Accueil > LA GAUCHE ET L’ECONOMIE AVEC SEGOLENE ROYAL

LA GAUCHE ET L’ECONOMIE AVEC SEGOLENE ROYAL

Publie le mercredi 31 mai 2006 par Open-Publishing
27 commentaires

Le débat avec Ségolène Royal.
Au vu des sondages, Ségolène Royal serait la seule personnalité de gauche à pouvoir battre Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2007. Mais, derrière le " phénomène Royal ", quelles idées, quel programme ? Emploi, fiscalité, pouvoir d’achat, compétitivité, innovation, patriotisme économique... sur quelle voie la candidate socialiste virtuelle entend-elle conduire les Français ?

ddussapt : La seule rupture nécessaire et ambitieuse qui s’impose au pays depuis longtemps, c’est le plein emploi. Pensez - vous que des mesures revisitées comme l’amélioration du pouvoir d’achat, la relance des exportations, les incitations aux entreprises ou le développement de la recherche permettraient d’atteindre cet objectif ?

 Ségolène_Royal : D’abord bonjour à tous et merci d’être présents, nombreux, à ce dialogue en ligne.

 Ségolène_Royal : Ce qui est évident, c’est que la plus forte attente des Français à l’égard des dirigeants, c’est la lutte contre le chômage. Cette exigence dépasse aujourd’hui toutes les autres. D’autres pays d’Europe ont réussi à baisser leur taux de chômage en dessous des 5 %. C’est donc possible d’y parvenir. Les leviers que vous évoquez doivent être tous utilisés. J’en vois un autre qui peut être très efficace, c’est la mobilisation des régions autour de l’effort de formation professionnelle et d’investissement dans les innovations. Le problème du chômage ne vient pas d’une stagnation de l’offre d’emplois, puisque 10.000 emplois nouveaux se créent chaque jour en France. Sans parler des départs à la retraite, qui libèrent des emplois. Ce qui empêche les chômeurs et les secteurs en pénurie de se rencontrer, c’est d’abord l’inadéquation de la qualification des chômeurs aux besoins des employeurs potentiels. Et ce problème ne peut se régler qu’en grande proximité avec les bassins d’emploi, donc au niveau des régions qui maîtrisent les financements de la formation professionnelle.

santiago : Pensez vous, Madame, que le marché français du travail doit être flexibilisé ? Comment lutterez vous contre le chômage sans précariser l’emploi ?

 Ségolène_Royal : Je pense que c’est la demande d’emploi qui doit faire preuve d’agilité, car c’est la rigidité de la formation initiale et continue, d’une part, et la rigidité du système d’accompagnement des demandeurs d’emploi, d’autre part, qui créent le chômage structurel. Je voudrais illustrer ce propos par 2 exemples : 1/ On compte aujourd’hui 246.000 étudiants dans la filière "sciences humaines", contre seulement 107.000 dans la filière "formation d’ingénieurs", dont l’industrie manque pourtant cruellement. 2/ Le budget annuel de l’ANPE est de 2 milliards d’euros, à comparer aux 800 millions de dollars par an (650 millions d’euros) que dépense le leader mondial des offres d’emploi par internet pour publier en ligne 46 millions de candidatures et collecter les offres d’emploi de 3 millions d’entreprises clientes. Donc il faut une réforme profonde de l’ANPE pour lui demander d’assurer une politique volontariste d’adaptation des qualifications aux besoins des entreprises, accompagnée d’un plan de formation obligatoire qui ouvre droit au maintien du salaire en cas de perte d’emploi. C’est ça, la sécurisation ! Il n’y a aucune fatalité à la puissance politique face au chômage. Je suis convaincue qu’un cercle vertueux est possible en France, au prix d’une mobilisation des collectivités locales, d’une refondation des services chargés de l’emploi et d’un renforcement d’un dialogue social par branche et par bassin d’emploi.

jmn : 10.000 emplois nouveaux par jour... ? Combien en moins ???

