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LETTRE OUVERTE A UN SOCIALISTE DU "NON"

Publie le mardi 29 novembre 2005 par Open-Publishing
33 commentaires

De Raoul Marc Jennar

Cher Camarade,

Oui, tu m’es cher parce que nous avons pendant des mois partagé la fraternité d’un combat commun qui nous a valu non seulement d’exprimer une même conviction, mais de subir aussi le dénigrement et l’insulte de ceux qui pensent différemment.

Comme des milliers d’autres, avec bon nombre de militants de gauche, membres ou non d’un parti politique, d’un syndicat ou d’une association, je me suis battu sans compter pour que soit rejeté le traité constitutionnel européen parce qu’il allait à l’encontre des valeurs qui définissent une société de solidarité et de justice. Comme des milliers d’autres, j’entends rester cohérent avec ma démarche et fidèle à mes convictions. Ce qui m’incite aujourd’hui à t’écrire.

Je le fais parce que, comme beaucoup d’autres qui se situent résolument dans la volonté de construire une société différente de celle que nous impose le néolibéralisme, je ne comprends pas. Comme beaucoup d’autres, j’attendais du congrès du PS la clarification. Et nous avons son contraire : la synthèse.

Si je peux comprendre que la hantise de la division guide les militants d’un parti, d’un syndicat ou d’une association, je ne comprends pas qu’elle prime sur la nécessité de choix clairs dont on a impérativement besoin en démocratie si on ne veut pas décevoir, si on ne veut pas démobiliser, si on veut éviter que les citoyennes et les citoyens se détournent de la chose publique.

Avec nous, tu as dit « non » à un projet de traité constitutionnel européen qui imposait durablement un projet de société caractérisé par le déclin des pratiques démocratiques, le rejet de la laïcité, la négation de l’autonomie de la femme, la primauté de l’économique sur le politique, la régression des droits sociaux, la disparition des services publics, l’abandon de la solidarité au profit de la compétition, le productivisme, la généralisation du dumping social et des précarités, l’aliénation définitive à l’OTAN.

Notre combat n’était pas une parenthèse qu’on puisse aujourd’hui refermer. Nous ne nous sommes pas battus pour qu’en fin de compte, l’effort premier soit de « dépasser » ce qui nous a opposés aux partisans de ce projet de société.

Nous attendions cette clarification de ton parti parce qu’il réunit des partisans de deux modèles de société différents, parce que nous espérions que le « tous ensemble » du non au néolibéralisme transcenderaient les allégeances particratiques, parce que nous espérions que la « rupture » tant évoquée à nos côtés du haut des estrades et des tribunes serait préférée à l’heure des choix sur une option décisive.

Nous l’attendions d’autant plus que nous gardons en mémoire les espérances déçues de 1981 et de 1997 et que nous espérions qu’enfin soient tirées les leçons du 21 avril 2002.

Nous ne comprenons pas qu’il puisse y avoir synthèse entre partisans et adversaires d’une Europe néolibérale. D’autant moins que l’affaire n’est pas réglée, que l’acte de décès du TCE n’a pas été délivré et que nombreux sont ceux en France (de Giscard à Lipietz) et ailleurs (la Commission européenne, la nouvelle chancelière d’Allemagne et bien d’autres chefs d’Etat et de gouvernement) qui entendent « ne pas renoncer à la Constitution ».

Voici donc réunis Pascal Lamy et Jean-Luc Mélenchon, Dominique Strauss Kahn et Henri Emmanuelli, Daniel Vaillant et Vincent Peillon, Ségolène Royal et Marie-Noëlle Lieneman !

Voici donc réunis les gardiens de l’ordre toujours prêts à limiter les libertés fondamentales et ceux qui s’en prétendaient les protecteurs.

L’ovation faite à Romano Prodi par un congrès enthousiaste, la bousculade des dirigeants pour se faire photographier à ses côtés en disent long sur la réalité du PS. Si on peut comprendre que toute la gauche radicale italienne se soit ralliée, sans illusion sur les perspectives antilibérales, au seul candidat susceptible de mettre fin à l’omniprésence berlusconienne, rien ne justifie un tel soutien en France.

Romano Prodi, c’est le plus haut responsable de la stratégie de Lisbonne, de la proposition Bolkestein, de la levée du moratoire sur les OGM, du mandat ultralibéral pour négocier à l’OMC, d’un élargissement de l’UE qui renonce à toute forme d’harmonisation et organise la compétition entre les Européennes et les Européens.

Prodi qui s’est réjoui du coup d’Etat contre Chavez avant d’apprendre qu’il avait échoué. Prodi qui était d’accord pour livrer à la CIA les informations confidentielles sur les citoyens européens se rendant aux USA. Prodi, qui fut pendant dix ans membre du bureau exécutif du groupe de Bildeberg, incarne à la perfection le néolibéralisme que les socialistes du « non » avaient déclaré vouloir combattre

Nous avons le sentiment d’être lâchés. Nous avons l’impression qu’une fois de plus, nous avons eu tord de faire confiance à des socialistes.

Force est donc, Cher Camarade, d’acter que nos chemins désormais divergent.

Pour nous, à la gauche du PS, il faut maintenant tirer les
conséquences de ce qui vient de se passer. Car le refus de la clarification entre responsables du PS est une clarification en soi.

Il serait irresponsable d’entretenir l’illusion qu’une alternative au néolibéralisme soit possible avec une Aubry, une Royale, un Hollande, un Kouchner, un Lang ou un Strauss-Kahn et leurs nouveaux associés.

Il nous revient d’agir pour que notre « non » et tout ce dont il est porteur ne soit pas dissout dans les rivalités entre partis, syndicats ou associations. Il nous faut exiger l’unité à la gauche du PS. Cette unité que nous avons faite à la base, entre sympathisants et militants, mais aussi entre femmes et hommes sans attaches à un parti.

Cette unité, qui a vu des militantes et des militants surmonter les divisions du siècle passé, qui a vu des citoyennes et des citoyens maîtriser les inquiétudes que peut susciter parfois le comportement des partis, qui a vu la fraternité en action pour que triomphe une cause juste, cette unité n’appartient à personne, à aucun parti, à aucun syndicat, à aucune association en particulier. Elle appartient à tous. Elle est notre bien commun. Elle est notre force.

A nous de nous en servir pour qu’émerge un mouvement antilibéral unitaire capable de traduire, dans les luttes comme dans les urnes, notre capacité à imposer l’alternance.

Mosset, 28 novembre 2005

Messages

  • fausse naïveté je présume ?

    le PS est un parti de centre-droit depuis TOUJOURS ! il peut s’allier à la droite..nous l’avons vu dans le passé !

