Accueil > Déclaration des collectifs du "29 mai"

Déclaration des collectifs du "29 mai"

Publie le vendredi 2 décembre 2005 par Open-Publishing
13 commentaires

PROJET amendable de déclaration de la
Rencontre Nationale des Collectifs des 3 et 4 Décembre 2005.
(texte corrigé du 28/11/2005)

Le 29 mai 2005, une large majorité des citoyens de notre pays a dit Non au projet de Constitution européenne. Loin d’être un rejet de l’idée de la construction européenne, ce vote a témoigné du refus croissant des politiques néo-libérales qui sévissent depuis plus de vingt ans. Ce mouvement n’est pas propre à la France, il s’exprime aussi, sous des formes diverses dans d’autres pays de l’Union Européenne et dans d’autres continents.

La victoire du Non a révélé des potentialités de mobilisation et soulevé un espoir à la mesure du formidable engagement citoyen qui a permis la victoire. La démonstration a été faite qu’un rassemblement populaire majoritaire était possible pour s’opposer au libéralisme, au moins sur un objectif précis. Toutes celles et tous ceux - organisations politiques, syndicales, associatives, mouvements sociaux, citoyennes et citoyens - qui ont contribué à cette victoire ont la responsabilité de proposer des perspectives ambitieuses.

La mobilisation unitaire, populaire, citoyenne, dans le cadre des collectifs a été un vecteur essentiel de la victoire. L’unité des forces anti-libérales, le “ mélange ” dans l’action de personnes sans appartenances organisationnelles, de militants associatifs, syndicaux et politiques, l’articulation entre questions sociales et politiques, ont été les leviers de cette dynamique.
Les collectifs unitaires continuent dans le même esprit et dans la même dynamique :
  pour construire des mobilisations concrètes de résistance aux politiques libérales,
  pour produire des réflexions et des propositions pour une alternative en France et en Europe.
  pour développer des solidarités avec les luttes contre les politiques libérales qui se développent dans le monde entier.


Les pouvoirs en place ne tiennent aucun compte de la volonté populaire exprimée. Le gouvernement poursuit et aggrave la politique de démantèlement social de son prédécesseur. Dans le même temps, il multiplie les mesures en faveur des entreprises et des riches qui favorisent l’accumulation des richesses par un petit nombre au prix du recul de la situation du plus grand nombre.

L’explosion des quartiers populaires est un puissant révélateur des dégâts des politiques libérales et de la crise sociale dans laquelle sont plongés des pans entiers des populations et des territoires depuis plus de deux décennies : chômage, précarité, exclusion, discriminations, racisme, vexations, etc. La politique gouvernementale, les provocations du Ministre de l’Intérieur, ainsi que sa vision communautariste, ont attisé les exaspérations. Devant ce constat de faillite, le gouvernement tente de contourner la question sociale par une rhétorique ultra-sécuritaire avec le recours à l’état d’urgence ; alors que c’est l’urgence sociale qu’il faut décréter.

Leur politique organise partout l’insécurité. L’attitude méprisante à l’égard des populations des quartiers populaires frappe aussi les lycéens en lutte traînés en justice, les salariés en grève réprimés par la force, les chômeurs radiés de l’indemnisation, les immigrés stigmatisés, etc. Chirac, Villepin, Sarkozy, ne règlent pas les problèmes, ils les amplifient !

En Europe, les projets libéraux se poursuivent également : directive “ services ” (Bolkestein), directive “ temps de travail ”, règlement “ transports urbains ”, règlement Reach sur les produits chimiques, etc. Au niveau international, un nouveau cycle de libéralisation est en discussion dans la perspective de la Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), en décembre à Hong Kong qui veut accélérer le libre-échange.


