Accueil > Le 1er mai, Ségolène s’incruste.

Le 1er mai, Ségolène s’incruste.

Publie le lundi 1er mai 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

de Francesca

En remontant la manifestation parisienne du 1er mai, après avoir dépassé le cortège de tête, je tombe sur un cortège MLF. Des femmes avec des pancartes portant des slogans surprenants : "de 0 à 120 ans faisons confiance à Ségolène", Ségolène, on t’aime !" etc...

Je m’approche de l’une dans elles et lui demande s’il s’agit d’un canular. Par du tout me dit-elle !
Je reviens à la charge et lui rappelle que les socialistes ont permis le travail de nuit pour les femmes. Et la dame de me répondre toujours aussi sérieusement : " Ségolène est très indépendante du PS d’ailleurs je ne suis pas socialiste, je suis féministe..."

Ben voyons !

Ce cortège était uniquement constitué de femmes d’un certain age habillées de manière très classique. Je n’imaginais pas le militantes du MLF ainsi...

Elles se sont installées place de la Nation avec leur banderole et leurs pancartes, bien en vue.

Il s’agissait bien de faire la promo la plus visible possible de leur idole !

Avec mes amis, nous sommes repassées devants elle en criant "Ségolène on en veut pas ! Elle n’est pas de gauche ! ..." Des gens ont ri. Quelques minutes plus tard, elles pliaient bagage.

Je ne connais pas bien les mouvements féministes mais j’ai quand même du mal à admettre que le MLF puisse s’être mis ainsi au service de Ségolène Royal !

Enfin et surtout, ces dames venues manifester pour le 1er mai uniquement dans le but de défendre leur candidate nous montrent que Sègolène ce n’est bien que de la communication et du marketing.

Ségolène indépendante du PS !

Elles veulent vraiment nous faire gober ça ?

Messages

  • Quand il n’y a plus de projets et d’idées, on sort les paillettes version féminine avec S.ROYAL et/ou version masculine avec J.LANG. On est bien mal barré pour le changement.

    Rémi la G.

  • Le problème et qu’ elle peut faire tout passer en matière de dérive droitière sous prétexte que c’est une femme et que ses collègues masculins tire dans son dos sans mauvais jeux de mots. C’est une sociale libérale, ce qui veux dire que dalle, aucun sens on peut pas être à la fois pour le sociale et pour le libéralisme c’est totalement incompatible on est soit keynésien ou libérale, on est soit de gauche ou de droite. Et puis elle est pas féministe, elle est puritaine, traditionaliste, ringarde. Et dire que c’est elle qui va affronté le petit facho hyperactif ça me déprime !
    SCARHUA

  • Et dire que le peuple agonise, que les jeunes désespèrent, que ce monde pourri menace les générations présentes et futures, que les scandcales se multiplient, que le fascisme est
    à nos portes,que les Sarkozy, les de Villiers rivalisent avec l’horreur qu’inspirent les propos de l’affreux Le pen ... Et dire ... Et dire ... que la seule réponse que nous proposent les socialistes français c’est de trancher entre une Ségolène adepte du blairisme, un Jospin pour lequel nous avons déja donné, un strauss-kan... un ....Une société social libérale dont nous ne voulons surtout pas, que les militants socialistes eux-mêmes combattent " souvent" à travers leurs luttes

    Quel mépris à l’égard de notre peuple dont ils ne respectent même pas le sens de leurs messages, notamment celui exprimé il y a tout juste un an.

    Militons pour qu’une nouvelle gauche dans laquelle pourraient se retrouver toutes celles et tous ceux qui luttent pour une réelle société de justice, d’égalité, de paix et dans laquelle les citoyens
    seront enfin libérés de toute tentative de collaboration avec cette maffia politico financiere

  • Femme ou pas femme, féministe ou non... Ségolène a eu le bon goût de préciser que son programme serait... "socialiste" ! Fort bien ! On savait déjà, depuis la dernière campagne présidentielle, ce qu’était un programme "pas socialiste" et l’électorat en avait tiré les conclusions qui s’impopsaient. Mais, au fond, un programme "socialiste"... c’est quoi exactement ????

    Il y a bien longtemps qu’Apollinaire écrivait : "Toutes les roses ne sont pas roses, or je sais des portes jamais closes..."

