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une mauvaise habitude de voter socialiste au second tour...

Publie le dimanche 28 mai 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

« C’est devenu une mauvaise habitude de voter socialiste au second tour des présidentielles françaises ! »

Ce titre fera sourire ceux qui n’ont pas pris l’habitude de faire comme si ils n’y comprenaient rien. Alors qu’ils sourient jaune ou rigolent vert parce que pour commencer rien n’écrit dans l’histoire politique française qu’une « gauche » au gouvernement passe irrémédiablement et passera toujours par le couronnement d’un Parti Socialiste arrivé au second tour, sous toutes les contraintes et par tous les efforts, se sacralisant sur le perron de l’Elysée au nez et à la barbe de tous - même le PCF, soi-disant grand ami retrouvé en 1981, a appris à en faire les frais à ses dépends - croyant qu’il arrivait victorieux au résultats grâce à sa seule force politique.

Chemin faisant, ce PS - bien vite nommé à l’abandon de sa structure de base le PSU - se mit par gouverner sous les exigences de ses opposants droitiers alors qu’il aurai dû rester à gauche et l’on se mit à sérieusement à se demander dans nos méninges si ce n’était pas devenu là une mauvaise habitude de voter socialiste au second tour des présidentielles françaises quand l’occasion se présentait.

Et bien qu’ils se trompent déclare José Bové appelant presque le PS à se scinder en deux, l’une libérale et l’autre attachée à la victoire du « non » au TCE (Traité de constitution européenne) afin de clarifier les positions sur des problèmes de politique concrets et dépoussiérés des habituelles présentations consensuelles et des promesses garantissant qu’élus feront de leur possible pour améliorer (quand on ne pleut plus changer) la situation globale (et surtout majoritaire) qu’on s’était fixée ! ! !

Dans l’absolu des définitions d’un sens politique à donner à des programmes qui sauraient prendre des mesures fermes, on balancerait presque aux oreilles du Parti Socialiste qu’il est devenu inutile et que dans sa structure il a tout appris des rouages internes du fonctionnement des partis de la droite. « Se faire prince sur des politique princières » pourrait être la devise de ce PS si amoindri depuis qu’il a relâché le pays aux mains des droites affichant là un échec gonflé successivement de la perte des municipales puis des présidentielles qui n’a pas pour avantage d’améliorer le mérite des droites dans leurs victoires...

Et bien, socialistes, lorsqu’on perd d’importants scrutins électoraux il faudrait aussi avoir le culot de ne pas redemander le pays une nouvelle fois sous peine de friser le ridicule, sous des faux noms, des « non » du semblant d’une gauche retrouvée qui n’en a jamais été une... Le combat face au capitalisme rugissant ne passe pas par le PS car il l’aménage, il le tamponne, s’appointe de ses exigences, se fait le garant d’une pochette surprise qui ressemble à des farces et attrapes plutôt qu’à de véritables changements pris à l’égard des groupes financiers toujours garants des mêmes exécrables valeurs !

Dans la redistribution des richesses, le PS se sert tout comme les partis droitiers puisque son orientation hiérarchique est similaire à celle des formations issues des milieux de la droite, moins entichée de jusqu’auboutisme, certes, mais pas aussi ambitieuse que celle des partis plus à gauche qui s’attaquent directement à un système économique qui aimeraient bien qu’un jour on leur dise plus (les politiciens alors élus) « ça on ne peut pas faire... on ne peut pas aller plus loin... c’est comme ça... on ne veut pas de cette gauche, elle n’est pas démocratique » et je ne sais quoi encore comme prétexte pour se faire rois sur des théories reines (le marxisme) sans qu’à aucun moment la place politique historique ne revienne jamais aux représentants de l’Internationale telle qu’elle fut créée en ses fondements avec les membres aux tendances idéologiques qui l’animait et ceci même s’ils n’étaient pas majoritaire, ils y tenaient leur pupitre. Refuser le concept de révolution face au capitalisme relève d’une abnégation bourgeoise, d’un civisme au rabais, d’un esprit républicain affadi... Concupiscence droitière alors ? Chez les socialistes probablement ! Depuis la gauche caviar... Mais elle n’existe plus maintenant, dorénavant, à l’avenir, c’est promis qu’ils disent dans les sommités bureaucratiques... Ils s’excuseraient presque maintenant qu’ils s’en sont mis plein les poches. Au niveau intellectuel, ça donne une chaussette qui colle au pied, un genre humain qui n’arrive jamais !

