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Une cinquantaine d’étudiant-es anti-CPE envahissent les locaux de l’AFP

Publie le mercredi 29 mars 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

"Et un et deux et trois mois ferme ! On est tous casseurs de ce système !"

Une cinquantaine d’étudiants ont envahi les locaux de l’Agence France-Presse pour protester contre la "désinformation".

"Il faut cesser d’utiliser ce concept flou de casseurs, ce n’est pas de la violence gratuite, c’est l’expression d’une pensée politique, comme en banlieue en novembre"

"on veut tous casser le système que ce soit par de la violence physique ou symbolique".

Une banderole sur laquelle était écrit "nous sommes tous des casseurs" a été accrochée sur la façade de l’immeuble.

Messages

  • 50 jeunes et pas une images ? Vous aviez peur que les casseurs vous volent vos photophones ?
    Bravo les amis, et pensez à prévenir l’AFP pour prendre les photos...

    • Je faisais parti de ce groupe.

      Nous étions 50, avons envahi pacifiquement les étages de l’AFP pour y déployer une banderolle, afin de dénoncer la représentation médiatique du mouvement social actuel sur 2 points plus particulièrement.

      1er point : le concept flou de casseur effectivement.

      2ème point : la représentation du mouvement social comme étant un mouvement étudiant anti-CPE, alors que nous aspirons à être un mouvement populaire contre le gouvernement et le système dans lequel nous vivons.

      Aussi, nous voulions rendre la parole au peuple qui lutte : les syndicats institutionels nous ont trahi par la voie des médias. En effet ils passent pour avoir une position radicale en affirmant ne pas vouloir négocier avant le retrait du CPE. Une fois le CPE retiré, négocieront-ils sur le travail de nuit des gosses de 15 ans ? Sur le retrait des allocations familliales qui viennent encourager ce travail de nuit ? etc.

      Un cameraman amateur ainsi qu’un photographe du parisien nous ont suivi durant cette action. Nous aurons les images sous peu.

      Un communiqué sera déposé aujourd’hui à l’AFP.

      Merci.

    • crois tu qu’en lisant tes réactions envers les syndicats tu va mobiliser ??????
      hier prés de 3 millions dans la rue AVEC VOUS !!!!
      respect pour le mouvement des jeunes et respect de votre part pour les salariés qui laissent des journées de salaire pour combattre a vos côtés MERCI

      et informes toi sur les sites appropriés pour connaitre les luttes syndicales contre la précarité avant de baver

    • 82 221, ne prends pas tes désirs pour des réalités !
      Sans les "syndicats institutionnels qui ont trahi" ..le 28.03 n’aurait pas été possible."le peuple qui lutte" c’est aussi "les syndicats institutionnels"...et ceci malgré leurs insuffisances ...
      Les étudiants et les lycéens seuls n’auraient pas pu mettre seuls dans la rue 2 à 3 millions de manifestants comme les syndicats de salariés seuls n’auraient jamais pu mobiliser : c’est l’addition des jeunes -lycéens et étudiants avec leurs organisations syndicales et les salariés avec leurs syndicats. et les retraités , parents , etc.... qui a permis cette mobilisation !

    • Je suis moi-même sympathisant d’un syndicat étudiant.

      Je ne peux pas me résoudre à cracher dans la soupe, l’antisyndicalisme primaire trop peu pour moi.

      Mais force est de constater que les syndicats institutionnels nous ont trahi en voulant ouvrir les négociations après le retrait du CPE.

      Négocier sur le travail de nuit des gosses de 15 ans ? C’est ce qu’ils veulent ? J’appelle cela de la...trahison.

      Et je ne bave pas, je lutte.

    • Défiler à 3 millions entre les portes-flingues de Sarkozy ne m’intéressent pas dans l’optique d’une lutte qui vise à renverser un gouvernement qui s’est déligitimé de par ses réformes anti-sociale qui ont trouvé à chaque fois une mobilisation forte (retraites, etc)

      Les syndicats institutionels ont dénaturé les revendications des masses.

