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Le collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche est né !

Publie le vendredi 12 mai 2006 par Open-Publishing
17 commentaires

APPEL : http://www.alternativeunitaire2007....

POUR UN RASSEMBLEMENT ANTILIBERAL DE GAUCHE ET DES ANDIDATURES COMMUNES : IL Y A URGENCE !

Pour que ça change vraiment, l’heure est venue de passer aux actes : nous proposons la création d’un collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes.

En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française s’est insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29 mai 2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites européennes. A l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires, confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a manifesté sa révolte.

En mars et avril de cette année, c’est par millions que jeunes et salariés se sont soulevés contre la précarité et la destruction du code du travail. Depuis, le refus de la loi sur « l’immigration jetable » s’étend.

Ces séismes à répétition et les luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas être le « réformisme de gauche » accompagnant la mondialisation capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut pas être la réédition de ces alternances sans
changement profond qui se terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002.

Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un aménagement de celui-ci. Ce choix, qui doit être traduit en propositions précises, correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche, à y battre les politique d’adaptation et de renoncement, ouvrant ainsi la voie à un changement politique et social profond.

Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en marge, sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du
PS au terme d’une dérisoire compétition dans la dispersion.

Mais l’Histoire n’est pas écrite.

Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat, refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que l’on cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis, syndicats, associations, dans le cadre des collectifs unitaires du 29 mai ou d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi notre démarche. Nous affirmons que seule une union de toutes les énergies anti-libérales autour d’un projet commun, seules des candidatures communes antilibérales de gauche aux élections présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie à une authentique alternative : sociale, écologique, anti-discriminations,
démocratique.

Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires
risquent de se traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à l’extrême droite.

Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique
prévaut.

Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait les frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition de changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple.

Une politique en rupture avec le libéralisme, opérant des choix respectueux du futur de la planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme.

Des propositions convergentes existent sur nombre de questions essentielles. Elles fournissent déjà un fondement solide à notre rassemblement.

Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen. C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à voir dans les entreprises, les quartiers, les meetings, les médias. Cette campagne devra être portée par les différentes sensibilités engagées dans le processus et ensemble, partout, par les milliers de citoyens qui s’y retrouveront.

Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive
présidentialiste encouragée par les institutions et de désigner celle ou celui qui symbolisera le mieux notre unité à l’élection présidentielle.

Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un collectif national d’initiative permettant de discuter de toutes les questions auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne. Nous convions toutes les forces, courants, sensibilités de la gauche anti-libérale, féministe, écologiste, citoyenne à être partie prenante de ce collectif
qui ne sera pas un cartel figé et restera ouvert. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent notre objectif à créer partout de tels collectifs d’initiative, unitaires et populaires.

Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps presse. Le défi doit être relevé.

Le 11 mai 2006

Signataires de l’appel :

Etienne Adam, Christophe Aguiton, Tony Andréani (professeur émérite de sciences politiques), Patrick Appéré, Clémentine Autain (féministe, élue de Paris), Francine Bavay (élue régionale, les Verts) , Tarek Ben Hiba, Hamida Ben Sadia, Jean-Jacques Boilaroussie, José Bové, Michel Bourgain (maire, les Verts), Patrick Braouezec, Marylène Cahouet, Eric Coquerel, France Coumian, Pierre Cours-Salies, Claude Debons , Monique Dental (militante féministe), Hayat Dhalfa, Bernard Dedeban (syndicaliste), Michel Dupont, Frédéric Dutoit, Alain Faradji (membre du bureau politique de le LCR), Jacqueline Fraysse, Bertrand Geay, David Gipoulou (membre de « Pour la République Sociale » : PRS), Charlotte Girard (membre du bureau national de PRS), Bernard Guibert
(membre des Verts), Jean-Paul Hebert (économiste, EHESS), Michel Husson (économiste), Raoul Marc Jennar, Jacques Lerichome (syndicaliste), Bernard Loche, Céline Malaisé (membre du bureau politique de la LCR), Roger Martelli, Henri Merme, Roland Merieux, Benoist Magnat (membre des
Verts), Claude Michel (syndicaliste), René Mouriaux (politologue), Michel Naudy, Michel Onfray (philosophe) , Christian Picquet (membre du bureau politique de la LCR), René Revol (vice-président de PRS), Yves Salesse, Patrick Silberstein (médecin, éditeur), François Simon, Francis Sitel (membre du bureau politique de la LCR), Jean-Pierre
Terrail (sociologue), Philippe Villechalanne (militant d’association de chômeurs), Claire Villiers (élue régionale, Alternative citoyenne), Pierre Zarka, Malika Zédiri.

ET :

Les Alternatifs, Convergence Citoyenne, Gauche républicaine, MARS (Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale), Parti communiste français.

Une réunion de contact et de premières discussions sur cette initiative est proposée ce samedi 13 mai à 18 heures à l’issue de la Manifestation nationale contre les lois CESEDA à Paris au 21 ter rue Voltaire - Paris 11 - M° Rue des Boulets

Messages

  • déjà publié hier soir

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=27666

    et si on efface, ca crie à la censure...

    precision : l’hebergement n’est pas gratuit...

