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Le Congrès du PCF confie à Marie-George Buffet un 3e mandat à la tête du parti communiste

Publie le dimanche 26 mars 2006 par Open-Publishing
34 commentaires

Marie-George Buffet a été réélue, dimanche 26 mars, pour un troisième mandat au poste de secrétaire nationale du Parti communiste français par le 33e congrès du PCF réuni au Bourget. La dirigeante communiste conduisait une liste de 242 personnes, à parité hommes-femmes, présentée par la direction sortante pour siéger au Conseil national du PCF, le "parlement" du parti. Elle a remporté une victoire très nette puisque elle est créditée de 91,2% des voix.

Pour la première fois depuis 1927, une liste alternative a été mise au vote au congrès. Conduite par André Gerin, député-maire de Vénissieux, elle a obtenu 8,7% de voix. Les partisans de cette liste, unis pour faire entendre "leur différence et la diversité dans le parti", contestent surtout la stratégie de la direction qui refuse d’annoncer immédiatement une candidature communiste à la présidentielle de 2007, Mme Buffet ayant fixé "au mois d’octobre" la décision du PCF sur ce sujet.

M. Gerin a refusé l’offre de dernière minute de Marie-George Buffet de faire liste commune. La liste d’André Gerin devrait cependant être représentée proportionnellement au sein du Conseil national, mais une fois que la direction aura validé les noms y figurant.

En clôture du congrès, Marie-George Buffet a appelé la gauche "antilibérale" à l’unité dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007. "Séparément, nous ne réussirons qu’à nous compter", a-t-elle dit, appelant ses partenaires potentiels à la "responsabilité". "La question de 2007 n’est pas de savoir comment se dénoueront les chocs des égos présidentiels mais plutôt : sera-t-il possible, cette fois-ci, d’élire une politique qui change vraiment la vie ?", a-t-elle dit à ses militants à l’issue de trois jours de débats.

Elle n’a pas directement abordé la question de son éventuelle candidature, mais laissé entendre qu’elle projetait de représenter un éventuel front de la gauche non socialiste qui a appelé à voter "non" au traité constitutionnel européen en mai 2005. "

Le PCF, dont les scores électoraux sont en baisse régulière depuis une vingtaine d’années, a connu en 2002 son plus dur échec avec les 3,3% obtenus par Robert Hue au premier tour de la présidentielle. Beaucoup de dirigeants du parti estiment donc qu’il n’a pas intérêt à prendre le risque d’une nouvelle défaite de cette ampleur et devrait privilégier les accords électoraux avec le PS pour tenter de garder son groupe parlementaire à l’Assemblée en 2007.

Mais les "orthodoxes" du parti, comme le député de la Somme Maxime Gremetz, poussent à une candidature communiste, sans laquelle, à leurs yeux, le parti n’existerait plus dans la vie politique française. Plusieurs échauffourées ont opposé d’ailleurs Maxime Gremetz à ses opposants durant le congrès, où ils en sont venus à deux reprises aux mains.

Les écarts du député de la Somme lui ont d’ailleurs valu d’être écarté de la liste conduite par André Gerin, et par conséquent du Conseil national du parti. Samedi le député picard avait notamment créé un incident en montant à la tribune pour y exprimer sa colère directement auprès de la secrétaire nationale Marie-George Buffet.

Avec AFP et Reuters

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • ""En clôture du congrès, Marie-George Buffet a appelé la gauche "antilibérale" à l’unité dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007. "Séparément, nous ne réussirons qu’à nous compter", a-t-elle dit, appelant ses partenaires potentiels à la "responsabilité". "La question de 2007 n’est pas de savoir comment se dénoueront les chocs des égos présidentiels mais plutôt : sera-t-il possible, cette fois-ci, d’élire une politique qui change vraiment la vie ?", a-t-elle dit à ses militants à l’issue de trois jours de débats.""