  • "La trace d’un rêve n’est pas moins réelle que celle d’un pas" Georges Duby.

    La campagne orchestrée par les médias pour nous présenter Ségolène Royal comme une alternative efficace à la monstruosité libérale des différents gouvernements de JAcques Chirac et de la droite en général, notamment la frange que je nomme "la droite révolutionnaire", celle de Sarkozy et De Villiers, semble battre son plein et présente plusieurs aspects qui peuvent nous paraître positifs d’une part, porteurs d’espoirs, et négatifs d’autre part.

    Je m’explique. Ségolène Royal (SR), membre du Parti Socialiste -plus tout à fait socialiste - est créditée, selon les sondages, d’une victoire au second tour des élections présidentielles face au petit Mussolini en devenir qu’est Nicolas Sarkozy (NS). Le ton est donné, entre libéralisme mou et libéralisme dur, vous avez le choix. Selon vos chapelles ce sera Libéralisme mou. D’emblée, SR est présentée comme L’alternative. Mais bien plus important, en y regardant de plus près, pour la majorité des citoyens, qui ne consultent pas ce site ou ne lisent pas le Diplo ou encore ne s’intéressent pas à la vie politique par le prisme de nos idéologies respectives, la politique de 2007 est d’office un choix libéral, comme par fatalité, comme une sélection naturelle. Le libéralisme et son cortège funèbre de misère sociale, humaine, économique et écologique ont triomphé. Plus besoin de faire l’éducation des masses. Le Mal s’est imposé.
    Nous savons tous que le PS s’est acétisé et que le libéralisme ne devait être qu’adventice dans la pensée dîte socialiste. L’histoire nous enseigne cependant qu’il en fut TOUJOURS ainsi. Le PS n’en est pas à ses premiers revirements et à ses "premières acceptations" du capitalisme.
    En1914 déja c’est un socialiste, Albert Lebrun, qui dirigait le ministère des armées, alors que Jaurès militait ardemment contre la guerre. En 1936, c’est toujours un socialiste, et pas des moindres, Léon Blum, qui refusa, sous considération de la diplomatie britannique, d’apporter l’aide de la France aux républicains espagnols. Il serait aisé de continuer et de briser le message que veulent transmettre les socialistes. Une chôse est sûre néanmoins, c’est que jamais ils ne voulurent détruire ce terrible système qu’est le capitalisme, et aujourd’hui encore moins puisqu’ils "aspirent à lui donner une direction" dixit L. Jospin.

    Mais revenons à notre belle et chère Ségolène. Son programme, d’inspiration Blairiste, n’est pas un programme. Il s’inspire juste de ses actions en région Poitou-Charentes. Quelques mesurettes d’ordre social et quelques effets d’annonce.

    La force de Ségolène c’est qu’elle a très bien saisi les failles de NS, elle se présente non pas comme une alternative à la droite, encore moins porteuse d’un projet aux belles couleurs de de la rose et du rouge, mais comme un concept. Ségolène est un concept : ne rien laisser transparaître de ses projets, ne rien dire qui puisse froisser, et laisser les médias - toujours de connivence - faire le reste. Le charme s’opère assez bien à l’heure actuelle. Sa présence en tant que candidate suffit à présenter sa candidature comme révolutionnaire : une femme présidente ! Voila le thème de la campagne, de sa campagne. Que dirions-nous si le concept suivant était mis en avant par les médias traditionnels :

    - Besancenot, un facteur président !
    - Bayrou, un idiot président !
    - Le Pen, Un borgne visionnaire ! ?
    - Mouloud, un arabe président !

    le feu arrive à prendre parce que l’on place un sujet avant l’objet même de toutes les attentions. Mais ici le sujet ce n’est plus le devenir de nos vies, dans le cadre de notre communauté nationale et européenne, mondiale ai-je envie de dire, mais simplement un regard particulier qui est lié à ce qu’est un personnage plutôt qu’à ce qu’il propose.
    Il m’est complètement égal que Ségolène soit une femme et qu’il serait prodigieux de voir une femme présidente avec son mari chef d’un parti politique. Ce qui m’intéresse c’est davantage ce qu’elle peut proposer comme alternative à la marche triomphante d’un système de plus en plus dévastateurs et profondément inégal et fondamentalement injuste.
    La nationalisation des moyens de production ?
    Le renforcement des moyens éducatifs ?
    la régularisation des sans-papiers ?
    l’aide aux pays pauvres ?
    l’annulation de la dette des pays du Tiers-Monde ?
    mettre un frein au libéralisme et rendre aux citoyens ce que les actionnaires nous ont pillés ?