  • enfin ! une espérance réelle d’une ALTERNATIVE se dessine !
    Ouvrer grand les fenêtres que nous puissions respirer un bon coup !

    Arlequin

    • Article curieux : Ce n’est pas parceque ne nous faisons qu’un pas que les autres pas nous sont bannis.

      Quand des travailleurs luttent pour une augmentation de salaire, une defense de leurs conditions d’existence ça ne signifie pas qu’ils se trompent en ne mettant pas sur leurs tracts et leurs déclarations un appel à renverser le capitalisme.

      Bonnes pages :

      ..../... Etre antilibéral ne veut pas dire contester le système marchand dans son principe.../...

      Il n’y a pas de contradiction à soutenir la lutte contre le CPE des jeunes futurs travailleurs et le système marchand.... Il ne fallait donc pas soutenir la lutte des jeunes contre la précarité.... CQFD....

      Chacun mesure les limites de l’alliance proposée, d’abord parcequ’elle est marquée par l’electoralisme et ensuite par ses impasses politiques et organisationelles de départ.

      Perso, je me penche plus sur la question des dynamiques à l’oeuvre qui tressent le contexte de cette alliance en devenir. Et je demeure persuadé que des forces significatives de la majorité sociale de ce pays trouvera les outils necessaires pour exprimer son désir de liberté, de social et de solidarité.

      Un peu partout en Europe, et avec des canassons divers, s’expriment des votes en faveur de forces à gauche du social-liberalisme. Dans chaque état les représentations portant ces votes sont diverses, mais la poussée est là. Des ex-maos ici, des socio-démocrates en rupture de ban là, des alliances entre gauchistes et ex-communistes ailleurs, plus loin des forces trotskystes ou ex-trotskystes, etc...

      C’est que, derrière tout celà, le mouvement social commence à sortir de sa torpeur et prend ce qui lui tombe sous la main.

      Nous sommes grandement aidés pour radicaliser les contenus, pour avancer vers d’autres objectifs, par le fait qu’il n’y a plus de réformisme possible actuellement, de social-démocratie possible actuellement , par le fait que les forces sous-jacentes à l’ultra-liberalisme, c’est à dire le capital financier, une petite nomenkaltura bourgeoise, ne veut plus de compromis social, ne se sent plus obligé de s’allier à d’autres couches sociales pour tenir et se maintenir au pouvoir, bref pour continuer à exploiter largement.

      Bref, une petite nomenkaltura bourgeoise ne se sent plus, effectivement, contenue par un territoire précis où elle peut être contrainte à un peu de partage. C’est exact.

      Cette situation jette toutes les couches sociales qui auparavant bénéficiaient de traitements "compréhensifs" dans le lot commun et produisent affaiblissements des forces ex-social-démocrates qui n’arrivent plus à avoir le grain à moudre qui justifiait leurs existences, cette situation produit crises politiques en série dans beaucoup de pays démocratiques. La Chiraquie sombre dans le chaos, tout autant que le blairisme (Blair est de plus en plus isolé en Grande-Bretagne), l’Italie vient de virer un Ducillon délirant et maffieux, Aznar le petit violent manipulateur et menteur a sombré dans le déshonneur, Bush n’a plus qu’une vingtaine de % de gens qui l’appuit pendant que les scandales se multiplient.

      Il y a crise entre les désirs de survie liés à leur relation au territoire des politiciens de la nomenklatura bourgeoise et les interets de celle-ci qui se foutent des frontières et sont de plus en plus mobiles elles-mêmes sur leurs lieux de résidence (au moins fiscale).

      Pourtant la nomenkaltura bourgeoise a les yeux largement plus gros que le ventre, et sous-estime les pesanteurs liées au territoire. Les territoires existent encore comme terrains de jeu précis, même si, en Europe du moins, ils dépassent maintenant la surface des nations-états.

      Et si j’avais une critique à porter à l’appel annoncé c’est effectivement de ne pas suffisemment appeler un chat un chat et de ne pas parler, d’emblée , avec une dimension européenne.

      Mais j’enfourcherai ce cheval là, comme beaucoup d’entre nous, pour avancer le plus loin possible. Et si il s’écroule sous nous nous en prendrons un plus vigoureux.

      Copas

    • Analyse intéressante : on mise peut-être sur l’armée américaine et ses alliés pour gouverner le monde aujourd’hui, et sur les instances internationales.

      Il reste qu’en effet il y a l’histoire qu’on aimerait être écrite d’avance et l’empirisme incontournable, les discours et l’expérience de la vie. Les deux sont nécessaires, mais ne collent pas nécessairement l’un à l’autre. On est en ce moment en train de faire des expériences nouvelles auxquelles on ne peut appliquer les discours d’hier.

