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Candidature Besancenot : la LCR, divisée, décidera fin juin

Publie le mardi 23 mai 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

La Ligue communiste révolutionnaire reste divisée sur la question d’une candidature d’Olivier Besancenot à la présidentielle et trois motions seront présentées à sa conférence nationale fin juin chargée de trancher la question, a-t-on appris lundi auprès de la LCR.

Lors d’une réunion de la direction nationale, le week-end dernier, préparatoire à la conférence nationale des 24 et 25 juin, trois motions ont été présentées.

L’une défendue par Olivier Besancenot lui-même et Alain Krivine, favorable au lancement d’une candidature du jeune facteur, a obtenu 47 voix, a indiqué à l’AFP M. Krivine.

29 voix sont allées à une deuxième motion, soutenue par Christian Picquet, leader d’une tendance d’opposition, qui plaide pour la poursuite des efforts en vue d’une candidature unitaire de la gauche antilibérale et propose le report d’une décision sur la candidature d’Olivier Besancenot à la fin de l’année.

Enfin une troisième motion suggérant le lancement d’une "pré-campagne" en faveur du porte-parole de la LCR n’a collecté que 4 voix.

"La majorité estime que les conditions pour une candidature unitaire de la gauche antilibérale ne sont pas réunies actuellement", a affirmé M. Krivine qui précise que la LCR pourrait "revoir" sa stratégie si un accord se dégageait pour une telle candidature.

De son côté, M. Picquet a souligné à l’AFP qu’il y avait actuellement "un grand espoir" de voir une telle candidature émerger et qu’il faut "lever les obstacles" pour aboutir.

A l’inverse de la direction de la LCR, M. Picquet a cosigné un appel pour des candidatures unitaires en 2007 en compagnie d’un large éventail de personnalités et d’organisations du "non de gauche" au référendum du 29 mai (dont le PCF, des socialistes proches du sénateur Jean-Luc Mélenchon, José Bové).

Le débat porte notamment sur le choix d’un candidat commun, "la première personnalité d’un parti n’étant pas la mieux placée pour incarner le rassemblement", a relevé M. Picquet, alors que le PCF présente sa dirigeante Marie-George Buffet comme la meilleure postulante possible.

Messages

  • Négociez bien entre vous mais présentez un candidat ou une candidate unique afin de contrer les deux imposteurs Sarko/Sego et parmettre aux citoyens de vivre une gauche telle qu’elle devrait être. Sinon nous allons droit dans le mur. Personnellement, je me refuserai à,cautionner une éventuelle mascarade.

    LA GAUCHE UNIE EST LA SEULE POSSIBILITE POUR CHANGER LA DONNE ET GAGNER LES ELECTIONS.

    BUFFET BESANCENOT OU BOVE

    L’un des 3 B.

    pour une visibilité sans faille

    Mata a ri

  • Un "ticket" "Besancenot - Bové - Buffet" (par ordre alphabétique strict) ferait en effet une "belle affiche".

    Certes la Constitution ne prévoit pas cela. Il y a un cancidat et un seul parce qu’il y a un président et un seul. D’où l’extrême personnalisation "césariste ou bonapartiste" de la Vème République. Mais justement je crois que les 3 personnes pré-citées sont contre cette constitution et ce présidentialisme absolue de la Vème. Bonne occasion de mettre - pour une fois - l’apparence en accord avec la substance.

    Officiellement il n’y a qu’un seul candidat(e), parce que c’est la loi, mais "Urbi et Orbi", sur tous les tons et tous les registres, il est proclamé que c’est un "Triumvirat", une "Troïka" ( Lénine/ Boukharine / Zinoviev ou Lénine / Trotski / Kamenev ou Luxemburg / Radek / Zinoviev ou ce que vous voulez...) : Les temps de parole dans la campagne officielle et la surface d’apparition dans le matériel de propagande sont rigoureusement proportionnels (= égaux), il est imposé aux médias une "alternance" des 3 candidat(e)s, voire ils sont invités par couple ou en trio...

    C’est l’évènement politico-médiatique de la Campagne ! ( "votons pour les "trois B" parce que c’est Bien, bel et Bon !""les 3B : la force du collectif, l’intelligence de la diversité")
    Evidemment l’exercice sera difficile, parce qu’il faut que les trois soient en harmonie - ce sur quoi ils sont entièrement d’accord - les grandes lignes du programme - et ce sur quoi ils sont en désaccord ou en visions nuancées, et ce , bien sûr, afin d’éviter les "chausse-trapes" des contradicteurs (journalistes...), entrainant à pinailler sur des détails et à perdre de vue l’essentiel. Mais il reste au moins 6 mois pour préparer l’ercercice rien d’impossible.

