Accueil > Récit de la Sorbonne occupée

Récit de la Sorbonne occupée

Publie le dimanche 12 mars 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

Récit de la sorbonne en video ici

Video Sorbonne le 11.03.06 à 1h04 ici

Des étudiantes

Le vent tourne. La moitié des universités est occupée en France.

Vendredi après-midi, une vitre brisée a suffi à ce que des centaines de personnes se réapproprient la Sorbonne enfin débarrassée des vigiles et des appariteurs. Des chômeurs, des précaires, des intermittents et autres damnés de la terre ont alors pu nous rejoindre. À la tombée de la nuit, des centaines d’autres personnes participaient également à l’occupation de l’extérieur : entre barricades, fanfares et feux de joie le mouvement prenait un nouveau souffle.

À l’intérieur le vent était en train de tourner. Déjà, un peu plus tôt dans la journée, des tentatives de récupération étaient déjouées. Mélenchon (PS) en visite, fut contraint de quitter l’amphi. Mais, il a fallu du temps pour que quelqu’un se dresse sur une table et prenne la parole. C’est alors que les apprentis bureaucrates ont flanché, eux qui voulaient voter jusqu’à l’absurde et encadrer à tout prix.

Vers 1h00 du matin nous avons pu nous déprendre définitivement des formes usées de la tribune, des prises de parole contrôlées. La discussion s’est enfin libérée, personne ne parlait pour personne, toute représentation est devenue impossible. Les contradictions de classe ont traversé l’assemblée. Il y a eu des embrouilles, des tensions, des prises de gueules, des conneries et des montées de testostérone. Pourtant l’assemblée a continué. Les points de vue n’étaient pas homogènes, mais on a tenté de penser et s’organiser collectivement.

Les revendications se sont multipliées, et pas simplement contre le cpe ou la loi sur l’égalité des chances, certains ont évoqué les sans papiers et la répression contre les émeutiers de novembre. La liste s’est allongée jusqu’à rendre vaine toute idée de revendication. Non pas que les discussions devenaient absurdes, au contraire elles gagnaient progressivement en contenu. Nous avons alors parlé du partage du savoir et de l’évidence de la sélection sociale. Certains ont évoqué le fait que toutes les formes de travail salarié posent problème, et que le CDI c’est aussi l’exploitation.

Le vent tourne : c’est un Tout que nous refusons, le retrait du cpe ne suffira pas.

Les dirigeants et journaleux de tout bord l’ont bien perçu. Ils s’acharnent à séparer étudiants et vandales, casseurs et non-violents. Pourtant, de l’intérieur, nous avons senti que cette distinction ne pouvait pas exister à ce moment-là.

Ce vendredi soir, beaucoup se sont débarrassés de leur peur et de l’infantilisation.

Le mouvement prend de l’ampleur et dépasse les clivages ,
ne nous laissons pas imposer ces distinctions,nous avons des choses importantes à faire ensemble.

Des étudiantes.

Messages

  • Merci pour ce récit. Au delà des comparaisons inutiles et amalgames rapides avec mai 68 ou encore 86 qui ne visent qu’à rassurer les esprits, votre récit montre à quel point notre mouvement est foncièrement et forcément "neuf". Le combat contre le cpe réveillent les esprits et délient les langues : autour de moi, de nombreux salariés d’entreprise et autres intérimaires prennent conscience que le changement est effectivement possible, ils trouvent des tribunes où s’exprimer enfin. La prise de conscience est collective et non seulement étudiante ou syndicale... Il s’agit maitenant de réfléchir nos actes, nos interventions, nos prises de parole afin de contrer intelligemment un gouvernement libéral qui n’attend que ça que ça pour nourrir sa machine médiatico-réactionnaire et faire passer les étudiants pour des casseurs qui "souillent le patrimoine du pays" comme le proclame le père De Robien.
    Pour une mobilisation unanime et plurielle.

    Une sorbonnarde

  • Est-il exact que le feu qu’on aperçoit sur une photo a été alimenté avec des livres précieux ?

    • Pour ce qui est de la photo, la fumée ressemble plutôt à une fumée provoquée par une grenade lacrymogène . Les étudiants présents me corrigeront.