    Comment aujourd’hui croire encore à un virage à gauche (autre que verbal !) de cette structure qui est faite pour leurrer et servir de strapontin à une droite plus dure ?

    Pourquoi ne pas tirer des leçons des expériences historiques ?
    Pourquoi s’obstiner à creer un "espoir" que ce parti qui n’a de "socialiste" que le nom, c’est comme si on demandait à l’UMP d’être à gauche !! aussi inconséquent !!

    envahir les "forums" et faire monter les exigences, construire tous ensemble un programme populaire, placer les élus sous contrôle...

    Raoul Marc : elle est pas morte la COMMUNE !

    ARLEQUIN

    • Peut-être est-ce de la naïveté, mais vu son expérience je ne sais pas, pourtant :

      Raoul est un brave garçon, je le respecte car il a l’air sincère. Malgré son constat, il persiste à vouloir rester à l’intérieur et à ne pas couper le cordon ombilical comme le dit Nicole. Il est donc un enfant de sa « mère » PS, il continuera à se nourrir grâce à ce cordon. Le choix de son alimentation nourricière lui sera distillé par « maman » PS et comme cette alimentation avariée n’a jamais varié, il aura encore mal au ventre et il continuera toujours à nous le dire.

      Je parlais de Raoul mais c’était aussi de ses ami(e)s socialistes « de base ».

      Et Arnaud Montebourg créera sincèrement un NPS2 avec d’autres socialistes, ils nous diront : « Vous allez voir ce que vous allez voir ! ». Ce que nous verrons ? Vous l’avez déjà deviné !

      l’Arnaud assommé de Nicole, reprendra honnêtement son bâton de pèlerin à la récolte de nouveaux socialistes non reconnaissants.

      Raoul s’adresse à la « gauche » du PS et il exige son unité. Il ne parle malheureusement à personne.

      Quant à l’unité AUTOUR du PS qui s’auto-proclame « rassembleur de la gauche », T-E-R-M-I-N-É !

      On va me dire : « tu n’es qu’un CON » et me ressasser que « je me tire une balle dans le pied », cette expression est usée et je ne ressens rien, les socialistes nous ont depuis longtemps coupé les jambes.

      L’épouvantail électoral du « moins pire » ne fonctionne plus. Les socialistes sont aussi pourris que la droite et l’extrême-droite.

      Cela choque quelqu’un ? Moi pas !

      Sarkozy a sorti les tripes de la droite, il a « révélé » son uniformité avec l’extrême-droite, Hollande l’ayant prit par la main n’a pas été outré et ses amis muets ne l’ont pas été non plus. Ces socialistes élus n’ont rien dit de « méchant » aux assauts fascisants de Sarko.

      UMP-PS-FN-UDF est un parti de pourris qui se conçoit bien aujourd’hui.

      LE PARTI COMMUNISTE EST LE SEUL PARTI POUR L’INSTANT IMMACULÉ QUI S’ORIENTE POUR NOUS SORTIR DE L’ORNIÈRE !

      Esteban

    • Euh...attends...je crois pas qu’il soit au PS le RMJ, si ?

    • Autant pour moi,

      Au lieu de :"Je parlais de Raoul mais c’était aussi de ses ami(e)s socialistes « de base ».

      C’était : "Je parlais de Raoul mais c’était de ses ami(e)s socialistes « de base ».

      Mille excuses de ma part, pour l’offense à Raoul Marc Jenhar.

      Esteban

    • Il y a 5% d’ouvriers au PS, Parti de GAUCHE ! Tout est dit.

  • Nous sommes désabusés déçus, vous avez raison, Monsieur mais n’oubliez pas (et je me répète) que : Le Parisien du 29/11/2005 : ...Giscard suggère d’attendre "le renouvellement" complet des institutions politiques en france au printemps 2007 pour relancer "son" texte mais en gardant uniquement la partie sur les institutions et en écartant celle sur les politiques communautaires jugée trop libérale..
    La directive "BOLKESTEIN" a été examiné la semaine dernière en commission Marché Intérieur et devrait etre voté en "plénière" dès janvier ...
    Notre déception ne doit pas laisser le pas à un abandon de notre volonté pour une démocratie européenne et pour cela je rejoints YETI sur certains points, M.Montebourg par sa position sur l’Europe et son retrait de la "synthése est le seul actuel à pouvoir réunir une Gauche et élaborer un projet politique qui tienne la route et qui léverait toutes les ambiguités du PS sur l’hégémonie de l’économie que cette synthèse n’ose pas affronter.
    Ma déception envers un leader du NPS est grande mais je me réconforte en pensant qu’un militant avec autant d’ancienneté dans ce parti n’a pu quitté sa "Mère" qu’est le PS. Que voulez-vous il est dure de couper le cordon ombilical.... Nicole

  • Enfin un camarade qui vient à mon secours. J’étais depuis dix jours abasourdie par cette synthèse qui veut d’un coup nous vendre un fruit pourri pour un fruit frais. Militante PS depuis 97, j’étais un peu fatiguée et assomée par la défaite de Jospin. Je voyais que mon parti ne tirait aucune leçon. Que petit à petit, il se coupait de son électorat. La campagne pour le non a été un réel enthousiasme et un plaisir qui m’a redonné gout en mon parti, en tout cas en la gauche de mon parti.
    Je suis amère aujourd’hui à voir que nos meneurs ont négocié leurs idées pour quelques places. C’est tout ce qui fait horreur aux citoyens aujourd’hui...Je suis amère et inquiète pour notre société à qui on ne proposera qu’une alternative molle alors qu’il fallait faire revivre la gauche.. Mais je ne suis pas seule, alors merci de ce petit réconfort.

  • démagogie totale
    les gens (même de gauche comme moi !) ont en marre de ce genre de messages !!!
    et faudrait ptètre arrêter de confondre extrême-gauche et ...gauche........
    l’attaque de l’extrème gauche selon laquelle la gauche...est de droite....date de plusieurs décénnies, et le discours ne changera pas puisque c’est un discours de politique politicienne, à visée électoraliste, quitte à nous balancer des grosses conneries et absurdités dans la gueule ! l’extrême gauche tape sur la gauche...pour mieux faire gagner la droite...comme en 2002...alors où sont donc vérutabelemnt les partis de droite qui ne s’assument pas...certainement plus à l’extrême gauche....un ancien (jeune 21a) de votre gauche, qui est passé de l’extrémisme...au réalisme...depuis le 29 mai dernier,...au fait, j’ai voté non, j’ai fait campagne pour ce non, et comme beaucoup à gauche j’ai le sentiment que certains se sont bien fichus de ma geule et m’ont pris pour un con, et ça continue encore dans ce genre d’articles, merci ça m’aura permis de me réveiller et de voir la merde dans laquelle j’ai marché, quand je pensais comme vous !