    Je suis fier de mon parti , les cartes sont maintenant sur la table , les autres forces anti liberales accepteront elles de saisir la main tendue par le PCF , d’ellaborer en commun un programme de rupture avec le liberalisme , de mener campagne en commun , de designer la candidature la plus à meme de porter ce programme aux elections presidentielles et d’avoir des candidatures communes aux legislatives qui suivront .
    je l’espere , mon parti aura tout fait pour !

    claude de toulouse .

  • C’est amusant de voir qu’on essaie constamment, dans les médias, de faire un parallèle entre le PCF de Hue et celui de Buffet. Alors que la politique de Hue et celle de Buffet sont complètement différente (j’ai souvenir que Hue disait que le capitalisme était inévitable, et que tout ce que l’on pouvait faire, c’était minimiser la casse et qu’il a cotté l’Huma en bourse, alors qu’au contraire Buffet ne cesse d’affirmer qu’une alternative anticapitaliste est possible et que l’on doit sortir de la résignation). Par ailleurs on compare un score électorale (celui de Hue) à un hypothétique sondage qu’on ne nomme pas et pour lequel on n’avance aucun chiffre. Et quand bien même, les sondages ne sont pas une référence car ils ne sont pas un indicateur fiable. On peut leur faire dire ce qu’on veut.

    Si l’on dit par exemple, 50% des français veulent ci ou ne veulent pas ça, il est important de bien comprendre ce que cela veut véritablement dire :

    50% ne signifie pas 50% des français-es mais 50 % du nombre des personnes ayant répondu au sondage. Or celui-ci sélève en général à 1 000 personnes, ce qui est très loin de représenter 50% de la population (qui s’élève à 60 186 184 personnes).
    Le nombre de personnes sondées est donc largement inférieur à 1% de la population et le sondage est effectué selon des question très orientées, j’ai moi-même répondu à un sondage de la SOFRES qui a envoyé chez moi un de ses enquêtrices/eurs et j’ai fait beaucoup de sondages en ligne et dans la rue. Ce principe d’orienter les questions et de pousser à un choix volontairement réduit dans les réponses diminue encore la dimension réaliste du sondage. Un sondage peut très bien, par exemple demander "Si aux présidentielles trois candidats sont présent ; Ségolène Royal, Dominique de Villepin ou Nicolas Sarkozy, pour qui voteriez-vous ?" On n’a souvent pas le droit de rester sans réponse. On nous dit "Ah, je suis désolé mais je dois noter une réponse". Pour peu que la majorité des sondé-es refusent catégoriquement de voter pour Villepin ou Sarkozy, elle choisira Ségolène Royal. Lors de la publication du sondage, on dira alors que Ségolène Royal est favorite dans les sondages, alors que la réalité est toute autre. Bref, poursuivons :

    Les résultats du sondage peuvent aussi varier en fonction du quartier où le sondage est fait, de la ville (si c’est dans un quartier populaire et traditionnellement de gauche, le résultat ne sera pas le même que dans un quartier traditionnellement de droite, si c’est dans une grande ville, ce n’est pas comme si c’était en rase campagne ou à la montagne) et dans quelle grande ville (si c’est la capitale, ce n’est pas comme si c’était à Marseille), etc ... Les instituts de sondages ajoutent souvent en bas de sondage "sur un échantillon représentatif de 1000 personnes. Représentatives selon quels critères ? Si l’on considère que ce qui représente le mieux la population française est par exemple des hommes blancs de 35 à 40 ans, directeurs d’entreprises et hétérosexuels, ce n’est pas représentatif de la diversité de la population.

    Enfin, le résultat final est que sur 1 000 personnes quelques centaines ont répondu majoritairement en un sens ou un autre, à partir de question qui ne laissent que peu d’options, tournées de manières à orienter la réponse (selon les intérêts en jeu pour les instituts de sondages), dans un lieu et pas dans un autre, et que ces centaines de personnes sont interprétées comme étant quelques millions (les instituts de sondages considèrent que si sur 1 000 personnes 600 répondent ci ou ça, c’est que sur 60 186 184, 40 000 000 répondraient la même chose, or précisément, ces 1 000 pesonnes ne peuvent pas représenter la population française.

