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PARTI COMMUNISTE FRANCAIS : RENCONTRE AVEC LES VERTS ET LA LA LCR ...

Publie le mercredi 31 mai 2006 par Open-Publishing
15 commentaires

Rencontres avec les Verts et avec la LCR

AVEC LES VERTS :

Le PCF et les Verts se sont rencontrés lundi 29 mai, au siège du PCF. Les deux délégations étaient conduites par Marie-George Buffet et Yann Wehrling.
Ce rendez-vous avait été souhaité par les Verts, qui ont décidé de rencontrer les partis de gauche réunis le 8 février pour faire un premier bilan des décisions prises alors (riposte à la droite et confrontation publique des propositions sur l’alternative en 2007).
Notre délégation a insisté sur la nécessité de construire une riposte beaucoup plus offensive de la gauche aux attaques actuelles du gouvernement (notamment la loi CESEDA, le projet sur la délinquance des mineurs, les condamnations de jeunes anti-CPE...). Les Verts en ont convenu. Les deux partis ont décidé de proposer une réunion rapide du comité de riposte des partis de gauche. Cette réunion devrait avoir lieu au début de la semaine prochaine.

Les Verts et le PCF ont des stratégies différentes pour 2007. Les Verts présenteront leur candidature à la présidentielle et proposent de discuter d’un programme et de candidatures communs à gauche aux législatives. Ils souhaitent qu’au-delà de choix électoraux différents, toute la gauche puisse travailler à un projet commun pour rendre possible l’alternative et proposent que des groupes de travail se mettent en place à cette fin.
Marie-George Buffet a indiqué que le PCF travaille à un rassemblement de toutes les forces antilibérales autour d’un projet audacieux dans ses objectifs et ses moyens, et à des candidatures communes porteuses de ce projet. Notre parti est ouvert au débat jusqu’au bout (c’est-à-dire le dernier trimestre 2007) et est donc disponible pour tout échange sur ce point, la priorité devant revenir à la confrontation publique, citoyenne. Les deux partis sont convenus de l’intérêt des rencontres publiques sur les propositions des uns et des autres décidées le 8 février et proposeront que d’autres aient lieu à la rentrée.

AVEC LA LCR :

Le 30 mai a eu lieu une rencontre antre le PCF et la LCR, également au siège du PCF. Cette réunion faisait suite à une lettre que la LCR avait adressée au PCF le 12 mai.

Dans ce courrier, la LCR affirme qu’elle est “ favorable à des candidatures unitaires de rassemblement antilibéral et anticapitaliste ” et que “ ce qui est prioritaire, avant la question du candidat à la présidentielle, est : quel programme nous devons défendre dans ces élections et dans quel cadre d’alliance politique ”. Selon elle, un tel rassemblement est incompatible avec le fait d’“ envisager la préparation d’une alternance avec la direction du PS ”, comme le PCF “ semble vouloir le faire ”. Sa lettre posait plusieurs questions à ce propos en demandant des réponses qui ne se réduisent pas à des “ formules elliptiques ”.

Notre délégation a répondu à toutes les questions factuelles posées dans cette lettre (voulez-vous faire comme en Italie, conclure une alliance avec le PS pour les législatives, etc.) en rappelant simplement la réalité de notre politique et a élargi le débat. La vraie question est celle de l’objectif, de l’ambition que nous nous donnons : alors que le 29 mai ou le mouvement anti-CPE, par exemple, ont montré que le refus des politiques libérales est majoritaire chez les salariés, les électeurs de gauche, voulons-nous ou non travailler à une dynamique populaire donnant leur expression politique à ces exigences de rupture avec le libéralisme. Dire au départ : “ Nous ne gouvernerons pas avec le PS ” (c’est-à-dire : “ Quoi qu’il arrive, nous ne gouvernerons pas ”), c’est expliquer que, de toute façon, ces exigences ne prévaudront pas et que le pouvoir doit revenir de droit au social-libéralisme, ce qui est le meilleur service à rendre au “ vote utile ” et à la biporalisation. Autre chose est de préciser dans quelles conditions (quelle politique et quel rapport des forces) une telle hypothèse pourrait se présenter. Le PCF n’a plus pour stratégie de “ faire pression ” sur le PS : il s’inscrirait dans une construction majoritaire et gouvernementale dès lors qu’elle permettrait la mise en œuvre d’une politique faisant droit aux exigences antilibérales.
La délégation de la LCR a affirmé jusqu’au bout qu’“ on ne peut pas inverser le rapport des forces ”. Mais cette discussion l’a conduite à reconnaître qu’il faut préciser ce que nous entendons par “ politique de rupture avec le libéralisme, être dans une dynamique majoritaire et la porter ” (Pierre-François Grond, représentant la majorité de la direction). Pour Christian Picquet (minorité), “ il faut proposer une politique et affirmer que nous serons d’un gouvernement qui ira dans ce sens, mais pas d’un gouvernement qui ira à l’encontre ”.

