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Un mois de prison pour squat de hall d’immeuble

Publie le dimanche 27 juillet 2003 par Open-Publishing
1 commentaire

Justice
Après la condamnation de deux jeunes à un mois de prison pour squat de hall
d’immeuble
A Roubaix, le verdict surprend les Trois Ponts

« J’Y crois pas ! En lisant La Voix du Nord à 7 h, je croyais rêver ! Je n’ai
même pas réveillé mon fils tant c’était gros », confie la maman de Julien.
Julien qui n’en revient pas non plus en découvrant l’article sous nos yeux.
Il s’est présenté libre devant le tribunal qui l’a condamné à un mois de
prison ferme et en est ressorti tout aussi libre, apparemment sans s’être
rendu compte de sa condamnation. Ne sachant même pas quand il sera derrière
les barreaux : « Dans l’année, qu’on m’a dit. C’est n’importe quoi ! »

Les Trois Ponts à Roubaix, un quartier Nord de la ville où vivent 12 000
personnes en immeubles collectifs. Un taux de chômage parmi les plus
importants de la commune, un quartier populaire que la ville cherche à
revaloriser, que centre social comme comité de quartier animent, qui abrite
l’hôpital de La Fraternité en pleine modernisation, la Maison des services
(dont celle de la justice) et la Maison des gardiens, inaugurée récemment
par Roubaix Habitat, l’un des bailleurs sociaux, avec Logicil, qui s’
attachent actuellement au retour progressif des gardiens d’immeubles.
Mais un quartier qui traîne sa langueur entre chômage et petites incivilités
mettant les nerfs à fleur de peau, se transformant parfois en délinquance.
Une population jeune, qui balade son ennui parce qu’à 18-20 ans, on n’a plus
l’âge du baby-foot ou du tennis de table. On veut pouvoir vivre avec sa
copine et « gagner de la tune » pour sortir le samedi soir et retrouver les
copains. Ou tout simplement « mener une vie de famille normale ».
Un accident ?

Mais quand on n’a pas de boulot, quelles sont les perspectives ? On rêve de
ce qu’on voit quotidiennement à la télé : la vie facile et les bagnoles qu’
on ne peut pas se payer. L’argent qui circule et qu’on peut gagner
facilement en « dealant du shit » comme le voisin. Alors, en attendant le
gros coup, on fait des « conneries ». On « emmerde » la petite vieille qui
va faire ses courses en l’empêchant de passer dans le hall. On siffle la
nana des voisins. On casse les boîtes aux lettres. On joue au dur et, de
temps en temps, on se retrouve dans un mauvais trip.

C’est ce qui serait arrivé à Julien et Karim qui auraient été là au mauvais
moment ? Le 2 juillet, après une incivilité de trop et une pétition des
habitants qui n’en peuvent plus de ne pouvoir maîtriser jusqu’à leurs
propres enfants, la police arrive et embarque quelques jeunes dans le hall
de la tour Bradley. Logicil croule sous les plaintes et se lamente de voir,
en permanence, 20 % de ses logements vides en raison de la mauvaise
réputation du quartier.
La ville s’est d’ailleurs portée partie civile et n’est pas mécontente du
jugement.

Alors, un accident, cette arrestation ? On pourrait le penser à entendre la
maman de Julien s’étonner que son fils soit condamné à un mois de prison
ferme « pour si peu, alors que d’autres vendent librement de la drogue ! ».
« N’importe quoi », c’est bien ainsi qu’on commente la condamnation dans le
quartier.

Hubert LEDOUX

Messages

  • JULIEN et la justice non a eu deux il ne sont pas net
    julien nest pas un gas bien ! ila tue une personne dans la nuit du14juillet2003
    se jeune hommes et ait un exemple pour moi il venait davoir son bac il avait aussi son bafa
    il et dorigine magrehbine julien conduise sous lemprise de produits ilisites il tue une personne epuit il a blessee cest amies. Alors un mois se nest pas assez