    • Se battre contre le néo-libéralisme n’est pas de la démagogie, mais une urgence nécessaire. Il ne faut pas être d’extême gauche pour voir et penser que le PS est ancré dans une politique de droite. C’est la nouvelle scie : si tu critiques le PS tu es d’extrême gauche. Bah oui, pour le PS être à gauche c’est extême, et les militants de la gauche du PS sont pour le moment assez décevants, sauf une poignée. C’est qu’il ne suffit pas d’être à gauche du PS pour être à gauche.
      Il n’y a politiquement aujourd’hui qu’une seule question politique : être ou n’être pas pour ou contre le néolibétalisme. Que réponds-tu là ? La suite ce n’est que de l’intendance et du bon sens.

      Helge

    • démagogie non,leçons de l’histoire oui
      la gauche francaise a toujours fait échouer les projets politiques de gauche en s’alliant
      avec la droite ,c’est historique et puis relire Marx à l’occasion montre combien en effet
      on ne tire pas les leçons de l’histoire !
      oui la gauche socialo a toujours été traitresse de la classe ouvrière
      oui les ouvriers qui se révoltent deviennent vite des voyous dans la bouche de nos socialo
      relire l’histoire de la Commune et plus récemment de nos banlieues !

    • si je dis que le PS roule pour la droite ce n’est pas une accusation en l’air !
      çà "doure" depuis le Congrès de Tours !
      Je souhaiterais évidemment que le PS se transforme en PARTI DE GAUCHE REELLEMENT ICI ET MAINTENANT mais une des qualités des "révolutionnaires" c’est d’ouvrir GRAND les yeux,
      et si, comme disait LENINE seule "la Vérité est Révolutionnaire" et qu’elle ne plaise pas ...
      changer le peuple !

      personnellement j’ai milité toute ma vie, dans le PC, des Associations, l’Ecologie...et je ne regrette RIEN comme dit la chanson...j’ai fait des erreurs...oh ! oui !...mais J’AI FAIT, je me suis remué le cul, et je continue...(avec l’ardeur qui me reste) à dire :
      " rassembler-vous, discuter, construiser ENSEMBLE votre avenir et choississer vos élus hors du panier de crabes des opportunistes qui vous tiendront toujours de beaux discours,
      élisez les le matin et si le soir ils n’ont pas fait leur boulot, oust...ET C’EST AUX JEUNES DE PILOTER LE CHANGEMENT c’est leur AVENIR ! (le mien est largement derrière)

      VIVE LA COMMUNE !

      un communard : ARLEQUIN

    • L’extrême gauche a peu de leçon de démagogie à recevoir du P.S. ou de l’U.M.P.

      D’une part, puisque j’ai l’âge vénérable de 35 ans, j’ai connu beaucoup plus une démagogie d’extrême droite qui a permis au F.N. , cet espèce de truc puant, de devenir un parti politique influent.

      A l’époque, dans les années 80, des gens comme vous disaient que l’extrême gauche faisait le jeu du F.N. en critiquant les beaufs racistes et dégénérés.

      En 2002, autre invention géniale : Jospin perd non pas parce que plus de gens ont préférer voter F.N. ou U.M.P., mais à cause des droitistes de gauche (ceux qui ne votent plus P.S., comme moi depuis longtemps, mais plutôt pour des partis de gauche).

      Et cela continue...
      Le discours est toujours : Si vous n’acceptez pas la loi libérale, vous êtes un traitre qui empêchera le P.S. de revenir au pouvoir.

      Sans vous en rendre compte, vous être une machine a fabriquer du gauchiste.

      jyd.

    • zut oublié : c’était pour 82.*** - 83.***

    • Créons un nouveau rassemblement sous une bannière "HUMAINS" avec une charte pas très compliquée à élaborer.
      On verra de suite qui est qui...

      Skblllz

  • "Nous ne comprenons pas qu’il puisse y avoir synthèse entre partisans et adversaires d’une Europe néolibérale" : entièrement d’accord, monsieur Jennar. C’est impossible.

    • Merci Raoul pour ta contribution et de ce constat (évident pour beaucoup) qu’il n’y a, résoluement, plus rien à attendre de ce parti dit "socialiste".
      Maintenant, utilisons notre énergie et notre réflexion pour mettre en place une stratégie de conquête du pouvoir (ou de changement de modèle de société).
      Nous sommes d’abord contre ce système avant d’être pour tel modèle de société.
      Karim

  • pendant le même temps ou nous dissertons pour savoir si le PS est au centre de la droite, à la droite du centre ou investi par le "milieu",
    pendant qu’aucuns de ceux-là ne recours au Conseil Constitutionnel,

    LE PEN vomit à nouveau sa haine sur la ...BBC !

    le terrain est fertilisé par Villepin-Sarko :
    après les injures provocatrices pour foutre le feu aux banlieues, la répression s’accentue contre les immigrés, pendant qu’à l’Assemblée Nationale certains défendent le "colonialisme à la française", les atteintes aux Libertés se multiplient dans une quasi indifférence, après la dépolitisation, la pédagogie du renoncement, le moment semble venu pour le bourrage de crâne.
    Le "couvre-feu" se maintient dans une quasi-indifférence, le peuple accepte, tolère ou approuve la désignation des boucs émissaires.
    L’Histoire sans cesse en recommencement ?
    Pas de leçon à tirer de la passivité d’une majeure partie du peuple allemand. Faudra-t-il qu’une fois encore dans le siècle qui s’ouvre nous affrontions la bête immonde.

    La situation est grave : petit à petit l’Europe se transforme en forteresse -les morts accrochés aux barbelés à Ceuta n’intéressent pas grand monde -
    et la France est à la pointe du combat.

    Demain s’il fallait HITLER plutôt que le Front populaire : ils recommenceraient !!

    Peuple réveille-toi !

    Arlequin

  • encore moi ARLEQUIN

    j’oubliais cet article du "Monde.net" dont je ne reproduis que l’entâme :

    "groupe pétrolier Total a signé, mardi 29 novembre, une transaction amiable avec les huit Birmans qui se trouvaient à l’origine de l’enquête ouverte, le 9 octobre 2002, à son encontre au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour crime de "séquestration". Les plaignants reprochaient à la compagnie pétrolière française d’avoir dû travailler pour elle contraints et forcés par l’armée birmane. Selon les termes de l’accord, obtenu par le simple rapprochement des parties, Total s’engage à verser une indemnisation de 10 000 euros par plaignant contre le désistement de leur plainte."