      Nous sommes contre TOUTE LA LOI SUR L’EGALITE DES CHANCES. Pas seulement contre le CPE, comme en atteste les différentes plateforme de revendication des universités de France. (Rennes, Toulouse, Nanterre,etc)

  • Mardi 28 Mars 2006, entre 60 et 70 personnes pénétraient pacifiquement dans les locaux de l’AFP de Paris afin d’y accrocher une banderole, ceci afin de protester contre la représentation actuelle de la lutte dans les mass-médias. L’action s’est déroulée sans dégâts.

    Bien que majoritairement des étudiants de Nanterre, mais aussi de différentes facultés de la Région Parisienne, nous ne nous revendiquons pas en tant que mouvement étudiant anti-CPE, mais aspirons à devenir un mouvement de tous les précaires de France contre un gouvernement et un système anti-social oppressant les personnes vivant en France.

    Nous contestons la représentation de notre lutte dans les médias. En effet nous devenons malgré nous les instruments du pouvoir, un écran de fumée cachant tous les autres problèmes sociaux de la France, telles que les conditions de vie misérables de 107000 étudiants vivant sous le seuil de pauvreté, de ces familles par milliers mal-logées que la précarité et l’oubli tuent...

    Le choix de notre cible, l’AFP, n’est pas le fruit de notre ressentiment particulier envers cette agence, mais le désir d’attaquer l’agence de presse française la plus connue en France, en Europe et dans le monde, afin d’exprimer notre colère vis-à-vis de la désinformation entourant la médiatisation erronnée de notre lutte qui, présentée comme étant un "mouvement étudiant anti-CPE", occulte la dimension populaire d’une lutte des masses contre la précarité que nous impose un système anti-social oppressant.

    Aussi nous voulons que la parole soit rendue au peuple, les syndicats institutionnels dits de gauche l’ayant trahie et/ou manipulée.

    En effet, les syndicats ne veulent négocier qu’après le retrait du CPE, et passent pour adopter une position radicalement non modérée. Que veulent-ils négocier ? Le travail de nuit des enfants de 15 ans ? Nous sommes contre la loi dite de l’Egalité des Chances dans son ensemble, contre un gouvernement précarisant, corrompu, à la solde des puissants de France, du MEDEF, avec la complicité des pseudo-partis de l’opposition.

    • Faudrait surtout pas nous croire Français.

      Le simple instinct de survie demanderait plutôt d’étendre le mouvement à l’Europe toute entière et plus particulièrement à l’Angleterre et à l’Allemagne qui sont en lutte aussi.

      En Allemagne la dictacratie néolibérale se propose de créer un genre de CPE étendu à tous.

      En Angleterre la démocrature néo travailliste tente une une nouvelle fois de semparer des retraites.

      Que ce soit à grande échelle à propos de la constitution européenne ou plus particulièrement dans les parlements élus (européens ou nationaux) le libre choix est entre "Oui" et "Oui", les textes de loi remaniés pour que ne soit voté que ce qui doit l’être (Loi sur les "Droits d’Auteurs") ou des procédures d’exception (mais d’exceptions systématiques) sont utilisées.

      Les bontés des néolibéraux sont à la hauteur de leur appétit - mondial - pour un pouvoir dont ils ne savent même pas se servir.

      Et les journalistes se trouvent en effet assez généralement acteurs de ce qu’il va bien falloir appeler le totalitarisme ambiant. Et ils le savent.

      Ainsi par exemple, ils ressassent sans cesse qu’il n’y a qu’en France que.... Que la France est le seul pays qui...

      Mais enfin on se moque... Un coup de téléphone, un clic de souris ou quelques discussions sur l’Internet suffisent pour constater que ce genre d’assertions n’est pas exactement de l’information.

      Les attaques contre les retraites par exemple ont cours tout autant en Allemagne, en Angleterre, en Autriche. Et les décisions correspondantes ont été visiblement été prises au niveau Européen.

