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Occupations d’églises en Belgique : le Vatican aux côtés "des plus faibles". Et en France ?

Publie le mercredi 10 mai 2006 par Open-Publishing
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Le représentant du Vatican en Belgique s’est rangé mercredi aux côtés "des plus faibles" dans la question des occupations d’églises par des sans-papiers, tout en soulignant que la responsabilité de trouver une solution incombait au monde politique.

Le Nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège), Karl-Josef Rauber, avait été interrogé sur ce mouvement par le journal flamand De Morgen. En se basant sur ses réponses écrites, le quotidien de centre-gauche titrait mercredi sur le "soutien" du Vatican aux occupations d’églises.

Dans un communiqué reprenant les réponses apportées au Morgen, les services du représentant de l’Eglise catholique en Belgique ont tenu à préciser sa position.
"Le Nonce apostolique (...) ne doit pas intervenir dans cette question puisqu’il s’agit d’un problème interne de la Belgique et non d’un problème entre le Saint-Siège et la Belgique", souligne d’abord le communiqué diffusé mercredi après-midi.
"L’Eglise a toujours pris position pour les plus faibles", ajoute cependant le secrétariat du Nonce apostolique.
"Finalement, c’est un problème qui demande une solution politique", conclut le communiqué, en reprenant une position des évêques de Belgique.

Lancé il y a plusieurs mois par des demandeurs d’asile réclamant une opération de régularisation, que le gouvernement exclut jusqu’à présent, le mouvement des sans-papiers s’est amplifié ces dernières semaines en Belgique.
Une vingtaine d’églises, une mosquée et des locaux d’associations laïques sont à présent occupés avec l’accord des responsables locaux dans toutes les régions du pays.
Encadrés par une association, l’Union pour la défense des sans-papiers (Udep), qui tente de limiter les actions radicales comme les grèves de la faim, les demandeurs d’asile s’engagent par écrit à respecter les lieux où ils se trouvent.
Quelque 40.000 d’entre eux se seraient déjà inscrits dans les registres ouverts par l’Udep dans les églises pour fédérer le mouvement.

Jusqu’ici, la coalition gouvernementale libérale-socialiste affiche une unité de façade derrière un projet de loi du ministre de l’Intérieur, le libéral flamand Patrick Dewael, qui "humanise" les procédures pour les nouveaux arrivants mais qui ne règle pas la question des sans-papiers déjà installés en Belgique.
Le Parti socialiste francophone (PS) propose d’élargir les critères de régularisation, mais, pour ses partenaires du gouvernement -surtout du côté flamand,
où la pression de l’extrême droite est forte à cinq mois des élections communales- il est "quasiment inconcevable de donner l’impression de céder à la pression des étrangers", estimait mercredi le journal Le Soir.

Et St Merri ?

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