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LE CUL SUR LE PERRON

Publie le vendredi 21 avril 2006 par Open-Publishing
50 commentaires

de Le Yéti

Après les moments forts, intenses, on éprouve toujours comme un trop-plein. On voudrait que l’euphorie dure, que l’enthousiasme persiste. Mais non, l’énergie manque. Ne nous restent que quelques ultimes soubresauts qui éclatent en pétards mouillés.

On se sent coupables d’impuissance, furieux de n’avoir pas mené l’action aussi loin que l’on aurait voulu, conscients d’avoir gagné une bataille mais pas la guerre, exaspérés par les inévitables corbeaux de mauvais augures qui voltigent au-dessus du champ de bataille en comptant les points.

C’est ce qui arrive, je pense, aux étudiants et aux lycéens récemment insurgés contre la stupidité du monde qu’on leur offre.

Pourtant, rien que de très naturel dans ce besoin de décompression. On ne livre pas une bataille d’un seul tenant, on multiplie les coups de boutoir jusqu’aux victoires finales. Mais entre ces coups de boutoir, il faut prendre garde à renouveler ses forces, à garder maîtrise de soi. Pour préparer l’assaut suivant. Quand la fatigue se fait sentir, moi, c’est très simple, je sors sur le pas de ma porte et pose mon cul sur le perron.

C’est ce que j’ai fait ce soir, après avoir jeté à la corbeille une bonne dizaine d’articles dont je n’arrivais pas à venir à bout. La nuit tombe. Au loin, sur le marais, un coucou nargue de son chant agaçant l’oiseau auquel il a piqué le nid. Derrière les grands arbres qui cernent la maison, le soleil rougeoie. Les rossignols et les mésanges se sont tus. Chouettes hulottes et effraies des clochers ne vont pas tarder à entrer en scène.

Tout à l’heure, sur le clavier de l’ordinateur, j’essayais de trouver des mots apaisants à vous dire, des mots qui bercent. Mais impossible, j’avais au creux des coudes comme une crispation qui me paralysait l’esprit. Cette tension, je l’ai senti aussi dans les derniers articles et commentaires qui fusent sur mes sites web favoris depuis la fin du conflit anti-CPE et les élections italiennes. Plus des brèves que des articles, pour la plupart. Des cris de colère marqués par l’épuisement, des halètements rageurs.

Dehors, la pénombre commence à liquéfier les formes. Roberto a installé les tables du Fou de Bassan devant le perron. Hého, vous êtes là ? Oui, oui, je ne vois plus goutte, mais j’entends bien vos respirations, désormais calquées sur le calme de la nuit. Le bruissement de vos conversations me parvient étouffé. Madame Rose a amené la banquette de skaï rouge sur son dos, l’a déposée sous le tilleul. Elsa la passionaria, dix-sept ans - "On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans/Un beau soir, foin des bocks et de la limonade/On court sous les tilleuls verts de la promenade" - y dort sur l’épaule d’une Franca Maï étonnamment maternelle. Une certaine Léa danse un tango lascif avec une chaise en paille...

C’est drôle, tout de même, les mots ! Ils servent à tout, à expliquer, crier, gémir, faire rire, raconter des histoires saugrenues, interloquer, amadouer, aimer... Tiens, vous connaissez la définition du langage que donnait Roland Barthes dans ses Fragments d’un discours amoureux ? La voici :

"Le langage est une peau, je frotte mon langage contre l’autre, c’est comme si j’avais des mots au bout de mes doigts, des doigts au bout de mes mots, mon langage treeemble de désir !"

Dans la ténèbre, les oiseaux nocturnes, hibou Nose et chevêche Francesca, entament leur sarabande. On entend palpiter le coeur du vaste monde : tatoum-tatoum, tatoum-tatoum. Soudain, une chanson traverse la nuit : Le cul sur le perron, de Moussu T*. Allez, je vous l’offre et rentre terminer au chaud mon verre de sauvignon L’arpent des Vaudons 2004.

Le Yéti

Notes

* Extrait de l’album Mademoiselle Marseille (Harmonia Mundi), de Moussu T & lei Jovents, que je vous conseille vivement d’acheter. Et qui m’a inspiré cette chronique.

Messages

  • IL EST PAS VRAI CE MEC !