    Vous rendez-vous compte ? 1 000 personnes ! La ville de Paris comprend à elle seule 2 152 423 habitant-es ! C’est 21 fois moins que le nombre de parisien-nes !! Soit 28 000 fois moins que la population globale de la France !!! Comment alors dire ensuite "53 % des français, etc ... " ??? C’est complètement mensonger !!!

    Non, la seule façon efficace de connaître avec fiabilité la proportion de la volonté populaire, ce serait de faire un sondage sur la totalité de la population en âge de le comprendre ou de s’en référer aux mobilisations et rendez-vous électoraux.

    Enfin le contexte social est totalement différent et entre temps, il y a eu le 29 mai. Le PS a largement été désavoué en 2002 parce que la population a bien vu qu’il faisait une politique de droite et qu’il avait coupé les ponts avec les revendications populaires. Et quand les sondages donnent Royal gagnante, ça me fait bien rire car la 1ère déclaration de sa campagne a été très claire dans Le Parisien et Le Monde : elle ne changera rien de ce que la droite a fait ! Je doute très sérieusement que la population apprécie ce genre d’attitude. A mon avis, en disant cela, elle encore plus grillé le PS (qui l’était déjà pas mal !). Alors elle peut ensuite prendre ses grands airs de gagnante, la claque électorale n’en sera que plus violente.

    Bilba.

  • FIER D’ËTRE COMMUNISTE AUTOGESTIONNAIRE DANS NOTRE P.C.F !

    Moi aussi, je suis fier de ce parti qui retrouve les valeurs fondamentales qui m’avaient fait le rejoindre dans ma jeunesse !
    Fier que son secrétaire national soit une femme avec un programme transformateur.
    Fier que ce programme prenne en compte les aspirations à la participation des femmes et des jeunes à égalité, dans le mouvement de transformation de la société, et donc dans les responsabilités.
    Fier dans la fermeté sur une ligne de rassemblement des antilibéraux, sans suffisance et sans précipitation opportuniste.
    Fier de n’avoir qu’une ambition : celle d’être utile au peuple, aux peuples...

    NOSE

  • Quelle misère (politique)... ce congrès n’a été qu’un moment de marketing poltique.

    UNION POPULAIRE ! mais quel est le sens exact de cette expression, sinon regrouper des électeurs pour qu’ils votent comme un seul homme/femme pour un candidat, mais qui fera quoi ?

    La statégie du PC, mais il n’est pas le seul, la LCR c’est la même chose, est purement électorale. Dans ses déclarations ont ne trouve pas l’ombre du début d’un projet d’organisation sociale alternative. Un exemple : le PCF est-il prêt, en cas de victoire, de revenir intégralement sur les privatisation des télécom, de la SNCF (commencée par J. GAYSSOT ministre communiste), l’EDF, etc ? Le PC est bien évidemment inacapble de réponbdre à cette question. Et pourquoi d’aprés vous ?

    Rémi la Garonne

    JPS : Je ne me fais aucune illusion, ce message risque d’ être un fois de plus censuré , comme le sont beaucoup quand on s’oppose au PCF.

    • Extrait du discours de MG :
      "A gauche, pour y arriver, il va falloir souffler fort car le libéralisme, même quand il se prétend social, continue d’imprégner une partie de la gauche. Les divergences sont vives. Divergences sur l’ambition concrète de la politique à mener, d’abord. Par exemple, voulons-nous ou pas aller vers la généralisation de la prise en charge des soins à 100%, voulons-nous ou pas garantir de vraies retraites pour tous et toutes ? Voulons-nous construire un grand secteur démocratisé en commençant par renationaliser ?"
      La question est posée. Elle est d’ailleurs en débat dans nos cellules. S’il y a vote sur cette question, à mon avis, la réponse "oui" l’emporte.
      Le constat, auto-critique de l’expérience 1997-2002, est passé par là.

