"Clearstream", une histoire comme on les aime à l’Ocséna

A/ Etat objectif de la question, avec une contre-observation majeure

On n’est pas déçu à l’Ocséna. Après la fin du très con-flit du CPE on redoutait de vivre en général un plat : du tout ! du tout ! dès la première semaine suivant l’arrêt officiel des hostilités urbaines, notre marine perdait par temps de paix un sonar de milliardaire en haute mer. Très bien ! Prima ! comme ils s’esclaffent sur Arte. Dès la seconde semaine, le Premier ministre se remettait enfin également en selle, au top de l’actualité dans le mauvais, avec l’affaire Clearstream.

Depuis c’est la symphonie fantastique, les médias, tous les médias, ont fait donner les baffles à fond, l’opposition aussi, Barre même, qui a le compas pourtant à droite, est ressorti de sa retraite pour exprimer à l’Assemblée la honte de la France, le déshonneur de l’Etat et blablabla. De Clearsteam : on a dit que c’était un fleuve de m. pour la Nation, un nouveau Watergate, qu’on attendait des démissions, que Villepin au moins avait menti et que ce n’était vraiment pas très joli pour une démocratie.

Bon, bon ! On n’est pas là pour défendre le Premier ministre évidemment, mais vu du Peuple où nous nous situons, lequel peuple fatigué par trois mois de hauts débats mange en observateur des sandwiches pour le moment, on peut avoir une vue allant dans le sens global de l’Histoire mais légèrement différente : C’est la vision que revendique l’Ocséna avec déjà une première observation fondamentale

Un : Que Villepin en effet ait fait enquêter en douce sur Sarkozy, a priori, si on pouvait l’exprimer, on dirait que c’est plutôt bon ("bonnard", zazemant parlant). Deuxio : Là encore on ne peut pas l’exprimer, mais, a contrario, que Sarkozy à aucun moment n’ait eu la présence d’esprit d’enquêter sur Villepin, nous trouvons là qu’il y a carence grave des contre-pouvoirs (dont le principe est que chacun tiennent la barbe de l’autre et en connaisse dûment les poux au cas où.) L’Intérieur n’assume donc pas la plénitude de ses responsabilités. Basta !.

Livrons à ce stade nos key-points ! : nos premières conclusions carrées sur le fond sont que toute la bataille de boue que nous vivons pour le moment atteste des points suivants intéressants :
– 1° L’ensemble de la France d’en-haut veut se débarrasser de Villepin et toute la France d’en-bas lui garde de la rancune (ses supporters restants s’il en reste sont d’authentiques kamikazes).
– 2° Ce gouvernement a la scoumoune chevillée au coude.
– 3° Les analyses de la presse sans être forcément fausses comportent en vérité de nombreux biais qui floufloutent le regard.

2/ Approches diverses en propre de l’Ocséna

2.1 M.A.M

MAM constituera notre chapitre le plus court : quelles que soient les qualités réelles ou fictives qu’on lui prête, MAM n’est plus une alternative crédible pour un remplacement de Dominique de Villepin au pied levé. MAM a notoirement la poisse plus encore que tous les autres, ce qui n’est déjà pas peu. Sa déveine commence bien sûr avec le Clemenceau, c’est là qu’elle y a gagné son surnom qui court dans la Royale : "Oceano nox". T’as pas un sous-marinier qui voudrait plonger avec elle, excepté dans le bassin d’Arcachon.

2.2 Le cas Rondot

Le général-espion de la DGSE, Rondot, fonctionnaire, fils lui-même de général et petit-fils de sa grand-mère s’est montré admirable dans toute cette affaire. Tiré d’un côté tiré de l’autre, il n’a pas vraiment parlé quoi qu’en dise le Monde, puisqu’il a parlé en double, un double dont le recoupement ne se trouve pas forcément au milieu. Ses dépositions toutefois font douter de deux choses, l’Armée et la Justice.

