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POUR UN PERMIS DE TRAVAILLER PERMANENT, CONTRE LES QUOTAS LES SANS PAPIERS OCCUPENT LA D.D.T.E

Publie le mercredi 21 décembre 2005 par Open-Publishing

COMMUNIQUE 20 décembre 05

POUR UN PERMIS DE TRAVAILLER PERMANENT, CONTRE LES QUOTAS LES SANS PAPIERS OCCUPENT LA D.D.T.E

Depuis 15 H 00 cet après midi, plusieurs dizaines de sans papiers et leurs
soutiens occupent la Direction du Travail et de l’Emploi (DDTE) 210, quai
de Jemmapes, Paris 10ème - Métro : Jaurès.

Cette occupation fait suite à celle que nous avons menée à la Fédération
Française du Bâtiment (FFB) pour dénoncer l’instauration d’une immigration
« choisie »,autrement dit les quotas, promue par Sarkozy and Co.

Véritables esclaves du troisième millénaire, subissant une politique post
coloniale,les sans papiers vivant et travaillant en France, pour la
plupart ressortissants des anciennes colonies françaises, sont écrasés
dans le double étau de la répression et de l’exploitation.

Pourquoi promouvoir les quotas et le pillage des muscles et cerveaux des
pays du Sud alors que des dizaines de milliers de sans papiers constituent
en France une armée laborieuse de réserve qui profite au patronat et à
l’économie des pays riches ?

Comment accepter que ces travailleurs de l’ombre soient pris en otage et
mis en concurrence avec les salariés des pays d’accueil à des fins de
déréglementation des acquis sociaux ?

Pourquoi ne pas régulariser immédiatement les sans papiers alors que les
derniers rapports de l’O.N.U., du Plan, du Conseil Economique et Social...
font tous état des besoins accrus de l’Europe en général, la France en
particulier en matière d’immigration.

Alors que l’argent des immigrés et sans papiers envoyé dans leurs pays
respectifs a aujourd’hui largement dépassé le produit d’une Aide Publique
au Développement réduite à peau de chagrin, pourquoi ne pas reconnaître
les droits des sans papiers qui se substituent, par leur labeur, au non
respect des engagements des pays riches envers les pays du Sud ?

Pourquoi la DDTE s’inscrit-elle dans ces rouages d’exploitation et de
spoliation des droits en usant de la préférence nationale, refusant par
exemple de délivrer les dossiers d’embauche à des entreprises désirant
embaucher des sans papiers ?

Autant de pratiques qui doivent être dénoncées et qui s’amplifieront dés
lors que le dossier des sans papiers restera chasse gardée du ministère de
l’intérieur.

L’égalité des droits pour les sans papiers, notamment celui du travail,
doit être de la responsabilité du ministère du travail et de la cohésion
sociale, qui exerce sa tutelle sur la DDTE.

Nous exigeons la délivrance d’un permis de travailler permanent pour les
sans papiers qui permettra ensuite la régularisation administrative.

Point presse à 16 H 00 à la DDTE 210, quai de Jemmapes ­ Métro : Jaurès