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Appel pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes : il y a urgence !

Publie le jeudi 11 mai 2006 par Open-Publishing
18 commentaires

Pour que ça change vraiment, l’heure est venue de passer aux actes : nous proposons la création d’un collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes.

En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française s’est insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29 mai 2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites européennes. A l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires, confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a manifesté sa révolte. En mars et avril de cette année, c’est par millions que jeunes et salariés se sont soulevés contre la précarité et la destruction du code du travail.
Depuis, le refus de la loi sur “ l’immigration jetable ” s’étend. Ces séismes à répétition et les luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas être le “ réformisme de gauche ” accompagnant la mondialisation capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut pas être la réédition de ces alternances sans changement profond qui se terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002.

Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un aménagement de celui-ci. Ce choix, qui doit être traduit en propositions précises, correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche, à y battre les politique d’adaptation et de renoncement, ouvrant ainsi la voie à un changement politique et social profond.
Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en marge, sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du PS au terme d’une dérisoire compétition dans la dispersion.
Mais l’Histoire n’est pas écrite.

Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat, refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que l’on cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis, syndicats, associations, dans le cadre des collectifs unitaires du 29 mai ou d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi notre démarche. Nous affirmons que seule une union de toutes les énergies anti-libérales autour d’un projet commun, seules des candidatures communes antilibérales de gauche aux élections présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie à une authentique alternative : sociale, écologique, anti-discriminations, démocratique. Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires risquent de se traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à l’extrême droite.
Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique prévaut.

Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait les frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition de changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple. Une politique en rupture avec le libéralisme, opérant des choix respectueux du futur de la planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme.

Des propositions convergentes existent sur nombre de questions essentielles. Elles fournissent déjà un fondement solide à notre rassemblement.

Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen. C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à voir dans les entreprises, les quartiers, les meetings, les médias. Cette campagne devra être portée par les différentes sensibilités engagées dans le processus et ensemble, partout, par les milliers de citoyens qui s’y retrouveront.

Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive présidentialiste encouragée par les institutions et de désigner celle ou celui qui symbolisera le mieux notre unité à l’élection présidentielle.

Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un collectif national d’initiative permettant de discuter de toutes les questions auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne. Nous convions toutes les forces, courants, sensibilités de la gauche anti-libérale, féministe, écologiste, citoyenne à être partie prenante de ce collectif qui ne sera pas un cartel figé et restera ouvert. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent notre objectif à créer partout de tels collectifs d’initiative, unitaires et populaires.

Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps presse. Le défi doit être relevé.

Le 10 mai 2006
Signataires de l’appel :
Etienne Adam, Christophe Aguiton, Tony Andréani (professeur émérite de sciences politiques), Patrick Appéré, Clémentine Autain (féministe, élue de Paris), Francine Bavay (élue régionale, les Verts), Hamida Ben Sadia, Jean-Jacques Boilaroussie, José Bové, Michel Bourgain (maire, les Verts), Patrick Braouezec, Marylène Cahouet, Eric Coquerel, France Coumian, Pierre Cours-Salies, Claude Debons, Monique Dental (militante féministe), Hayat Dhalfa, Bernard Dedeban (syndicaliste), Michel Dupont, Frédéric Dutoit, Alain Faradji (membre de le LCR), Bertrand Geay, David Gipoulou (membre de “ Pour une République Sociale ” : PRS), Charlotte Girard (membre du bureau national de PRS), Bernard Guibert (membre des Verts), Jean-Paul Hebert (économiste, EHESS), Michel Husson (économiste), Raoul Marc Jennar, Jacques Lerichome (syndicaliste), Bernard Loche, Céline Malaisé (membre de la LCR), Roger Martelli, Henri Merme, Roland Merieux, Claude Michel (syndicaliste), René Mouriaux (politologue), Michel Naudy, Michel Onfray (philosophe), Christian Picquet (membre de la LCR), René Revol (vice-président de PRS), Yves Salesse, Patrick Silberstein (médecin, éditeur), François Simon, Francis Sitel (membre de la LCR), Philippe Villechalanne (militant d’association de chômeurs), Claire Villiers (élue régionale, Alternative citoyenne), Pierre Zarka, Malika Zédiri
ET :
Les Alternatifs, Convergence Citoyenne, Gauche républicaine, MARS, Parti communiste français.

