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Matignon le prend en vérité dans le trognon

Publie le jeudi 23 mars 2006 par Open-Publishing
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Sous titre : anti-CPE, contestation estudiantine, Premier ministre

Ce n’est rien de dire que la fermeté du Premier ministre en laisse plus d’un profondément perplexe. "Villepin persévère", titre le Monde du 23 mars sur le ton exact dont on écrirait : "Errare humanum est, perseverare diabolicum."

Tout le monde est désapprobateur, Sarkozy quand il jure le contraire, Jospin quand il "avoue ne pas comprendre ce que veut dire inflexible en démocratie." (Nous non plus, on comprend pas, comme indubitablement la majorité des Français).

Voila ce qu’il en coûte à tous d’avoir laisser jouer un type notoirement inspiré par l’idée que le 18 brumaire est une date-phare de la démocratie. Les seuls très satisfaits seraient à ce qu’on soutient les fanas progressistes libéraux du noyau dur de l’UMP. Ben, faudrait peut-être penser à dénoyauter un peu !

Les cent jours de Villepin semblent s’achever donc dans une sorte de Waterloo dont on n’aurait pas encore sonner l’horrible et très éminente déroute. La vieille garde forme le dernier carré, merde ! la garde meurt mais ne se rend pas tout de suite.

Villepin se voit bien couler droit, comme Leonardo di Caprio dans Titanic. Il se voit certes le faire connement mais cinématographiquement.

C’est un suicide que personne pourtant n’avait comploté ou même seulement rêvé. Le Monde, toujours, exprime que les étudiants se retrouvent proprio d’une insurrection type 68 dont l’existence précéde encore l’essence. Pour le moment, le terrain est à eux, et conceptuellement ils apprennent aussi très vite.

C’est que oui, tout le 6e-5e est à prendre comme ils veulent, excepté, bien sûr, Notre-Dame et la Sainte Chapelle. Ils apprennent par ailleurs aisément et vite. S’il n’y a avait pas auparavant pensé, ils découvrent sur le tas la différence entre la petite et la grande démocratie. Ils savent que fermer les facs est assurément illégal, mais que les ouvrir eût été assurément complètement anti-démocratique, ils savent même que l’Assemblée n’est plus qu’une fiction depuis le platre référendaire.

Laisse-leur dix jours encore, ils sauront qu’au fond le CPE n’est que "le rien", mais qu’un vaste new deal est à négocier quand à notre système éducatif inégalitaire à deux vitesses, et quant à notre emploi à une seule, inéquitable encore plus.

Un ancien ministre anglais disait à lémission d’Ockrent hier au soir ne plus comprendre les Français : ils refusent tout, disent non à tout, contestent les exigences de la modernité. Allons bon !

Les Français-Françaises sont en effet très chiants : ils ont accepté bien des choses déjà, voilà qu’ils récusent maintenant, contrairement à tous les pays d’Europe , le fistage, la branlette espagnole, la chtouille et la gratouille.

L’Esprit plane sans doute encore sur la Sorbonne et l’Université.

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On pourra voir aussi, sans doute utilement :

La schizophrénie très intéressée du système éducatif français
 http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

et : Post-CPE. Maintenant passons aux négociations 7 mesures à discuter
 http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Ocsena, Organisation contre le système-ENA (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org
 ocsena.org@wanadoo.fr

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