Nos concitoyens n’ont pas changé d’avis depuis le 29 mai. Les sondages attestent toujours de leur rejet majoritaire du libéralisme (et même du capitalisme et des actionnaires !). Durant l’été, des luttes sont venues illustrer les logiques que nous avions dénoncées : ouvriers polonais des chantiers navals de Saint Nazaire ou saisonniers marocains du Sud Est victimes avant l’heure de la philosophie “ Bolkestein ” ; mais aussi salariés de Nestlé arrachant des perspectives de redémarrage de leur entreprise. Depuis la rentrée, de nombreuses luttes se développent. La mobilisation interprofessionnelle du 4 octobre a témoigné de cette combativité. Les grèves reconductibles à la SNCM et à la RTM à Marseille ont montré une forte détermination. La manifestation du 19 novembre pour la promotion des services publics a été un succès. Des mobilisations pour les droits démocratiques, l’égalité, la dignité de tou/te/s sont appelées à se développer.

Mais ces luttes buttent sur l’offensive patronale et gouvernementale. Il faut remonter loin en arrière pour trouver un gouvernement qui soit à ce point le bras armé des intérêts capitalistes. Par ce fait, la question sociale et la question politique se trouvent étroitement imbriquées. Il faut aujourd’hui faire converger les luttes sociales et citoyennes pour créer les rapports de forces nécessaires face à ce gouvernement. Ces luttes seront d’autant plus efficaces qu’elles pourront s’appuyer sur des propositions alternatives en rupture avec les politiques libérales et leur accompagnement social-libéral.


Les collectifs unitaires peuvent contribuer à relever ce défi, aider à faire barrage aux attaques du gouvernement et du patronat, contribuer à préparer ensemble (partis politiques et mouvement social) une alternative au libéralisme en terme de contenu, dans le respect du rôle et de l’autonomie de chacun. Nous devons travailler à relancer la même dynamique unitaire et populaire, même si c’est moins facile que lors de la campagne référendaire, mais cette fois-ci sur les résistances et sur les alternatives.

Contribuer aux résistances locales et y faire émerger les exigences d’alternatives.

Localement, le démantèlement de services publics, les délocalisations d’entreprises, les licenciements boursiers, le dumping social, se développent, suscitant des luttes diverses.
Nous devons saisir les occasions de ces mobilisations locales pour intervenir. Il ne s’agit pas de se substituer aux structures habilitées pour mener la lutte mais d’aller au-delà de la solidarité, en menant la “ bataille de l’opinion ”, en apportant des explications établissant les responsabilités des politiques libérales globales, en faisant émerger à cette occasion les aspirations et exigences concrètes pour l’emploi, les services publics, pour nos droits fondamentaux, humains, économiques, sociaux, écologiques, culturels, etc. Nous pourrons ainsi renforcer l’enracinement populaire des collectifs. Nous pourrons ainsi nourrir la réflexion pour une alternative des exigences exprimées à l’occasion des mobilisations.

Mobiliser sur le projet de directive “ Bolkestein ” pour obtenir son retrait et poser l’exigence d’une “ autre Europe ”.

La projet de directive Bolkestein est débattu au Parlement européen démentant ainsi les affirmations de ceux qui avaient annoncé son enterrement au printemps. Cette directive de libéralisation des services est une illustration spectaculaire de la logique libérale qui prévaut dans la construction européenne puisqu’elle vise à attaquer les acquis sociaux par l’intensification de la mise en concurrence des travailleurs des différents pays de l’Union européenne et qu’elle menace également les services publics.
Nous devons développer notre campagne, avec la même ambition et les mêmes méthodes que lors de la campagne référendaire et avec le même objectif : gagner, obtenir le retrait de cette directive. C’est possible, car cette directive relève de la co-décision (Parlement et Conseil européens) et que l’opposition résolue de la France permettrait de la mettre en échec. La mobilisation diversifiée dans notre pays peut peser ; s’ajoutant à l’objectif d’une manifestation européenne à Strasbourg le 14 janvier à la veille du vote du Parlement. Une grande mobilisation dans notre pays et ailleurs pèsera sur des gouvernements parfois en difficulté pour imposer la directive. Avec la manifestation européenne à Strasbourg le 14 janvier, à la veille du vote au Parlement Européen, il s’agit de mobiliser l’opinion dans les pays européens, de montrer notre volonté commune de renforcer la pression sur le parlement européen, les instances européennes et tous les gouvernements qui auront à décider, dans un processus de plusieurs mois, de l’adoption de la directive.
C’est l’occasion de faire le lien “ Bolkestein - Dumping social - Services publics ” et d’illustrer l’opposition entre l’Europe sociale que nous voulons et l’Europe libérale qu’ils construisent ; notamment en utilisant l’Appel/pétition et la Charte des droits en cours d’élaboration dans la perspective du FSE.

