Accueil > la france en état de délabrement ... cf tageblatt (quot. lux)

la france en état de délabrement ... cf tageblatt (quot. lux)

Publie le samedi 3 juin 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Bon sang ...
Que diable se passe-t-il donc en France, notre pays voisin et ami qui est - politiquement - en état de délabrement ?

Avec une cote de confiance de 17%, le président de la République n’est pour ainsi soutenu que par un cercle rapproché de sorte que sa voix ne porte et ne portera plus pendant les onze mois de location du palais de l’Elysée.

Il n’en va guère mieux de son premier ministre Dominique de Villepin, pourtant un personnage prometteur à son arrivée à Matignon et qui, indépendamment de ce qui est advenu depuis, reste un esthète, un homme cultivé et quelqu’un qui fait certainement meilleure figure sur le plan international que son rival et adversaire de l’UMP.

Mais en attendant que ces Messieurs règlent leurs comptes et pendant qu’ils font le lit de Le Pen, ce sont les Français et la France qui trinquent. Aucun problème de fond n’est résolu, le concret devant céder le pas au marketing.

Ainsi, le ministre de l’Intérieur n’intervient pas quand, en plein Paris, des jeunes vocifèrent et scandent des paroles antisémites 40 longues minutes d’affilée ; néanmoins il se rend sur place le lendemain, après avoir eu le temps de convoquer journalistes et cameramen.

Idem quand la banlieue flambe : le kärcher et d’autres incongruités servent de baume au cœur d’une certaine opinion publique, quelques jeunes sont expédiés en prison et par la suite rien, strictement rien ne se passe sur le terrain pour essayer de s’attaquer aux causes du mal.

Les pauvres s’appauvrissent, les classes moyennes sont en passe de se paupériser, la reconnaissance internationale de l’Etat français s’effrite à vue d’œil. Cela ne dérange en rien Nicolas Sarkozy, l’homme „de la rupture“ qui, au lieu d’agir préfère attendre son heure, plutôt que de se mouiller politiquement au service de la nation.

Tristesse

A gauche, ce n’est pas la gloire pour autant. Alors que Marie-Georges Buffet tente de renouer avec le communisme à l’ancienne pour mieux concurrencer Besancenot, les Vertes jouent aux guignols. Est-ce cette dernière démarche qui incite les socialistes à en faire autant ?

Le PS avait pourtant dit clairement qu’il désignerait son candidat en novembre prochain et que d’ici là, chaque candidature à la candidature serait la bienvenue. A voir ce qui se passe, l’offre ne valait pas pour les femmes du parti, puisque depuis que Ségolène Royal compte quelques admirateurs et supporters, elle est l’objet d’attaques les plus infâmes, les plus sexistes et donc les plus ridicules.

Visiblement, les caciques du PS ne sont pas à même d’affronter la concurrence féminine autrement qu’avec des arguments machistes archaïques. Ils devraient rougir de honte et leurs compagnes feraient bien de renvoyer ces mâles-là chez leurs mamans !

Ségolène est fainéante, Ségolène ne connaît pas les dossiers, Ségolène s’affiche dans la presse „people“, Ségolène suit la mode, Ségolène est réactionnaire ... Ce ne sont que quelques exemples du discours ambiant rue de Solférino.

C’est tout juste qu’ils ne prétendent pas que Ségolène aurait acheté ses diplômes, obtenu ses succès électoraux grâce à de faux électeurs !

Et si Mme Royal avait simplement une meilleure vue du désordre sociétal français, une meilleure lecture des attentes des Français, une plus grande proximité avec le commun des mortels qui en a ras-le-bol ?

Quelle tristesse que tout cela.

Messages