Accueil > AU FORUM SOCIAL MONDIAL DE BAMAKO : Les femmes africaines et la mondialisation

AU FORUM SOCIAL MONDIAL DE BAMAKO : Les femmes africaines et la mondialisation

Publie le lundi 23 janvier 2006 par Open-Publishing

QUEL AVENIR ?

Les femmes africaines ont des attentes fortes pour le Forum de Bamako. Elles les ont exprimées lors d’un atelier intitulé “le dialogue féministe”, vendredi, au palais de la culture de Bamako.

"Je suis venue à Bamako avec plusieurs attentes. La première d’entre elles est en train d’être satisfaite, c’est avoir des femmes de toute l’Afrique se retrouver et échanger sur les difficultés que nous rencontrons", s’est réjoui Ivette Ngwevilo Rekangaly, présidente du Mouvement gabonais pour le bien être familial.

"C’est pour réfléchir sur les enjeux de l’heure et proposer des solutions aux gouvernants que nous sommes au forum social mondial", a souligné Esso Ama du Groupe d’action et de recherche sur l’environnement au Togo.

Selon elle, l’enjeu est de taille car les droits de la femme africaine sont toujours bafoués. Les problèmes sont entre autres, l’accès à la terre et les violences faites aux femmes.

La mondialisation constitue l’autre préoccupation fortement exprimée par les femmes. Cette préoccupation, selon Traoré Oumou Touré, secrétaire exécutive de la Coalition des associations et ONG féminines du Mali, se justifie par le fait que les femmes dans tous les pays, sont les plus pauvres.

"Le terme est peut-être nouveau pour certaines d’entre nous, mais il faut que nous sachions qu’au sein de nos familles, nous sommes les piliers. Au sein de la nation, nous sommes les plus nombreuses. Nous ne devons pas laisser aux hommes toutes les charges", estime Ngwevilo Rekangaly. Pour la malienne Nientao Kadiatou Traoré, présidente de l’association Solidarité aide et action pour l’enfance au Mali, le défi pour les femmes africaines est de s’impliquer dans les actions de développement et prendre leur part de responsabilité dans les conflits qui surgissent dans leurs pays.

"Nous devons prendre cette part de responsabilité dans la résolution des conflits comme dans le développement de nos États afin de les renforcer pour rentrer dans la mondialisation", ajoute-t-elle.

Telle n’est pas la préoccupation des femmes rurales du Mali.

"Nous les femmes rurales nous avons besoin des structures de santé, d’éducation pour nos enfants et d’emploi pour nos maris", souligne Gonsogo Fatoumata Sanogo, présidente des femmes rurales du cercle de Sikasso, au Sud du Mali.

L’alternative pour les femmes, selon Nientao, s’articule autour de trois axes stratégiques : Solidarité, formation pour le leadership et communication.

http://resister.over-blog.com/article-1671685.html