    T’es comme le cochon , YETI , tout est bon chez toi !
    je le dis sans pudeur , tu as du talent , à te lire on se sent gagné par une douceur sans fin , moi qui n’ai que des mots de rage et de desespoir au bout des doigts , allez , je vais te relire une fois de plus , Rose a bien fait de sortir le canapé ( t’aurais pu l’aider ) l’ami NOSE est de retour !

    claude de toulouse .

  • AH YETI !!!

    J’aime bien quand tu causes... Je comprends pas tout c’que tu dis, mais je trouve que tu causes bien !
    Tiens, c’est toi qui devrais être Président !
    Enfin, j’suis pas sûr que çà s’rait un bon cadeau à te faire...

    De tout coeur avec toi et ce que tu dis, sauf que le perron, c’est parfois des draps d’un bleu délavé sur un lit surélevé...
    Mais cette petite dépression d’après la bataille je l’ai connu aussi...

    Allez, faut aller préparer le 1er Mai, et "sifflera bien mieux le merle moqueur".

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • Les militants n’ont en général pas assez profité de la joie de voir le CPE retiré. Nous avons trop souvent tendance à ne voir que ce qui reste à faire et comme y’a du boulot ... Coups de pompes !
      Et pourtant, après le 29 mai, nous venons de frapper un second coup magistral.
      Et maintenant, les priorités, c’est quoi ?
      Faire capoter la loi pour l’immigration choisie et dire Merde à Sarkozy aussi. Car l’Opportunisme en profite pour ramener la couverture à lui !
      Venir en aide aux sans papiers qui subissent chaque jour à Paris et ailleurs aussi, je suppose, les rafles : ils sont traqués jusque dans les banques ou pire, les écoles, les hôpitaux, voir ça en 2006, c’est vraiment désolant.
      Et pour moi, pire que de n’avoir pas encore réussi a faire sauter toute la loi sur l’égalité des chances, l’impuissance face à cette situation... En pensant à celles et ceux qui vivent dans des conditions inimaginables, là, tout près de chez moi.
      Coup de pompe, c’est vrai, mais la rage perdure !

      A propos, la gauche molle, l’entendez vous sur ce sujet ???

      Silence ....

      Francesca

    • Une gauche molle Franscesca c’est une droite sous-cutanée. Et la vraie gauche est loin d’être molle.

      Je rajouterai à ta liste la libération immédiate des membres d’Action Directe qui crèvent en prison dans l’indifférence totale de nos intellectuels français. La loi Kouchner devant être appliquée.
      J’en profite pour faire un petit beso à toute la petite tribu du fou du BASSAN.
      J’ai une petite chanson également :

      "LES REBOUTEUX DISAIENT DE LUI
      Il a l’sang chaud dans la cervelle
      La maladie n’est pas mortelle
      mais faut pas lui faire d’ennuis...."
      Frehel

      Et puis le Yéti, tu ne veux pas appeler la baby sitter, car j’ai une furieuse envie de danser pour décompresser.

      Amitiés à tous

      Franca MaÏ

    • D’accord avec toi Franca,
      et moi aussi je cherche une baby sitter !!
      Francesca

  • OOUULLA...Rose à porté un canapé en SKAÏ ROUGE ?

    Mmmm...je me demande bien pourquoi faire...

    Si elle a avec elle de nouvelles copines, belle soirée en perspective...J’ARRIVE TOUT DE SUITE !  :+D

    Esteban

    • Bonjour à vous tous, les Fous !

      Pas mort, le Brunz !
       :)

      Il m’a juste fallu une dizaine de jours pour déglutir les résultats des législatives italiennes...

      Tout d’abord j’ai cru que la haine allait m’emporter dans un flot de dégout.
      Puis ce fut un début de mélancolie, vite relayée par une bonne dose de mépris "élitiste" dont j’eus presque aussitot honte...

      A’ présent, et je l’admets avec encore plus de honte, c’est l’indifférence qui a envahi mes hémisphères cérébelleux, malgré la "victoire" (tu parles... la nouvelle majorité se frite déjà pour le perchoir de l’Assemblée Nationale...)

      La moitié des Italiens (en particulier les 9.000.000 qui ont plébiscité "son" parti) a cru bon de (re)voter cet infect maffieux.

      Ces gens ont comme éteint la flamme sacrée qui m’animait, en pissant dessus.
      Ma moitié française décépéisée traine lamentablement sa moitié italienne ravagée, éclopée d’idéaux, reberlusconisée...

      S’il vous reste un tabouret de libre, je veux bien venir me saouler la gueule dans votre joli troquet (j’veux pas faire ma chochotte, mais affalé sur le zinc j’tiendrais pas longtemps...)