    • Mais c’est bien ce que je dis... le PCF ne donne pas la réponse à cette question qui est essentielle. Elle demeure sous la forme d’une interrogation alors que le congrés d’un parti politique est là pour apporter des réponses. La forme interrogative veut simplement dire qu’il s’agit d’une éventualité. Concrètement ça veut dire que, si le PC envisage la possibilté de transiger sur des questions aussi essentielles que la santé ’exemple cité dans le discours de MGB)... mais transiger avec qui (le PS ?), au nom de quoi ?

      Pourquoi dire "voulons nous...?" et pas "nous voulons...!". Question de forme allez vous me dire... Hélas l’Histoire nous a montré que ce genre de "prudence" et de "niunace" cache autre chose... Demandez à Jean Claude GAYSSOT, ancien ministre des transport, à propos de la SNCF.

      Rémi la Garonne

    • Tu n’y vois que ce que tu veux bien voir...
      Alors moi qui suis au PCF, je te donne ma réponse :
      je suis pour l’abolition de la propriété privée des moyens de production ;
      pour l’abolition du salariat,
      pour le rétablissement des monopoles publics, garant d’une productivité et de rendements d’échelle ;
      pour la planification, d’autant plus facile à l’ère de l’informatique ;
      pour l’autogestion organisationnelle à l’intérieur de chaque entité (façon d’utiliser autrement ces gains de productivité au service de la citoyenneté dans l’entreprise plutôt que de verser des dividendes à l’actionnariat honni)
      etc.

      Maintenant quand je discute autour de moi de ces propositions PCF, je vois bien que pas grand monde est encore convaincu, alors oui il reste à convaincre d’une politique économique véritablement communiste. La question porte aussi sur les conditions d’efficacité en économie pour l’instant ouverte.

      L’interrogation est là pour susciter le débat dans le peuple. C’est un gage d’ouverture de notre parti car notre solide base marxiste regénérée, notre conviction également revigorée, ne servirait à rien si on l’imposait simplement au peuple. Celui-ci doit se les approprier et cette forme interrogative est là pour lui demander de trancher !
      Il s’agit rien moins que de repolitiser le peuple. Voilà ce que veut dire, en ce qui me concerne, cette forme interrogative pour laquelle tu ne vois que possible future compromission.

    • Oui, je vois "compromission" parce que l’expérience à montré qu’à partir d’un programme on peut faire n’importe quoi et surtout l’inverse de ce que l’on avait prévu. Il y a donc bien méfiance sur les engagement. Si demain, imaginons, MFB ou Bové ou un autre arrive au pouvoir, il est évident qu’il ne pourra pas appliquer le programme prévu... Tous les élus de Gauche, dans n’importe quel coin du monde ont fait cette expérience... mis à part le coup d’Etat et la dictature. Dans la mesure où il n’y a pas le début d’une élaboration d’un système social nouveau on peut difficilement jeter les bases, comme ça, spontanément d’un changement social. Or, la cuisne électorale qui va précéder les élections ne va s’en tenir qu’au caractère formel des choses, décidées par des bureaucraties parisiennes, malgré un simulacre de discussion à la base.

      Rémi la G.

    • Certes, certes, tu as raison de regarder en arrière.
      Mais pas raison d’être seulement méfiant.
      Que proposes-tu ?
      L’aigreur totalement paralysante ?

    • Je n’ai pas de réponse toute faite, je n’ai pas de modèle, (mais y en a-t-il un ?). Ce que je sais c’est qu’il faut dès à présent, dans des lieux de travail ou de reproduction où cela est possible et facile (l’agriculture, les services publics avant qu’ils ne disparaissent tous, le milieu de la santé,...) commencer à initier des rapports sociaux nouveaux qui montrera que ce que l’on dit a un sens, une réalité, une fiabilité.

      Cette stratégie est totalement absente des proccupation des organisations de Gauche qui agissent sur le plan purement "administratif" dans le style : "donnez nous le pouvoir vous allez voir ce que vous allez voir !". Chaque fois que la Gauche a accédé au pouvoir on nous a fait le coup et chaque fois ça c’est cassé la gueule. Comment croire aujourd’hui ce genre de discours qui est, au niveau des principes, exactement le même ?

      Rémi la G.

