Accueil > SIDA, LA REGRESSION : UN GOUVERNEMENT QUI "S’INQUIETE" MAIS FERME LES (...)

SIDA, LA REGRESSION : UN GOUVERNEMENT QUI "S’INQUIETE" MAIS FERME LES CENTRES DE DEPISTAGE

Publie le jeudi 1er décembre 2005 par Open-Publishing
1 commentaire

Act Up-Paris
Communiqué de presse
1er décembre 2005

Une quinzaine de militantEs d’Act Up-Paris ont occupé ce matin les locaux de
l¹Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) pour
alerter contre la fermeture prochaine de nombreux centres de dépistage.
Alors que tous les indicateurs montrent une baisse tendancielle des
dépistages, alors que Xavier Bertrand se dit "inquiet de la recrudescence de
la transmission", alors que Villepin annonce vouloir "adapter les campagnes
et les actions de prévention en donnant une image plus réaliste de la
gravité de l’infection", une réforme mal gérée de "recentralisation" des
politiques de prévention met en péril l’existence même de nombreux CDAG à
compter du 1er janvier 2006.

Ce désengagement est la conséquence de la Loi relative aux libertés et aux
responsabilités locales adopté dans l¹indifférence générale le 13 Août 2004,
qui confie à l¹État l¹entière responsabilité des campagnes de prévention et
de lutte contre les grandes maladies. Dans ce nouveau contexte, les
collectivités territoriales qui le souhaitent peuvent signer des conventions
avec l¹État pour garder certaines de ces compétences.

Début septembre, nous avons demandé au ministère de la Santé de nous
indiquer les Conseils généraux qui ont choisi de se désengager et les
dispositions qu¹il avait prises afin d¹assurer l¹accès au dépistage anonyme
et gratuit. En réponse, la DGS a adressé le 5 octobre un courrier aux
associations : " Ces activités (de dépistage) [...] vont être confiées à des
établissements ou organismes habilités par les DDASS en tenant compte des
besoins locaux. Outre les hôpitaux qui peuvent reprendre cette compétence,
un décret en cours de parution élargit aux structures ayant un agrément de
centre de santé [...] la possibilité d¹ouvrir un CDAG ".

Depuis, le ministère n’a pas fourni la liste des établissements agréés : le
décret promis n¹est pas sorti. La procédure de transfert des crédits alloués
aux conseils généraux vers les hôpitaux qui reprendront une partie de la
file active des CDAG qui seront fermés n¹est pas encore bouclée. A ce jour,
on peut citer 7 villes directement menacées en province (Boulogne-sur-Mer,
Caen, Dax, Le Mans, Mont-de-Marsan, Perpignan et Toulouse) et deux
départements entiers en Ile-de-France : la Seine-et-Marne et les
Hauts-de-Seine.

La recentralisation telle qu¹elle a été conduite risque de renforcer l¹offre
de dépistage hospitalier au détriment de structures en ville, ce qui limite
considérablement l¹accès au dépistage. Cela demande aux personnes de se
rendre à l¹hôpital, d¹indiquer à l¹accueil qu¹elles viennent pour un test de
dépistage et de venir à des horaires fréquemment limités. En outre, des
expériences pilotes de dépistage " hors les murs " du CDAG, menées en
partenariat avec des associations, sont interrompues.

À quoi bon faire des campagnes d¹incitation au dépistage alors même qu¹on en
réduit l¹accès ?

Act Up-Paris exige :

qu’aucun centre de dépistage ne soit fermé
que les actions de dépistage hors les murs soient développées
que le gouvernement ajuste ses actions à son discours en matière de
prévention

Messages

  •  "alors que Xavier Bertand se dit inquièt de la recrudescence de la transmission..."
    et que des centres de dépistages vont fermer.. POURQUOI LE COLLECTIF lancé en janvier 2005 "SIDA, GRANDE CAUSE NATIONNALE " est médiatiquement inexistant ?

    Je regarde la publicité pour venir en aide aux populations Africaines atteintent par le virus..OK, c’est formidable.. mais je ne pense pas que cette pub soit porteuse d’une responsabilité pour lutter contre cette maladie. L’HUMAIN EST EGOISTE et il est pour moi dangereux d’associer le virus à l’Afrique car dans le subconcient Occidental j’ai peur que cette maladie =pauvreté et n’attire que de la pitié au lieu d’un volontarisme universel à combattre.

    il faut quand meme rappeler que ce virus n’a pas de pays, n’a pas d’ethique ; il peut s’attaquer à toutes les classes de population et je crois qu’en faisant RECOMPRENDRE ce danger à tous les Occidentaux ,ils pourront aider à la prévention et aux soins de l’Afrique, et reprendre conscience que ce virus TUE EN FRANCE.

    Nicole