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Festival de Cannes : Déclaration de Francis Parny, membre du CEN du PCF chargé de la Culture

Publie le lundi 22 mai 2006 par Open-Publishing
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Alors que s’ouvre le Festival de Cannes auquel nous sommes tous attachés, le Parti communiste français tient à réaffirmer son attachement à l’existence de tels festivals. Ce sont d’abord de formidables moments qui peuvent permettre de favoriser et de donner à voir la diversité des productions culturelles en France et dans le monde.

Cette diversité, attaquée par l’OMC qui prétend tout marchandiser, est conditionnée en France par la défense de l’exception culturelle, c’est à dire, à la fois un investissement public fort dans ce domaine et un contrat entre la société et ses artistes.
Elle est fondée encore sur les possibilités pour les citoyens d’accéder et de s’approprier les oeuvres les plus diverses. Un festival seul ne peut régler cette question.

Le Parti communiste français fait notamment des propositions :
 pour mettre à niveau l’investissement public en faveur de la culture en proposant de porter à 1% du PIB la dépense publique qui y est consacrée
 pour renforcer l’aide publique en amont de la création, alors que les majors américaines s’engage pour subvertir la chronologie des médias en privilégiant la vente des Dvd afin de plus de profits.
 pour dégager les médias de l’emprise de l’Audimat et de la marchandisation qui conduit au formatage et à la mise à l’écart de pans entiers de la création audiovisuelle
 pour aider les réseaux de diffusion et les équipements diversifiés des salles sans les opposer entre eux comme le sous-tend le rapport Berthod
 pour permettre à la fois la juste rémunération des créateurs et des ayants droits et l’appropriation la plus large de tous nos concitoyens aux oeuvres sans supporter de surcroît financier.
 pour faire cotiser les opérateurs d’Internet ou de la téléphonie mobile qui réalisent des profits sur la création sans y contribuer.

Favoriser la diversité, c’est encore soutenir une profession durement attaquée par la réforme des annexes 8 et 10 de 2003. De ce point de vue, la décision, hier, du bureau confédéral de la CFDT de ne pas signer la nouvelle mouture des accords proposée par le MEDEF responsabilise la représentation nationale. Comme le défendait Marie-George Buffet, il faut maintenant légiférer et voter la proposition de loi proposée par le Comité de suivi et approuvée par une majorité de parlementaires de tous les groupes.

Francis Parny, membre du comité exécutif national du PCF

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