Le fait que cette question n’est pas insurmontable met d’autant plus en évidence la contradiction entre la volonté proclamée de la LCR de parvenir à des candidatures unitaires antilibérales et le choix de la majorité de sa direction de ne pas être partie prenante de la construction d’un rassemblement le permettant et de présenter la candidature d’Olivier Besancenot à la présidentielle en juin. Notre délégation a insisté sur la lourde responsabilité que prendrait la LCR si cette décision de rompre avec ce rassemblement de toutes les forces antilibérales de gauche était confirmée.

Messages

  • Si l’on en croit cet article, et si j’ai bien compris cette affaire bien compliquée :
    Le pcf pense qu’il n’y a pas de raison d’exclure d’avance une alliance avec le ps parce
    que si on est parvenu à un bon rapport de forces en faveur de la gauche anti-libérale (qui
    est majoritaire dans l’électorat de gauche), on peut arriver à gouverner dans un sens anti-libéral.
    Alors que si on exclut d’avance toute alliance, c’est synonyme de refuser de gouverner.
    La direction de la lcr, elle, pense qu’on ne peut pas "inverser le rapport de forces", qu’il
    faut donc "clarifier" tout de suite, et exclure toute alliance avec le ps..
    Sur ce coup-là, et si l’article reflète bien les positions en présence, le pcf paraît plus
    convainquant et dynamique...
    (Mais peut-être que j’ai rien compris !!)
    foma

    • si j’ai bien compris aussi, je pense que la lcr a totalement raison : il ne faut pas faire d’alliances avec le ps.

      j’ai lu également le texte de filoche (reçu ce matin) qui comme les autres du ps pour le NON au tce a été informé par hollande qu’il n’y aurait pas la possibilité de choisir entre deux projets de programme au sein du ps.
      donc, de toutes évidences ceusses du non du ps qui y étaient restés dans l’espoir de le changer de l’intérieur ont échoué et se sont fait avoir.

      les choses se précisent de plus en plus comme beaucoup l’ont prévu, le ps présentera uniquement un projet libéral à la blair.

      satya
      en attente du prochain envoi de balle.

    • Entièrement d’accord avec la LCR. Pour une candidature unitaire, il faut être clair : pas de gouvernement avec le PS tel qu’il est (et pas tel que certains le souhaiterait !).

      Et comme cette orientation n’est pas portée par Bové, Buffet, Autain, je suis pour Besancenot. C’est le plus clair et celui (avec la LCR) qui me parait le plus à même de porter une réelle candidature anticapitaliste, en rupture avec les sociaux libéraux.

    • GROSSO-MODO...

      C’est quasiment çà, Foma !
      Quant à moi, je soutiens l’approche de la délégation PCF car il n’est pas question de dire aux gens qu’on a un projet, un programme, mais qu’on n’ira pas au gouvernement.

      Donc avec les Comités d’Union Populaire, popularisons, écoutons, prenons en compte, répondons, luttons (contre le CNE, la répression des anti-cpe, les privatisations d’adp, de gdf, d’edf, etc.), et gagnons des positions pajoritaires par rapport au soc-démoc, et çà nous permettra à la fois de nous affirmer anti-libéraux, ET de réussir à gauche, AVEC TOUS ceux qui accepteront de faire le chemin ensemble, sans trier.

      Il faut gagner large pour pouvoir mettre en place toute l’oeuvre à effectuer.
      Il faut un sacré rapport des forces.
      On n’a pas trop de temps à se laisser em... par des préalables !

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Pour faire avancer le débat, je propose de répondre à la question :
      peut-on faire une politique anti-libérale et libérale dans le cadre d’une alliance ?
      Non, les exemples des gouvernements de la gauche plurielle l’ont montrés.