 Ségolène_Royal : A peu près autant. C’est bien le problème, car si les formations professionnelles et les compétences permettaient de raccourcir le délai du passage d’un emploi à un autre, le chômage baisserait. Avec un solde positif du fait des départs à la retraite. Et parce que la dynamique de l’emploi fait que, dès que les nouveaux emplois sont pourvus, il s’en crée automatiquement d’autres.

francoisegovare : J’ai 50 ans, beaucoup de diplômes, une jolie carrière en France et à l’étranger dans le marketing... Mais, en France, je suis trop vieille, selon les chasseurs de tête. Comment lutter ? Légiférer, faire évoluer les mentalités, faire des contrats spécifiques ? Quelles sont vos idées, vous qui êtes dans cette tranche d’âge ?

 Ségolène_Royal : La France présente cette absurde caractéristique d’avoir le taux de chômage des jeunes le plus élevé et le taux des plus de 50 ans le plus élevé également, c’est à dire un immense gaspillage aux deux extrémités de la pyramide des âges. J’ai lancé, dans ma région, une action spécifique sur le chômage des femmes de plus de 50 ans, notamment pour les faire accéder à des métiers considérés comme non traditionnellement "féminins" grâce à un chèque formation de 1.000 euros par femme, qui leur permet de choisir les modules de formation correspondant à leur besoin plutôt que de les bloquer dans des filières toutes faites qui ne débouchent pas. Elles peuvent ainsi négocier avec l’entreprise, en fonction de leur bilan de compétences, ce dont elles ont besoin. C’est un travail de longue haleine mais qui porte ses fruits. Je les encourage à créer leur activité, en leur disant qu’à tout âge on peut réinventer sa vie. Elles peuvent avoir 10.000 euros pour créer une petite activité (commerce, artisanat, services, services à la personne, etc.) Et ça marche !

Janine F. : Quelles sont vos intentions concernant les jeunes : école, université, apprentissage, chômage... Pensez-vous que l’université prépare bien à la vie active ?

 Ségolène_Royal : Pour les jeunes, il faut développer les parcours d’accès à la vie active avec des contrats de professionnalisation, développer l’apprentissage pour les jeunes de l’enseignement supérieur qui se sont engagés dans des filières sans issue. 40 % des étudiants sortent de l’université sans diplôme : c’est un gâchis insupportable. Je crois qu’il faut être plus directif lors de l’orientation, car c’est dans l’intérêt même des jeunes de ne pas être "bernés" par des promesses sans lendemain. Pour les jeunes très défavorisés, la suppression des parcours TRACE a été une grave erreur. Il faudra rétablir quelque chose d’équivalent. Enfin, il faut régler le problème du logement des jeunes et développer massivement les cités universitaires ouvertes également aux jeunes travailleurs. Là aussi, je suis pour la décentralisation de ce chantier aux régions.

ASIC : Bonjour, vous allez proposer de rendre obligatoire, pour un salarié, l’adhésion à un syndicat. Je comprends bien la finalité : donner plus de représentativité aux syndicats et apaiser le dialogue social. Cependant ne pensez-vous que cette obligation soit anti-démocratique voir dictatoriale ? Sinon, pourquoi ne pas imposer d’adhérer à un parti politique (certainement plus représentatifs de la diversité d’opinion que les syndicats) ? Ou alors, pourquoi ne pas créer un syndicat neutre, qui s’engagerait à n’avoir aucun avis et qui accepterait les adhésions de tous ceux qui ne souhaitent pas adhérer aux autres syndicats ?

 Ségolène_Royal : Il y a deux problèmes auxquels il faut répondre : si l’on veut que le contrat entre les salariés, les entreprises et l’Etat prenne le pas sur la loi, alors il faut des syndicats qui ont de nombreux adhérents pour peser dans la négociation et pour permettre, quand c’est nécessaire, des convergences. C’est l’intérêt de la France. Cela éviterait de s’enliser dans des conflits tels que le CPE, car, avec un syndicalisme fort, jamais le gouvernement ne se serait obstiné de cette façon. Dans certains pays, l’adhésion est quasi obligatoire, au sens où elle est couplée avec l’assurance chômage ou l’assurance sur les accidents du travail. C’est ainsi qu’en Suède, le taux de syndicalisation est de 80 %. Contre 8 % en France. Et le chômage y est inférieur à 5 % ! Je crois que c’est lié... et que les entreprises ont compris qu’un syndicalisme fort permettait aussi d’établir des accords intelligents, permettant aux entreprises d’aller de l’avant tout en étant responsables socialement. Le débat est ouvert. Il faudra le traiter avec les organisations syndicales, qui estiment que c’est aussi en donnant plus d’utilité au syndicalisme qu’on développera les adhésions. Il faut aussi regarder la légitimité électorale, qui est plus importante que le taux de syndicalisation. Et, en effet, on se rend compte que lorsqu’il y a un enjeu, les salariés viennent voter. Il faut donc renforcer les obligations annuelles de négocier dans les entreprises.