Nous nous attendions que Rondot plonge en saut de l’ange (salto mortale) dans la Seine ou sur le béton du parvis de Notre-Dame depuis les locaux où il était interrogé par deux juges. 15 heures d’interrogatoire, quelle infamie pour la grand mère ! quelle infamie pour l’Armée, quelle infamie pour la Présidence ! il pouvait aisément se suicider au révolver, avaler sa langue, se battre jusqu’au dernier comme à Camerone ou comme à fort Chabrol. Il ne l’a pas fait.

L’image de la raison d’Etat se brouille, que ce soldat de l’ombre a incarné pourtant toute une vie. L’image d’actu faut dire commencait mal, puisque ce brave garçon à la retraite ne nous était connu publiquement que par une photo très belle où il avait tout l’air d’un grand communiant ou d’un jeune marié et le portrait passablement craché de Jean Dujardin dans OSS 117. Rondot c’est 118 comme les nouveaux renseignements.

Rondot n’a même pas utilisé sa carte bleue pour égorger le premier petit juge comme Nina dans "24 heures chrono", ou sa chaussette fine pour étouffer l’autre par les narines comme on l’apprend communément chez les marsoins de la Marine.

Bon, soft, mais y a un problème quand même.

Quant à la Justice, tu vois l’opinion qu’on en a ! Pouah !

2.3 France, UE, Luxembourg et ambassades : L’Europe existe-t-elle ?

Un gros problème qu’on n’a pas assez souligné dans ses logiques affinées c’est : Comment un ministre des Affaires étrangères a-t-il pu légalement filer des ordres aux services secrets français pour enquêter sur une affaire suspecte sise au Luxembourg ?

Personne n’a constaté, malheureusement, que précisément il était de la compétence de Villepin de mobiliser les services pour un pays lointain. Le luxembourg c’est le Luxembourg. UE ou pas UE, fuck the system et le referendum, nous avons un ambassadeur dans ce pays comme dans les 24 autres qui constituent l’UE prétendument unique et la Maison commune.

La conclusion qui s’impose est que l’Etat français ne croit pas vraiment à l’existence pour nous d’autre chose que lui : On a donc bien fait de voter non en mai 2005, on aimerait malgré tout que pour le vote de la prochaine loi de finances à la rentrée , on veuille bien remplacer tous nos ambassadeurs résidents en Europe par 2 douzaines de portables tri-bandes nettement plus économiques.

L’affaire Clearstream est, contre ce gouvernement, l’opportunité d’une relance européenne saine pourquoi ne l’a-t-on pas dit !

2.4 "Dominique" de Villepin peut-il se racheter ? la possible conversion, le chemin de Damas du Ga-louzeau, ou comment devenir président contre le vent et les marées

Donc vous voyez bien, chers amis, que dans cette affaire Clearstream, si on l’examine scrupuleusement, comme on sait faire, Villepin malgré qu’on lui ait tant de rancune n’a pas à lui et sur lui totalement tous les torts.

Pensez qu’il a été dans son bureau de Matignon fouillé dans ses tiroirs par la Justice, Justice honnie aussi, non moins que lui (sauf qu’elle est la Justice bien sûr !). Imaginons donc que la Justice y trouve des photos. Compromettantes s’entend ! Que croyez-vous que la France fasse ? Moi je parierai de quel côté elle penche !

Que là-dessus Villepin aille à Canossa, "arrange" le bac, les exam, amnistie les anti-CPE condamnés, ouvre des MBA gratoss dans toutes les facultés de France, pour faire chier les Grandes écoles, eh ben eh ben, porté par la foule, il est pas loin de nous refaire peut-être ses cent jours ! Ok, y a encore de la marge avant qu’on en soit là, mais on peut toujours rêver.

Le plus simple serait bien sûr qu’il démissionne, mais là c’est plus pareil, forcément on cherche l’idéal !

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Les pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA (et pour la démocratie avancée)
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