« C’est un scannnddddaaaaallllllllllllleeelllllllelllllllellllllle ! » - Retour aux diatribes enfiévrées qui opposaient Marchais à Mitterrand au premier tour des présidentielles et le veau d’or socialiste semble l’avoir oublié un peu vite. Socialistes, rendez-vous au premier tour avec José, Arlette, Olivier et Marie George pour un vrai tour anti-libéral... Tout le monde s’invite, sauf les socialistes... Cette foutue dérive attractive vers le haut qui voudrait tout ramener aux pôles socialistes alors qu’ils sont aux antipodes des programmes réalistes social-révolutionnaires que s’était fixé le peuple international, avant qu’il ne sombre par les milieux ouvriers dans un nationalisme insignifiant et abscond, définitivement réduit et anéanti à une représentation minoritaire insignifiante ; coup de botte magique en quelque sorte pour se dérober des objectifs communs et s’octroyer un leadership inespéré ?

« C’est devenu une mauvaise habitude de voter socialiste [...] » est un postulat qui s’affirme à mon esprit lorsqu’au cours des débats ne surgissent pas les perspectives politiques à prendre en adéquation avec la plupart des revendications et des orientations, notamment celles portées par les coordinations étudiantes contre la précarité, partiellement défendues par des socialistes peu ambitieux, moins innovants et ne faisant que confirmer le travail de fond pillé, devenu tract publicitaire pour la machinerie socialiste au lieu d’être au devant pour une fois de l’histoire... Et quand vous les mettaient au pied levé, au pilori en quelque sorte, ces mêmes socialistes osent encore vous répondre, toujours en s’excusant, qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain... Si ils prennent les communistes pour des bébés, fuyons !

« C’est devenu une mauvaise habitude de voter socialiste au second tour des présidentielles françaises » n’est pas une blague et pour preuve cette non représentation au second tour d’un candidat socialiste aux élections de 2002, signe avant coureur de disjonctions irréversibles, dépôt de bilan de la chronique d’une mort annoncée au PS, cessation de commerce pour les socialistes !

C’est certainement l’objectif que pourrait se donner une unitaire candidature ayant pour objectif de concrétiser l’enjeu des débats par l’application de programmes aboutis en matière de lutte contre le capitalisme... Merci José pour l’invit’, tous chez Arlette, avec Krivine et Buffet. Rendez-vous étant sans doute déjà fixé.

Messages

  • mauvaise habitude d’aller encore à voter ces gens,dites de gauche ces dirigents chefs burocrates de ces partis de la gauche libérale ;révolution sociale !lutte de classe,autonomie sociale et democratie radicale !

    • Fin 1978 et début 1979...ça date pas d’hier, pour mon boulot je suivais des cours d’anglais à Paris.

      Comme prof j’avais une jeune anglaise très à gauche, qui me disait que finalement, pour les législative de 1979 au royaume uni, entre Callaghan le premier ministre et leader travailliste en place et madame Thatcher candidate conservatrice d’opposition, c’était su pareil au même.

      Et elle me confiait que finalement la victoire conservatrice ne serait pas une mauvaise chose car, ça accélèrerait la décomposition du capitalisme.

      On a vu...et les travailleurs britanniques aussi.

      Nous avons la chance en France d’avoir 2 tours. Le premier où nous pouvons choisir et exprimer notre préference et le deuxième où il faut éliminer.

      Ne nous trompons pas...maintenant si pour "accélérer la décomposition du capitalisme" vous préférez Sarko...