raymond : Dans le programme socialiste, j’entends parler ici ou là d’une augmentation de la CSG ou de l’impôt sur le revenu. Qu’en est-il exactement ? Etes-vous pour une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG ? Peut-on les augmenter sans risque pour l’économie ?

 Ségolène_Royal : Le projet du PS prévoit la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG pour donner de la visibilité et de la cohérence au prélèvement fiscal. Ce n’est pas une réforme facile à faire, puisque l’avantage de l’impôt sur le revenu, c’est qu’il est progressif. Je pense qu’il faudra surtout transférer de l’impôt national vers les régions et les départements, en leur demandant de rendre des comptes sur les services rendus. Il y a là, à mon avis, une source importante de lutte contre les gaspillages, les double-emplois, les circuits de financement opaques. 1 euro dépensé doit être 1 euro utile. Des plans de lutte contre les gaspillages doivent être réalisés tous les ans. Enfin, si l’on veut que les citoyens acceptent mieux l’impôt, il faut faire du budget participatif. C’est à dire faire voter sur une partie de l’utilisation de l’impôt. Je le fais dans les lycées de la région : les gens sont à la fois économes, judicieux dans le choix de la dépense, et généreux quand il le faut.

andré beltran : La loi Fillon prévoit un " rendez-vous " sur les retraites en 2008. Comment un gouvernement de "gauche" y ira-t-il ? Durée de cotisation à revoir ? Négociation pour les métiers pénibles ? Suppression de la décote ? Pour le privé, peut-on revenir sur la réforme Balladur ?

 Ségolène_Royal : La mise à jour de la réforme des retraites doit se faire en tout état de cause avec le maintien du système par répartition. Des injustices ont été commises par la réforme "Raffarin", notamment à l’égard des femmes et des salariés qui ont eu des interruptions d’activité. Vous avez vu que les pays voisins allongent les durées de cotisation de façon très inquiétante, notamment en Grande-Bretagne, où l’on parle de cotisations allant jusqu’à 46 ou 47 ans de durée : c’est à cause de l’effondrement du système des fonds de pension anglais. C’est dire à quel point notre système par répartition est précieux et qu’il faut l’aménager à la marge pour le préserver ! Il faudra intégrer la pénibilité et l’espérance de vie comme critères pour moduler la durée de cotisation. Là aussi, c’est un débat constructif avec les représentants des salariés qui permettra, j’en suis sûre, de déboucher sur des solutions solides.

Rahamia : Quelle serait la politique du logement d’une Ségolène présidente ?

 Ségolène_Royal : Le projet du Parti Socialiste est très précis sur cette question cruciale : un "bouclier logement" sera institué pour limiter le coût des loyers à 25% des revenus des ménages modestes et moyens, grâce à la revalorisation des aides et à la création d’un vaste secteur privé subventionné. J’ai parlé plus haut du chantier concernant le logement des jeunes, que l’on pourrait confier aux régions. Il faut aussi maîtriser la spéculation sur le foncier. Je le fais dans ma région, en ayant mis en place avec la Caisse des Dépôts un fonds qui permet aux communes d’acheter des terrains pour construire des logements locatifs : la région paye les taux d’intérêts. Les terrains peuvent être gelés pendant 4 ans. C’est efficace.

Elie Arié : Avant la mondialisation, la social-démocratie fonctionnait par la redistribution des richesses ( impôts et sécurité sociale, essentiellement). Aujourd’hui, le pouvoir d’achat de tous les Européens est voué à diminuer rapidement : nos grandes entreprises sont destinées à être rachetées par la Chine et l’ Inde, avec qui nous ne pourrons jamais être compétitifs. À partir de là, quel socialisme, quelle social-démocratie, quelle redistribution des revenus dans un contexte d’appauvrissement général ? Quelle marge de manoeuvre pour le politique, à part la répartition de l’appauvrissement de façon plus ou moins égalitaire ?