    L’aisance pour elle sera de répondre, comme pour quelq’un d’autre d’ailleurs, que dans le cntexte international il ne serait pas si facile que cela de mettre en place une véritable politique sociale et humaine, et créer une dynamique internationaliste et non pas "mondialisante". Le contraire peut prouver que non. Morales vient d’imposer une taxation de 80 % de la production des compagnies pétrolières sur le territoire bolivien. Les représailles vont certes se faire sentir, mais je doute fort que cet âxe du bien qu’est le Vénéruela, la bolivie, Cuba casse. Ils plient mais...

    Ségolène est aussi incompétente pour mener une programme "socialiste" que je ne le suis pour gagner du fric en bourse.

    Cependant, dans tout ce micmac il est une chose qui est rassurante. Que ce soit dans mes rencontres, les meetings, les débats, mes ami(e)s, etc... c’est que le parti socialiste est de plus en plus rejeté, non pas en raison de ce qu’il est, c’est-à-dire social-libéral, mais parce que le projet que chacun porte en soi, sans toujours vouloir le dire clairement de peur d’être taxé de bolchevik, mais parce que chacun souhaite rompre définitivement avec cette politique mondiale terriblement nuisible.
    Sans toutefois souscrire au PCF, une bonne chose vient d’être entreprise par Marie-George Buffet, cette dernière appelle à l’union de TOUTES les forces antilibérale, anticapitaliste aurait-elle pu ajouter. La gauche, la vraie, ne gagne pas lorsqu’elle rivalise chapelle contre chapelle. Il est temps, grand temps, dans un large consensus bien discuté, bien disserté, bien mené et avec pour seule optique la destruction de ce système inique, de réunir vraiment toutes, absolument toutes, les forces de gauche, et de non plus "gueuler", brancher sa fonction défensive des acquis sociaux hérités de nos parents et grands parents, revisiter les luttes sociales de manière palingénésique, mais de se montrer offensifs, et aller chercher ce qui nous appartient d’une part, et créer autre chose d’autre part. Il ne manque rien à cela, si ce n’est la volonté de taire nos querelles de chapelles et de s’unir dans un vaste front populaire et social contre la tyrannie des marchés, contre la dictature du capital et pour la paix humaine et sociale en France et partout dans le monde.
    L’échec, et je redoute le pire, d’une union des forces de gauche antilibérale et anticapitaliste verra le drapeau noir couvrir d’horreur l’espoir que la rose et le rouge anime en nous.

    sassi81@hotmail.fr

  • Ségolène !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Présidente !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    • Dans la tête de tous ces sciences-po et énarques, la présidentielle se jouerait au-dessus des partis : Royal ne fait que répéter ce qu’a fait et dit Jospin en 2002, elle ne vaut pas plus cher que ses amis sociaux-libéraux. SR, féministe ? Pourquoi pas ? Sauf qu’elle et ses amis ont travaillé longtemps pour la précarisation des femmes et des autres au travail (au niveau européen, comme au niveau national) les rendants encore plus dépendantes des hommes qu’autrefois, il suffit de regarder le nombre de femmes seules avec enfants au chômage ayant un boulot à temps partiel non choisi et mal payé. Egalité, quand on a des enfants et qu’on est obligée de travailler de nuit comme l’ont voté les socialistes ? Le féminisme ce n’est pas seulement ELLE et MARIE CLAIRE, et le maintien de tout ce que les femmes ont gagné sur la liberation sexuelle, le Féminisme c’est aussi l’indispensable l’égalité sociale et surtout la lutte pour le bien être, le travail pour tous convenablement rénuméré, bref c’est la lutte anticapitaliste : c’est pour cela que SR, comme ses amis du PS ne font pas illusion. La Gauche n’a pas besoin d’eux.