L’assemblée des représentants des collectifs unitaires appelle à mobiliser partout pour le retrait de la Directive “ Bolkestein ”, à faire signer la carte pétition, et à participer massivement à la Manifestation européenne du Samedi 14 Janvier à Strasbourg.

Organiser partout des Forums unitaires pour l’alternative.

Les libéraux n’ont pas réussi à susciter une adhésion à leur “ modèle ” de société. Mais les expériences du passé ont semé le doute sur la possibilité d’une alternative. Nous devons bâtir un ensemble de propositions en rupture avec les politiques libérales et qui illustrent concrètement et de manière crédible l’alternative que nous proposons.
Déjà, plusieurs collectifs unitaires ont tenu de tels forums pour débattre et élaborer leurs propositions : pour assurer la justice sociale et l’égalité entre les hommes et les femmes, pour promouvoir les services publics, pour refonder la démocratie, pour établir de nouveaux rapports avec la nature, pour interroger notre mode de développement, pour construire une autre Europe, pour construire des rapports d’égalité avec les pays du Sud, pour promouvoir une politique de paix dans le monde, etc.
Ces forums s’adressent à toutes celles et à tous ceux qui veulent combattre les politiques libérales et qui sont en recherche d’alternatives. Il faut construire une dynamique autour d’objectifs de rupture avec les politiques libérales et un mouvement populaire qui s’en empare. Les collectifs du non peuvent en être le cadre naturel comme ferment d’unité, d’élaboration plurielle, associant des forces politiques, syndicales, associatives, citoyennes.

L’assemblée des représentants des collectifs unitaires appelle à organiser partout et à tous les niveaux (local, départemental, régional) ces forums unitaires pour l’alternative et à tenir des Assises nationales pour l’Alternative en Mars 2006, à la fois lieu de convergence des débats des forums décentralisés et de contribution aux réflexions du Forum Social Européen d’Athènes.


Nous ne pouvons nous résoudre à l’absence d’alternative aux politiques néo-libérales ou social- libérales. Pour restaurer l’espoir de la transformation sociale, il faut, en s’appuyant sur les acquis de la campagne du NON, construire, par delà les luttes immédiates et les campagnes de mobilisation, des alternatives qui permettent que les droits des êtres humains l’emportent sur le droit de la concurrence et la logique du profit.

Messages

  • Bravo je l’espère et j’essaie par tous mes moyens de convaincre mais lorsque je lis dans Marianne" hebdo qui ne pratique pas la pensée unique je frémis :

    La mondialisation divise la France en deux
    à la question : selon vous la France doit-elle plutot

    * S’adapter à la mondialisation néo-libérale .............45%

    * Résister à la mondialisation néo-libérale................46%

    A réfléchir...

    Nicole

    • Frémir ?
      Si ce sondage est exact, il y a plutôt matière à réjouissance.
      46% C’est bien.
      Mais méfions nous des sondages....
      F

    • Nicole, 91% des Français (45+46) ont des notions très lointaines de ce que sont les systèmes économiques (ça remonte à leur CM2).... comme d’ailleurs 91% des contribuants à Bellaciao....

      alors mondialisation, néo-libéral, capitalisme... (par contre 94% n’ont pas voté coco aux présidentielles de 2002)

      pour ce qui du 29 mai, n’oublions pas de mentionner les 1/3 des voix apportés par nos nouveaux amis, les nonnards d’extrêmes droites

      Jeannot Rabbit

    • Tiens un OUIISTE en goguette, vous avez toujours le meme refrain :
      * les français sont des illettrés ne comprennent rien
      * et l’extrème droite

      et réactualisez votre démonstration cela devient risible
      et que dites-vous d’un Ministre du OUI qui fait tout pour récolter les voix du FN ?

      nicole

    • Ah, tout le monde ne bénéficie pas du soutien des néo-nazis d’origine comme les ouistres, des fachos autichiens comme les ouistres, des berlusconiens big brotheriens comme les ouistres...