      Pour ce qui est de l’agression de la sorbonne par des bandes organisées violentes munies de grenades, de boucliers et de matraques, nous avons tous vu les reportages (il y a des éclairage plus crus sur la réalité sur les chaînes de télé d’autres pays) où la violence policière est nette et claire, d’un ministre s’avançant derrière les fourgons de la police et proclamant des assertions que rien ne vient confirmer (maintenant on peut faire confiance à notre ministre policier pour raconter ce qu’il veut, quand on occuppe et que les journalistes sont mis en bordure, que les citoyens ne voient pas l’occupation policière et les dégats incontestables qu’elle assene à la culture) ...

      Tout le monde a vu de quel côté était la violence.
      C’est clair, place aux falsificateurs qui chercheront à justifier la violence d’état .

      Après un ministre de la police qui donnait des ordres à la justice,
      nous avons donc un ministre de l’éducation devenu ministre policier....

      Ce gouvernement compte de + en + de policiers arrogants !
      Malheureux policiers d’avoir de tels violents au dessus d’eux,
      Malheureux policiers d’être comparés à ces ministres,
      Malheureux policiers à qui on demande de frapper leurs enfants et leurs frères !

      La recherche de solutions violentes à chaque problème semble le fil rouge de Sarkozy, Villepin et sous-fifres ministres.

      Pour l’instant, merci de la leçon de choses faite par ce gouvernement , à qui ne l’avait pas encore comprise :

      CPE = Violence contre les jeunes

      Sarkozy = violence contre les jeunes des banlieues, les jeunes étudiants, les jeunes travailleurs, les jeunes chômeurs

      En 6 mois, ce gouvernement s’est attaqué aux jeunes issus de l’immigration avec violence (en recherchant méthodiquement l’affrontement, en fleurtant avec des propos tombant sous les coups des lois, pour finir par réussir de faire flamber les grandes villes....), aux jeunes chômeurs et aux jeunes travailleurs, aux citoyens des Antilles et de la Réunion, et maintenant en violentant des étudiants.
      Il y a quelques mois il s’attaquait aux contrats de travail...
      Il y a quelques semaines il a mis une chape de plomb liberticide sur le net
      Il y a deux ans il s’attaquait aux travailleurs âgés,
      chacun son tour....

      Copas

    • Sur la photo c des lacrymos que tu vois, et ils ont abimés des yeux bien plus précieux que n’importe quel bouquin. Il ne faut pas croire la propagande mensongère du gouvernement relayée par les grands médias. De un livre (que j’ai vu de mes propres yeux tomber sur les CRS) on passe à toute une bibliothèque saccagé. On parle d’ordinateurs ravagés, sans en préciser le nombre, (en fait très peu) et surtout sans préciser qu’il s’agissait du matos de l’UNI et du RED (syndicats fachos s’il en est), et pas du matos de l’université.

      sc_marcos94

  • Bonjour. La Sorbonne est a l’heure actuelle toujours occupée...par les CRS (peut importe, l’essentiel étant qu’elle soit occupée. C’est du moins l’avis qui prévaut sur place). Un dispositif de sécurité immense s’est déployé autour du bâtiment, non à cause de réels attroupement pour le moment. Hier soir, une trentaine de personne était encore présente place de la Sorbonne, ce qui ne semble pas justifier la présence d’au moins une cinquantaine de car de CRS, police et gendarmerie, bloquant toutes les rues donnant accès à la Sorbonne, et envahissant une partie du boulevard Saint Michel. Si les CRS sont là, c’est bien entendu en prévision. Le plus drôle, c’est qu’ils ne peuvent pas se retirer tant que la pression ne sera pas retombée (et y a-t-il désormais une chance qu’elle retombe avant gain de cause ?). En attendant, il faut continuer à justifier la présence des forces de police, et donc faire durer le blocage, et pour cela il faut être présent. La mobilisation continue aujourd’hui dimanche, même s’il est impossible de prévoir son ampleur (qui ne dépend que de nous). Il est néanmoins probable que le gros des occupants de la Sorbonne, de l’avis général parti se reposer hier, seront de retour. Pour ce qui est du lieu de réunion, le caractère spontané du mouvement ne facilite pas la prévision, chacun ayant son idée sur les suites à donner. Le plus sur est de converger vers la place de la Sorbonne, qui sera sans aucun doute le lieu de rendez vous.
    A tous ceux qui comptent être sur place ce soir et qui possèdent une radio portable, il serait bon qu’ils l’amènent avec eux, afin qu’il soit possible en même temps de continuer à occuper le terrain et d’avoir au moins un compte-rendu de ce que notre premier ministre à a nous dire (n’oublions pas qu’il s’exprime ce soir sur TF1). Et aussi que ceux qui habitent près du cinquième, où qui ne rejoindrons le mouvement que dans la soirée, puissent être chez eux au moment de la prestation de M. de Ville pin, pour venir ensuite en rendre compte aux troupes. Plus vite nous serons au courant du message et des intentions gouvernementales, mieux cela vaudra pour la suite du mouvement, pour son adaptation, sa pertinence et sa crédibilité.
    C’est un bon jour pour lutter.

