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Le porte-parole de "Sortir du nucléaire" remis en liberté

Publie le mercredi 17 mai 2006 par Open-Publishing
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BORDEAUX - Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau écologiste "Sortir du nucléaire", interpellé mardi à Bordeaux par la Direction de la surveillance du territoire (DST), a été remis en liberté mardi soir, apprend-on auprès de son avocat.

Après quatorze heures de garde à vue dans les locaux du commissariat central de Bordeaux, le militant a été relâché.

Il devrait être convoqué ultérieurement par la DST et le parquet de Paris.

Les policiers avaient perquisitionné à son domicile lors de son interpellation et saisi ses ordinateurs et son téléphone portable.

L’enquête préliminaire a été ouverte concernant un document d’EDF, classé confidentiel défense, en sa possession et qui montre, selon les écologistes, que l’EPR, nouveau type de réacteur nucléaire, ne résisterait pas au choc d’un avion lors d’un attentat suicide.

Le réseau Sortir du nucléaire a publié en février dernier ce document sur son site internet. Il a aussi publié d’autres documents montrant, selon lui, que certaines pièces des circuits de refroidissement de secours de 34 centrales nucléaires EDF ne sont pas en conformité.

Stéphane Lhomme est le beau-frère de José Bové, ancien leader de la Confédération paysanne. Il avait déjà été arrêté à plusieurs reprises après des manifestations contre le nucléaire.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=382749

Messages

  • Mise en examen par la DST du porte parole du Réseau Sortir du nucléaire
    Mercredi 17 mai 2006

    Ce matin à 8 h, la Direction de la sureté du territoire (DST) a mené une perquisition dans l’appartement de Stéphane Lhomme, porte parole du Réseau Sortir du nucléaire et auteur du livre l’insécurité nucléaire. Bientôt un Tchernobyl en France ? (Editions Yves Michel).

    Stéphane Lhomme a été en garde à vue au Commissariat central de police de Bordeaux pour une durée indéterminée. Il est soupçonné de détenir un document confidentiel défense qui démontre la vulnérabilité du réacteur nucléaire EPR en cas de crash suicide d’un avion de ligne. L’affaire est entre les mains de la section anti-terroriste du Parquet de Paris.

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce cette arrestation et demande la libération immédiate de son porte parole.

    Le Réseau " Sortir du nucléaire " avait publié en septembre 2005 une lettre d’un responsable d’EDF (non couverte par le secret défense) faisant état de ce document confidentiel défense (voir : http://www.sortirdunucleaire.fr ). Lors du débat public sur l’EPR qui s’est terminé début avril 2006, la CPDP (Commission nationale du débat public) avait censuré un passage de la contribution écrite du Réseau " Sortir du nucléaire " faisant état de ce document confidentiel défense.

    Cette affaire démontre une fois de plus toute l’opacité et la censure concernant le nucléaire.

    Les citoyens sont en droit de connaître la vérité sur le nucléaire et en particulier sur l’EPR. Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à l’Etat de "déclassifier" le document Confidentiel défense sur l’EPR afin que la vérité soit faite sur ce réacteur.

    Nous assistons actuellement à un véritable passage en force du lobby nucléaire qui tente par tous les moyens d’imposer la relance du nucléaire en France avec la construction d’un nouveau réacteur nucléaire EPR. Le 15 mai 2006, le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé que l’enquête publique sur la construction par EDF du réacteur EPR sera lancée "avant l’été". Après le succès du rassemblement de Cherbourg contre l’EPR le 15 avril 2006 qui a rassemblé 30 000 personnes, le gouvernement tente de rendre inéluctable la construction de l’EPR avant les prochaines élections présidentielles et législatives de 2007.

    Alors qu’une très grande majorité de l’opinion publique est opposée à la construction de nouvelles centrales nucléaires en France, le Réseau " Sortir du nucléaire " dénonce ce passage en force du gouvernement qui tente de museler l’information citoyenne par une criminalisation de l’action associative. La perquisition, l’arrestation et la garde à vue d’un porte parole du Réseau Sortir du nucléaire, Fédération de 720 association, en est la preuve flagrante.

    Réseau Sortir du nucléaire