    Un des nouveaux "héros" c’est KOUCHNER, le même qui avait fait un rapport favorable à TOTAL, en touchant quelques milliers d’euros (faut bien vivre)

    Révélateur de la délisquescence de la conscience politique !

    Sûr que demain dans les sondages la cote de Le Pen et celle de Kouchner (que je ne confond pas) sera à la hausse !!

    Beurk !

  • lePS,digne heritier,depuis 1981,de la S.F I O est et demeure un parti centriste,malgre un discour progressiste,parfois gauchiste ;les chevenementistes en avaient tire les conclusions des 1993,dommage cher camarade Jennar que vous n’y ayez pense plus tot

    robert pauliac

  • Votre parti me fait rire, il veut donner des lecons, vous avez servi un président qui a déclaré devant des téléspectateurs avoir connu, et continuer a déjeuner a Monsieur Bousquet, le lendemain personne ou trés peu ont manifeste contre cette chôse.
    Alors permettez moi de vous dire que vous n’avez pas grand chôse dans le pantalon pour vouloir vous exprimer, et donner des lecons pour conduire le pays.

    • le problème...c’est que vous classez l’extrême gauche...à gauche...alors que l’extrême gauche est bien à l’extrême gauche ! le PS et les Verts sont eux bien des partis qui recouvrent de la gauche au centre gauche, si on parle en termes politiques, et pas en blablas partisans... il faut distinguer les partis qui acceptent de gouverner, qui acceptent les responsabilités, donc qui se doivent de ne pas jouer sur le populisme, de ceux qui n’ont aucune aspiration à gouverner, et donc pour qui c’est extrêmement plus évident de tenir des propositions intenables...puisqu’ils ne seront jamais appelé à les mettre en oeuvre...

      sur les questions sociétales, le PS et les Verts sont bien à leur place, il n’y a que la question économique...qui pose question ! (et encore sur les droits LGBT, l’extrême est très fébrile, peut être ont t-il peur de l’attitude de leur électorat ? en tant qu’homo je me sens pourtant concerné..) encore que, au 21ème siècle, la social-démocratie,désolé, recouvre bien de la gauche au centre-gauche...il faut arrêter de vivre le présent dans les livres d’histoire,...la gauche a évoluée à travers les époques...mais sans perdre son identité (car une identité évolue),...il faut accepter l’idée de progrès, même dans les valeurs et les données d’une doctrine, qui peut évoluer suivant les époques, les changements sociétaux, et après multes réflexions...

      ne vous dîtes pas de gauche, assumez votre "extrême gauchisme", ne nous dites pas, nous qui sommes de gauche, qui nous devons être...je me retrouve dans les idées du PS et des Verts, et je me sens bel et bien de gauche...j’ai pourtant eu il y a quelques années des positions sensiblement les même que je retrouve dans l’extrême gauche dont j’ai accepté durant mes années de lycée les thèses et les contestations, peut être que j’ai muri face à une idéologie qui pour moi, mise à part son utilité pour ce qui est de certains combats (car j’en partage), a trouvé ses limites à l’épreuve des responsabilités.

      J’aimerais parfois moins d’utopies, je ne veux plus que l’on me fasse rêver à je ne sais quel rêve extraordinaire...que je ne toucherais jamais. ; ;j’aspire à des choses réalisables, j’aspire à ce que les paroles soient transformés en actes, je ne veux plus être le dindon de la farce, voter pour me faire baiser !

      arrêtez de brouiller les cartes, comme tel est votre souhait, je sais où je me situe sur l’échiquier, je sais où vous vous situez, un temps je me suis perdu, j’étais jeune, bien que je le sois toujours ... vous ne me ferez plus adhérer à l’idée que je dois avoir honte de me sentir plus proche du PS et des Verts que de vous, honte de cette gauche de droite selon vous, qui pour moi est beaucoup plus à gauche que certains de ces extrêmes gauchistes qui passent leur temps à taper sur la gauche à en oublier, ...ondirait...la droite !

      au plaisir....,
      Nico, 21 ans, rennes
      nico-rennes@voila.fr

    • Durant tes années de lycée tu as accepté les thèses de l’extrême gauche, et puis tu as mûri.
      Tu es donc près du PS et des VERTS.

      La suite logique c’est que dans quelque temps nous te retrouvions dans les bras de l’UMP car tu t’y sentiras bien.

      De révolutionnaire extrême, tu passes aux thèses PS et VERTS, tes ainés ont suivi le même chemin. Vois Ton idole COHN BENDIT dit DANY le rouge ce qu’il est devenu. Vois ton maître JOSPIN l’ex-trotskiste où il nous a mené ! Plus à droite qu’eux tu meurs !

      Le plus grave pour toi c’est que tu es rentré bien jeune dans leurs salons feutrés.

      Et à 21 ans si tu ne rêves plus, si tu n’as pas d’utopie, c’est triste pour toi.

      Ne dis plus que le PS et les VERTS couvrent toute la gauche, tu fais rire !

      Esteban

    • je ne confonds jamais les sympathisants ou les militants d’un parti avec l’APPAREIL,

      que tu te sentes proches du PS et des Verts c’est bien ton libre choix et à 21 ans tu as encore le temps de faire ton expérience, ne soit pas définitif ni catégorique !...

      Mais le "PS" est vérolé de l’intérieur : d’accord ne refaisons pas l’histoire,
      AUJOURD’HUI ce Parti c’est abstenu sur la Loi Sarko sur la Sécurité, bref il est d’accord : plus la droite tape fort plus sa main paraitra douce, ...il nous a déjà fait le coup avec LE PEN :
      c’est un jeu politicien qui ouvre grand, très grand le chemin à une droite encore plus dure !

      AUJOURD’HUI il suffirait de 60 parlementaires socialistes pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel et abroger l" "couvre-feu" pourquoi ne le font-ils pas ?

      AUJOURD’HUI le PS refuse sa présence aux Forums citoyens s’acharnant à bâtir tout seul dans son coin "un programme" et quel programme : c’est bien parti le SMIC 1.500 € en ...2012 !

      Ne penses-tu pas que ces quelques éléments et je pourrais allonger la liste sont suffisants pour alimenter une réflexion.

      Bien sûr étudiant tu n’as pas du connaître la "Commune de Paris" effacée des Livres et des Doctes savants, as-tu-souvenir de l’avoir vu à la TV ?
      POURQUOI ??

      Bref, pour ma part je pense qu’au contraire, bien connaître l’Histoire est primordial !

