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ITALIE, MIRACLES : la multiplication des voix

Publie le lundi 27 février 2006 par Open-Publishing

de ALESSANDRO ROBECCHI traduit de l’italien par karl&rosa

Qui sait qui a conseillé à Silvio Berlusconi de faire confiance, pour ses sondages-miracles, à la Penn, Schoen & Berland Associated. De Bill Clinton à la Coca-cola, de Microsoft à Blair, de la Disney à la Texaco, il paraît que tous les patrons du monde s’adressent à la prestigieuse firme américaine. Pensez donc si Napoléon et Jésus Christ pouvaient manquer.

Naturellement le conseil pourrait être venu aussi du président vénézuélien Chavez, dont la PS&B certifia la perte de 18% des voix et qui gagna ensuite les élections. Selon les 1920 Italiens interpellés par le sondage made in USA, l’Unione [le rassemblement de centre-gauche, ndt] aurait perdu 10% entre décembre et février : pour trouver dans la nature un désastre comparable on peut penser à la dissolution des glaciers ou au pouvoir d’achat des Italiens sous le gouvernement Berlusconi.

A ce qu’on dit, l’entreprise américaine aurait élaboré un ingénieux système pour remédier à un vieux défaut des sondages : le fait que les gens interpellés ont honte de dire qu’ils votent pour Forza Italia. Voila donc le sondage de la PS&B, qui a une particularité indéniable : c’est le seul endroit au monde où les Italiens n’ont pas honte de Berlusconi.

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