      On peut dire également celà. Comme quoi le soutien au TCE a eu également de sombres soutiens.

      C’est finalement le contenu qui a fait le tri, le sujet même, à savoir l’agression anti-démocratique et anti-sociale du TCE, dont les fleurons actuels Sarko et Villepin menent les politiques sociales et humaines actuelles que l’on sait.

      La population a dit non sur un contenu. L’écrasante majorité des travailleurs a dit non.

      L’orientation qui écarte toujours + du contrôle démocratique les choses importantes dans notre monde, comme l’économie, est toujours à l’oeuvre malgrès la claque prise au référendum.

      Cette orientation montre combien la droite du PS a servi de paillasson à Sarko, orientation toujours à l’oeuvre dans le soutien implicite à l’état d’urgence, le soutien à la privatisation d’EDF, etc...

      Preuve est fait maintenant que le soutien actif au oui (je ne parle pas des gens de gauche qui ont voté oui sous l’offensive médiatique, le chantage des couistres) qui était on le savait un soutien concret à une offensive anti-démocratique et anti-sociale , a continué par un soutien aux politiques concretes anti-sociales et anti-democratiques de la droite aux affaires.

      Le ouisme dégage là son essence réelle.

      Cop.

  • Je ne sais pour l’ami Rabbit si il est ouiste ou nonsse... toujours est-il que je le trouve bien vigoureux dans ses dires.

    Ainsi l’affirmation :
    Nicole, 91% des Français (45+46) ont des notions très lointaines de ce que sont les systèmes économiques (ça remonte à leur CM2).... comme d’ailleurs 91% des contribuants à Bellaciao....
    Dans quelle catégorie se classe notre ami ? Les 9% ? ou les 91%.

    Un sondage indiquait il y a peu que les "Français" seraient plus de 60% (63% il me semeble) à ne pas être d’accord avec les capitalisme . Guillemets et conditionnel indiquant là tout ce qu’on peut penser des sondages et de leurs limites, également le fait que je ne me souviens plus des termes exacts .

    Comme quoi ces chiffres qui ont été lissés discretement dans les autres chiffres jetés en pature ici ou là montrent que les choses ne sont pas aussi évidentes que celà. Et qu’au delà des critiques sur les excès du liberalisme une grande partie des "gens" pensent bien que c’est le capitalisme qui est en cause.

    Ensuite, dés qu’on rentre dans un débat précis sur les contenus, et non sur des allégences à des personnes , à tel ou tel qui représenterait le mieux le "papa" des français, père fouettard ou père sévère, on se rend compte que ces français ne se débrouillent pas si mal.

    Ainsi, sur les contenus, le TCE, la plongée dans les contenus , leur sérieux les a amené au non majoritaire (et + on s’écarte vers les expressions minoritaires du oui + on croise l’ignorance, l’illetrisme, les gens dessinant un traité visiblement non lu). Peut-être pas suffisemment accrochés aux contenus mais c’était déjà pas mal et démontrant par là que des batailles sur les contenus, sur les faits, sont possibles.

    Les Français, comme les gens dans beaucoup d’autres états, ont une perception de plus en plus précise du monde dans lequel ils vivent . Maintenant qu’ils sachent le definir en fonctions de definitions scolaires ou universitaires c’est autre chose. Qu’également ils aient tendance à se laisser déborder par la couleur des mots c’est vrai également.
    Si aux USA vous parlez de communisme, c’est pas bon pour vous.... Pourtant ce pays fournit un certain nombre de gens qui , sur Internet, enclenchent des expériences qui sont de veritables tests de ce que pourrait être un fonctionement communiste d’une société... Mais ces gens ne se définiront surtout pas ainsi. Ni ne sont définis ainsi, ni n’interessent tellement les "communistes".
    Et pourtant...