    P.S. :un rassemblement de FAF est prévu vers deux heures du coté de Saint Michel, certains dans les rangs des anti-cpe sont près à en découdre. Je pense pour ma part qu’il ne sert à rien de répondre à la provocation, et qu’il ne faut pas rechercher l’affrontement aussi longtemps qu’il y a moyen de l’éviter. D’autant qu’il y a fort à parier que les CRS leur laisseront faire le sal travail (c’est à dire essayer de nous briser) avant de disperser tout ce beau monde. Si nous sommes nombreux et unis nous serons protégé de la violence, tout en ne laissant aucune chance à ces briseurs de mouvement sociaux d’occuper le terrain. Vous l’avez compris, mon propos est qu’il ne faut pas se laisser intimider par la brutalité, mais que la violence ne doit être qu’un dernier recours, c’est à dire qu’elle ne peut être que défensive.

    Merci de faire circuler l’info pour que tous ceux qui se sentent concernés soient prévenus.

  • VIVE LES ETUDIANTS EN LUTTE !

    VIVE LA FRANCE DEBOUT !

    VIVE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE !

    A vous voir et revoir, avec émotion, tous unis et en lutte contre l’arrogance insupportable,
    sur les TV de Belgique et de France !

    Amis français,
    nous sommes fiers de vous !

    Mes amitiés.

    Albert Jenhai (Belgique)

    • Avant de critiquer le monde du travail il serait bien que vous ayez déjà une expérience digne de ce nom dedans (les jobs d’étés n’ayant en général pas du tout un caractère assez prononcés pour le comprendre).

    • Tout d’abord je souhaiterais que les personnes qui prennent la parole sur ce site afin de critiquer le mouvement des étudiant-e-s commencent par se signer, au lieu de lacher leur mots de cette manière, anonymes comme des merdes de pigeon.
      Je suis étudiant à la Sorbonne, et salarié 12 mois l’année (sauf quelques semaines de vacances pour aller voir mes parents au pays, merci), j’ai fait pas mal de boulots différents, y compris dans des PME. Arretez de voir les étudiants comme des fils à papa qui font la grève car ils n’ont pas grand’chose à faire ou parrce qu’ils savent pas comment occuper leur temps. Avec le salaire merdique que je touche c’est toujours galère, et non seulement à la fin du mois.
      Je parle pas que pour moi, je suis sur que bon nombre de mes camarades est dans la meme situation.
      Davide

    • Tu es qui, toi qui ne signes pas ?

      C’est quoi, à tes yeux, une "expérience digne de ce nom" ?
      Est-ce que le CPE propose des jobs "dignes de ce nom" ?
      C’est quoi la dignité ?

      Les étudiants en colère ont ceci en commun avec les enragés des blanlieues : ils veulent du boulot, certes, mais du boulot digne.

      Ma jeune voisine aussi, qui s’est échinée à passer son BTS "force de vente" et se retrouve à turbiner comme une conne à l’Ecomarché du coin, payée vingt heures la semaine au SMIC et les heures sup’ en bons d’achat...

      Tu fais quoi dans la vie, au fait ?

