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Après le CPE, que fait-on ?

Publie le mardi 25 avril 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

L’affaire du CPE qui aura duré, au delà de ses temps forts de mars, près d’un trimestre en tout apparaît maintenant comme achevée mais sans être terminée. Elle est pour l’heure aussi l’exemple d’une opération du type largement perdant-perdant. Le gouvernement a dû retirer sa loi, son comportement intransigeant, suicidaire, a ruiné sa crédibilité et transformé son règne en une nuit des morts-vivants. Côté militant, les étudiants ont pressé le furoncle du CPE, pfuitt il est parti, OK ! mais peut-on se réjouir comme d’une authentique avancée de s’être simplement débarrassé d’un très vilain bouton ?

Les plus optimistes parmi nous diront que l’important est dans la mise en marche d’un mouvement, notamment -mais il n’y a pas que ça- celui qui s’oppose à la dérive de nos pays européens vers le dumping social auquel s’emploient nos dirigeants. Nous voulons ici croire à l’optimisme.

Symbole clair, mais plutôt dans le mauvais, Villepin investit la Sorbonne demain mercredi pour inaugurer un débat national sur l’emploi et l’Université, tandis que la télé depuis une semaine nous serine les merveilles de la sélection et de l’orientation à l’espagnole.

Soyons certes positifs mais qu’y a-t-il à négocier et qui peut négocier avec un gouvernement qui s’empêtre dans ses passions politiques, dans ses biais de personnalité et qui en plus se tire une scoumoune invraisemblable ? : perd ses sonars en haute mer, se fait jeter par la Justice dans l’affaire Battisti, traîne des attentats meurtriers du lendemain à la suite d’une simple visite du président au Caire.

La France d’en-haut a depuis un certain temps perdu la tête et la main, sclérosée qu’elle est par les happy few décérébrés qui en tirent les ficelles et en tirent totalement les bénéfices. Il est temps que le peuple souverain replace un peu le train sur rails

l’évidence a ce stade et qu’on ne peut pas rester debout un pied figé en l’air, comme si l’on avait joué seulement à "un, deux, trois, soleil !

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Lire aussi, si ce n’est déjà fait :

Subject : BEST REGARDS N°67 - Janv-Avril 2006
– http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Les pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA (et pour la démocratie avancée)
– http://ocsena.ouvaton.org
– ocsena.org@wanadoo.fr

Messages

  • Que fait-on ? Fallait peut-être y penser dès le départ !

    Bertrand

    • au départ de la 1ere république Bertrand ? ou aprés la revolution ?

    • Il y a eu la grosse secousse du 29 Mai , puis les émeutes de "banlieue", les batailles perdues du CNE et sur la DADVSI (qui ne sont pas completement closes mais ont sucité des prises de consience importantes), il y a eu le coup d’arrêt du CPE...

      Il y a toujours d’importantes batailles en cours et à venir.

      Mais il est certain qu’il convient maintenant d’essayer de trouver des initiatives populaires aidant à prendre du recul et à digérer tous ces evenements pour repartir à l’assaut avec plus d’efficacité encore.

      Un mouvement social ne peut galoper dans tous les sens en permanence, il lui faut reflexion pour franchir d’autres paliers.

      Je pense que, paralellement aux batailles en cours, des lieux de rencontre plus nombreux et plus importants doivent se developper sur le net, et des rassemblements de très grande echelle soient prévus, dés maintenant, pour l’été.

      Copas

  • On y pensait dès le départ. Mais on a commis l’erreur de ne pas le dire et de laisser les syndicats étudiants se cantonner au slogan : "retrait du CPE". A l’origine, c’était toute la LEC qui était remise en cause, mais la médiatisation autour du CPE fut telle qu’il a été tentant de cristalliser la colère sur cet ammendement de la LEC...

    Et donc maintenant la colère, qui n’a pourtant pas de raisons d’être retombée, s’est rendormie... Les médias ont réussi à canaliser l’éruption du volcan.

    Il faut donc recommencer la sensibilisation des gens dès le départ. Retour à la situation de février. Et à présent le temps joue contre nous, car il ne reste plus que mai-juin... et surtout car nous entamons bientôt une période d’examens - ce qui nécessite une mutation du mouvement : plus de blocages continus, mais seulement ponctuels, le mardi et le jeudi par exemple. Sinon la majorité ne nous suivra pas tout en étant d’accord avec nous...

    – http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net