    • Il me semble que tu te trompes lourdement mais le simple fait que nous discutions est fructueux.

      Alors si j’avais à te soumettre une lecture, ce serait celle-ci :

      Pour une démocratisation permanente de la République

       
      Parti communiste français
      Éléments pour un projet communiste du XXIe siècle

      "Ce texte, élaboré sous la responsabilité de Patrice Cohen Seat par le collectif de travail
      « Pour une République démocratique moderne », a été présenté au Conseil national
      du 16 juin 2001. Celui-ci a décidé de le publier et de le soumettre au débat de tous les
      communistes comme de toutes celles et de tous ceux qui veulent contribuer à l’élaboration
      d’un nouveau projet communiste."

      Téléchargeable ici : http://www.pcf.fr/docs/telecharger/1224repub.pdf

      2001 ! De l’eau a coulé sous les ponts...

      La repolitisation du peuple, l’appropriation des questions, l’élaboration commune des actions voilà quel est notre but au PCF.
      J’y vois un bel echo dans l’appel de MGB :
      "Dans les forums, dans les rencontres publiques de la gauche, nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux pour apporter votre pierre à cette dynamique. Pour réussir, ensemble, nous avons besoin de tous. Je m’adresse à vous, parce que sans vous, cela risquerait fort de ne pas se faire et surtout, cela n’aurait pas de sens. La politique, la gauche, doivent être votre propriété."

      Si tu penses qu’il n’y a là qu’un simulacre insincère pour continuer à avoir quelques élus qui mangent dans la gamelle, je ne vois pas bien comment on va y arriver.
      Bon c’est pas tout ça, mais la manif c’est bientôt.
      A plus

    • Renationalisation ?si c’est pour renationaliser dans les mêmes conditions qu’avant c’est sans intérêt !Le probléme de fond c’est de nationaliser et de démocratiser,faire en sorte qu’usagers,salariés,collectivités puissent non seulement dire leur mot,mais faire ensorte que leur parole soit pris en compte pour un véritable developpement durable des régions.
      Nationaliser en laissant des énarques continuer à diriger les entreprises ne peut que reconduire à la catastophe.Le contenu plutot que la forme
      Jean Claude des Landes

    • Pour le PC je me suis toujours "lourdement trompé" : sur les rapports avec le PS, sur la démocratie interne, sur le programme commun, sur le stalinisme... Le problème c’est qu’avec vingt ans de retard, le PC "m’a donné raison" et a reconnu ses erreurs... Alors tu sais les jugemenst à l’emporte pièce du PC à propos de celles et ceux "qui se trompent" me laissent particulièrement perplexe.

      Je connais aussi la tenacité des militants du PCF qui sont toujours certains d’avoir raison. La seule chose que je peux te dire c’est que je prend date. A des jeunes on peut leur raconter n’importe quoi, pas à des militants qui sont proches de la soixantaine.

      Cela dit, j’arrive de la manif à Toulouse on était extrêment nombreux/ses dans la rue (je ne m’avancerai pas à donner un chiffre). Ca m’a rappelé la grosse manif de 95 (1995).

      Rémi la G.

    • Le bilan économique, de politique et de contexte économique, de l’expérience 1981-1982 mérite d’être mis sur la table, au même titre que l’expérience soviétique d’ailleurs.
      Pour faire court, je suis évidemment d’accord avec toi. La collectivisation des moyens de production est peut-être meilleure comme formule car ce n’est pas tant la propriété que le pouvoir dans l’entreprise qui doit devenir totalement commun.

    • C’est toi qui vois (et qui a vu).
      Cette rancoeur à l’égard du PCF et que tu entretiens vaillamment t’aide-t-elle dans les luttes ?

      A Paris, c’était vraiment une très grosse manif’

    • Non, il ne s’agit pas de rancoeur, j’ai dépassé ce stade depuis longtemps. Il s’agit d’un problème d’efficacité politique.

      Rémi la G.