UNE REUNION D’INFORMATION AURA LIEU
LE SAMEDI 13 MAI A PARIS à 18 H
au 21ter RUE VOLTAIRE - METRO Rue des Boulets

Messages

  • Mais non, les gars, et les filles, ne vous fatiguez pas, la classe politique est faite de telle manière et les problématiques sont posées d’une telle manière qu’il n’y aura pas de candidature unique claire pour les élections... dans le cas où il y en aurait une ce sera du bricolage ambigue qui créera plus de problèmes qu’il n’en résoudra.

    Raymond

  • Bravo, enfin,

    Maintenant, emparons nous de la charte des collectifs du 29 mai qui sera adoptée samedi, mais pas figée,
    Créons partout des collectifs unitaires,
    Encore un effort et la LCR sera dans le coup, et tous ceux qui attendaient ça depuis un an feront une formidable dynamique puor nettoyer les écuries de la République et engager notre pays vers un avenir moins noir, pour peu que notre vigilence ne faiblisse pas

    Et tant pis pour les grincheux, les sceptiques, les frileux...on fera sans eux et on les prendra quand même quand ils auront compris que c’est un moment vraiment nouveau de l’histoire du peuple français qui peut s’ouvrir

    Daniel, CAP à gauche Thonon (Hte- Savoie, un des départements le plus à droite possible)

  • AUCUNE référence, pas même une allusion, aux luttes et mouvements qui ont suivis le 29 mai. Rien sur les révoltes de novembre, rien sur les luttes contre la LEC, etc. -> appel purement électoraliste, déconnecté des résistances réelles.

    Cobab

  • c’est à dire qu’a droite on a un mec qui à fait 19% des voix , et qui croit qu’il a été elu par 82% des français pour aggraver la misere , casser les services publics , et passer son temps à magouiller avec galouzeau pour assassiner le petit nicolas , lequel petit nicolas est au gouvernement depuis 2002 , et veut nous faire croire que ce qui a été fait , l’a été sans son accord . Alors nous on veut changer tu comprends !
    comme on vous a foutu la patée aux europeenes , aux regionales , au referendum et sur le CPE , on pense que vous devez partir !
    tu vois , c’est simple la politique , essaye de comprendre au lieu d’avoir si peur des communistes .

    claude de toulouse .

    • Mais c’est très embêtant les communistes, d’abord ils font rien qu’à débarquer avec leurs chars sur la place de l’Etoile à chaque fois que la gauche gagne les élections, et pis comme leurs chars sont en mauvais état, y’a plein de taches d’huile et après, bonjour pour ravoir le bitume !!

      Donc ça fait peur...

      Flash 12

    • Arrête de dire des bêtises. Sur le front des luttes sociales et pour les libertés, les communistes français ont toujours été sur les barricades, et souvent seuls. L’illusion sociale-démocrate liée à une campagne anticommuniste sans précédent a déstabilisé le PCF (qui n’a pas su choisir entre la rupture et le réformisme). Le coup des 3,5 % est une sottise. Aux présidentielles le candidat communiste ne représente ni un vote ni utile ni un vote protestataire. Aux autres élections, le PCF a des députés, des municipalités, des conseils généraux, des élus au Conseil européen.

      Mais la question n’est pas là. La question du changement politique, la rupture avec le néo-libéralisme est une urgence. Il y a trop de souffrances, trop de vies gâchées. On va donc laisser de côté les niaiseries Nouvel Obs, les petits calculs de sondages, et faire de la politique en grand.
      Je suis de celles et ceux qui sont sur le terrain pour une alternative à gauche. Je suis ravi par cette initiative, c’est un grand pas. On va maintenant travailler à élargir la chose, à la dynamiser, à lui donner le contenu d’un programme. Quel que soit la candidate ou le candidat, il sera le meilleur à gauche.

      Helge

  • Bravo !
    Voilà une initiative à même de lier la réflexion anti-libérale, la proposition d’alternatives concrètes, telles qu’elles se font dans les Collectifs du 29 mai ou ailleurs ET un vrai combat politique, avec les échéances électorales à venir. En fédérant les énergies au-delà des patriotismes d’appareil.
    Comme pour le référendum de 2005.
    J’en serai !

    JLB

  • Effacement du PCF d’ici 2007, nous n’acceptons pas !

    Communiqué de la section du PCF Paris 15ème et de membres du Conseil national du PCF, vendredi 12 mai 2006

    Nous avons appris hier, 11 mai, à la lecture du bulletin Infohebdo n°58 que la direction de notre Parti a décidé unilatéralement de se rallier à un appel émanant de divers individus et groupuscules intitulé « Pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes ». Nous faisons part de notre surprise et de notre réprobation devant le mépris des communistes dont témoigne cette prise de position. Il est inadmissible que la signature de texte de portée stratégique ait été opérée subrepticement à l’insu même des membres du Conseil national du PCF. La décision a même été prise sans réunion par un vote « volant » ( ? volé ?) de certains membres du Comité exécutif national, instance pourtant non décisionnelle.