    Notre ami dit également :
    alors mondialisation, néo-libéral, capitalisme... (par contre 94% n’ont pas voté coco aux présidentielles de 2002)

    Et ce n’est pas exact, 4 candidats à cette présidentielle se réclamaient explicitement du communisme, 3 d’extreme gauche et Hue. Soit plus 13,81%, Jospin n’étant pas exessivement loin à 16,18% ...
    http://francepolitique.free.fr/FPR.htm
    Tout celà montrant que, contrairement à une désespérance bien ancrée à gauche et profondément désirée tant par la droite que par la droite du PS, il n’est pas aussi sûr que celà que la plus grosse force à gauche se situe forcement dans les poulains et pouliches du PS, encore plus maintenant après le referendum qui a vu la débandade que l’on sait de la direction du PS.

    Je n’ai cependant pas de religion sur la défense du terme "communiste" ou "communisme" ces mots ayant été monstrueusement souillés.

    Le principal obstacle d’une alternative, qu’on l’appelle communiste, socialiste, alter-mondialiste, auto-gestionaire, on l’appelle comme on veut, c’est le manque de volonté et le poids d’un habitude de desespérance qui fait penser qu’on est toujours obligé de voter pour le moins pire, qu’il ne puise y avoir de vote majoritaire en partant d’un principe de gauche réel.

    Poids de la division, manque de volonté, hésitations peurs et trouilles...

    Pourtant, le vote sur le TCE a montré que la majorité des électeurs de gauche, comme ceux du PS d’ailleurs, pouvaient se situer au dessus par la qualité et le nombre de ceux qui suivirent la direction du PS, pourvu que la bataille se fasse sur les contenus, la ténacité et l’intelligence.

    Les principaux obstacles de l’affirmation de la gauche, comme rassemblement majoritaire (je ne parle pas de la droite du PS, Hollande, DSK, Lang, Kouchner l’adorateur de l’entreprise Total, Royale, etc) sont internes et pas externes.

    Copas

    • Bon allez, William, Nicole, Copas, venez donc prendre un chocolat chaud bien à l’abri dans mon bistrot. Il peut des crétineries sans nom sur votre trottoir.
      Le Yéti

    • "Il pleut des crétineries", pas il "peut"

    • OUF... sans ironie je vous dis Merci M. COPAS de commencer à répondre à mes questions mais je n’ai pas fini car je n’ai toujours pas digéré :

      *un rendez vous Présidentiel
      * qui était la cause d’une idéologie polotique : le néo-libéralisme comme tout le monde veut bien le nommer

      et je crois aujourd’hui que TOUS LES POLITIQUES SONT RESPONSABLES en

      passant de la LCR -FO-PC -PS

      VOUS vous etes tous mobilisés pour le problème des banlieus OK c’est bien

      Mais VOUS LES PARTIS DE GAUCHE ou etes vous dans nos banlieues .. Bizarement je vous ai cherché ... RIEN... vous n’avez plus de locaux ou on pouvais vous voir ou au moins savoir que vous existiez, vous avez fait comme les autres VOUS NOUS AVEZ OUBLIEZ, oui c’est vrai d’un seul coup lorsque nous avons voté FN ; Là nous avons réexisté, les banlieues comme vous dites ont déclarés une guerre qui pour moi vous n’avez encore une fois pas compris, vous ne voulez pas voir la vérité vous vous cachez derrière un certain angélisme en oubliant que les Humains ne sont pas parfaits.

      Oui je suis en colère et j’ai le droit.

      nICOLE

    • Il est où ton café Le Yeti ?
      J’ai très envie de discuter en ce moment pour ne pas attraper la crétinite aigüe (à mon avis plus dangereuse que la grippe du poulet...)
      Vive le chocolat chaud
      y el pueblo unido
      Boulos

    • Mon bistrot est là où tu voudras, Boulos. Il suffit de savoir qu’on y est et que les volatiles de notre escadrille y sont aussi ; et là, ça va tout de suite mieux.
      Le y.

    • Nicole,

      Je ne suis ni au PC, ni à la LCR, ni à LO, ni au PS....