 Ségolène_Royal : Mais pourquoi ce fatalisme ?! Nous avons la capacité non seulement à résister, mais aussi à conquérir. Il faut d’abord créer des pôles industriels à taille européenne. Il faut développer les pôles de compétitivité. Enfin, il faut investir massivement dans l’innovation et dans la recherche. Nous avons la capacité de relever tous ces défis, de réconcilier les Français avec les entreprises, de développer l’esprit de conquête et celui d’entreprendre. Un exemple qui va vous amuser, mais qui est très sérieux : la charentaise, fabriquée dans ma région, a failli être totalement délocalisée en Chine. J’ai réuni les 5 dernières entreprises qui la fabriquaient en leur disant qu’il n’en était pas question. Elles se sont secouées, ont relooké leur charentaise... qui désormais s’exporte au Japon ! Pour les encourager, j’ai passé un marché pour équiper tous les élèves des internats de la région, à la prochaine rentrée, pour un montant de 80.000 euros. Je ne désespère pas d’équiper les élèves de toutes les régions de France et, pourquoi pas, de toute l’Europe. Et après... les Chinois ! ;-)

 Ségolène_Royal : Je vous remercie tous pour ce dialogue. Venez le poursuivre

source : www.desirsdavenir.org.


 Voir aussi sur le vote de la loi sur l’immigration :

(...)

Eric : Vous n’avez, semble-t-il, pas participé au vote de la loi sur l’immigration. Quelle est votre position sur cette loi ? Que préconisez-vous en matière d’immigration ?

  Ségolène Royal : J’ai bien évidemment adhéré au vote du groupe socialiste contre cette loi. C’est un problème matériel qui m’a empêchée d’être dans l’Hémicycle à ce moment-là et merci de me donner l’occasion d’apporter cette précision. Je pense qu’on ne peut pas aborder cette question sans poser le problème des causes de l’émigration, de la pauvreté et, donc, le problème du développement des pays les plus pauvres. Faire l’impasse sur cette question, c’est continuer à subir une immigration clandestine et exploitée. Je pense en particulier que le développement des pays africains est une utopie réalisable. L’énergie est gratuite (le soleil), le rôle des femmes pourrait y être puissamment encouragé (elles accomplissent 95 % du travail agricole et ne bénéficient que de 5 % des crédits bancaires). Pour reprendre une expression de Tiken Jah Facoly [chanteur ivoirien], l’Afrique va mal mais pourrait aller mieux si l’on s’en donne les moyens. Et si on lutte contre toutes les formes de corruption et d’abus de pouvoir.
http://www.lemonde.fr/web/article/0...

info pour dire NON à la droite en 2007... et aux fachos !

Messages

  • Cher José Bové,

    Je m’adresse à toi pour que puisse se poursuivre, la dynamique unitaire antilibérale, qui court de succès en succès (référendum, CPE) grâce à une intelligente articulation du fond (antilibéralisme) et de la forme (unité).

    Pour t’écrire il m’a d’abord fallu vaincre ma méfiance envers tout ce qui peut ressembler à une personnification du débat citoyen.

    Mais ton curriculum vitae m’a grandement aidé et je me dis que la personnification de quelqu’un qui a défendu ses idées -et les miennes- jusqu’en prison, n’est qu’un moindre mal.

    J’exprime mon impatience pour des candidatures unitaires en 2007 et j’enrage quand je vois tout ce monde qui prétend les souhaiter et qu’au bout du compte, rien n’avance.

    A cause de quoi et de qui, l’accord sur les candidatures unitaires entre les partis politiques de la gauche antilibérale n’est toujours pas signé ?
    Comment expliquer cette dichotomie criante entre le nombre immense de ceux qui veulent des candidatures unitaires et l’immobilité des partis concernés ?
    Pourquoi Le PCF signe-t-il l’appel pour des candidatures unitaires antilibérales, mais exige que ce soit « son » candidat ?
    Pourquoi la LCR t’invite-t-elle à une bouffe pour discuter, mais ne signe pas l’appel unitaire ?