      J’ai 48 ans, je n’ai pas pu faire d’études car mon père était un pauvre maçon et je le regrette. J’ai deux enfants de 13 et 15 ans et je ne vaus pas pour eux l’avenir indigne que nous imposent depuis des lustres les gouvernements successifs.

      Je ne veux pas qu’ils soient traités en esclaves par des dirigeants qui ont pour seule jouissance celle que procure le sadisme social qu’ils professent avec zèle et méthode.

      Je suis de tout coeur avec celles et ceux qui ont le coeur et la bravoure de défier ces gangsters qui se sont accaparé notre démocratie.

      Inventez des techniques de lutte toutes neuves, autant que vos jeunes neurones frétillants ! Ne vous laissez pas couillonner !

      Mille bises.

      Cyprien Luraghi
      En ligne et à l’oeil

    • moi aussi mon père était macon. Et je suis prof de fac.

    • Impec, mon gars.
      Moi, on m’a dit à 14 ans que je serais électricien. Conseil d’orientation. Un mois plus tard je me tirais définitivement.
      Et puis tu pourrais signer. Parce que sinon on pourrait avoir du mal à te croire.

      Cyprien Luraghi

    • A Cyprien : je partage totalement votre point de vue (bon d’accord le mot auquel je réponds est vieux d’un an, mais qu’importe) et c’est un "vieux" gars de 56 berges qui vous le dis. J’ai commencé à bosser à la chaîne à 14 ans et en 68 j’avais 17 ans (3 ans de chaîne dans les pattes) et on gueulait depuis l’autommne 67 en manif pour obtenir un coup de pouce du SMIG de 4%. Réponse des tauliers : "nous ne pouvons pas à cause de la concurence, sinon c’est la faillite" (déjà). Résultat des courses : une chienlit monstre quand les étudiants s’en sont mêlé pour amener un peu de fraicheur par des revendications allant plus lion encore que nos revendications salariales. Un vrai vent de liberté soufflait pour balayer certaines rigueurs issues de l’après guerre (les accords de Grenelles et bing (entres autres) : le SMIG à +... 33% (et pas de faillite), c’était bien la peine que les tauliers jouent les radins).

      Certaines générations suivant la notre ne comptaient pas assez d’éléments volontaires et vigilants pour relayer le combat permanent, permettant de conserver les contre pouvoirs essentiels à l’équilibre des forces visant au respect mutuel des classes (qui, bien sûr, sont toujours bien présentes et même plus que jamais, malgré ce qu’en dit la droite). La lutte est donc permanente (j’ai connu le RMI après 47 ans, malgré un bac pro secrétariat/Bureautique) et je suis resté sur le terrain en tant que président bénévole d’assos sociale de terrain (y a du boulot). Là, les jeunes ont tenu la dragée haute au système formaté des bourgeois et çà n’est pas pour me déplaire. Quant aux éternels offusqués qui crient à la chienlit, beurk ! ARAMIS

  • Je ne comprends pas une partie de la joie que manifestent "Des etudiantes" dans ce récit. La parole "libérée" une fois qu’on arrete de voter par exemple, cette parole s’est elle tellement "libérée" que nous ne trouvons nulle trace dans ce récit de ce qui a pu être dit ou décidé collectivement suite à cette libération. Je ne me réjouis pas de savoir que les organisations syndicales, de jeunesse ou politiques soient rejetées de la sorte, notamment par un groupuscule organisé qui prétend ne pas l’être (et oui, la récupération ne se fait pas dans le sens que vous prétendez dénoncer).
    Le résultat : nul n’a pu empecher la dispersion pendant la nuit, aucun message audible n’est sorti de la Sorbonne.
    J’entends parler de contradiction de classe, je vois une poignée de jeunes qui s’amusent de la situation, qui font la fête entre eux et n’aboutissent à rien...
    J’espère que lundi les syndicats et politiques seront présents, sinon il n’y aura encore que 200 personnes maximum.
    Pour finir, je pourrais tenir ce raisonnement absurde : une minorité de jeunes, ceux qui sont à la fac, de part leur capacité a attirer les médias (mais cela n’a pas l’air de leur déplaire), cherchent à "récupérer" le mouvement contre le CPE qui concerne d’abord les jeunes non-scolarisés (+ de 50% des jeunes majeurs, ça, c’est un fait de classe), les lycéens et les jeunes qui suivent des études professionelles. C’est un raisonnement par l’absurde, certes, mais qui montre bien comment, sans s’en rendre compte, le petit groupe que vous étiez n’a pas permis l’émergence d’un mouvement populaire. Rappel : dans certains coins de la banlieue, quelques organisations décidées à opposer un front unitaire contre la droite réussissent à mobiliser d’avantage de lycéens dans un seul lycée qu’il n’y avait d’étudiants à la Sorbonne ce jeudi soir.