      Brunz

      ("ha da passa’ a’ nottata..."... il faudra bien que la nuit passe...)

    • OH BRUNZ... CHICHOUNE, VAS !

      Oublie pas que le berlusconnard est battu...
      Tellement battu qu’il veut pas le reconnaître !
      Mais c’est fait et il va falloir qu’il se défende maintenant...
      même si cette victoire est ric-rac, c’est la victoire durement acquise...
      Alors, saoule toi si tu veux, mais au Fou de Bassan !

      NOSE

    • Viens Brunz viens ,
      tout est pret pour toi vieux frere ,
      Dehors, la pénombre commence à liquéfier les formes. Roberto a installé les tables du Fou de Bassan devant le perron. Hého, vous êtes là ? Oui, oui, je ne vois plus goutte, mais j’entends bien vos respirations, désormais calquées sur le calme de la nuit. Le bruissement de vos conversations me parvient étouffé. Madame Rose a amené la banquette de skaï rouge sur son dos, l’a déposée sous le tilleul.( le Yeti)
      tu vois il y a meme une banquette , mais magne toi car Esteban veut s’en emparer !
      tu nous manquais depuis quelques jours .
      amitiés ,
      claude de toulouse .

  • OOOhhh !!! Brunz(y) qu’est-ce-que ce coup de blues ?

    Tu viens au "fou" mais n’oublie pas ta guitare, nous chanterons...comme on pourra.

    Mais je fais confiance à Claude, il a de la voix ; et puis cela va dégeler les filles je les trouve très peu...réactives.

    Abrazos compañero

    Esteban

  • J’aimerais rectifier que ce n’est certainement pas moi qui dansais avec une chaise en paille !!!
    Je n’y étais pas et j’hésite à venir si Leila n’y est pas.
    Une fille de moins ...
    Léa.

    • MAIS LEA ,

      c’etait la penombre , le yeti n’y voyait que couic , d’abord sous la foi du serment je peux dire que c’etait Esteban qui essayait de nouveaux pas de danse langoureux avec la chaise de paille , bien sur que ce n’etait pas toi !
      Quant à Leila elle attend que tu y sois pour venir , la situation est bloquée , il faut faire quelque chose , on en est dejà à deux filles de moins , l’Adonis va etre fou !!!!!!!!!!!!

      claude de toulouse .

      ps : c’est vrai que ce soir les filles ne se bousculent pas au fou .

    • Ah oui ! Tu as raison. C’est complètement logique qu’Esteban danse avec une chaise s’il n’y a aucune fille.
      Peut-être qu’il l’appelait Léa cette chaise, d’où la confusion du Yeti.
      Claude, je crois que tu devrais lui apprendre à chanter s’il veut de nouveau attirer les filles.
      Quant à moi, je vais attendre un peu pour voir si notre amie Leila refait son apparition.
      Bises,
      Lea.

    • ALLÉ Brunz envoie les watts !!!

      ♪♪ ♪♪ ♪♪ ♪♪♪ ♪♪♪ ♪♪♪ ♪♪♪ ♪♪♪

      ♪♪ Daansoons Léaaa ♪♪
      ♪♪ Joue coonntre joue ♪♪
      ♪♪ Daansooons joue coonntre jouououee ♪♪♪

      Et allé on continue...

      ♪♪ Bamboleo, bambolea ♪♪
      ♪♪ Yo no podre vivir ♪♪
      ♪♪ Jamas nuncaaaaa....♪ sin tiiiiiiiii ♪♪♪♪♪♪

      OLE, OLE Y REQUETEOLÉ ♪♪

      Je te trouve sulfureuse ce soir Léa, tu ne vas pas me (nous) laisser en plan ?

      Besos !

      Esteban

    • ce soir j’attendais madeleine
      j’avais apporté des lilas
      apporté comme toutes les semaines
      madeleine ne viendra pas
      madeleine c’est mon espoir c’est mon amerique à moi
      meme qu’elle est trop bien pour moi
      comme dit son cousin gaspard !
      vous etes tristes ce soir
      je suis seul dans le noir
      pas une seule bougie sur la terrasse
      sur un air de carlos gardel
      un homme , seul , danse
      une chaise de paille bousculée
      dans un coin , est sa seule compagne
      mon verre de chablis est vide,
      je vais le remplir à nouveau
      ce soir j’attendais madeleine
      j’avais apporté des lilas .........

