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Textile : la Sochac, 52 salariés, liquidée

Publie le jeudi 4 septembre 2003 par Open-Publishing

Textile : la Sochac, 52 salariés, liquidée

Nouveau coup dur pour Chalonnes-sur-Loire

Le tribunal de commerce d’Angers a prononcé, hier, la liquidation de la
société chalonnaise de confection, la Sochac. Cinquante-deux salariés,
essentiellement des femmes, vont se retrouver au chômage. Un nouveau coup
dur pour Chalonnes-sur-Loire.

" Ça fait trente ans que je suis dans la boîte. Je ne pensais pas que ça
finirait comme ça, confie Nicole Revereault, secrétaire du comité
d’entreprise de la Sochac. Ça fait un vide. C’est terminé... "

La société chalonnaise de confection avait été placée en redressement
judiciaire en avril 2000. Depuis, elle avait bénéficié de plusieurs
prolongations de la période d’observation, de la part du tribunal de
commerce d’Angers. Mais rien n’y a fait. " Depuis quelque temps, nous
n’avions plus de travail du tout. "

Les salariés, revenus de trois semaines de congé au mois d’août, n’ont
travaillé que quelques jours. La direction, qui n’a pas souhaité s’exprimer,
leur a demandé de rester à la maison. Au tribunal de commerce, on confirme
ce manque " cruel " de commandes. À tel point que l’entreprise n’avait plus
les moyens d’assurer la paie du personnel.

" Nous savions que l’entreprise vivait une période difficile, confirme le
secrétaire de la section CFDT de l’habillement, du cuir et du textile
(hacuitex), Joseph Fonteneau. Elle est liée à la situation de la
sous-traitance dans le textile. Une situation qui nous inquiète beaucoup.
Comment lutter contre la main d’oeuvre asiatique et les importations à bas
prix ? "

Perte de savoir-faire

Le responsable syndical estime que les salariés ont fait des efforts de
flexibilité. Dans des conditions de travail souvent difficiles. " On est en
train de tuer le réseau des sous-traitants. Au niveau des donneurs d’ordres,
il faudrait négocier des prix plus élevés... "

La liquidation de la Sochac représente un nouveau coup dur pour Chalonnes.
En mars 2001, c’était l’usine de prêt-à-porter de luxe, Mendes, qui fermait.
32 salariés sur 87 acceptaient de travailler à l’usine d’Angers. " C’est
triste pour les familles et je mesure les difficultés qu’elles vont avoir ",
commente Michel Bordereau. Le maire redoute l’impact sur la taxe
professionnelle et le manque à gagner pour l’économie locale. " Et dire
qu’il s’agissait, il y a trente ans, du premier bâtiment relais construit
sur Chalonnes. C’était nouveau dans le département ! "

Amertume des salariés qui ont peu d’espoir de retrouver, rapidement, un
travail. Et certainement pas dans la confection. " Rien n’est fait pour
garder cette industrie ici. Tout part à l’étranger et nous perdons notre
savoir-faire. "