
conditions d’indemnisation.

Hier, avant la séance de négociation, les syndicats ne disposaient
toujours pas d’un calendrier précis pour discuter de ce nouveau régime.
Ce qui avait amené la CGT spectacle à exiger qu’une première date soit
fixée avant la fin de novembre. Le syndicat avait également demandé au
ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, de légiférer si
aucun accord n’était conclu avant la fin de 2005.

La CFDT, quant à elle, n’a toujours pas d’assurance que le
gouvernement va pérenniser le fonds de solidarité temporaire. D’accord
pour conserver un régime spécifique pour les intermittents, elle estime
cependant que ce n’est pas aux seuls salariés du privé d’assumer le
financement de la politique culturelle et demande donc l’intervention
de l’Etat, comme la CGC, la CFTC et le patronat.

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