    • Mais vous allez la laisser tranquille cette pauvre chaise ? elle ne vous a rien fait non ?

      Les filles sont moroses alors,

      J’ai mis du rouge à lèvres, du rimel et le...string...Claude viens sur la piste !!!

      Ah la la , ce qu’il faut faire !

      Esteban

    • mmm gironde la Estebanista :)

      flamenco.jpg

      bon, ben moi j’vais changer les cordes de la vieille gratte que j’ai retrouvé derriere un fut de biere, au fond de la cave

      Brunz, on jouera ensemble du trust pour reveiller les vieux !

      ooops :)

      Thom

    • a mon (ma) Esteban (ita)

      apres ton message j’hesitais , apres le message et la photo que thom a envoyé j’arriveeeeeee
      il attendait Eros et decouvrit Venus (pastiche de napoleon a waterloo (pour galouzeau)
      claude

    • ALORS VOUS ETES CONTENTES LES FILLES !!!

      Regardez bien à quelles extremités le manque a conduit notre ami Esteban , l’Adonis , l’EROS du fou de bassan , contraint de se maquiller ,de changer d’apparence , de vetements , et tout ça pourquoi ?
      Pour inviter à danser un stupide ovaliste couvert de bosses et de bleus (non je ne me suis pas fait les yeux ) , voila ou votre absence conduit un homme qui jusqu’a present n’avait emprunté que les chemins du machisme le plus honorable , quelle honte , quelle déchéance , je pleure mon ami perdu , et tout ça , c’est de votre faute !
      Rejoignez nous que cet egarement ne soit que passager , je vous en supplie , et puis je lui ai betement dit que j’arrivais et j’ai peur maintenant .
      claude de toulouse .

    • Thom c’est pas du jeu, c’est un abus de pouvoir !

      Esteban

    • Bon, et bien puisqu’il s’agit de flamenquiser "Antisocial", "l’Elite" ou "Le mitard", je suis partant (en plus les filles semblent de retour...:D) !

      Merci à vous tous : vos pitreries bistrotières n’arrivent pas à masquer la grandeur de vos âmes !
       ;)

      Brunz
      (en voie de rafistolage)

  • Bonsoir Le Yéti,

    Je te lis toujours avec plaisir...

    Pour autant :

    "Mais entre ces coups de boutoir, il faut prendre garde à renouveler ses forces, à garder maîtrise de soi. Pour préparer l’assaut suivant."

    Là... j’ai un doute. Une angoisse, serait un mot plus juste en fait.

    Car le temps, l’avons-nous ?

    Crois-tu sincèrement que nous ayons ce temps pour nous ressourcer alors que de jours en jours, d’heures en heures, devrais-je dire, la sape de tout et de tous progresse vitesse grand V... ?

    Très franchement, j’aimerai avoir du temps... pour me ressourcer, profiter des premiers soleils, avoir l’esprit libre et serein pour envisager l’avenir... Mais quel avenir ?

    Laure.

    • Chère Laure,

      Comme le disait Francesca, nous ne voyons que la tâche énorme qui reste à réaliser. Nous banalisons des "petits riens" qui aux yeux des jeunes lycéens est une victoire.

      Une victoire non seulement consciente contre le seul CPE, mais inconsciente sur la conscience de lutte, le rapport aux autres, la solidarité aux autres, sur le décisionnel, l’organisationnel, la responsabilisation : En cela c’est une victoire énorme pour eux.

      Quelqu’un a dit : "J’aimerais bien savoir si nos enfants nous ont été donnés pour leur apprendre ou plutôt pour apprendre d’eux..."

      Luttons toujours, mais respirons aussi.

      Fraternellement,

      Esteban

    • CHERE LAURE

      Nous allons faire tous ensemble du 1er mai , la preuve que rien n’est terminé , que tout commence enfin , bien sur la victoire n’est pas complete , mais aprés tant de defaites , apprecions ce moment entre nous , rechargeons nos accus , et repartons au combat , il ne faut plus perdre de temps pour que notre espoir prenne forme et que le soleil d’austerlitz (juste pour galouzeau ) rechauffe nos vieux os .
      claude qui attend toujours madeleine ou léa ou nicole ou maxime (surprise !)

    • Bon je vais vous consoler un peu parce que vous vous étiez un peu réveillés, puis vous êtes redevenus tristes. . . Je ne peux plus m’absenter un instant.
      Je danse d’abord avec Esteban et après avec Claude. Non d’abord avec Claude et après avec Esteban sinon je sens que cela ne va pas aller.
      Et je vous chante à l’oreille. (Avec une petite pensée pour tout le monde aussi, Laure ...etc.)