    Le combat ne peut être qu’organisé, démocratique et populaire. Les facs doivent s’ouvrir à la majorité des jeunes (donc à la jeunesse non-estudiantine), aux organisations de travailleurs et à toute la gauche. La division nous a toujours fait perdre...

    • Je crois qu’il ne faut pas opposer les diverses réalités du mouvement Anti-Précarité. Les occupant(e)s de la Sorbonne en sont un aspect (et on peut comprendre leur satisfaction, ils ont vécu quelque chose finalement d’assez exaltant), les mobilisations plus massives en sont d’autres.
      Il est sûr que pour l’heure, il est nécessaire de préparer des manifestations les plus massives possibles, en évitant tout risque d’affrontements violents (qui effrairaient un grand nombre et les dissuadraient de venir aux démonstrations de rue). Comme l’a déclaré Maryse Dumas (de la CGT), tout le monde doit pouvoir trouver sa place dans ce mouvement, et doit pouvoir manifester selon sa sensibilité contre une attaque qui nous regarde tous. LE CPE/ CNE introduit une dérégulation destructrice dans les relations salariales. Déséquilibrant par trop le contrat au profit au détriment des employeurs, il menace même certains patrons, qui n’abusant pas de la situation créée, se trouveront menacés face à des concurrents, qui eux en abuseront (compression de la masse salariale, hyperflexibilité, heures sup non payées etc.). L’ambiance dans les entreprises se trouvera dégradée. C’est tout cela le CPE / CNE.
      Villepin hier a répondu, en promettant une "usine à gaz" qui ne marchera jamais (des "tuteurs" pour suivre les "nouveaux embauchés", une période d’essai réduite "à l’initiative de l’employeur" (ben voyons : comme si le patron dont la mission sacro-sainte est de minimiser les coûts et de maximiser les marges - c’est même écrit noir sur blanc dans le code de commerce : l’acte de commerce est une opération spéculative qui tend à réaliser un bénéfice), allait volontairement réduire les marges de manoeuvres que lui donne la loi !), de fantomatiques négociations ultérieures avec les "partenaires sociaux"..). Alors que la réponse à donner est très simple. Et que la jeunesse et les salariés peuvent plus que jamais imposer : le retrait pur et simple du CPE et du CNE.
      Aujourd’hui le mouvement étudiant est le fer de lance de cette mobilisation. Il faut leur faire confiance, les suivre et les soutenir. Si le mouvement étudiant tient, alors l’élargissement est possible.
      Je crois- mais l’avenir immédiat le dira - que l’action de la Sorbonne, si elle était risquée, a cependant contribuée à la diffusion des idées du mouvement, et aura été bénéfique. Maintenant l’heure est plus peut-être à l’occupation des rues, à la mobilité, et à la multiplication des forums intercatégoriels.
      Bon courage à toutes et à tous

    • J’entends bien des choses sur la CGT et companie, mais il ne faut pas se leurrer, les bureaux confédéraux seront les premiers à nous trahir, en signant un accord bidon pour ne pas perdre le contrôle de mouvement : allez au hasard, un accord sur l’abrogation du CPE, et qui laissera courir le travail à 14 ans, de nuit à 15 ans, le CNE ... en toute incohérence : les retraits des CPE et CNE vont de pair, même logique, même sanction

      sc_marcos94

      P.S : pensez à signer vos posts, qu’on suive l’évolution de vos interventions, ca facilite le débat