    • Ben justement, l’efficacité politique commande qu’on soit cohérents.
      Tu démarre ce post en dénigrant le PCF et en disant qu’il est trop mou (je résume). Moi je te dis que loin de toute mollesse, ce parti a désormais le souci de repolitiser le peuple en le faisant participer activement au débat, condition indispensable pour :
      1) Provoquer la rupture avec le Kisme
      2) Réussir la rupture et éviter les lendemains qui déchantent économiquement et politiquement (dérive autoritaire)

      Tu n’as peut-être pas de rancoeur, tu parles d’efficacité politique... Et puis ????

    • Oh je ne dis pas que le PCF est trop mou. La question n’est pas d’être « dur » ou « mou ». Ce que je constate c’est qu’il recommence à quelques années de distance, sans tirer les leçons du passé, mais avec quelques aménagements opportuns, la même stratégie électorale dont on a vu les résultats.. Il est incontestablement cohérent dans la continuité, c’est bien là le problème. Je ne pense pas que ce soit avec cette méthode qu’il « réussisse la rupture » comme tu dis, cette « rupture » qu’il a toujours promis et jamais réalisé.

      Rémi la G.

    • Je ne comprends pas bien, hormis qu’aucune de tes intervention n’a épargné le PCF.
      Soit.
      Mais peu importe.
      Nous sommes en débat : quelle stratégie, selon toi, est la meilleure pour la rupture ?

    • C’est pourtant fort clair : la stratégie politique du PCF est une stratégie purement réformiste qui n’a aucune chance d’aboutir à un changement.

      Tu ne voudrais tout de même pas que je perde mon temps à critiquer le PS, Radicaux et autres Mouvement des Citoyens. Le fait de critiquer le PC montre qu’on pouvait imaginer encore en attendre un dernier sursaut,... pour les autres c’est bien trop tard. Je pourrais faire la même critique à la LCR, mais dans cet article c’est du PC dont il s’agit, donc on parle de lui.

      Pour ta question je te répète ce que je t’ai dit, mais ce n’est pas un hasard si tu me repose la question :

      "Je n’ai pas de réponse toute faite, je n’ai pas de modèle, (mais y en a-t-il un ?). Ce que je sais c’est qu’il faut dès à présent, dans des lieux de travail ou de reproduction où cela est possible et facile (l’agriculture, les services publics avant qu’ils ne disparaissent tous, le milieu de la santé,...) commencer à initier des rapports sociaux nouveaux qui montrera que ce que l’on dit a un sens, une réalité, une fiabilité".

      Je te rappelle tout de même que les propositions stratégiques c’est tout de même à vous à les faire ? c’est vous le "parti révolutionnaier", ce n’est pas moi.

      Rémi la G.

    • Reprenons ce que tu ébauches vaguement et qui te permet de justifier ta critique de ceux qui se penchent un peu plus sérieusement que toi sur la question : "il faut dès à présent, dans des lieux de travail ou de reproduction où cela est possible et facile (l’agriculture, les services publics avant qu’ils ne disparaissent tous, le milieu de la santé,...) commencer à initier des rapports sociaux nouveaux qui montrera que ce que l’on dit a un sens, une réalité, une fiabilité"

      La démocratie participative, politique et sensiblement au coeur même de l’économique, est centrale dans la visée communiste telle qu’elle est présentée dans le texte de ce congrès, présente également dans le projet communiste de VIeme république (inscription constitutionnelle), présente dès 2001 dans le texte que je t’ai soumis plus haut.
      Tes remarques sont donc au coeur de notre projet, de notre stratégie pour réussir.

    • STRATEGIE...S...

      Entre la stratégie "purement réformiste" du PCF et ta stratégie "purement révolutionnaire" à toi Rémi la Garonne, y a-t-il place pour constater que nous en sommes à aujourd’hui, face à la droite la plus féroce du Monde, puisqu’elle a rogné et anéanti des décennies de conquêtes sociales y compris celles effectuées avec les gaullistes à la Libération, et même plus tard, jusqu’à la RTT ! Nous en sommes à un nombre de pauvres et d’exclus jamais égalé, dans un Monde encore plus inhumain et gaspilleur des richesses et du patrimoine de l’humanité...