      Piensa en mi

      Si tienes un hondo penar, piensa en mi
      Si tienes ganas de llorar, piensa en mi
      Ya ves que venero tu imagen divina
      Tu parvula boca, que siendo tan nina
      Me enseno a pecar

      Piensa en mi cuando sufras
      Cuando llores, tambien piensa en mi
      Cuando quieras quitarme la vida
      No la quiero, para nada
      Para nada me sirve sin ti

      Piensa en mi cuando sufras
      Cuando llores, tambien piensa en mi
      Cuando quieras quitarme la vida
      No la quiero, para nada
      Para nada me sirve sin ti

      mil besos
      Lea.

    • juste pour te dire merci léa
      la fin de soirée sera moins triste
      bise
      claude de T

    • J’ai oublié.
      Cette chanson est aussi pour Leila.
      Bises,
      Lea.

    • BON, CE MATIN SOYONS CLAIR !

      QUI M’A VERSÉ DU WHISKY DANS MON JUS D’ORANGE HIER SOIR ?

      J’ai l’idée que c’est Thom !

      Il a attendu l’effet (passager) ravageur pour me piéger et me dénaturer. Aarrrrrggg %&# !!!

      Je reconnais là un ami, claude, qui n’a pas profité de la situation à part quelques égratignures mais qui sont un juste retour des choses.

      Léa, j’ai bien compris pourquoi tu as inversé l’ordre, tu t’es débarrassé du Toulousain pour me garder plus longtemps.

      Figure-toi que j’étais déjà moi-même lorsque tu m’as sussuré :

      Que si j’avais de la peine , je n’avais qu’à penser à toi,

      Que tu me vénérais (Éros oblige),

      Et que mes lèvres naïves t’ont irrésistiblement fait pêcher,

      Que ta vie n’était rien sans moi.

      Tout cela est très beau, merci Léa.

      (Je vois d’ici la tête de l’autochtone de la ville rose, ha ha ha)

      q:D

      Mes respects Léa,

      Esteban

    • BON, CE MATIN SOYONS CLAIR !
      QUI M’A VERSÉ DU WHISKY DANS MON JUS D’ORANGE HIER SOIR ?

      ton accusation est totalement fausse , ce n’est pas Thom ,
      comme il n’y avait pas de filles , tu t’es assis avec les hommes ,
      du fond , ceux qui ne boivent pas de lait grenadine,
      et délaissant le vichy fraise , oui toi mon vieux gredin ,
      tu t’es plongé dans le whisky , le résultat aujourd’hui ?
      tu t’es levé (on t’a reveillé ) pas loin de midi .
      je ne dirai rien de ma tete , tes supputations
      au sujet de Léa , ne sont que pures speculations .

      bon week end , mon ami , il ne s’agissait pas d’egratignures , tout au plus des manifestations d’amitié virile .

      ton toulousain préféré ,
      claude .

  • Bonjour cher Yéti, bonjour mes amis,

    Un mot pour désigner une lumière, dans le noir du tunnel.

    Notre impuissance est écrite dans le droit.

    Et nous laissons écrire le droit sans en contrôler l’écriture.

    Donc, pour l’instant, tout est de notre faute. Servitude volontaire.

    Émancipation :

    Je vous propose de reprendre l’initiative de l’écriture du droit, et très prioritairement le droit du droit : la Constitution, avec un grand C.

    Ce n’est pas simple, mais ce n’est pas du tout inaccessible. Il faut s’y coller. Pas d’issue ailleurs.

    Posez-vous la question : que ferais-je, concrètement, si j’avais le pouvoir d’organiser les pouvoirs ? (en laissant la place ensuite)

    Et rejoignez-moi ici http://etienne.chouard.free.fr/forum/, où on s’y colle pour de bon : j’y crois, ça peut marcher, il faut qu’on soit nombreux :o)

    Merci pour tout, Yéti, on est tellement plus forts ensemble :o)

    Étienne.

    • Oui, Etienne, tout à fait d’accord avec vos suggestions concernant la Constitution. Vous en parlez très bien sur votre site où je continue de souvent me rendre.

      Pour ma part, entre deux billets euphorisants au Fou de Bassan (la vie commence tout de suite, n’est-ce pas ? Elle n’attend pas le Grand Soir !), je m’attache à attirer l’attention sur le contrôle par le politique de l’espace privé qu’est l’entreprise (cf. L’entreprise, une forteresse à conquérir). Je prépare aussi un article sur les banques.