    Que cache cette tentative de coup de force dans la préparation des échéances de 2007 ? Au 33ème congrès du Parti, fin mars, la direction a réussi à imposer une position d’attente et d’indécision sur la question d’une candidature communiste aux présidentielles, reportant la consultation des communistes à octobre. Comme beaucoup de camarades dont nous-mêmes l’avions compris, cette confusion volontaire n’avait pour but que de permettre à la direction d’imposer entre temps, sans débat, un choix d’effacement du PCF et de ses positions dans un nébuleux courant de « gauche pseudo-radicale », surtout non communiste.
    Le coup de force est complet puisque le même bulletin annonce la constitution de « collectifs locaux » et d’un « collectif national », sans doute d’ici le samedi 13 mai et la réunion des soi-disant collectifs autoproclamés « du 29 mai ».

    Dans la suite de nos positions exprimées au 33ème congrès, notamment dans le texte alternatif « Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes », nous nous opposons non seulement sur la forme mais sur le fond à ce choix.

    La manipulation grossière sur la forme traduit la défiance que la direction a des communistes. Elle sait pertinemment qu’ils ne partagent pas cette orientation d’effacement et même de démolition de notre parti.
    L’amalgame proposé, en fait de « rassemblement », est une aberration pour le PCF. Ces personnalités et groupuscules ne représentent, en terme de forces organisées, à peu près qu’eux-mêmes. En revanche, leur orientation politique de fond est connue. En fait de « radicalité », ces personnalités de la gauche BCBG multiplient les gages en direction de la gauche caviar, du PS et de l’alternance. Les refondateurs, issus des rangs du PCF, proclament depuis des années leur volonté de liquider le Parti. Ils se prononcent tous pour une intégration accrue dans l’Union européenne.

    Nous condamnons ce coup de force de la direction de notre Parti pour poursuivre coûte que coûte le processus de « Mutation-démolition » du PCF, malgré les communistes, malgré le mouvement populaire.

    A l’opposé, nous nous prononçons pour des candidatures communistes en 2007 aux présidentielles comme dans chaque circonscription aux législatives, sur un contenu communiste, totalement indépendantes de la stratégie d’alternance des forces de l’ex-gauche plurielle, mais pleinement en phase avec ceux qui luttent et leurs aspirations de plus en plus nettement anticapitalistes.

    Un an après le vote de classe du 29 mai 2005, dans la continuité des luttes contre la précarité, contre les privatisations, contre la casse de la sécurité sociale, pour le pouvoir d’achat,… de la lutte des classes qui est notre raison d’être, nous sommes profondément convaincus de la nécessité d’affirmer l’identité du PCF dans les élections comme dans les luttes pour mettre en échec tout de suite la politique au service du capital, parce que c’est la force politique de classe et de masse dont les travailleurs, le mouvement populaire ont besoin.

    Dans l’immédiat, devant le déni de démocratie que veut imposer la direction du Parti, nous invitons chaque camarade, chaque cellule, chaque section, à intervenir directement auprès des membres du Conseil national et de Marie-George Buffet.
    (Téléphone du CN : 01 40 40 12 12 , fax du bureau de Marie-George : 01 40 40 11 91)

    Pour le secrétariat de la section du PCF Paris 15,
    Albert BARRE, secrétaire aux entreprises,
    Emmanuel DANG TRAN, secrétaire, membre du Conseil national du PCF
    Pour la direction du collectif PCF-RATP-Bus
    Stéphane AURIOL, membre du Conseil national du PCF

    Contact : 06 76 54 66 62 ou 06 10 85 25 10

  • Je soutiens complètement cette démarche qui répond à une véritable demande populaire.
    Quel chemin parcouru depuis le 21 avril 2002 !!!
    Tout ça va dans le bon sens, pour une politique de gauche vraiment à gauche.
    Heureux de voir le PCF signer cet appel, il aurait été dommage qu’aucun grand parti de gauche ne le signe, je dis ça sans aucun mépris pour les plus petites formations y compris associations et syndicats, mais à un moment on a besoin d’une force politique qui a des élus et une expérience politique plus importante pour gagner.
    Un bel espoir pour ceux qui se plaignent que rien ne change...
    le 29 mai nous avons marqué un essai contre le modèle néo-libéral, en 2007 transformons l’essai par nos votes aux présidentielles et législatives.

    Florent Ballanfat
    http://revolutiontroyenne.over-blog.com