    C’est notre système qui le veut ainsi, la candidature à la présidentielle est décisive, et en cherchant un peu, c’est son pouvoir de fascination qui gêne les candidatures unitaires. Mais du même coup elle constitue le levier rêvé pour dégager définitivement la voie à des candidatures unitaires à toutes le échéances futures.

    Aujourd’hui, dans la lutte contre le libéralisme, il devient urgent de ne pas confondre « petites histoires » et « grande histoire ».
    Les petites histoires sont celles que se racontent les structures politiques qui privilégient ce qu’ils croient être leurs avantages d’appareil, au lieu de mettre ces structures au service du combat politique contre le libéralisme. Ils inversent les rôles : ce n’est pas l’outil qui est au service de la cause, ils se servent de la cause pour justifier l’outil !

    Ils embrassent la cause, quitte à l’étouffer !

    Dès lors, mon cher José, ta principale faiblesse -tu n’as pas de structure politique – devient en l’occurrence un atout.
    Tu ne peux pas être suspecté d’utiliser la cause antilibérale pour des petits calculs de cuisine interne, inhérents à toute structure.

    Tu n’as pas de structure, mais tu n’es pas seul. Nous sommes des millions à vouloir que le combat antilibéral trouve une expression politique en 2007, et ça passe par des candidatures unitaires, à commencer par la présidentielle.

    La candidature unitaire procède du projet antilibéral. Elle en est indissociable. Elle est plus qu’un moment tactique, elle est stratégiquement et éminemment politique.

    Dans la configuration du moment, on peut regretter que « candidature unitaire » ne signifie pas automatiquement « candidature unique » mais je pense que nous devons nous y résoudre.
    Nous y résoudre mais pas nous y résigner.
    Je crois que malheureusement, pour l’instant, il nous faut opérer une distinction entre "candidature unitaire" et "candidature unique".
    La candidature unitaire est porteuse d’un message politique fécond, alors que les candidatures dispersées reflètent l’opportunisme le plus stérile.
    La candidature "unitaire" doit devenir "unique". cette mutation ne se fera pas spontanément, elle sera l’aboutissement d’un combat, très politique. Mais pour pouvoir mener ce combat, la première condition est que la candidature unitaire existe.
    Ca me dérange, comme nous tous, mais la "candidature unitaire" doit préexister à la "candidature unique" que nous appelons tous de nos voeux. Et cette candidature unitaire ne peut venir que d’une personne sans structure politique.
    mais en même temps, le refus légitime de la personnalisation ne doit pas nous conduire à dépouiller la réflexion politique de la question des personnes. Ces questions, sur lesquelles nous sommes mal à l’aise, font et feront partie de la chose politique. d’ailleurs, l’adversaire ne s’y trompe pas : pour combattre les altermondialistes, ils mettent une personne physique en prison. Et dès lors la personne en question, ne s’appartient plus, elle s’identifie au mouvement

    Il est des fois où celui qui se trouve au bon endroit au bon moment, doit prendre ses responsabilités.
    José, ta modestie dusse-t-elle en souffrir, l’histoire t’appelle.

    Et puis ta candidature unitaire déclenchera un torrent d’enthousiasme populaire qui renversera les petits obstacles politiciens et médiocres, elle rassemblera tous ceux et celles dans tous les partis, associations, syndicats veulent une réelle issue politique à leurs luttes de ces dernières années.

    Le statu quo c’est la désunion, inversons la charge de la démonstration : que ceux qui ne veulent pas de candidatures unitaires, assument leur position. L’union doit aller de soit, c’est à la désunion d’argumenter.

    Signaler ta disponibilité ne suffit plus, rassemble un petit collectif et annonce ta candidature
    en réaffirmant bien que ta candidature est au service du collectif.
    Ta candidature mettra les anti union en situation défensive.
    Nous n’avons pas fait tout ce que nous avons fait pour que des calculs de boutique réduisent à néant notre espoir à tous.

    José, personne ne veut te laisser seul, mais c’est à toi de parler le premier. Vas-y
    A y bien regarder le seul risque c’est d’être élu. Tu serais alors notre Nelson Mandela.