      Tu indiques : .../...TOUS LES POLITIQUES SONT RESPONSABLES.../..., je ne le penses pas. On peut penser que ceux qui adherent à un parti se trompent, mais ils ne sont pas responsables de ce qu’ils ont toujours combattu pour ceux qui l’ont toujours combattu . Ce qui enleve la LCR, LO et quelques autres, dont des morceaux non négligeables des partis de gauche. Ensuite certains se sont réorientés comme partis.

      Ainsi le PC, qui était en voie de destruction accélérée en s’alliant au PS dans des gouvernements anti-sociaux et ultra-liberaux, a commencé à se refaire une petite santé en étant plus clair sur le concret .

      Tu indiques par ailleurs :
      .../...Mais VOUS LES PARTIS DE GAUCHE ou etes vous dans nos banlieues .../... ...

      Encore une fois je ne suis pas au.... ni à ....
      Et pour imiter un autre.... je dirai "n’attendons pas que le PC ou la LCR ou LO ou le PS ou les verts ou.... fassent quelque chose pour nous , posons-nous la question de ce que nous faisons pour changer les choses...."

      Et je me sens aussi coupable dans l’affaire....
      D’où le fait que je viens ici et ailleurs, ainsi que dans d’autres lieux, enfoncer certains clous pour essayer de convaincre de certaines choses (je me comporte comme un petit parti, "je tape sur certains clous...". ).

      Comment ne comprends-tu pas que les partis de gauche sont devenus litteralement squelettiques ?
      Au delà des chiffres ronflants sur le nombre d’adherents !
      Tu demanderais à un squeletique souffreteux, malade et usé de te prendre dans ses maigrelets petits bras pour nous faire traverser le fleuve de l’injustice sans que nous ne nous mouillons ?

      Le squeletique en question est la gauche des militants encartés.
      Revenons à notre gauche....
      Il y a ceux qui sont partagés entre deux politiques (PS surtout et PC par le passé ) qui ont fait qu’il y a eu troubles sur les attitudes à avoir.

      Les ravages de 20 ans de reculs et de renoncements ont conduit , non seulement à une détérioration de la situation de la majorité des salariés mais également pulvérisé, broyé, émietté, les organisations syndicales ou politiques en défense des travailleurs, des retraités et des chômeurs.

      Ces ravages ont affaiblit également, et forcement, la vigueur du contenu politique ou syndical de ces organisations.

      Depuis plusieurs années des phénomènes de reconstruction se manifestent, des énervements de plus en plus secs dans la population apparaissent ... Le 29 Mai fut un de ceux-là. Mais également les présidentielles de 2002 dont la seule chose nouvelle a été un déplacement sur la gauche de l’électorat , l’extreme-droite ne progressant pas.
      Comme en Allemagne d’ailleurs où la gauche a progressé electoralement très clairement. C’est l’attitude de la social-democratie allemande qui a fait que cette poussée est annulée par les épousailles de la direction du SPD avec la droite. Mais comme disait ma grand-mère, ils ne l’emporteront pas au paradis....

      En France, la difference considerable vient que le PS n’est pas forcement majoritaire dans la gauche. Je le rappelle ici. Jospin par exemple à la présidentielle n’a réuni que 42% des voix de la gauche...

      Les populations, les "gens", empruntent ce qu’ils ont sous la main pour protester ou resister... Des fois c’est passé par les partis de gauche "gouvernementaux", des fois par l’extreme-gauche et des fois par bien pire...
      Ce qui est certain c’est que les partis de gauche "n’encadrent" plus les électeurs de gauche...
      Et c’est très bien ainsi, même si la raison vient d’un recul
      .

      Une poussée à gauche ? Oui. Contrairement à la mayonaise médiatique ("la France vire à droite") que tente de monter la droite dans les journeaux, les thinkthanks bourgeois, les télés et radios...

      Donc une poussée électorale de la gauche quand celle-ci se situe en défense de la majorité sociale. D’ailleurs c’est pour ça qu’un Fabius s’est decouvert soudain une volonté de gauche farouche.... Mais "il ne l’emportera pas au...."