  • depuis longtemps j’ai perdu espoir, (1983) c’est depuis la peur qui arrive en tête de toutes mes pensées. Vous me redonnez un peu d’espoir,alors véritablement dites que c’est possible et n’ayez pas peur de parler contre cette fausse gauche que vous dénoncez, continuez soyez claire sans ambiguité ainsi vos élécteurs seront de vrais électeurs et non des " on verra bien". une vraie gauche peut-elle vivre dans l’UE ? rassurez nous que c’est possible de révolutionner et de réussir. TOUT EST -IL ENCORE POSSIBLE ?
    Il faut indexer la masse salariale sur la valeur ajouté des entreprises = embauche= diminution des heures de travail. Ca c’est révolutionnaire.
    étienne

    • On a bien compris depuis longtemps. Pour un certain nombre, il est préférable d’avoir Sarko plutôt qu’un socialiste, quel qu’il soit... afin de hâter la décomposition du capitalisme.Comptez-y !
      Des illusionnistes irresponsables qui veulent offrir au peuple, à l’instar du paradis des religions, une autre chimère.Nous trouvons là, une nouvelle manifestation de la maladie chronique de la conscience humaine qui consiste à sacrifier l’ici à l’ailleurs, le réel à l’idéal, la terre à la Terre Promise " La Grande Illusion...capable par simple croyance d’ériger en suréminente valeur un simple idéal de l’imagination et de justifier la logique pragmatique de son action, et de ses exactions, par la logique prophétique de son espérance (Nicolas Grimaldi). En des termes plus prosaïques, on nous demande de cautionner la politique du pire quitte à accepter l’injustice et le sacrifice (momentané, bien sûr) des plus démunis. Certains crèveront sur le bord de la route, mais qu’importe, ils seront récompensés au centuple dans l’Au-delà des lendemains qui chantent.
      Eh bien, justement, n’y comptez pas. C’est hors de question. Il ne s’agit pas de poursuivre des chimères, mais tout simplement de battre la droite. Pour quoi faire ? Une autre politique, même modeste, en attendant mieux, mais plus solide. Tout le reste, c’est du vent.

    • La gauche s’est affaiblie lors des présidentielles précédentes. Les pauvres de gauche sont allés vers le FN par dépit, car l’état aidait plus les immigrés qu’eux.
      Alors, pour combattre ce capitalisme devenu cheval fou, c’est pas la carte Sarko qu’il faudra jouer.
      Les stratégies, les déductions, les calculs à la poubelle. Le parler vrai s’impose car le capitalisme est en train de nous assassiner. Ca c’est une réalité quotidienne.

    • 82***71,"les pauvres de gauche sont allés vers le FN par dépit".Ce n’est pas exact.Les ouvriers,les plus modestes sont allés vers l’abstention,il ne sentent plus concernés.
      il faut se mefier des idées toutes faites diffusées par les médias dominants.C’est encore une méthode pour les exclurent encore plus.C’est des lieux communs du genre"la classe ouvriére n’existe plus" qui peu ammener beaucoup de ces gens à ne plus se sentir citoyens.
      Jean Claude des Landes

    • Désolée, Jean Claude des Landes, mais j’ai trouvé mieux que dans les médias, autour de moi.
      C’est un constat bien triste, j’en conviens.

      Je préfère le mot citoyen à ouvrier, trop péjoratif, dépassé, et même humiliant.

      "une mauvaise habitude de voter socialiste au 2è tour...", continuons comme aux dernières élections présidentielles, et on va en manger de la droite avec Chirac ou mieux avec Sarko. je vous garantis la "soupe à la grimace", épicée.
      Croyez-vous arriver à faire plus de 50 % avec le PC (3 %) et la LCR (4%) ? Non, alors, il faudra bien composer avec toute la gauche, sans faire de chichi. On n’a pas le choix. Faut être réaliste et arrêter de cracher dans la soupe. ON NE VEUT PAS DU SYSTEME ACTUEL, ON VEUT VIVRE ET NE PAS RESSEMBLER à de petites fourmis besogneuses qui servent seulement à nourrir la reine. NOUS AVONS DROIT A UN AUTRE DESTIN QUE CELUI-LA.

  • De toutes manières voter à gauche ou à droite qu’est ce que ça change ?
    Le déficit augmente toujours et la dilapidation du denier public aussi, on est toujours au moyen age il n’y a rien qui a changé.
    La solution rendre responsable de l’argent qu’il gère ces soi disant élus.
    Mais c’est illusoir on va vers une augmentation de la délinquance parceque le fossé entre pauvres et riches augmente et ce n’est pas la justice qui y changera quel que chose.
    Bonne journée