Ségolène ou Nicolas ... Révolte des Anges ou Rappel des vieux démons ?

C’est en 1914 qu’Anatole France publie « La Révolte des Anges » et nous livre l’analyse d’une société en proie au doute, à la désespérance, à la tentation du renoncement, de l’abandon à ceux qui savent les secrets de l’ordre et de l’argent.

« On était alors dans une de ces périodes climatériques de la troisième République, pendant lesquelles le peuple français, épris d’autorité, adorant la force, se croit perdu parce qu’il n’est pas assez gouverné, et appelle à grands cris un sauveur. »

Les sondages, pythies des temps modernes, nous laissent entrevoir un étrange et très luciférien combat d’anges se profilant sur fond de misère ambiante. L’archange Nicolas brandit chaque jour plus haut sa lance vengeresse tandis que la séraphique Ségolène tente de couvrir l’archange d’une aile toujours plus large, toujours plus dense : aujourd’hui l’aile d’un « ordre » qui, pour ne pas être nouveau, n’en est pas moins fort inquiétant.

Qui parle d’angélisme ? Sarkozy croit stigmatiser ainsi la gauche. Il reçoit aujourd’hui le renfort du ségolisme dont le programme peu à peu dévoilé nous entraîne vers ces pentes douteuses qui accentuent le dérapage fatal.

La bonne et bien pensante société bourgeoise, pour plus d’efficacité, nous offre un discours décliné sur deux partitions distinctes mais complémentaires : archange et séraphin ouvrent ensemble la voie vers la reprise en mains des peuples insoumis !

Au travail ! La famille est en danger ! La patrie est menacée ! Il est temps de mettre au pas la racaille, de lui faire entonner les chants de la restauration et de donner aux autres, avant qu’il ne soit trop tard, le goût de l’ordre et de la discipline ! Fermez le ban !

On suffoque, on reste... interdit !

Muncerus