      Mais ça ne signifie pas que ces partis soient présents de partout en militants... Par exemple, prends la LCR, combien sont-ils ? Pourtant ils essayent de se "montrer" dans le plus d’endroits possibles...
      2000, 3000, allez 4000 (pour leur faire plaisir), ça ne fait pas beaucoup.... Une personne sur 15000 en France..... Invisible.....
      Après il existe des partis qui annoncent des chiffres délirants, le PS et ces 100 000 adhérents (notes là qu’on parle d’adherents et non de militants ce qui crée un gouffre qualitatif avec la LCR)...

      On ne voit jamais, jamais, jamais de militants du PS dans une entreprise. Dans une vie de travail, au tout début, il y a de celà des dizaines d’années, j’en avais vu un une fois et depuis je n’en ai plus jamais revu. Par contre j’ai croisé à titre homeopatique de temps en temps, un de la LCR, un du PC et même une fois un de LO...
      La gauche, PC, LCR, LO, un morceau des verts, un morceau du PS, c’est un militant pour 1000 habitants, en comptant large....

      Alors....
      Mon propos est clair, ce qui reste des partis de gauche qui se situent en opposition claire à l’ultra-liberalisme doivent s’unir sous le contrôle éclairé des travailleurs, chômeurs, retraités (les couches populaires...comme on disait avant, ce que j’appelle sans cesse "la majorité sociale") de ce pays.
      ....sous le controle de toi, des amis ici, de moi, de nous...
      En attendant mieux eventuellement.

      Les collectifs du 29 Mai sont des endroits utiles pour pousser à cette orientation, mais pas seulement, ici également par exemple on peut avoir influence pour pousser par exemple la LCR et le PC à cesser de se comporter en fiancés évanescents... Les pousser à s’unir ce n’est pas essayer de mettre le monde , ni la gauche d’ailleurs, à leur remorque.... C’est inverser l’émiettement...

      Je pense qu’il n’y a que des bienfaits à pousser ces forces à s’unir... Elles ne seront pas assez puissantes pour être arrogantes, et elles sont indispensables à tous par leur capacité organisationelle , même pour les plus critiques d’entre nous. De plus, elles peuvent s’unir (sans se dissoudre) dans un mouvement (un de nos amis parlait de front populaire) qui peut disposer de forces potentiellement bien plus larges.

      Rétablir les conditions d’une progression.... Pourvu que celà soit les contenus qui nous guident toujours, la défense des interets des salariés avec autant de vigueur que la droite défends les interets des bourgeois...
      Et à condition qu’aucune des propositions , orientations concrêtes, ne soit antagonique aux interets des majorités sociales des autres pays.

      C’est possible même si le temps passe et que ça met du temps à se décanter.
      La droite en profite pour occupper le terrain, enfiler des manipulations médiatiques sur des terrains choisis par elle, et camoufler la poursuite de son orientation ultra-liberale en essayant de donner toujours plus à la bourgoisie, toujours moins au monde du travail.

      L’unité de la gauche (la vraie) joue egalement et surtout sur ces enjeux, sans attendre des solutions purement electorales.

      Pour celà, nous ("nous",....toi, moi, les militants de partis, les autres, "nous"..) devons amener toutes les bonnes volontés à se définir sur les contenus et avoir les courages necessaires en terme de comportements pour aller de l’avant.

      Copas

    • Je viens de vous lire et je vous remercie de votre explication mais Copas, comment m’expliquer ? ; ; je sais que vous avez raison dans votreprojection mais croyez vous que pour remettre un espoir une motivation dans notre République il ne faut parler que salaire rendement.. Non je ne crois pas et lorsque je reproche que la ou les politiques ne sont plus présents dans des lieux ou les habitants ont besoin d’espoir (et nons pas de l’utopie), un nouveau combat , une lueur au bout d’un tunnel, que à prés tout tout peu changer, il n’y a que la présence d’une micro-socité, de la religion ou des caids, et qu’avons-nous à choisir car annoncez moi un lieu de rencontre citoyen à Clichy sous Bois, La Courneuve ? Montfermeil ; ;etc oui à Montreui . Pourquoi car c’est à la porte de Paris
      et je ne parle que pour mon département.
      Nicole