      Comme vous dites, c’est en s’y mettant à tous qu’on finira bien par y arriver !

      Le Yéti

  • Merci pour vos réponses...

    Merci pour ce lien...

    J’aime Bellaciao pour tout ce que j’y apprend, mais également parce qu’ici, le mot fraternité garde du sens...

    Je crois que parfois, devant l’ampleur de la tâche à poursuivre pour récupérer et sauvegarder nos dignités, pour continuer à exprimer nos humanités (car je crois très exactement qu’il s’agit de cela)... l’angoisse de l’insurmontable m’étreint.

    D’où cette note un tantinet mélancolique dans la quiétude du texte du Yéti...

    Fraternellement, à vous toutes et tous.

    Laure.

    • Je lis le plus possible d’éditos de Bellaciao,j’y réponds parfois mais,auijourd’hui, cet échange de courrier entre potes, vraiment à usage interne, ça m’a surprise. Je n’ose m’immiscer dans votre conversation très privée...

    • Entre ici belle inconnue ,
      oses , tu ne risques rien tant que le marseillais dort .
      je te ferai decouvrir les coins et les recoins du Fou de Bassan ,
      tu entendras des chants , des rires ou des larmes ,
      mais à tes pieds , crois moi , je poserai mes armes ,
      Dans ce monde un peu fou ou nous nous retrouvons ,
      rien n’est vraiement privé , car nous nous etalons ,
      oh ce mot m’a echappé , car au son d’etalon ,
      Adoniseros va se reveiller .
      tu es chez toi , il reste du chablis bien frais .
      déjà ton ,
      claude de Toulouse .

    • Ouaaah putaing... il est où ce troquet magique peuplé d’étranges étrangers, utopiques poètes aux pieds bien sur terre. C’est au Puy-du-FOU, où entre Toulouse et Marseille ??
      Ca nous donne l’envie d’entreprendre la traversée pour faire connaissance avec la racaille !
      Fraternellement à tous,
      Raul, Ajaccio

    • J’ai chopé un tour de rein, à la trimballer, cette banquette...

      mais venez, venez mes p’tits loups, y’a d’la place pour tout le monde !

      Rose

    • À la belle 80**19**,

      Claude à raison, tu ne risques rien de mal de l’Adonis Esteban lorsqu’il dort et encore moins lorsqu’il est réveillé : Voila pour toi beauté dont le prénom me manque :

      /...Une ou plusieurs

      Faites de chair et d’yeux véritables sans doute

      Une ou plusieurs

      Avec tous leurs défauts tous leurs mérites

      Des femmes

      Une ou plusieurs

      le visage ganté de lierre

      Tentantes comme du pain frais

      Toutes les femmes m’émeuvent

      Parées de ce que j’ai souhaité

      Parées de sel d’eau de soleil

      De tendresse d’audace et de mille caprices

      De mille chaînes

      Une ou plusieurs

      Dans tous mes rêves

      Une nouvelle fleur des bois

      Fleur barbare aux pistils en fagot

      Qui s’ouvre dans le cercle ardent de ses délires

      Dans la nuit meurtrie

      Une ou plusieurs

      /...

      (UNE POUR TOUTES, Paul Eluard)

      Le canapé rouge est toujours là, viens donc t’asseoir auprès de moi, je te protègerai des ballons qui volent lancés par des furieux équimosés.

      Bienvenue au "fou" belle fleur !

      Esteban

    • Cher Raul,

      Mais tu y es déjà dans le bistrot, je suppose que ce sont les hurlements d’un baraqué dont le contour de ses yeux est bleu/violet.

      Je te préviens tout de suite, il y a au moins trois et même quatre barjos au fond : Durdo à qui il faut parler un peu fort, NOSE qui marque à la culotte, copas qui tâcle, mais toujours de face, ET PUIS ALORS...le dernier qui te fonce tête baissée dans le bide si tu le chatouilles trop (c’est le fameux baraqué aux yeux violets) ; Claude il s’appelle, il est de Toulouse, il est toujours à l’affût des nouvelles "gonzesses" qui arrivent au "fou", malheureusement sans forcer je le coiffe toujours au poteau.

      Le Yéti, lui c’est la sagesse mais son gourdin est toujours à portée de main. Je dois aussi t’avertir qu’il y a deux larrons, THOM et Roberto, deux petits malins surtout Thom qui te file par derrière et s’enferme rapidos à la cave, tu ne peux jamais le chopper. Ç’EST UN HOOLIGAN !