      ARLEQUIN

  • Lettre ouverte d’un socialiste pas synthétique du "NON" à Raoul-Marc Jennar.

    Mon cher camarade Raoul,

    toi aussi, tu m’es cher, et infiniment. D’abord parce que ton nom, avec quelques autres, symbolise le combat victorieux qu’ensemble nous avons mené pour faire en sorte que le Non, c’est-à-dire la démocratie, le libre débat et la discussion raisonnée, l’emporte en France le 29 mai.
    Ensuite en raison de cette lettre ouverte que tu adresse, certes indistinctement (je vais y revenir) aux "socialistes du Non", car elle résume évidemment fort bien ce qu’est et ce que vaut cette "synthèse", et elle illustre aussi parfaitement bien comment cette "synthèse" est ressentie, et comprise pour ce qu’elle est, parmi celles et ceux qui, au printemps 2005, ont mené ce combat et construit cette victoire de la démocratie. C’est, je crois, François Rebsamen (à moins que ce soit son clone) qui a osé déclaré que la synthèse avait pour but de "ne pas désespérer Billancourt". Il est douteux que même Rebsamen ou son clone puisse croire à une telle affirmation au moment même où il la profère. La synthèse a pour but de désespérer, et elle désespère, non pas, aujourd’hui, "Billancourt", mais ce peuple qui a combattu et qui, surtout, depuis le 29 mai, reçoit coups sur coups de la part des auteurs battus du texte repoussé le 29 mai : contrats journaliers dits de "nouvelles embauches", privatisation à marche forcée, provocation policière, violence sociale démultipliée.
    Parce que ta lettre ouverte dit clairement ce qu’est cette synthèse, et contre qui elle est dirigée -contre ce que l’on appelle parfois encore en France le "peuple de gauche"-, et donc au service de qui elle a lieu -au service de ceux qui, en France et en Europe, sont aujourd’hui au pouvoir, ta lettre me fait infininement plaisir.
    Et c’est aussi à cause de ce grand plaisir, de cette large plage d’accord, que je dois t’adresser deux graves reproches.
    Le premier, c’est de faire exactement comme les puissants, comme les journalistes des médias dominants, qui, voici exactement un an, nous expliquaient, faisaient comme si personne ne pouvait être contre la "constitution européenne". Nous n’existions pas, nous étions censé ne devoir pas exister, cela allait de soi.
    Hé bien, mon cher Raoul, tu fais exactement pareil dans ta lettre. Tu considère implicitement, comme le journaliste de Libé pour qui tout le monde est pour le Oui, qu’au Parti socialiste tout le monde est pour la synthèse. Tu ignore (peut-être l’ignore-tu réellement, mais dans ce cas il est temps de te renseigner) que 7% des délégués ont refusé de la voter, que dans au moins l’une des motions -la 5, celle d’Henri Emmanuelli-, c’est par le viol grossier de la démocratie que la synthèse a pu être imposée, et que quelques figures connues ( Arnaud Montebourg, Marc Dolez, Gérard Filoche, et ces deux derniers ont fait tréteaux communs avec toi et d’autres pour assurer la victoire du Non le 29 mai) n’en sont pas.
    Les socialistes du Non non synthétiques existent et comptent bien se faire entendre -se faire entendre dans le pays. Ils n’ont pas oublié que leur intervention, pour assurer la victoire du 29 mai, fut décisive. Ils ont donc conscience d’avoir une responsabilité, puisque le sentiment majoritaire de la base sociale et électorale du Parti socialiste en France, qui s’est exprimé dans le vote Non le 29 mai, n’est plus représenté que par eux.
    A partir de là le second grand reproche que j’adresse à ta sympathique lettre ouverte est de se conclure sur cette perspective politique qui n’en est pas une : "l’unité à la gauche du PS". Evidemment, nous les socialistes non synthétiques du Non ne sommes pas des niais et il est inutile de venir nous expliquer, à nous, combien les dirigeants de notre parti sont éloignés et de l’idéal et des sentiments du peuple ouvrier, chômeur, aussi bien que de la jeunesse, et combien ils font partie des classes dominantes et aisées. Cela, nous le savons aussi bien que n’importe quel militant du Non se situant "à la gauche du Parti socialiste". Ce n’est pas avec eux que nous voulons construire une alternative au néolibéralisme, inutile de nous casser la tête à ce sujet. Mais construire une alternative ne peut se faire qu’avec la base sociale et électorale du PS -ce qui, pour nous, constitue véritablement notre parti, le socialisme démocratique dans ce pays. Et la formule politicienne d’ "unité à la gauche du PS" les exclut. Et en les excluant, elle exclut le combat le plus nécessaire, le plus concret qui devrait être mené : celui pour stopper, et donc pour chasser, le gouvernement de violence sociale, le gouvernement illégitime, en place et qui frappe actuellement. Enfin, il est bien naïf de croire que c’est une formule qui puisse inquiéter un tant soit peu les dirigeans socio-libéraux. Au contraire, ceux-ci veulent avoir plein contrôle de "leurs" troupes et se satisferont que d’autres vieilles forces politiques tout aussi intégrées à l’ordre existant qu’eux, autour de la direction du PCF -leur vieil allié et familier partenaire flanqué ou non d’un jeune facteur- occupent "l’espace" situé à leur gauche. Ainsi, les vaches seront bien gardées, chacune dans leur prés carré, et des accords de désistement pour une alternance qui ne soit pas une alternative seront toujours possibles ...
    Je ne crois pas que ce soit pour cela que tu combatte, et nous non plus. Ce que nous voulons, c’est faire bouger les lignes, c’est bousculer l’ordre politique, c’est renverser l’ordre établi. Pour cela, nous les invisibles, nous les silencieux, nous qui ne sommes pas censés exister, nous dont même Raoul Marc Jennar a semblé vouloir ignorer l’existence, nous, les socialistes non synthétiques du Non, nous n’avons rien à perdre. Et beaucoup à gagner, tous ensemble avec ceux qui ont fait le 29 mai et qui doivent encore faire bien des choses ! Car oui : l’unité est notre force, elle appartient à tous, elle est porteuse d’alternative et pas d’alternance.

    Moulins, 30 novembre 2005.

    • ..."se satisferont que d’autres vieilles forces politiques tout aussi intégrées à l’ordre existant qu’eux, autour de la direction du PCF -leur vieil allié et familier partenaire flanqué ou non d’un jeune facteur- occupent "l’espace" situé à leur gauche"...

      faut quand même le faire !

      être dans un parti gôche-caviar-lambris ....et accuser le "vieil allié" PC et le jeune facteur : je sens là comme une grande capacité aux dialogues et à construire ensemble.