    Bien à toi,

    Christian Causse

    http://lagauche.canalblog.com

  • Ségolène veut rendre obligatoire l’adhésion syndicale.... ça c’est une vraie révolution ! je voterai pour elle au 2ème tour en 2007 !

    • La rombière Royale veut des syndicats domestiqués, a la botte du patronat.
      Son idée d’adhésion obligatoire fait penser au corporatisme des régimes facistes.

      Sa conception de l’université, stigmatisant les étudiants en sciences humaines parce qu’ils refusent de développer leur "capital humain" pour le plus grand bénéfice du patronat, est abjecte.

      La rombière ne propose en aucun cas d’abroger la réforme de la droite sur les retraite, qui nous obligerait a travailler de plus en plus vieux, si nous n’étions pas lourdés par le patronat après 50 ans, avec pour conséqence des pensions de misère en vue.

      QUE CE SOIT AU PREMIER OU AU SECOND TOUR, QUEL ELECTEUR DE GAUCHE CONSEQUENT POURRAIT VOTER POUR LA ROMBIERE ROYAL ?

    • tous ceux qui voudront s’opposer à sarko ....
      pas ds l’enthousiasme ..... ms tout sauf sarko et l’ump !

    • ("82.***.162.**") tu es un provocateur au service du merdef ou un simple mariole ? En tout cas, j’imagine très bien ton prochain commentaire qui nous fera "miroiter" une "gauche de la gauche" sans programme et sans cette idée géniale de Ségolène permettant de renforcer le syndicalisme en France ; pour info, la faiblesse du syndicalisme en France n’est plus à démontrer comparée aux autres pays Européens (en France 3% de syndiqués dans le public... et, 1% dans le privé !) ; Alors, sur ce coup, je dis bravo ( et merci) à Ségolène Royal. Un cégétiste du groupe EDF...et GDF !

    • Tu as raison ami !

      J’ai particulièrement apprécié le passage où Marie-Ségolène Royal explique que c’estye nd onannt de smoyens supplémentaires à l’ANPE que l’on va faire baisser le chomage !

      Sur les retraites, elle explque bien que l’expérance de vie augmentant, il faut en tenir compte pour calculer les durée de cotisation ! Finallement l’UMP et le Medef ne peuvent qu’applaudir des deux mains !

      Elle ne dit pas, la bourgeoise ce qu’elle avait de plus important à faire pour ne pas voter la loi CESEDA ! Et certains vont croire qu’elle nous protègera de Sarkozy alors que fianlement elle n’est pas si éloignée que cela des valeurs du minisytre de l’intérieur !

      Auncun vote ne doit aller aux ouiouistes, ni au premier, ni au deuxième tour !

      Jips

    • Un étudiant en sciences humaines, en socio, qui est tout à fait d’accord avec ce que dit Miss Ségolène comme je pense doivent l’être les 3/4 des étudiants de cette filière contrairement à l’autrze qu’a pas l’air de bien connaitre cte filière et se permet de parler à notre place

      é pui je ne sais pas encor si jlui donnerai ma voix dé le 1er tour mé cé bien la seule au ps pour qui je pourrais je pourrai le faire au joryu d’aujourdhui, encore plus après cette interview, que tous ceux qui la traitaient de blairiste ou la vopyaient à droite du ps, fabius sous son pseudo costume anti-libéral est ptètre finalement moins à gauche qu’elle, cé bien le paradoxe avec elle elle é inclassable jé limpression é moi en tou cas elle me convain plutot bien

    • euh .... ils vous aprennent à écrire en français en socio ?

      Jips

    • Réponse a "l’étudiant" en sciences humaines : je ne comprends pas la langue que tu écris.

      Réponse au "syndicaliste" CGT de EDF-GDF : je suis syndicaliste CGT aussi.

      Je refuse les idéees vichystes de Royal pour intégrer le syndicalisme au projets du grand capital : ce n’est pas une raison pour m’insulter, camarade.

    • Otez-moi d’un doute : Les sciences humaines comportent bien toujours la langue française ?

    • Je vous ôte le doute : le supporter de la rombière Royal qui se dit étudiant n’est pas étudiant.

    • je pense qu’il ne s’agit que de manip langagière pour dissoudre toute possibilité de réflexion.... ca pue l’intervention de droite .... qui joue au nul pour prouver que la gauche étudiante ne peut écrire que comme cela ...
      Le linguiste de sce !