      Que les uns soient plus ou moins quelque chose, qu’est-ce que çà nous fout quand la question est de construire L’ALTERNATIVE tous ensemble ? Ce qui suppose qu’on soit bien COLLECTIVEMENT engagés dans une oeuvre COMMUNE, après en avoir décidé ENSEMBLE, en ayant cherché nos CONVERGENCES plutôt que d’insister toujours sur les divergences et avoir toujours travaillé les divisions !

      Voilà ce que je trouve d’essentiel dans le 33° Congrès de mon PCF.

      NOSE, autogestionnaire (évidemment PCF)

  • Je viens de lire le discours de clôture de MGB

    Globalement d’accord. Sauf sur un point. Celui où elle dit qu’elle est pour un(e) candidat(e) issu(e) du PC pour la présidentielle, hélas... (c’est à la fin de son intervention, juste aprés : cette élection présidentielle qui empoisonne la vie politique...)

    Si c’est un(e) candidat(e) issu(e) d’un parti politique, quel qu’il soit, qui se présente, on est morts. Il en faut un(e) hors-parti. La LCR, je le sais, serait OK, dans ce cas, à ne pas présenter Olive. Mais comment les empêcher de le présenter si quelqu’un du PC a la prétention de représenter toute la gauche non libérale ? Ca ne marchera jamais.

    Il n’y a qu’une seule issue, pour éviter ça : se mettre d’accord, et vite, sur la personnalité qui nous représentera à cette élection "qui nous empoisonne"...

    Je vois que Bové. Qui d’autre ?

    (à noter que le journal "Les Echos" se précipite dans cette brèche aujourd’hui (dernière page) en titrant ("candidature Buffet en 2007") justement sur ce défaut de la cuirasse)

    • D’ailleurs je lis encore ceci, cette fois dans le discours d’ouverture :

      "Nous avons déjà mis en débat une proposition forte : celle de candidatures de rassemblement exprimant la diversité des forces et des acteurs visant à porter la dynamique populaire antilibérale pour les législatives et la présidentielle. Nous avons proposé que pour cette dernière, un homme ou une femme issu de notre parti puisse incarner cette dynamique, dans l’esprit de la faire gagner, dans l’esprit d’une campagne commune, menée à plusieurs voix, dans l’esprit du 29 mai. Car nous pensons pouvoir donner les garanties d’un engagement solide et d’un vrai succès partagé. Cette proposition, qui s’adresse largement à toutes les forces sociales et politiques antilibérales et au peuple de gauche a suscité des réactions d’hommes et de femmes, et des débats dans des forces de gauche, des mouvements. Mais je le dis : il faut aller plus loin, il faut en débattre franchement et faire sauter le verrou ! Voulons-nous oui ou non saisir la chance qui est devant nous ? Ou bien la laisser passer et que rien ne change ?"

      yetialain@yahoo.fr (de même pour mes 2 commentaires précédents : 84*177***15h56 et 84*221**00h01)

    • LE DISCOURS DE MGB ,
      non seulement discuter le programme de l’union populaire , mais militer ensemble pour ce programme , determiner ensemble la candidature la plus à meme de porter ce programme , et ensuite se battre ensemble pour la presidentielle mais aussi pour les legislatives avec des candidatures uniques de l’union populaire anti liberale .
      Le parti a tranché , le cap de l’union populaire ANTILIBERALE est arrété .
      Pour les communistes aujourd’hui les choses sont claires , et si au bout du processus tout le monde s’accordait sur le nom de bové et bien ce serait BOVE .
      claude de toulouse .
      Meme si a titre personnel je pense que MGB serait la meilleure candidate , je militerai pour le ou la candidat(e) choisi(e) .