      Alors pourquoi ne pas venir aux FORUMS et construire ensemble ?

      "Non Môssieur, car nous restons au PS au cas ou il y ait de bonnes places à prendre...c’est plus confortable que d’aller se méler au "vieux" peuple pour construire des possibles qui tiennent la route" !

      ARLEQUIN

    • monsieur X, 86**167***

      "...les dirigeans socio-libéraux... /...veulent avoir plein contrôle de "leurs" troupes et se satisferont que d’autres vieilles forces politiques tout aussi intégrées à l’ordre existant qu’eux, autour de la direction du PCF -leur vieil allié et familier partenaire flanqué ou non d’un jeune facteur- occupent "l’espace" situé à leur gauche. Ainsi, les vaches seront bien gardées, chacune dans leur prés carré, et des accords de désistement pour une alternance qui ne soit pas une alternative seront toujours possibles ..."

      En 1981, votre Parti Socialiste a eu les pleins pouvoir, TOUT SEUL, et à tous les niveaux de l’état. Il avait l’appui de la majorité des français, il avait la puissance de faire "du rentre-dedans" à ces sosio-libéraux, il ne l’a pas fait, le PC n’avait aucun pouvoir pour le faire infléchir.

      Vous comparez le PS au PC vous baignez dans l’hypocrisie.

      Si vous étiez honnête, vous énuméreriez toutes les avancées pour les travailleurs lorsque le PC était à 22%. Mais vous ne le voulez pas car votre PS n’a fait que "reculer".

      Vous ne voulez pas non plus imaginer si le PC avait les pleins pouvoirs et là encore vous ne le voulez pas !

      Arrêtez avec vos phrases soporifiques inconsistantes qui sont de la culture de votre Parti, pour en guise de conclusion jeter votre dédain sur "le jeune facteur" qui s’appelle OLIVIER BESANÇENOT bien plus respectueux que vous ne pouvez l’être, et qui représente la LCR.

      Alors OUI UN PCF et UNE LCR nous pouvons y compter !

      Esteban

    • Messieurs ESTEBAN et ARLEQUIN, vous défendez le PCF et la LCR avec je dois reconnaitre beaucoup de conviction , rien à part ces partis n’ont d’espérance à vos yeux. Alors puis-je vous poser une question : -etes vous convaincus que ces deux partis cités peuvent représenter , réunir, convaincre un peuple qui n’est pas qu’ ouvrier, je saisvous allez me répondre : ah si seulement, mais messieurs n’etes vous pas contents de quelque fois de "pratiquer de connaitre et d’apprécier des personnes qui appartiennent à d’autres métiers ....

      Nicole

    • Chère Nicole,

      Ouvrier n’est pas un métier. Mais un ouvrier comme moi fait partie de la CLASSE OUVRIERE. beaucoup en font partie mais ne s’y reconnaissent pas, tant on leur a dit qu’elle n’existait plus.

      Pourtant, de l’ouvrier au cadre, du paysan à l’ingénieur, du "sans-emploi" au "poly-emploi"...TOUS sont des salarié(e)s et se font exploiter sans vergogne.

      Ces salarié(e)s font partie de la CLASSE OUVRIERE car ils OEUVRENT pour subsister. La rétribution en retour de leur force de travail ou de leur matière grise est une misère au regard des profits honteux de leurs négriers.

      Le PCF et la LCR, mais ce n’est que mon avis, représentent aujourd’hui les deux seules forces alternatives avec un programme qui défend cette CLASSE OUVRIERE.

      Cette CLASSE OUVRIERE est plus riche de savoir, a plus de diversité d’opinions que les personnes "distinguées" dont vous faites allusion avec leur pensée prédatrice unifiée.

      Ces personnes qui appartiennent à d’autres "métiers" et qui ne sont pas dans ma CLASSE OUVRIERE sont ceux de la classe possédante ou ceux qui croient y appartenir.

      Et les politicards du PS et des VERTS en font aussi partie comme les faschos de l’UMP, de l’UDF et le FN.

      Si vous n’avez pas souffert de leur voracité, moi oui !

      Je leur avait fait "confiance" une fois (mitterand 1), puis deux (mitterand 2), puis trois (jospin).

      Maintenant STOP !

      Je suis content dans ma CLASSE OUVRIERE.

      Esteban

    • ok Esteban ne vous fachez pas mais lorsque vous dites que le PCF et la LCR sont les seuls à l’alternative .. Bon j’ai rien compris car Comment pouvez vous m’expliquer pour le PCF que une majorité de son électorat est voté FN au premier tour des élections Présidentielles
      Escusez moi mais le PCF ne l’a jamais reconnu et pourtant c’est une réalité regarder les résultats et vous aussi comme le PS reconnaissez vos torts et agissez. ce qui à ce jour n’est pas probant vous en conviendrez.
      et je vous remercie de répondre à mes interrogations.

      Nicole

    • Chère Nicole,

      Je ne sais pas quelles sont les sources de vos analyses pour le basculement des voix du PCF vers le FN. nous n’avons pas les mêmes...

      Je ne suis pas faché du tout, je pense n’avoir rien dit qui ai pu vous blesser personnellement, et pour vous le prouver chère Nicole, avec mon plus grand respect :

      Je vous fait une grosse bise ! ;-))

      Esteban

    • je me permet de vous dire qu’il faut mettre vos fiches à jour :

      La "gauche" à une grande responsabilité devant le "carnage",

      Toute la gauche était en échec ses dernières années et toute la gauche est interpellée pour aider à construire un autre avenir. Le PS n’a toujours pas compris parce qu’il NE PEUT PAS ENTENDRE !
      Le PC agit pour que des convergences se créée : il faut bien construire une union, une majorité populaire sur un programme ...anti libéral !
      La seule ambition c’est d’aider à la construction, de créer les conditions pour porter l’aspiration à dépasser le "ras-le-bol". dépasser les structures "partisanes" !
      Ce n’est pas le moment de lever le pied ni de baisser la tête, c’est ENSEMBLE que nous devons bâtir, ENSEMBLE qu’il faut remettre les choses à l’endroit.
      La "notion" de Programme Commun est complètement dépassé : il s’agit de participer activement aux Forums, bref : comme en 1788 ! parler de "cahiers de doléances" c’est aussi donner la parole au peuple.

      Et je garde un souvenir au coeur de la "commune de paris"

      Il y a de quoi s’énerver quand on accole côte à côte PS et PC !!
      j’ai milité dans un parti qui n’a pas de sang sur les mains !