    • Ferais- tu partie de ces syndicalistes qui ont oeuvré POUR la privatisation de ce qui était le service public de l’énergie ?

    • En tout cas, tes chiffres sur la syndicalisation en France sont FAUX. Ou peut-être reflètent-ils simplement tes fantasmes. Mais c’est évident aussi que des "syndicalistes" comme toi, vaut mieux s’en passer.

    • Comme ça le Pen arrivera tranquillement çà l’Elysée. Bravo pour ta stratégie camarade !

    • "qui n’ont que l’insulte ou le mépris comme arguments."
      C’est l’hopital qui se fout de la charité ! Il fallait l’entendre la Marie-Ségolène Royal durant la campagne sur le TCE ! Elle, qui a été prise plusieurs fois en flagrant délit de ne pas avoir lu le texte, n’avait qu’insulte, mépris et arrogance vis-à-vis des électeurs penchants pour le NON.

      Quand à l’accusation de machisme, c’est complètement débile : c’est elle qui n’a que son sexe à mettre en avant. On ne va pas étre traité de macho à chaque fois qu’on la critique tout de même ! Et une bourgeoise reste une rombière toute encartée PS qu’elle est !

      Ne voyez vous pas le tort que vous faites à la démocratie quand vous intimez l’ordre aux électeurs de gauche de voter pour un candidat socio-liberal au nom d’un soit-disant réalisme mortifère ?

      Jips

    • C’est vari que certains sydicalistes CGT a EDF , en particulier du côté des "responsables", n’ont guère de raison d’être fiers d’eux : ils ont accompagné la privatisation et la perte des acquis sociaux sans combattre.

  • Réflexions d’une martienne - synthése -

    Martienne : On compte aujourd’hui 246.000 étudiants dans la filière "sciences humaines", contre seulement 107.000 dans la filière "formation d’ingénieurs", dont l’industrie manque pourtant cruellement.
    >>On va donc obliger les élèves à réussir des bacs S et suivre les faciles filières scientifiques ! fallait y penser.


    Martienne : Le budget annuel de l’ANPE est de 2 milliards d’euros, à comparer aux 800 millions de dollars par an (650 millions d’euros) que dépense le leader mondial des offres d’emploi par internet pour publier en ligne 46 millions de candidatures et collecter les offres d’emploi de 3 millions d’entreprises clientes.
    >>Virer tous ces bons à rien de l’ANPE pour résoudre le problème du chômage ? fallait y penser


    francoisegovare : J’ai 50 ans, beaucoup de diplômes, une jolie carrière en France et à l’étranger dans le marketing... Mais, en France, je suis trop vieille, selon les chasseurs de tête.
    Martienne : Elles peuvent avoir 10.000 euros pour créer une petite activité (commerce, artisanat, services, services à la personne, etc.) Et ça marche !
    >> Achète toi une boulangerie et tu pourras envelopper tes baguettes avec to DEA ! fallait y penser.


    Martienne : Le problème du chômage ne vient pas d’une stagnation de l’offre d’emplois, puisque 10.000 emplois nouveaux se créent chaque jour en France.

    jmn : 10.000 emplois nouveaux par jour... ? Combien en moins ???

    Martienne : A peu près autant. C’est bien le problème
    >>Bon là, c’est moins bien.
    ...
    un chouia mauvaise foi le JP, mais à peine.
    JP

    • C’est malheureux quand meme de voter pour la Royale sous pretexte qu’il y a le risque Sarkho
      Entre deux maux le moindre, vous trouvez ?
      on a aussi la possibilité de ne pas voter.
      ca n’empechera pas que l’un de ces margoulins de la poiltique passe, mais ils n’auront pas mon aval (que donne le vote) pour nous piller.

      Obligation de se syndiquer, non mais je rêve........

      Sous pretexte que la Royale se dit de gauche, vous trouvez ca génial. le pen aurait dit la même chose on aurait hurler au faschisme.

      Revéillez vous un peu, l’époque droite/gauche est terminée, c’est tous les mêmes. Lisez ce programme royale, ou voyez vous un programme de société ? ce n’est qu’une gestion de la misére et de notre esclavage.