      Les autres copains sont hyper sympas et "tranquilles" (lorsqu’ils n’ont pas bu).

      Les filles sont superBES et trop gentilles avec ces rustres. Seule Rose m’envoie quelques baffes de temps en temps. Mais je la pardonne, hier elle nous amené un canapé en skaï rouge et personne ne l’a aidée, en plus elle vient de nous dire :"venez les petits, venez"...je ne sais toujours pas pourquoi...

      Bienvenue Raul

      Mes respects Rose

      Esteban

    • Esteban, l’infidèle, en attendant le prénom de ta belle ... Je réserve le canapé rouge pour accueillir l’identifié Raul d’Ajaccio. (La soirée commence de plus en plus tôt). Ici on se relaxe, on arrête un peu le temps, on rêve parfois.
      Bienvenu Raul ! Je te recommande le cocktail de Durdo que j’ai découvert en arrivant. Très efficace. Mais je n’arrive pas à me souvenir ce qu’il y avait dedans ... Quelqu’un s’en souvient ? Leila tu t’en souviens ?
      Tchin !
      Léa.

    • Cher Esteban et toute la clique !

      Ouais, mais on attend toujours la localisation de votre lieu de ... perdition afin de profiter des vins locaux et d’ailleurs, du charme de toutes les danseuses et de l’abominable homme des neiges sur le canapé de skaï rouge !
      Raul alias Tzigane d’Ajaccio

    • venez mes p’tits loups, y’a d’la place pour tout le monde !

      ROSE , tu parles qu’ils viennent ,
      j’etais tranquille j’etais peinard (air connu) me preparant à recevoir une jeune belle et troublante inconnue , j’ai du propager des ondes de joie , et tu parles qu’ils les ont captées , jusqu’en corse , c’est pas vrai !
      ils sont venus , ils sont tous là (autre air connu) y en a pas du sud de l’italie , mais ça ne va pas tarder , la solitude à deux dont je revais , et bien c’est rapé , je constate avec plaisir (faut le dire vite ) que certain (!) sort rapidement du coma ethylique ou il etait plongé .
      allez content de vous voir tous , bises a rose , laure , léa qui ouvre le bal avec moi , à XXX , qui doit nous donner son prenom , s’il te plait XXX !
      l’ovaliste toulousain aux yeux violets
      claude

    • DURDO ,

      la composition de ton breuvage special "du fou" , s’il te plait ,
      ce que léa veut.............
      claude de T

    • Le bistrot du Fou de Bassan, il est partout là où tu es bien.

      Le Y.

    • comme DURDO dort ,

      de memoire :
      un grand tiers d’amitié
      un grand tiers de folie
      un grand tiers de deconne
      un grand tiers de tendresse ,
      mince , ça deborde
      remarques en matiere de boisson au fou ça déborde toujours ,
      je crois que j’ai oublié un grand tiers d’accueil chaleureux .........
      désolé , il y en a partout .
      claude de T.

    • Bonjour aux amis du Fou de Bassan,
      Comme je lis les messages par intermittente, j’ai l’impression de manquer des épisodes et ou d’avoir la berlue.
      Je croyais pourtant bien avoir lu un message matinal d’Esteban, destiné à Leila qui est finalement en partance pour le désert.
      Je voulais à propos des débats qui ont eu lieu autour de l’article "la mer à boire", où j’ai lu que le problème de Leila c’est elle, où j’ai vu le collectif censure des articles, où j’ai vu le ton monter, parler un peu des limites des débat internautes.
      Je suis la première à m’emporter parfois par écrit, au point que parfois certaines personnes me font la gueule quand je les croise ensuite.
      Quelque soit le côté très sympathique du lieu de rdv instauré, si j’ai bien compris par le Yéti, ce lieu virtuel, ne pourra jamais remplacer les vraies rencontres en chair et en os. Et sur le web, nous sommes parfois plus durs que nous le voudrions.
      Je regrette aussi que le collectifs ait censuré l’article nommé : " Les barbares sont à nos portes (et ils nous apportent le couscous)".
      Je regrette aussi que Leila ait pris les choses aussi mal. J’ai du mal à comprendre pourquoi le collectif la censure.
      Alors que nous nous prenons le choux pour savoir qui est raciste et qui ne l’est pas, Sarkozy veut nous imposer l’immigration choisie avec une loi infâme qui seraient aussi néfastes aux salariés qu’aux immigrés.
      Je pense que c’est le moment de faire la paix et de chercher un à motiver un maximum de monde à participer aux manifestations (à Paris c’est samedi 14h République) et à signer la pétition.
      http://www.contreimmigrationjetable...