      ARLEQUIN

  • Le message de Raoul est bien clair. Si nous ne voulons pas être encore révoltés par la régression sociale en 2006 et dépités en 2007 il nous faut nous unir. Nous battre ensemble dans les mois à venir contre les prochains mauvais coups du gouvernement et présenter un seul candidat face à Ségolène Strauss-Kouchner. Unir le PC, la LCR, ceux des Verts et du PS qui voudront venir nous rejoindre, unir la gauche des associations et des syndicats, unir les SUD et la Confédération Paysanne, unir toux ceux qui ont voté NON. Cela fait 55% d’électeurs si je sais encore compter. Mais il nous faut d’abord un programme et y’a du boulot… Le nom du candidat ne viendra qu’ensuite. José Bové, Gérard Filoche, Arnaud Montebourg ou Raoul-Marc Jennar, on verra plus tard qui est le meilleur porteur du programme élaboré.

    Hubert

  • Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre ont rédigé une réponse à la lettre ouverte de Raoul-Marc Jennar aux socialistes du "non" qui circule actuellement dans divers réseaux militants.

    Tous comprendront à la lecture de cette réponse l’importance cruciale que revêt pour nous ce débat sur le sens du congrès socialiste du Mans. C’est notre combat pour l’union des gauches qui continue dans un moment particulièrement décisif.

    REPONSE A LA LETTRE OUVERTE
    DE RAOUL-MARC JENNAR

    Cher Raoul-Marc Jennar,

    Nous avons mené côte à côte la bataille pour le non au référendum. Nous avons apprécié ta participation à ce combat où chacun de nous donnait le meilleur de ce qu’il pouvait apporter. De cela nous te gardons reconnaissance et amitié. Même après avoir lu la lettre ouverte aux socialistes du « non » que tu diffuses depuis quelques jours. Sur ce point, nous pensons que tu te trompes de cible. Et aussi que tu te trompes de combat. Nous voudrions te l’expliquer sans que tu ressentes le même sentiment d’offense que nous avons vécu de notre côté en te lisant. A gauche, il faut nous respecter car nous vivons un moment difficile et même dangereux. Sans cesse il faut donc préférer l’argumenté au péremptoire.

    Expliquons-nous donc, au risque de la longueur de cette réponse à ta lettre.

    Ta démarche en faveur d’un candidat unique « à la gauche du PS » lors de la prochaine élection présidentielle est tout à fait respectable. Nous en comprenons la logique. Ce n’est pas notre sujet d’en discuter l’idée. Mais quel besoin as-tu de l’engager par une mise en cause aussi offensante qu’infondée des socialistes partisans du « non » ? Si nous avons pris la lourde décision de nous affranchir de la discipline de notre parti, après que nous ayons pu pourtant y défendre librement nos arguments et qu’un vote y ait été organisé, ce n’est pas pour nous soumettre maintenant à celle d’un pseudo « parti du non », sans statuts ni adhérents, où des procureurs auto désignés voudraient à leur tour nous manier au fouet de la stigmatisation. Et au nom de quel mandat ? Donné par quelle délibération ?

    Restons simples. Nous nous sommes retrouvés côte à côte dans un combat précis : convaincre la majorité du peuple français de voter non à la Constitution européenne. Tout au long de la campagne, nous avons refusé de nous engager dans le débat sur la reconstruction de la gauche auquel nous invitaient complaisamment les médias partisans du « oui ». Nous avons répété que nous n’avions qu’un seul objectif : le rejet du traité constitutionnel européen. Avons-nous eu tort de procéder ainsi ? Nous le croyons pas. Notre unité n’aurait pas survécu à un débat qui n’aurait pas été celui de la question posée. Et notre démarche n’aurait pas entraîné la majorité de notre peuple. En tout cas, quelles que soient nos origines politiques, nous avons tous estimé que c’est en nous consacrant exclusivement au « non » à la Constitution européenne que nous resterions tous ensemble et que nous serions majoritaires. La suite nous a donné raison.

    C’est donc le « non » au TCE qui nous a rassemblé. Chacun de nous y a retrouvé beaucoup des raisons de son engagement militant. Chacun y a mis beaucoup de lui-même. Mais notre convergence sur ce point n’annule pas nos différences sur d’autres. Les militants trotskystes ou communistes ne se sont pas transformés en socialistes ou en républicains sociaux par la grâce de la campagne référendaire. Les militants socialistes ne sont pas non plus devenus communistes ou trotskystes ! Pourquoi donc faire mine de t’étonner que « nos chemins divergent désormais » ? Faire croire qu’il pourrait en être autrement, c’est nier la diversité des sensibilités qui ont fait le « non » de gauche majoritaire. Ce serait mentir à ceux qui nous ont fait confiance. Par là même ce serait les entraîner vers de graves désillusions. Car ne pas admettre nos différences, c’est aussi ouvrir mécaniquement la porte au sectarisme. En effet, si nous devons être tous pareils pour être acceptés, que faire de ceux qui ne sont pas dans le bon moule ? Toi-même tu en es arrivé à une phrase qui a sans doute dépassé ta pensée réelle : tu aurais eu « tort de faire confiance à des socialistes ». Si nous agissions tous de même, qui resterait supportable aux yeux de son voisin ? Cette façon de faire jetterait un poison mortel entre nous. Aucun cadre d’action commune ne serait plus possible.

    Nous le regrettons d’autant plus que nous ne croyons pas que le « non » soit désormais derrière nous. Le « non » victorieux du 29 mai nous fait mandat. Nous n’en sommes pas de simples héritiers. Nous sommes aussi désormais les garants de cette victoire. C’est une question très concrète qui est hélas largement occultée, parfois par les partisans du « non » eux-mêmes. Car seuls les naïfs peuvent croire que les néo-libéraux respecteront la souveraineté populaire s’ils n’y sont pas contraints par un puissant mouvement populaire. Les néo-libéraux n’ont pas désarmé. Le président du groupe PPE (droite) au Parlement européen a d’ailleurs clairement annoncé la couleur : il compte sur le résultat de la présidentielle française pour imposer au peuple français la Constitution européenne qu’il a rejetée dans les urnes. Madame Merkel, chancelière de la République fédérale allemande a dit la même chose à l’occasion de sa visite à l’Elysée.