      Dans ce cas :
      * si la gauche anti-libérale dépasse en voix le PS, celui-ci s’engagera-t-il dans une alliance sur une politique anti-libérale avec nous ?
      * si la gauche social-libérale est majoritaire, les anti-libéraux s’engagent à ne pas participer au gouvernement et de ne pas passer d’alliance politique au parlement avec le PS ; On vote les bonnes lois ; On ne vote pas les autres.
      Par contre, des acccords de désistement pour les législtives peuvent être envisagés.

      Si les comités unitire votent ces amendements, les choses seront plus clairs pour tous.
      Daniel Dauphiné.

    • "commecette orientation n’est pas portée par Bové,Buffet,Autain"Cher 82***52 je crois que vous ne savez pas lire,ou plutot que vous ne voulez pas savoir.
      "Si nous n’accedons pas au second tour de la présidentielle,nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extréme droite.Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme"tout à été dit dans l’appel.
      Les choses étant ce quelles sont il faudra bien se déterminer au second tour SI NOUS NE SOMME PAS PRESENT AU SECOND TOUR mais je n’envisage que d’être présent au second tour.
      Les rapports de forces se modifient dans les luttes,toutes les luttes y compris électorales.
      J’ai l’impression que la LCR n’envisage que la défaite,que d’arriver derriére le PS.
      Besancenot le plus clair ?c’est pour ça qu’il a droit aux émissions de télés,de radios,a une page dans "le Monde"chose totalement interdite à MGB.Pourquoi les médias "bourgeois" ont-ils tant intérêt à cette "objectivité" ?à cette "clarté" ?
      Je laisse le soin à chacun de répondre.
      Jean Claude des Landes

    • Daniel,tu a bien résumé la situation.Malheureusement le systéme électoral étant ce qu’il est à deux tours il faudra faire barrage à la droite et à l’extréme droite partout.
      Revenir au bon vieux "désistement républicain".Et il n’y a pas besoin d’accord politique pour ça.
      Jean Claude des Landes

    • Tu as bien compris mais le message est "torturé" par la direction du PCF qui en est l’auteur et a envoyé ce texte à ses responsables pour argumenter.
      Il est préférable de ne pas entendre qu’un son de cloche...
      Les positions sont bien plus nuancées que cela et que je sache MG bffet refuse toute autre candidature "unitaire" que...la sienne !

    • Du côté du PS, la tendance sociale-libérale se confirme. Les dirigeants n’attendent pas de savoir si les autres formations sont prêtes.
      Ce soir sur France-Inter, Julien Dray s’est bien gardé de répondre quoi que ce soit lorsque son adversaire de droite a lancé que les nonistes s’étaient trompés et qu’il n’existait pas de plan B. Au contraire, il a expliqué qu’il était assez d’accord avec L’UMP en ce qui concerne la vision de l’Europe. Il a tout simplement feint d’ignorer le score de 54% obtenu par le camp du NON lors du 29 Mai 2005.
      La campagne a donc commencé sur les ondes et elle ne prend pas une bonne tournure(sic). Le rouleau-compresseur est en route.

      Les verts et le pcf ont peur de perdre des sièges en s’éloignant du PS mais ils risquent surtout de perdre beaucoup de leur crédibilité s’ils continuent de vouloir mener une politique de consensus avec le social-libéralisme. Pourtant, des scores de l’ordre de 15 à 20% sont tout à fait réalisables. C’est beaucoup plus que pour chacune des formations séparées. Une place dans l’opposition peut donc être très confortable. Au delà des simples calculs politiques les enjeux de société sont énormes.
      Le peuple ne comprendrait que certains antilibéraux souhaitent à tout prix participer à un gouvernement. Ceux-ci ne pourront plus invoquer le manque d’expérience.

      http://www.forum-alternative.fr/article.php3?id_article=91

      Sur les forums créés à l’initiative du PCF, on retrouve les Verts, la LCR, ATTAC mais aussi et hélas le PS.

      Mncds.

    • ".... que je sache MG Buffet refuse toute autre candidature "unitaire" que...la sienne "
      Ce point est contesté. Elle ne refuserait pas d’autre candidature unitaire, simplement pour le moment elle propose la sienne, ce qui est tout à fait légitime... Quelqu’un peut-il rétablir les faits ?
      foma

    • ON PEUT ENVISAGER...

