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Déclaration du PCF suite aux propos de Françoise Hollande

Publie le lundi 16 janvier 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

François Hollande vient de proposerque la réunion des partis de gauche le 8 février prochain soit une étape vers un programme de gouvernement, des accords électoraux de premier tour et des primaires pour désigner une candidature unique à la présidentielle.

Un tel scénario, qui revient à marchander une fusion de la gauche autour du PS, est absolument irréaliste. Personne de sensé ne peut y croire ni le souhaiter. Le pluralisme à gauche est une réalité de causes profondes et un atout pour le "peuple de gauche" : heureusement que le PS n’était pas seul à gauche au moment du référendum !

Et heureusement que d’autres voix à gauche,notamment celle du parti communiste, cherchent à ouvrir le chemin d’une politique rompant avec le libéralisme ! C’est d’ailleurs en raison du rôle qui est le sien dans ce sens, que les électrices et les électeurs ont fait en sorte, elles et eux-mêmes, que le Parti communiste dispose depuis des décennies, sans avoir à quémander quoi que ce soit, de groupes parlementaires à l’Assemblée Nationale et au Sénat.

C’est de cette question de la rupture avec le libéralisme qui est aujourd’hui psée à la gauche : chaque jour,dans une riposte plus offensive à la droite, et dans la perspective des échéances de 2007.

La rencontre du 8 février doit permettre à l’ensemble des formations de gauche de confronterleurs propositions à ce sujet et surtout de permettre au plus grand nombre d’hommes et de femmes d’intervenir dans ce débat. C’est la position que défendra le Parti communiste.

Parti communiste français

Paris le 16 janvier 2006


Ben dit donc ça sent le roussi,vont pas rire tout les jours les socialistes !

Jean Claude des Landes

Messages

  • Ah bon, je m’attendais à une condamnation des propos anti-arabe et communautariste, tenus par Hollande au antisémite du CRIF. N’en déplaise aux racistes, y compris du PS, les arabes sont des sémites.

    Le Pen a de nombreux concurrents, le racisme peut déverser sa puanteur sur l’humanité.

    Si une personnalité politique avait tenu les propos à l’encontre des pro-israéliens devant des responsables de l’UOIF, elle aurait été qualifié à juste titre de raciste et condamné.

    Mais là, encore une fois, nous avons la démonstration qu’un homme de gauche peut ouvertement tenir des propos racistes à l’encontre des arabes, sans qu’aucun républicain ne réagisse.

    après le 17 octobre 1961, la gauche a eu droit au métro Sharon. Les nationalistes du ps et du pcf ne l’ont pas oublié, ils le revendiquent au nom de l’intérêt national, masque trompeur des intérêts du Medef.

    Parce que la gauche rêve de servir au gouvernement les intérêts du Medef, il ne lui reste plus que le thème insécuritaire pout tenter de rameuter des voix. D’où la mise en concurrence. De le Pen à Royal, c’est le même monde de petits-bourgeois qui servent la soupe à leurs maîtres, les grands bourgeois.

    Mohamed

    • Belle analyse, sauf que c’est le métro Charonne, ligne 2 dans le 20e.

      Charonne était le nom de la ville qui se situait sur le 20e qd ce n’était pas encore Paris, alors que Sharon c’est le nom d’un barbare sanguinaire que des milliers de gens enscencent parce qu’il a "libéré" Gaza ... oubliant du même coup le mur, les familles broyées dans leur propre maison... mias là je vire antisémite.

      sc_marcos94

      P.S : très bonne rq sur les sémites, je l’avait moi même pointé ds un courrier à gratuit du métro il y a qq années.

  • C’est plutôt au PS de défendre sa position, de justifier sa légitimité en tant que parti de gauche, mais on connait déjà sa chanson. Espérons que c’est pas du côté du PC que ça sent le roussi.

  • On a compris le désir du PS dans ce type de réunion, essayer de bloquer le PC, lui faire perdre son temps, voir de l’amener à accepter de nouveaux strapontins dans un gouvernement dominé par la droite du PS (*).

    Et on a compris le désir du PC de choisir l’ouverture , souhaiter des contenus en relation avec les interets des travailleurs , de la grande majorité de la population et de chercher à mettre dans le débat tous ceux, organisés ou pas, qui se disent de gauche.
    Ces désirs du PC sont-ils concevables dans le cadre des discussions ici proposées ? Surtout avec la direction actuelle du PS avec ses maneuvres tant apparentes ? Rien n’est moins sûr....

    Mais je conçois l’extreme difficulté de la tâche. Réunir n’est pas simple. Le faire autour de soi c’est prendre le risque de n’attirer que son courant, le faire seulement entre partis c’est prendre le risque de tête-à-têtes difficiles à gérer, réunir partis et non-partis c’est également le risque de manipulations, d’instrumentalisations difficiles à maîtriser.
    Pas facile...