    Cette candidature serait une critique "en acte" de la vie politique française actuelle : le people-isation (et votre femme, vos maitresses, tout cà...), l’autoritarisme ("certes, il n’y a qu’un type et un seul qui peut appuyer sur le bouton du feu nucléaire, mais précisément notre programme c’est le désarmement et la fin de la force de frappe nucléaire"), le non respect de la parole donnée, c’est à dire le régime de la démagogie, du mensonge et de l’irresponsabilité politique : à trois, il faut vraiment se mettre d’accord sur ce qu’on dit, ne pas se contredire, et il y en aura toujours un pour rappeler aux autres les promesses faites et non tenues.

    Cette candidature "de synthèse" affiche l’ambition de rénovation démocratique profonde de la gauche anti-capitaliste. Elle marginalise les candidatures boutiquières et prébendières (exister pour faire fructifier un fond de commerce, pérenniser la marque, puis en toucher des dividendes, réels ou symboliques : les Verts, LO). Elle attaque frontalement le Césarisme proto-fasciste de Sarkozy ( "l’homme fort", le "patron de droit divin", le politique comme chef charismatique totémique).

    Chacun des candidats comosant la candidature unique possède un registre, un vécu et un domaine de compétence, qui lui permet d’être plus pertinent, plus authentique dans son propos (Besancenot peut bien parler du quotidien d’un salarié de base d’une grande entreprise), Bové de la ruralité, des paysans, des PME, Buffet, notamment par ses expériences parlementaires et ministérielles, des communes, de la politique publique, de l’éducation nationale, de la politique budgétaire etc.

    Leurs expériences organisationnelles respectives - syndicale, partidaire, internationale - permettent de mobiliser des réseaux très larges, pour des campagnes de proximité qui toucheront en profondeur, différentes strates de la vie sociale française (étudiants, paysans, banlieues, entreprises, troisième âge, enseignants, minorités régionales).

    La question d’une participation et d’un soutien éventuels à un Gvt socialiste, si un président PS était élu, paradoxalement ne peut et ne doit pas être source de division et d’incohérence :

    1) ce n’est pas le sujet d’actualité

    2) le PC aura besoin d’accord de désistement à gauche pour avoir des députés (idem pour d’autres candidats issus de la mouvance "Bové" ou de la LCR, qui devraient être représenter à l’assemblée)

    3) Cette alliance est une "union libre" pas un contrat de mariage.

    4) les Institutions anti-démocratiques font que le PS aura la majorité absolue à l’ANat. si la droite est battue

    5) le véritable enjeu de cette campagne n’est pas insitutionnalo-politique mais participe de la "(re)conquête d’une hégémonie culturelle" de la vraie gauche anticapitaliste pour la socialisation des moyens de production et d’échanges

    6) On peut et on doit "marcher côte à côte et frapper ensemble"

    7) On coupe l’herbe sous le pied aux infiltrés roulant pour le PS bourgeois/capitaliste au sein de nos mouvances et organisations (et ils sont hélas nombreux, à tous les étages)

    8) La démocratie authentique doit aussi être capable de faire coexister des démarches stratégiques différentes quant aux"voies-et-moyens" (c’est même vrai, parfois, dans le domaine carrément militaire, contrairement à ce qui se proclame généralement.

    Et la politique ne peut se réduire à la dialectique stratégique du militaire "la politique n’est pas la continuation du militaire avec d’autres moyens", contrairement à ce que pensait Mao en réponse à l’impérialisme armé).

    Bien sûr cela nécessite de l’audace, toujours de l’audace.

    Si les dirigeants n’en ont pas, alors le "débouché (du 29mai/Oct.nov 2005/ Fronde anti-CPE...) dans la sphère "politico-médiatique" va végéter misérablement.

    Et les anarchistes mouvementistes et/ou insurrectionnalistes auront raison ; De toutes les façons il faudra des mouvements et des insurrections....

  • Attention olivier, le facteur ne sonne pas toujours deux fois. Celui ou celle qui prendra l’initiative de la ruture de l’unité risque de le payer. la surenchère dans les exigences vis à vis des autres organisations et personnalités ne trompe personne. Il faut tout mettre en oeuvre pour créer cette dynamique dont chacun sent qu’elle est l’adjuvant qui manque actuellement à la crédibilté de la gauche.
    Une candidature unitaire portée à plusieurs voix et diffusée par des centaines de collectifs peut provoquer un tremblement de terre pour une fois de gauche. la bipolarisation, les difficultés dramatiques de notre peuple, les enjeux européens qui sont encore devant nous, tout pousse à la réalisation de cette unité.
    Léon