      Allez la royale est à gauche car les places à droite étaient déjà prises......Fille de militaire, elle nous embrigade tous dans les syndicats. a quand le syndicat unique ?

      enfin n’oubliez pas, ils sont là tous parce que vous votez pour eux.

    • des zozos ont pensé (!) comme toi en avril 2002 contre Jospin...

      moralité : on a eu Chirac Raffarin Sarko Villepin pendant 5 ans .... merci encore pour le cadeau

      heureusement la plupart des électeurs de gauche ou de soi-disant gauche ont quelque chose dans le citron et s’en souviennent : ils voteront utile donc PS dès le 1er tour

    • Et comme ça les nuls qui auront génuflexé devant la Blairette en croyant eviter Sarko auront LePen au second tour.

      Le PS a été aux affaires jusqu’en 2002 et il a été tellement génial qu’il a réussi le tour de force à propulser LePen au second tour... Mais notre adorateur a raison :

      Le peuple a trahi le parti socialiste et il faut donc dissoudre le peuple, CQFD, montrant ainsi que la lepenisation des esprits arrose très large....

      Et comme ça ne suffisait pas, ce parti, de Royale aux autres pachydermes, c’est aligné sur un projet anti-democratique et anti-social , dans l’affaire du TCE, montrant ainsi une particulière désagrégation morale et politique.

      Pousser Royale en avant (ou un autre liberal du PS) , et les médias la laissent approcher, ils la choisissent avec avidité, c’est prendre l’immense risque que tout pete à la figure du PS dans une fin de campagne de 1er tour où les propos et positions réelles remonteront obligatoirement à la surface.

      Construire une force puissante, à gauche, anti-liberale, démocratique, anti-capitaliste et pour l’autogestion, est le seul combat qui vaille vraiment et qui puisse améliorer le sort de la population. Ce combat est peut-être difficile mais vaut bien mieux que de ramper devant une orientation qui finira par nous mener à LePen.

      Royale c’est pas royal.

      Copas

    • EN REPONSE A :
      ""des zozos ont pensé ( !) comme toi en avril 2002 contre Jospin...
      moralité : on a eu Chirac Raffarin Sarko Villepin pendant 5 ans .... merci encore pour le cadeau

      heureusement la plupart des électeurs de gauche ou de soi-disant gauche ont quelque chose dans le citron et s’en souviennent : ils voteront utile donc PS dès le 1er tour""

      Apparemment toi tu penses pour nous , merci :D , mais bon tu qualifies toi -même ton cerveau de citron, donc je ne suis que peu étonnée de ton "analyse"
      "Voter utile", encore une vision d’un monde chiant et mortel a souhait à l’image de ta pensée. Pas de risques surtout...

      Et tu trouves qu’il y a eu une différence entre l’époque soit disant socialiste et celle à Chirac ????
      Que je sache, les 2 ont fait de beaux cadeaux à leurs amis les patrons avce la création de tous ces contrats à la con, non ?

      Malheureusement, la majorité de l’électorat te ressemble : citron et moutons.

      Votons tous pour l’assistante sociale, qui comme tout travailleur social, ne trouve un but à son existence qu’en maintenant les autres dans l’assistanat

    • la "rombière...", la "rombière royale...", la "blairette...", "royale et autres pachydermes...", etc ...

      Merci de vos arguments si convaincants et de vos propositions positives pour l’avenir.

      C’est fou le nombre de gens qui roulent pour Ségholène ... sans le savoir ! Merci pour Elle.

      Mort De Rire : quelle "allée royale ! Manque plus que le "tapis rouge...".

      Olivier Fournier

    • Le capitalisme nous détruit....on peut aussi voter anticapitaliste : LO ou LCR.

    • EN REPONSE A :

      > Les oiseaux sont des cons (Chaval)

      il n’y a pas que les oiseaux qui sont cons........... :((

    • Ou ne pas aller voter...
      la "démocrate" ségolène royale prône la démocratie participative directe... Qu’elle le fasse !!

      abolition du mandat représentatif et du jacobinisme décisionnel.

      Assemblée générale de quartier, et réappropriation du débat...

      Aller voter PS : c’est un aveu d’impuissance