      On voit bien que la montée en puissance de la vox populi n’est pas qu’une affaire de nombre ou de stratégie. Il y a, c’est visible depuis le mouvement anti Devaquet en 1986, en passant par celui de l’hiver 1995, par celui des enseignants, ou la victoire du « NON » ou la lutte anti CPE, mais encore par les luttes qui ont échoué, des modifications d’ordre qualitatif. A chaque fois des voix s’élèvent pour dire que ce n’est pas révolutionnaire, que les gens et ceci et cela, qu’après les mouvements les gens s’en fichent, qu’ils ne bougent pas... Et chaque fois nous sommes surpris par la qualité, la puissance du mouvement suivant.

      Ça bouge dans nos consciences, dans nos relations. Nous nous faisons mieux confiance, les organisations, les militants d’horizons différents ont pris l’habitude d’organiser et d’agir ensemble. De ce point de vue, au moins dans ma grande ville, l’évolution depuis la campagne du référendum est étonnante. Et là nous sommes en train de gagner quelque chose de très important.

      Et dans cette nouvelle confiance, il y a l’acceptation de points de vues différents qu’on ne rejette plus systématiquement au nom de je ne sais quelle ligne de la pureté vraie... et de la trahison. C’est à dire, on le constate, il est de plus en plus difficile de diviser, de lancer des mots d’ordre qui vont opposer les militants, etc.

      Avec cet appel, on a encore avancé d’un pas remarquable : nous avons forcé les responsables anti libéraux des appareils politiques à prendre leurs responsabilités.

      Ce n’est pas assez ? Bien sûr que ce n’est pas assez. Mais un pas après l’autre on avance. Pour les politiques anti libéraux, s’arrêter risquerait de leur coûter cher.

      Excuses pour un dimanche matin brumeux !

      Helge

    • Heldge,

      On est plus ou moins d’accord sur le regard porté mais il y a un élément où j’ai un point de vue légerement different.

      ..../....Analyse intéressante : on mise peut-être sur l’armée américaine et ses alliés pour gouverner le monde aujourd’hui, et sur les instances internationales.../...

      J’ai arbitrairement extrait les deux éléments que tu as avancé, j’espère que tu me le pardonneras.

      Je pense que la nomenkaltura bourgeoise internationale est dans un état beaucoup plus compliqué que celà, un beau bordel où elle ne sait pas sur quels cheveaux s’appuyer. Ils ne sont pas d’accord entre eux et, surtout, ils se sont vus plus puissants qu’ils ne sont.

      Les uns sont dans leur position traditionelle de lêches-culs des interets impériaux américains, les autres commencent à trouver infiniment coûteux la danseuse américaine et commencent à s’écarter d’un gendarme qui pourrit sur pied avec une monaie sous menace.
      D’autres sont pour un gouvernement mondial de banquiers et de financiers (Les nids de guèpe anti-democratiques des clubs de Bilderberg, de la Trilaterale avec leurs nombreux gouvernants européenns , de commissaires européens, d’hommes politiques en vue qui viennnent se commettre là dedans)....Ceux-là sont très puissants...

      D’autres qui veulent que l’ONU se transforme en instance de régulation mondiale.....

      D’autres qui voulaient de l’UE comme nouveau maître pour aller vers une régulation mondiale de l’économie....
      C’est d’ailleurs dans l’UE, zone la plus ouverte aux flux financiers, que l’état de l’élite bourgeoise est dans la situation la plus piteuse et chaotique possible. Ils sont d’accord mais le reveil social, la résistance des populations, les conduits à se diviser, à se déchirer.....

      Il ne faut pas surestimer l’adversaire en Europe.... Celui-ci est en grande partie deliquescent, même assis sur un tas d’euros. Cet adversaire est incapable, à cause de sa voracité absolue, de créer une zone stable économiquement et politiquement en Europe.

      C’est le bordel depuis quelques années dans le clan de la bourgeoisie mondiale.
      D’un coup, tous les voyants sont passés au rouge et les choses se dégradent à grande vitesse.

      Ils se sont laissés emportés par une euphorie agressive et se retrouvent dans une situation perilleuse.

      Copas

    • José Bové se dit "prêt à assumer la responsabilité d’aller à l’Elysée" pour "une gauche antilibérale à la gauche du PS". "Je suis candidat à rassembler à la gauche du PS, une gauche antilibérale, écologique, antiproductiviste et altermondialiste", explique l’ancien porte-parole de la Confédération paysanne mercredi dans "Libération".
      Pour "dépasser la rivalité" entre la LCR d’Olivier Besancenot et le PC de Marie-George Buffet, il est "prêt à être candidat" car "aucun des chefs de ces deux organisations n’est en capacité de rassembler tout l’éventail de ce front".
      "Si cette décision est collective et portée par tous, j’irai jusqu’au bout", ajoute le leader altermondialiste. "Il est clair que la candidature socialiste émerge de la droite du PS et ouvre un espace pour une candidature antilibérale à la gauche du PS".
      Pour José Bové, "avec Ségolène Royal c’est une droite du PS qui est représentée". "On est clairement dans l’accompagnement du modèle économique libéral", juge-t-il.
      En terme de résultats, M. Bové pense que "la dynamique unitaire devrait placer cette candidature dans le carré de tête au premier tour".