      ... que si les socio-libéraux sont placés derrière, ils nous laissent faire et soutiennent tout ce qui leur agréée, sans être obligés de passer une alliance.
      Ils peuvent accompagner sans être nécessairement au gouvernement.
      Pour eux (1er amendement), il n’y a pas de raison que les choses soient différentes de ce qu’elles sont pour nous (2° amendement). Ils ne sont pas "plus égaux" !
      De toute façon le programme antilibéral doit primer pour nous puisque c’est la seule manière de changer vraiment dans le pays.

      Dans l’ensemble, les 2 propositions me conviennent si elles peuvent être la base de l’accord unitaire.

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • L’alternative, telle qu’elle est plantée par le PCF peut se traduire ainsi :

    << Si on ne fait pas alliance avec le PS, on perdra les élections. >>
    c’est-à-dire
    << L’anti-libéralisme est minoritaire en France. Ce programme ne permettra pas d’obtenir une majorité de gouvernement. >>

    ... Et de conlure << s’il faut choisir entre PS et LCR... >>. C’est sûr qu’une alliance avec le PC semblerait apporter beaucoup de légitimité à un candidat dissident du PS...

    Tout cela traduit, selon moi, un manque total de confiance en ceux qui ont porté le NON de gauche et les luttes anti-libérales qui agitent la France depuis des années.

    J’imagine au moins trois raisons possibles à cette perspective :

    Soit les dirigeants PC ont bien plus foi dans les "sondages" que dans le peuple ou que dans leur propre doctrine anti-capitaliste, et se proposent un pis-aller, en attendant que l’anti-libéralisme se renforce chez les neu-neus.
    Soit ils ont oublié les sanctions qu’ils ont subies après leurs tentatives de "gauche plurielle", pas vraiment marquée Anti-libérale, et considèrent que le PS est suffisament "Socialiste" tel qu’il est.
    Soit ils font passer au premier plan une stratégie purement électoraliste, supposant mécaniquement que (à l’image de la "synthèse" du PS) le PS est un meilleur allié électoral que n’importe quel autre parti de la gauche anti-libérale, et font donc de cette alliance la priorité, tentant malgré tout de se ménager une image anti-libérale.

    Quoi qu’il en soit, je ne comprend pas que l’on prétende à la fois associer le PS et une position réellement anti-libérale. Je ne peux voir là que naïveté ou manipulation.
    Le NON a gagné alors que la direction du PS invitait à voter OUI, soi-disant au nom de la majorité des adhérants, les médias nous couvraient d’injures et de mensonges. MAIS les électeurs traditionnels du PS ont majoritairement voté NON.
    Selon moi, c’est le PC qui aura la responsabilité de l’échec annoncé de l’antilibéralisme car les gens voteraient largement pour une alliance de la gauche véritablement anti libérale (PCF, PCOF, LCR, LO, PH, etc.). Les électeurs ne suivraient pas un PS blairiste face à un bloc clairement anti-libéral. Alors qu’en s’affichant avec "la droite du PC", celui-ci perd sa crédibilité pour un projet anti-libéral. Il trahit les militants anti-libéraux de ce pays et tous ceux qui attendent une union crédible de la gauche anti-libérale.

    On avait l’opportunité historique de former un bloc anti-libéral multicolore, mais il semblerait que la gauche caviar ait encore des attraits pour certains. Il est trop facile, maintenant que le PC s’est largement tourné vers la droite, de reprocher aux autres le gouffre qui les séparent. Il parait que "la LCR n’est plus crédible" depuis que le PC à signé l’appel à des candidatures anti-libérales. Mais où est la crédibilité quand on se tourne vers la droite au lieu de mettre toute son énergie à former un bloc avec ceux qui ont toujours porté l’anti-libéralisme ? Ne devraient-ils pas être, eux, les alliés préférentiels du PC ?

    La position de la LCR, dans ce contexte, me semble plutôt courageuse et légitime, car en plus, on veut maintenant lui faire porter le chapeau de l’échec de l’anti-libéralisme en 2007-2008.
    Jean (Parti humaniste)

  • A vous lire, je sais déjà que la droite gouvernera à nouveau en 2007. C’est le désespoir que vous nous offrez. Pourtant il y aurait moyen de s’entendre avec l’aile gauche du PS. Et puis, Besancenot, il est bien gentil, mais je trouve qu’il parle comme un livre. Mais la réalité, c’est différent. Alors, à part d’être postier et de parler, je ne vois pas où il a fait ses preuves sur le terrain. ça me rassure pas tout ça. S.