    • Bien entendu, le PCF a le droit comme toute organisation de gauche de présenter "son ou sa candidate", nous n’avons rien verrouillé du tout puisque le PCF s’est donné quelques mois pour une candidature commune de la Gauche, tout en sachant les intentions de la direction de la droite blairiste du PS. Si HOLLANDE est venu au congrès, c’est que le PS sait qu’il n’a aucune chance d’imposer sa ligne . Je suis de ceux qui ont voulu et milité pour le départ de Robert Hue de la direction. R. HUE était le successeur de la ligne MARCHAIS qui a failli nous mener à la catastrophe : nous étons alors une aile protestatrice impuissante et "syndicaliste" du PS.
      Quel chemin parcouru et à parcourir ! Le NON a été le véritable début du retour du PCF à la raison de GAUCHE ( le combat continue cependant pour moi afin de redéfinir un véritable internationalisme continental et intercontinental au lieu de cette petite Europe chrétienne, fabriquée de toutes pièces pour le Capital) ; La balle est dans le camp de la Gauche alternative pour faire reculer le libéralisme qui gangrène toute tentative de changement. Si le PS n’a pas voulu se purger de son socio-libéralisme, nous devons désormais l’affaiblir à la loyale, en portant haut les aspirations de notre Peuple dans toute sa diversité. C’est possible !
      Il faudrait arrêter avec le sectarisme anti-PC et reconnaître que si nous n’avions pas fait campagne comme contre MAASTRICHT, où serait l’Espoir d’un vrai changement pour tous et singulièrement les jeunes des couches populaires en lutte, apprentis, scolarisés, étudiants, stagiaires enfant de salariés avec ou sans emploi ? La lutte contre le CPE est une étape, tout devient possible ... JdesP

    • LA LUTTE & LE PEUPLE !

      Je suis désolé de vous dire que si vous cherchez que tel ou tel parti (même ultra super révolutionnaire) vous délivre un catalogue ficelé de la révolution (forme et contenu), vous ne trouverez pas çà en rayon. Ce n’était pas le propos du 33° congrès.
      Notre objet était de définir une méthode... c’est fait et bien fait. Bravo et merci MGB, sincèrement.

      Le reste, c’est à inventer. Pas dans un petit cénacle de gens bien formatés ou dans une cabine téléphonique.
      Mais c’est à inventer dans un débat à des milliers et millions de voix dans les luttes, et sous leur contrôle !

      Rappelez vous que les partis, tous les partis, ne doivent être là que pour servir le peuple et non pour s’en servir et encore moins pour "les obliger à être heureux malgré eux" !
      ceux qui nous disent qu’ils sont capables aujourd’hui de nous décrire DANS LE DÉTAIL comment on doit faire la "Révolution" sont des menteurs ou de dangereux dogmatiques...
      La parole au peuple !

      Vive la lutte qui protège et qui rend beau !

      Tous ensemble, tous !

      NOSE

    • ADDITIF...

      Et à propos de J. Bové, je trouve ahurissant qu’on en soit à chercher le sauveur suprême...
      Sans agresser personne, je n’entends pas beaucoup Bové en ce moment sur le CPE, mais peut-être est-ce l’âge qui me rend sourd ?

      Encore une fois, c’est le projet et la méthode dont on a besoin... Pour le porte parole, on verra pour quand çà sera le moment.
      Si c’est Bové qui est intronisé, je me battrais pour Bové. Mais actuellement il n’en est pas question !

      Le moment, pour l’instant, c’est d’en finir avec le CPE : c’est ce que le peuple a décidé !

      NOSE

    • Bové.. pourquoi pas si il peut obtenir la confiance des Français mais ce qui me gêne c’est son nouveau grand ami : Fabuis

      Nicole

    • Très sympathique et médiatique José Bové. Je le vois bien en ministre de l’agriculture dynamique du futur gouvernement.
      Par contre, excusez-moi, je ne lui vois pas de plus grande dimension pour l’instant.

    • Ce n’est pas un préalable,c’est soumis à la discussion de tous les citoyens.Quant aux échos,ne t’inquiéte pas,ils ont trouvés ça,mais ils auraient pu trouver autre chose,anticommunisme oblige.
      L’important c’est d’en discuter,de discuter d’un programme,de rassembler,le probléme du ou de la candidate se réglera de lui même si,tous ensembles,nous sommes capables de décider d’objectifs communs.
      Jean Claude des Landes