      Amitiés
      Francesca

    • Bonjour Francesca,
      Tu as souvent des messages très sages et j’espère que ton message ne va pas s’envoler comme tous ceux depuis ce matin. Cela devient hallucinant.
      Pourtant , j’avais retrouvé la recette originale du cocktail de Durdo !!!
      Claude, je ne sais plus comment te la faire passer.
      Amitiés,
      Lea.

    • Je regrette aussi que le collectifs ait censuré l’article nommé : " Les barbares sont à nos portes (et ils nous apportent le couscous)".

      il est là, avec les autres articles de Viktor Dedaj :

      http://bellaciao.org/fr/mot.php3?id_mot=201

    • Francesca, on peut se voir samedi à la manif ? comme ca on discutera et o fera connaissance !

      Il est rare que j’intervienne dans le débat à cause de mon français, et aussi parce que je pense que ce n’est pas mon rôle.

      Mais là, j’en ai ras le bol de l’histoire de Leila alias 3000 autres pseudo (déjà, Leila n’est pas son vrai prénom...)

      Elle a essayé de pourrir notre site et a écrit à des dizaines de personnes des emails pour demander le boycott de bellaciao, et elle a posté des commentaires pour pourrir les débats etc...

      L’email qui annonce une plainte contre notre site, l’accusant de racisme et signé par un certain Jean Pubellier n’est rien d’autre qu’une nouvelle tentative pour créer des problèmes inutiles dans le fil des commentaires, dans le monde de l’internet, on appelle ça un troll...

      L’email de la plainte est bien sûr envoyé par elle, sous un faux nom donc... En annexe, l’email en question.

      L’histoire de l’hypothétique censure de l’article de notre copain Viktor Dedaj est une pure provocation, ca fait des années qu’on publie ses articles, ainsi que ceux de Maxime Vivas et de Danielle Bleitrach.

      Leila a contacté ses amis pour leur dire de ne plus publier sur Bellaciao, et les "informe" que nous sommes des racistes à la solde des sionistes et des américains neo-cons, du délire...

      On a reçu des tonnes d’emails d’insultes et de menaces d’elle, et après elle vient faire la victime sur le site, se disant persécutée par le méchant modérateur...

      A se demander pour qui "travaille" Leila...

      Je conseille donc à Leila et à ceux qui veulent parler avec elle de créer un site "spécial" et de nous laisser tranquille...

      Comme dans tous les bars qu’on respecte, si quelqu’un commence à foutre la merde, on lui demande gentillement d’aller voir ailleurs, mais s’il insiste à casser les coucougniettes, on lui montre le chemin de la sortie d’une façon plus "virile"...

      Maintenant faisons la fête en invitant les ami-e-s et les nouveaux à nous rejoindre dans un partage respectueux, pour les autres, il existe plein d’autres crèmeries...

      Allez, une tournée du patron offerte à tout le monde !

      Roberto et Bellaciao


      Je rappelle que le racisme est un délit et non une opinion.

      J’ai donc décidé, après avoir lu ce texte, de porter plainte contre le site Bellaciao pour racisme anti-noir et anti-arabe.

      Je vais contacter des organisations anti-racistes (le mrap) et voir si nous pouvons déposer une plainte conjointe.

      Cordialement.

      M. Jean Pubellier
      Militant anti-raciste, Lille

      alias : Leila Salem (NDLR)

      http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=26688

    • Il faut tout de même que j’en fasse profiter tout le monde avec les temps difficiles qui nous attendent.
      Voici la recette du cocktail de Durdo :
      "Punch de fruits de l’amitié, avec un énorme soupçon de liqueur de complicité, rehaussé au sirop de bienvenue. Aucun coeur normalement constitué n’en sort indemne".
      Mais ton adaptation aussi est pas mal Claude. Un peu débordante, en effet.
      Bises à tous, Courage et Bonne route !
      Léa.

    • Elle se plaint sur indymedia paris :

      Lettre à M. Roberto de Bellaciao

      http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=59737

      A l’ami traitre

      http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=59729

      Vous devriez avoir honte de votre message

      http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=59662

      Si indy paris se met à valider ce genre d’"article"...