    NB : Inconscient de l’ouverture de la file, la féminisation de François Hollande, appelée "Françoise". Montrant ainsi les ombres portées des calculs sous-jacents de Hollande tels que ressentis par nous.

    (*) "Droite du PS", droite , gauche, ces vieilles dénominations sont toujours difficiles à utiliser tant nous avons déjà vu d’utilisations farferlues voir honteuses de ces classifications. Quand je parle de "droite du PS" c’est bien evidemment des contenus dont je parle, des orientations et encore plus des pratiques réelles dont je parle.
    Soutiens au TCE, politiques en défaveur des couches populaires, privatisations, soutiens concrêts à l’échelon de l’UE et du pays de politiques favorables à la bourgeoisie et en même temps défavorables aux populations, etc.... C’est de ce type de frontière dont je parle pour determiner droite et gauche, et non pas de positions "plus à gauche tu meurs", d’effets de manche radicaux.

    Cop

    • Cher Cop,

      Tous tes paragraphes sont d’une extrême précision, j’y adhère totalement. Je n’ose pas rajouter quoi que ce soit.

      Je m’aventurerais simplement à dire (au risque de m’en prendre plein la tête, de la part de mes amis) , que les communistes doivent augmenter la pression à l’intérieur de leur parti, pour que leur position soit maintenue, pour empêcher au dernier moment le sempiternel vote utile.

      N’en déplaise à certain(e)s, je donnerai mon humble avis à Mohamed, François Hollande n’est pas, pour moi, un homme de gauche ; considérant bien entendu l’exellente explication de gauche et droite développée par Cop.

      J’ai d’exellents ami(e)s socialistes qui se réclamaient de gauche parce que leurs têtes pensantes le disaient, Cop vient de nous donner la raison pour laquelle ces amis ne votent plus socialiste.

      Esteban

    • La question du PS c’est avec qui pouvons-nous discuter ? J’ai beau regarder au boulot mais je ne les vois pas, il n’y en a pas ou du moins ils se cachent bien, ne débattent pas , ne militent pas, politiquement ou syndicalement.... Bref ils sont invisibles...

      Par contre j’ai également des amis socialistes, des élus, mais comment débattre avec eux, comment même faire l’unité si il n’y a pas de vêcus communs ?

      Tout le monde a en tête des grandes images d’unité de 36 ou 45, voir de 68 à un moment bien précis de "grace", mais ça se faisait là alors dans des convergences entre têtes et bases... Mais quand il n’y a pas de base, ou du moins quand la tête est tellement puissante, tellement incrustée dans l’état, avec une buraucratie puissante mâtinée de bourgeoisie et que le peu de salariés existants sont de simples adherents atomisés dans la base ou des hauts cadres....

      En 36, il y eu un déboulé d’unité parcequ’il y avait une base puissante de travailleurs autant dans le PS que dans le PC , mais là ?
      Bon, bien sûr ils ont des adhérents salariés, pas beaucoup, mais ils en ont, mais je parle de la proportion entre ceux-là et le ventre mou du reste, la proportion entre ces salariés et les bataillons d’élus est miserable et rends vaine une influence sérieuse des travailleurs sur le PS sauf par des phenomènes de desertion.
      Alors le PS peut flotter à gauche ou à droite, ce qu’il a fait ces 20 dernières années, on peut le retrouver dans certaines batailles "sociétales" ou des mesures sociales comme la CMU ou le RMI, mais un peu comme un Giscard à une époque a pu enfanter des espaces où des Simone Weill ont pu accepter de faire progresser des droits valables pour tous (je cite Simone Weill mais j’aurai pu également citer les gaullistes qui se sont retrouvé à faire certaines réformes interessantes).
      Mais sur le fond, ça ne peut aller plus loin et surtout ça va quelque part que si la bourgoisie laisse faire.
      Et là, la fin de la récré a été sifflée et le PS s’est mis garde à vous avec le petit doigt sur le pantalon, et on n’a pratiquement aucun moyen d’influer sur l’affaire, même quand il y a un desaveu populaire, le PS ne bouge pas. Les choses sérieuses étaient en cause....

      C’est pour celà qu’imaginer une unité avec le PS a été un échec, le PS est devenu maintenant un grand parti radical de la belle époque.

      L’unité de la gauche avec eux ne sert pas à grand chose quand ils sont puissants.

      Maintenant je sais bien que dans le PC certains sont près à refaire le chemin jusqu’à ce qu’ils se fassent hacher menu, soient pulvérisés ou adherent au PS. C’est comme ça c’est la vie. Mais ils ne sont pas les seuls...

      Le PC peut se soumettre à nouveau. En ce cas il faudra faire sans eux et ça serait vraiment dommage..La fin d’une grande histoire.... mais on finirai bien par se débrouiller...

      Mais je ne le souhaite pas .

      Copas