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Après Napoléon, Adolf Hitler ?

Publie le lundi 3 avril 2006 par Open-Publishing
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C’est absolument délirant politiquement ce qui se passe depuis 2002 :

Un président défaillant depuis peu, mais inconstant depuis toujours :

 nomme un médiocre et insignifiant premier ministre (Raffarin) histoire de ne pas avoir quelqu’un qui fasse de l’ombre à l’incapable qu’il est... Pendant ce temps : roustes électorales sur roustes électorales.

 D’après les médias, sous les assauts d’un conseiller ministre déloyal qui se voit bien "locataire de Matignon" (notez le lieu commun journalistique pour éviter la répétition ; sauf qu’un locataire en langage normal, c’est quelqu’un qui paye son loyer) raffarin est mis sur la touche.

 Le conseiller en question, fort brillant puisqu’à l’origine de la dissolution en 97, arrive après avoir beaucoup rêvé de Napoléon. C’est Waterloo avec l’humiliation d’hier et d’aujourd’hui ou il n’est plus qu’un fantôche sous les ors de la république souillée depuis trop longtemps par tant de luxure.

 Le plus inquiétant vient d’arriver. Pendant tout ce temps un ambitieux pour lui-même et rien que pour lui-même avec des grands capitalistes qui sont ses amis, partageant le constat de déliquescence du camp chiraquien, vient de mettre la main sur l’appareil de droite. Il va une première fois au gouvernement, change de portefeuille, devra se démettre s’il est élu à la présidence de l’UMP, il est élu, il est cocu, il revient au gouvernement en restant président de l’UMP et candidat déjà en camapgne
(non, n’essayez pas de trouver la moindre cohérence)...

 Depuis hier, c’est lui à la manoeuvre en tant que président du parti unique de la majorité. Pour tirer les marrons du feu.

Ce n’est pas souvent qu’un communiste comme moi daigne s’abaisser à raconter d’aussi sordides choses. Nous préférons plutôt expliquer les causes structurelles de cette dévastation environementale, sociale, économique.

Mais le simple politique-politicien en arrive à un point véritablement inquiétant.

Lepen au prochain second tour ? Il ne faut pas écarter et sous-estimer cette hypothèse.
Mais il y aurait bien pire : et si Sarkozy, respectait un timing ressemblant étrangement à l’avènement d’Hitler au pouvoir ?

Le voici ce timing, pris sur le sérieux site http://resistanceallemande.online.fr/

"1928

Le 20 mai, aux élections législatives, les communistes obtiennent 3 200 000 voix, le NSDAP 800 000 voix.

1929

La crise économique mondiale touche durement les Allemands, en particulier les classes moyennes. Cela entraîne un afflux de membres dans le parti.

1930

La crise profite aux nazis. Lors des élections au Reichstag, les socialistes obtiennent 143 sièges, les nazis 107 (6 400 000 voix), les communistes 77 (4 500 000 voix). Pour beaucoup d’électeurs, c’est un vote de protestation contre la République de Weimar, qu’ils jugent impuissante face à la crise.

1932

Au premier tour de l’élection présidentielle, Hindenburg obtient 18 661 000 voix, Hitler 11 338 000 voix et Thälmann (communiste) 4 982 000 voix. Au second tour, Hindenburg l’emporte avec 19 367 000 voix, contre 13 419 000 pour Hitler et 3 706 000 pour Thälmann.
En avril, le NSDAP l’emporte lors des élections régionales en Prusse, Bavière, Wurtemberg et Hambourg.
Le NSDAP obtient 230 sièges au Reichstag (13 732 000 voix) aux élections du 31 juillet. Les socialistes ont 133 sièges, les centristes 97, et les communistes 89 (5 200 000 voix).
Le 12 septembre, une motion de censure est votée contre le gouvernement von Papen ; le Reichstag est dissous.
Le 6 novembre, les nazis obtiennent 196 sièges au Reichstag (11 750 000 voix).
Le 17 novembre, von Papen démissionne.
Le 19 novembre, un groupe d’industriels et de financiers demande que Hitler soit nommé chancelier.
Le 24 novembre, Hitler refuse ce poste, car Hindenburg ne lui accorde pas les pleins pouvoirs.
Le 2 décembre, von Schleicher est nommé chancelier.

1933

Les intrigues continuent : le 4 janvier, Hitler a une entrevue avec von Papen, le lendemain avec des industriels qui lui assurent le soutien des milieux d’affaires.
Le 28 janvier, les négociations et les intrigues aboutissent à la chute du gouvernement von Schleicher.
Le 30 janvier, Hindenburg nomme Hitler chancelier."

L’époque est trouble.
De grands espoirs sont là, mais les craintes sont aussi grandes.
Ca va basculer et malheur au peuple (et aux communistes) s’il est vaincu.

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