      En Europe on nous a abreuvé de contes sur la dénatalité et le "papy boom" etc... En prenant bien soin de ne pas dire que l’immigration pourrait - et devra - compenser, évidemment.

      Mais aux Etats Unis les attaques contre les retraites sont les mêmes malgré une natalité sans problèmes et pas particulièrement de symptômes de vieilissement.

      Ce qu’on appelle "globalisation" c’est simplement le fait que le pouvoir néolibéral est désormais concerté au niveau mondial.

      Les décisions du gouvernement Français et celles des autres gouvernements ne sont par exemple généralement qu’un décalque un peu retardé parfois par les circonstances des "recommandations" du Financial Times. "La France doit faire ceci.. La France doit faire cela... En France les seniors doivent travailler... etc..."
      Lire ce journal là, c’est lire l’avenir. (Et moins cher qu’une voyante)
      On y est d’une exactitude un peu répétitive certes, vaguement obssessionnelle même, mais sans faille. :-)
      (Et non je ne fais pas de pub commerciale)

      Quant aux arguments traditionnels des "débats" journalistiques :

      "Et vous n’avez pas peur de ne pas avoir vos examens ?"
      "Et les vacances ?"
      "Et les casseurs ?"

      Est-ce bien sérieux et réfléchi ? Est-ce bien moderne, même ?

      Ceux qui ont vu le film en 68 jugeront de l’extraordinaire imagination dont font preuves des gens qui sont incapables même d’ajuster leur discours à l’époque.

      Car enfin, voyons...

      Avoir ses examens cette année ou pas qu’est-ce que ça peut faire... Quand on aura toute l’année de chômage qui va suivre pour réviser :-)

      Quant aux parents, réussite aux examens ou pas, de quoi s’inquiètent-ils ? Ils continueront de nourrir leurs rejetons de la même façon puisque leurs gosses n’auront pas de boulot avec ou sans examens.

      Donc pas d’affolement, pas d’urgence.

      Et quant à ce qui est des vacances... On a tout le chômage devant nous pour en profiter.

      Le conte de fées des "casseurs" est un argument qui doit pouvoir fêter prochainement son siècle d’existence et qu’on nous re-sert à chaque mouvement social.
      C’est comme le Père Noël, il faut y croire - à ceci près que ce n’est plus comme avant et que ce n’est pas pour nous qu’il passe :-)

      C’est une astuce du même niveau que la prétendue "guerre de religion" en Irlande dont on nous parle depuis 30 ou 40 ans mais en précisant rarement que durant ce demi-siècle, pas un seul instant ces incompréhensibles "terroristes" n’ont pas exactement pu exprimer leur point de vue dans les journaux de la libre Angleterre.
      (Je n’aime pas le nationalisme, mais allez en Irlande voir si le problème est religieux, vous verrez :-))

      Il est public que les néo-libéraus des pays occidentaux ont empoché environ 10% (DIX) de la masse salariale ces dernières années. Sans être mécaniste, ça ne vous dit rien ces 10% ? :-)

      Voilà des gens qui ne sont pas des casseurs, ils ont juste envoyés sous les ponts (dans le meilleur des cas) des gens qu’ils ont privés de leur biens, de leurs maisons et de leur voitures et plus généralement de leur vie.

      Bref.
      La mobilisation anti-CPE est une occasion de freiner un peu le mouvement (un peu goinfre tout de même) du néoliberalisme et ils le savent parfaitement.

      "Que trouve-t-on dans la poche d’un pauvre ?
      La main d’un riche".
      – proverbe Anglais.

      (Non ce n’est pas de la pub politique, là, c’est juste du folklore européen)

      Est-ce que je n’ai pas mentionné des faits dont un peu d’attention suffit à s’assurer ? Et dont la totalité a certes été publiée par la presse, bien sûr que si.
      Mais ils ont été publiés par une presse qui sait aussi que ce qui compte ce n’est pas ce qui est dit que ce soit vrai ou faux, mais qui seulement est ressassé en continu.

      Bonjour chez vous - pendant que vous en avez encore un.