    Dans ce combat pour le respect de la volonté populaire, chacun a un rôle décisif à jouer. Chacun doit le jouer à la place qui est la sienne. Car pour peu que nous restions unis sur cet objectif, notre diversité sera encore une force. Notre force, oui, et non notre faiblesse. Il faudra en effet l’engagement de militants altermondialistes, de syndicalistes, de trotskystes, de communistes… et de socialistes pour que le vote du peuple français s’impose définitivement. Aujourd’hui ce n’est pas fait.
    D’ailleurs, cette bataille se déroule déjà sous nos yeux. Beaucoup y apportent leur contribution. Nous y avons pris notre part, en tant que militants socialistes, dans le Congrès de notre parti. Nous avons milité sans relâche pour que notre parti exprime clairement qu’il respectera le « non » des Français si l’un des siens est élu à la tête de l’Etat. Nous avons défendu cette exigence pendant plusieurs semaines dans toute la France, de fédération en fédération, de section en section. Même minoritaires, nous avons poursuivi cette bataille. Et nous avons obtenu satisfaction dans la synthèse finale du Congrès du Mans. Désormais, le Parti socialiste s’est engagé publiquement à respecter le « non » des Français. François Hollande a lui-même déclaré que le traité était mort. C’est ce qui nous a déterminé à approuver la synthèse des textes présentés au vote des militants. Nous serons désormais les garants de cet engagement des socialistes car c’est à nos yeux un bien précieux pour l’avenir. D’ailleurs, peu s’y sont trompés. En tout cas pas ces dirigeants sociaux-démocrates européens qui regrettent que le PS ait donné raison aux partisans du « non » (cf Le Monde du 31/11/2005). Et c’est bien cette contradiction que pointe l’éditorialiste du journal Le Monde avec son vocabulaire : « des ambiguïtés ont été introduites, comme sur l’Europe ou l’abrogation des lois de la droite depuis 2002, qui peuvent déboucher, si on n’y prend garde, sur des confusions ». De son côté, la presse de la droite allemande s’est déchaînée contre ce qu’elle appelle la « capitulation de François Hollande » !

    Notre bataille a-t-elle été inutile ? Faire avancer par le travail de conviction une idée que nous portons ensemble ne servirait à rien ? Permets-nous de te demander où de ton côté tu as fait avancer la défense de ce mandat commun ? En diffusant ce courrier, tu fais tout le contraire ! En niant l’avancée que notre travail de conviction a rendue possible dans le Congrès socialiste, en voulant faire croire que les partisans du « non » se seraient ralliés à l’Europe libérale, tu apportes ta contribution au refrain des bien-pensants selon lequel le « non » du 29 mai n’a rien changé. Permets-nous de te faire remarquer que c’est toi qui considère que le 29 mai est une parenthèse déjà refermée puisque tu lui dénies toute capacité à faire évoluer dans le bon sens les rapports de force au sein de la gauche.

    Pourtant, les faits sont têtus. On peut trouver beaucoup de défauts à la motion de synthèse du Parti socialiste. C’est en partie l’exercice qui le veut. C’est le résultat des votes internes aussi. L’autre gauche manifesterait un petit peu de l’esprit de synthèse qui anime le PS, au risque des railleries, qu’elle serait déjà dans une toute autre situation de force… En réalité cette mutation en changerait la nature même. Reste que sur la question européenne, notre synthèse marque des avancées considérables. Les lignes ont bougé. Pourquoi le nier alors que cela donne raison au combat que nous avons mené ? Si le « oui maintenu » que prônait Strauss Kahn et d’autre, en toute sincérité d’ailleurs, l’avait emporté, nous aurions hélas vu le PS s’enfermer dans l’horizon indépassable de la Constitution européenne. Or non seulement le texte de la synthèse s’engage à respecter le « non » des Français, mais il se prononce aussi pour le retrait de la directive Bolkestein, la réforme du pacte de stabilité, le contrôle de la Banque Centrale par le Parlement européen, l’élaboration d’un traité social empêchant le dumping social et fiscal, l’émergence d’un salaire minimum européen, l’ouverture d’un processus constituant pour adopter une vraie Constitution centrée sur les institutions et les valeurs de l’Union. Toutes choses qui ont motivé notre combat pour le « non » car elles auraient été rendues impossibles par l’adoption du TCE ! Peut-être as-tu signé la pétition « le verdict populaire doit être respectée » lancée par le Parti Communiste Français ? Tu verras que toutes ces revendications s’y trouvent. La voie est déblayée pour parler du reste. Et comme ce ne sera pas simple déjà, à quoi bon charger la barque davantage ?

    Bien sûr, tu peux juger ces avancées insuffisantes. Mais notre désaccord n’est pas là. Ce que nous dit ta lettre, c’est que tu les regrettes. Tu estimes que ces pas en avant ont empêché la clarification que tu attendais. C’est une thèse connue. Mieux vaudrait un PS bien à droite pour que puisse se constituer à côté une gauche « vraiment de gauche ». Cela explique aussi pourquoi tu nous prends, nous, pour cible. Nous faisons tâche dans ce paysage. C’est sans doute le lot de ceux qui s’engagent pour l’union sans exclusives. Nous avons été dénoncés par certains socialistes comme des agents de l’extrême-gauche. Nous le sommes désormais par toi pour avoir fait « allégeance » aux sociaux-libéraux. Les sectarismes sont toujours jumeaux. Ils se renforcent les uns les autres. C’est justement leur victoire que nous voulons empêcher. Car nous en connaissons l’issue : l’impuissance de la gauche. Regarde donc la situation italienne à laquelle tu fais référence : c’est pour avoir refusé l’union que les gauches italiennes ont laissé si longtemps le pouvoir à Berlusconi. Aujourd’hui, la gauche italienne s’est rassemblée derrière un porte-drapeau commun : Prodi. Il n’est ni socialiste, ni communiste. Est-il de gauche ? Lui-même se présente comme le candidat du centre et du centre-gauche. Beau résultat ! Le refus de l’unité et l’ardeur mise à souligner les différences se terminent par un soutien résigné à celui qui était président de la Commission européenne du temps de Bolkestein !
    En obtenant que le PS s’engage à respecter le vote des Français, nous avons apporté une contribution modeste au rassemblement de la gauche. Mais nous la croyons décisive. Car aucune union des gauches ne serait possible sans le respect préalable du vote du 29 mai. Bien sûr, il reste beaucoup de chemin à parcourir. Des discussions innombrables sont devant nous sur la méthode comme sur le contenu d’une nouvelle union populaire. L’union des gauches se heurtera aux résistances des sectaires de tous bords. Mais elle finira par s’imposer. Car si nous laissons la droite gagner en 2007, si la grande victoire du 29 mai doit se terminer par un triomphe du parti de l’ordre, libéral et sécuritaire, le peuple de gauche qui a majoritairement voté « non » sera fondé à demander à ses représentants : est-ce ainsi que vous respectez notre vote ?

    Amicalement à toi,

    Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre
    Membres du Bureau national du PS